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terminées par des hauteurs circumméridiennes d'étoiles au nord et au sud du zénith; l'erreur probable d'une détermination par une étoile étant trouvée±100, et chaque latitude étant déterminée en général par quatre étoiles, l'erreur probable de chaque latitude déterminée peut être évaluée à une demi-seconde.

Au moyen d'un grand nombre d'occultations d'étoiles par la lune, et en se servant aussi des observations de MM. de Lange et Smits, le même ingénieur a déterminé la longitude de Batavia. La longitude adoptée, pour le signal du temps au port de la ville, savoir: 7 7 12a, 5 à l'est de Greenwich, doit être très-exacte, et, selon toute probabilité, n'aura qu'une différence à peine appréciable d'une seconde.

Les longitudes par rapport à Batavia, de toutes les stations du télégraphe électro-magnétique, ont été déterminées par les signaux télégraphiques avec une extrême exactitude. Chaque détermination avait une erreur probable de 0,10, et chaque différence de longitude a été déterminée au moins quatre fois. Quant à la longitude de Batavia, de Samarang, de Sourabaya et de quelques autres localités de l'archipel des Indes orientales, on peut consulter le journal allemand, Astronomische Nachrichten, aux n° 1272 (da 25 août 1860) et 1763 (du 5 juillet 1869).

Les levés sur le terrain sont exécutés à l'échelle de 1 10 000 par le service topographique, et à l'échelle de 1 2500 par le service statistique.

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Ils sont exécutés par la méthode des plans horizontaux équidistants; l'équidistance adoptée est de 5 mètres. Les minutes sont réduites, pour la gravure, à l'échelle de 1:100 000, et les cartes sont gravées sur pierre par la méthode chromolithographique. Le travail de la gravure se fait à la Haye (Pays-Bas).

Des cartes publiées jusqu'à présent embrassent trois

résidences en 9 feuilles, soit 2 pour la résidence de Kadou; 3 pour la résidence de Bagelen, et 4 pour celle de Banjoumas.

Le nombre des feuilles dont se composera l'œuvre entière est difficile à évaluer, parce qu'en raison de la division en résidences, beaucoup de feuilles ne sont remplies qu'en partie. Toutefois on peut en faire une évaluation approximative en observant que les trois résidences publiées occupent à peu près un douzième de la superficie de l'île.

Les cartes sont publiées par résidences. Le prix en est à la Haye pour la carte de Kadou, 2 fr. 50; pour celle de Bagelen, 5 fr., et pour celle de Banjoumas, 8 fr. 50.

Les officiers attachés au service topographique ne s'occupent pas de recherches statistiques; toutefois à la carte est joint un rapport détaillé sur tout ce qui offre de l'intérêt au point de vue militaire (mouvement de troupes, positions tactiques et stratégiques, etc.). En outre, le chef de brigade aux connaissances exactes du terrain levé sous ses ordres doit ajouter l'indication, à grands traits, du caractère topographique spécial et la mention des par. ticularités remarquables de la résidence,

Le service de la statistique est spécialement chargé de rassembler tous les renseignements possibles concernant la population, les ressources du pays, les impôts, etc.

Voici l'aperçu des superficies du pays qui sont levées topographiquement :

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L'ile de Java compte environ 2400 lieues carrées de superficie.

Le service de la statistique avait fini le dernier jour du mois de décembre 1868 l'énumération de la population dans 3631 villages (desa's) et avait dressé les plans de 2854 villages.

Le levé topographique de la résidence de Batavia et Buitenzorg (108 lieues géographiques carrées), ayant été effectué exclusivement au point de vue militaire, un nouveau plau répondant aux conditions actuellement voulues complétera les lacunes.

Il y a aussi un bon levé de l'île d'Amboina (16 lieues géogr. carr.), d'une partie de l'île de Célèbes (1594,5 lieues géogr. carr.), de la partie occidentale de l'île de Sumatra (2200 lieues géogr. carr.), et d'une partie de Palembang, Passoumah (16 lieues géogr, carr.); en total plus de 3800 lieues géogr. carr, Cependant ces différents levés ne reposent pas sur une triangulation, et partant ne peuvent être comparés au levé de Java.

