garde de la marine au département de Rochefort. J'ajoutois que si le Roi vouloit éterniser cette action dans la famille, je suppliois Sa Majesté de me permettre de joindre le nom de Clostercamp au mien. M. de Montbarey, dont je n'oublierai jamais les bontés, fut chargé de ce mémoire comme ministre de la guerre; le Conseil fut embarrassé sur ma demande, et l'affaire renvoyée à la première séance. Ce ministre, dans l'intervalle, imagina la pension héréditaire; le Conseil embrassa cette idée, le Roi y applaudit, et je reçus la lettre qui m'annonçoit cette grace. Je fis mes remerciments tant bien que mal; mais je crus que je devois faire plus je partis pour Versailles, où j'appelai mes deux fils. J'y fus comblé par le Roi, la Reine, la famille royale, les ministres, la Chambre des comptes, etc., etc. Le Roi voulut bien ajouter à tout ce que j'avois déjà éprouvé d'agréable, le don d'une compagnie de cavalerie pour mon fils ainé, qu'il voulut lui-même payer : grâce que la Reine m'annonça elle-même. M. de Castries ne vit pas sans doute avec plaisir sortir du sein de l'oubli une action qui ternissoit un peu l'éclat de la sienne. La demande de la jonction du nom de Clostercamp au mien ne l'amusa pas davantage; mais j'en reçus des honnêtetés. Il en fit même de marquées à mon fils le chevalier dans son voyage à Brest, et en présence de tout le corps de la marine, qui étoit très-nombreux dans ce moment-là. Le seul reproche que mon ainé fut en droit de lui faire, seroit celui de ne pas l'avoir fait capitaine au bout de quelques années dans le mestre-de-camp; car il est trèsassuré que s'il avoit eu ce grade lorsque nous fumes présentés, j'eusse obtenu du Roi, dans ce premier moment d'enthousiasme, un bon pour un régiment, lorsqu'il auroit eu et l'âge et le service. Je ne vois nul moyen à mes enfants de se trouver à Paris : l'aîné ne le peut, et le chevalier, lieutenant des vaisseaux, est embarqué à bord de la Didon pour faire voile vers les îles; peut-être même vogue-t-il déjà. Quant à moi, Monsieur, il ne m'est pas possible de profiter d'un moment dont la jouissance seroit bien flatteuse et bien chère à mon cœur la volonté ne manque pas, mais les années sont un obstacle invincible. Vous trouverez cette lettre un peu longue. Il a fallu cependant entrer dans vos vues sur les différents objets que vous me proposez dans votre lettre. Je désire bien sincèrement avoir rempli vos désirs. Les miens le seroient entièrement si, dans le temps, vous vouliez bien me faire passer des exemplaires du discours et de la pièce, et être convaincu qu'on ne sauroit ajouter au sincère attachement avec lequel j'ai l'honneur, etc. D'ASSAS. FIN DU PREMIER VOLUME. TABLE ANALYTIQUE DES MATIÈRES. I. MARIE-ANTOINETTE A L'IMPERATRICE - REINE MARIE-THÉRÈSE D'AU- TRICHE. Arrivée de l'Archiduchesse d'Autriche en France pour épouser le Dauphin. - Fêtes qu'elle reçoit à Strasbourg. (Stras- de l'Archiduchesse-Dauphine vers la cour de France. — Madame de III. - -- - Belle parole du Roi sur Marie-Thérèse. Visite au MARIE-ANTOINETTE A L'IMPÉRATRICE - REINE SA MÈRE. s'échappe du grand cercle immédiatement après la célébration de son mariage, pour annoncer qu'elle est Dauphine de France. (Versailles, LE DAUPHIN A M. DE SARTINE, LIEUTENANT GÉNÉRAL DE police. - MARIE-ANTOINETTE A SA MÈRE. Funestes auspices sous les- quels ont été célébrées les fêtes de son mariage. Elle est incon- solable des horribles accidents qui ont fait des milliers de victimes. MARIE-ANTOINETTE