Poèmes et discours en vers

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P. Didot l'aîn, 1800 - 240 pàgines
 

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Pàgina 36 - Un simple citoyen l'aborda dans la rue, Et que, disciple sage, il prétendit savoir Quel est l'état de l'homme, et quel est son devoir; Sur ce grand intérêt, sur ce point qui nous touche, Celui qui savait tout ouvrit alors la bouche; Et dictant d'un seul mot ses décrets solennels: "Aimez Dieu, lui dit-il, mais aimez les mortels.
Pàgina 22 - Ce pain, cet aliment dans mon corps digéré, Se transforme en un lait doucement préparé ? Comment, toujours filtré dans ses routes certaines, En longs ruisseaux de pourpre il court enfler mes veines, A mon corps languissant rend un pouvoir nouveau.
Pàgina 76 - Il n'appartient qu'à lui d'expliquer son ouvrage, De consoler le faible, et d'éclairer le sage. L'homme, au doute, à l'erreur, abandonné sans lui, Cherche en vain des roseaux qui lui servent d'appui.
Pàgina 71 - Enterrés sous leurs toits, terminent sans secours Dans l'horreur des tourments leurs lamentables jours! Aux cris demi-formés de leurs voix expirantes, Au spectacle effrayant de leurs cendres fumantes, Direz-vous : « C'est l'effet des éternelles lois Qui d'un Dieu libre et bon nécessitent le choix? » Direz-vous, en voyant cet amas de victimes: « Dieu s'est vengé, leur mort est le prix de leurs crimes?
Pàgina 19 - II joignit l'art de plaire au malheur de médire : Le miel que cette abeille avait tiré des fleurs Pouvait de sa piqûre adoucir les douleurs; Mais pour un lourd frelon méchamment imbécile ', Qui vit du mal qu'il fait, et nuit sans être utile, On écrase à plaisir cet insecte orgueilleux, Qui fatigue l'oreille et qui choque les yeux.
Pàgina 54 - Qui combat l'intérêt par l'amour du prochain. De Socrate , en un mot , c'est là l'heureux génie ; C'est là ce dieu secret qui dirigeait sa vie , Ce dieu qui jusqu'au bout présidait à son sort Quand il but sans pâlir la coupe de la mort. Quoi ! cet esprit divin n'est-il que pour Socrate ? Tout mortel a le sien , qui jamais ne le flatte.
Pàgina 75 - Ou l'homme est né coupable, et Dieu punit sa race, Ou ce maître absolu de l'être et de l'espace, Sans courroux, sans pitié, tranquille, indifférent, De ses premiers décrets suit l'éternel torrent; Ou la matière informe, à son maître rebelle, Porte en soi des défauts nécessaires comme elle; Ou bien Dieu nous éprouve et ce séjour mortel N'est qu'un passage étroit vers un monde éternel. Nous essuyons ici des douleurs passagères : Le trépas est un bien qui finit nos misères. Mais quand...
Pàgina 38 - Certain législateur* dont la plume féconde Fit tant de vains projets pour le bien de ce monde, Et qui depuis trente ans écrit pour des ingrats, Vient de créer un mot qui manque à Vaugelas : Ce mot est bienfesance : il me plaît ; il rassemble, Si le cœur en est cru, bien des vertus ensemble...
Pàgina 19 - Cent fois plus malheureux et plus infâme encore Est ce fripier d'écrits que l'intérêt dévore, Qui vend au plus offrant son encre et ses fureurs ; Méprisable en son goût , détestable en ses mœurs ; Médisant, qui se plaint des brocards qu'il essuie ; Satirique ennuyeux , disant que tout l'ennuie ; Criant que le bon goût s'est perdu dans Paris , Et le prouvant très bien, du moins par ses écrits.
Pàgina 8 - On en peut dire' autant du secret d'être heureux ; Le simple , l'ignorant, pourvu d'un instinct sage En est tout aussi près au fond de son village Que le fat important qui pense le tenir, Et le triste savant qui croit le définir.

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