A SA SOEUr l'archiduchesse marie-christine. Départ de la cour de Versailles pour Compiègne. la négligence que met celle de Vienne à lui écrire. s'effraye de tout ce qu'on attend d'elle. Mot de sa sœur la Reine de Vienne ne lui écrit pas, sa mère exceptée. Indisposition du Dauphin. Moment de noir sans motifs. Nouvelle forme de flatterie on l'a peinte dans une rose. — Ennui des fadeurs. Fète que lui donne la duchesse de Mazarin. (Versailles, 29 sep- VIII. MARIE-ANTOINETTE A SA SOEUR L'ARCHIDUCHESSE AMÉLIE, DU- Versailles. Métastase. Bonheur d'être tante. - Sa sœur la grande-duchesse de Toscane est à Schoenbrunn. (Versailles, 5 oc- MARIE-ANTOINETTE A SA MÈRE L'IMPERATRICE-REINE. Regrets et éloges. On a beau être Dauphine, on est regardée comme étrangère: M. de Choiseul, par de présents pour le mariage d'un archiduc. sur la petite princesse de Modène qu'il va épouser. Redouble- ment de morgue chez le comte de Provence depuis qu'il se dispose à prendre femme. Monsieur d'Artois veut enlever une Sabine. Gaietés sur la princesse Christine de Saxe. (Versailles, 7 jan- XI. -MARIE-ANTOINETTE A SA SOEUR MARIE-CHRISTINE. taire, son protégé et celui de l'Empereur, a été blessé par l'éclat d'un tonneau de poudre; elle va le recommander et prendre de là occasion de faire du bien à sa sœur. Inquiétudes sur le Dauphin qu'a donnés Marie-Thérèse. La Dauphine a réussi auprès de Louis XV.· Sentiments équivoques de Mesdames, sœurs du Roi. Charme des jeunes sœurs leur portrait. Pédantisme de M. de Provence. Profil de M. d'Artois. Madame du Barry règne, et bals chez la Dauphine et chez sa dame d'honneur : occasion de ren- contrer l'ambassadeur d'Autriche et de parler de Vienne. - Crainte sur les excès de travail de l'Impératrice. Ne pouvant tirer parti de Madame l'Étiquette pour organiser un service de bienfaisance, on s'est arrangé d'un autre côté. Vertus du menu peuple. (Ver- LE DAUPHIN A L'ABBÉ TERRAY, CONTRÔLEUR GÉNÉRAL DES FINANCES. Louis, Dauphin, qui, dans quelques heures, sera Roi, fait distribuer des aumônes aux pauvres et demande des prières LOUIS XVI AU DUC DE LA VRILLIÈRE. · Le lendemain de son avénement, Louis XVI fait enlever et mettre au couvent la com- tesse du Barry. Pension accordée pour qu'elle vive honnêtement. XVII. LE ROI AU DUC DE LA VRIllière. Appel du comte de Maurepas. Défense à la famille de madame du Barry de paraitre à la Cour. Les docteurs Suton chassés du royaume. Ordre de faire arrêter le comte Jean du Barry, qui a dérobé les diamants de Barry. La Bastille pour ce fripon. - 27 Eloge LE ROI AU DUC DE LA VRILLIÈRE. Mesures prises pour la 28 XX. - LE ROI AU DUG DE LA VRILLIÈRE. Lettre de cachet pour XXI. - 29 LE ROI A L'ABBÉ TERRAY, CONTRÔLEUR GÉNÉRAL. Renoncia- -- LE ROI AU DUC DE LA Vrillière. Refonte Audience accordée à l'Académie française. Eloge particulier de M. Gresset qui doit à la Reine. Nominations des médecins du Roi. XXIV. LE ROI AU DUC DE LA VRILLIÈRE. ... 33 Nomination du comte - de Vergennes au ministère des affaires étrangères. Réception du 35 XXV. - LE ROI AC DUG D'AUMONT, PREMIER GENTILHOMME DE LA (Marly, 9 juillet 1774.). XXVI. 37. LE ROI AU DUC DE LA VRIllière. Démission demandée XXVII. - LE ROI AU DUC DE LA VRILLIÈRE. - Récompense accordée à Euler pour ses travaux scientifiques. trices en faveur des Parlements. (Compiègne, 23 août 1774.). 40 - XXIX. place d'historiographe de France en faveur de M. Moreau. Joly de Fleury remplace Terray au conseil des Ordres. - 44 - Ordre de |