Il y a, en outre, diverses reconnaissances militaires, esquisses, etc., d'autres parties de l'archipel qui, quoique utiles à l'occasion, ne sauraient être classées comme levés.

Les levés du service hydrographique sont certainement connus de la Société de géographie de Paris. Il n'y a donc pas lieu d'en parler ici.

De 4868 à 1869, le service topographique a levé une superficie de terrain de 81 lieues géographiques carrées, dont la majeure partie comprend l'île de Java; le reste,

les îles d'Amboina, de Célèbes et de Sumatra (Palembang).

Il n'y a de cadastre ni à Java ni dans les autres îles de l'archipel; seulement, à Batavia, il existe un bureau dit cadastral, qui est tenu d'enregistrer les devis des propriétés foncières et d'en dresser les plans nécessaires. Pourtant ce travail n'a pas toute l'exactitude que doit comporter un bureau cadastral.

Dans tous les lieux de quelque importance, des fonctionnaires sont chargés de l'enregistrement des devis des propriétés foncières.

Le service de la statistique est tenu de faire une carte spéciale de chaque village, à l'échelle de 1: 2500 et d'y noter les terres appartenant au village. Ces cartes lui servent à composer une carte générale du district, et plus tard peuvent servir de base à l'organisation d un cadastre régulier.

Le service, portant le titre de Bureau topographique et des reconnaissances militaires, organisé en 1864 pour continuer systématiquement l'œuvre du levé de Java, commencée avec des ressources plus restreintes, se compose de : 1 officier supérieur (lieutenant-colonel ou major) comme chef; de 2 officiers (1 capitaine et 1 lieutenant) comme aides; 4 dessinateurs topographes spéciaux (appartenant à la catégorie dite des employés militaires), et de 27 dessinateurs ordinaires, dont 10 soldats européens et 17 indigènes.

Les quatre brigades comprennent chacune 1 chef (capitaine ou lieutenant); 1 adjoint (lieutenant ou sous-lieutenant), et 10 à 12 (en tout 46) sous-officiers et soldats, y compris les élèves.

Le tout est sous la direction générale du directeur du génie. Le chef est en général un officier du génie; les autres officiers et subalternes appartiennent aux différentes armes, et retournent à leurs corps quand on n'a plus besoin de leurs services.

Les levés hors de Java, quoique placés techniquement sous la direction du chef du service topographique, s'exécutent à mesure que le besoin s'en fait sentir, et le personnel n'appartient pas au cadre du service topographique. Pour les levés de Macassar, d'Amboina et de Palembang, on a employé, en 1868-69, 2 officiers et 3 sous-officiers (appartenant à l'infanterie, mais ayant fait partie auparavant des brigades de Java).

En outre, à Célèbes, il y a un cadre particulier de quatre fonctionnaires civils pour le levé de Célèbes du sud, qui, probablement, sera fini dans trois ans.

Les employés du service de la statistique sont des fonctionnaires civils. Cinq sections, dont chacune est dirigée par un contrôleur des revenus fonciers et des cultures, assisté par des indigènes, travaillent aux levés, sous les ordres d'un inspecteur et d'un inspecteur adjoint.

Un bureau de statistique, organisé dans chaque résidence où se font les levés, est sous la surveillance du résident, dirigé par un contrôleur des revenus fonciers et des cultures. Le bureau central de la statistique est à Batavia.

L'exécution de routes, canaux, etc., les rectifications ou les reconnaissances de cours d'eau, ont donné lieu à des levés spéciaux de quelque importance; entre autres pour l'exécution des travaux d'irrigation d'une partie de la résidence de Sourabaya, dont la description, la carte et les dessins se trouvent dans les Mémoires de l'Institut royal des ingénieurs néerlandais, année 1856-57, fig. 56. Il faut signaler encore plusieurs reconnaissances et levés spéciaux exécutés par M. Stieltjes pendant sa mission pour les chemins et canaux de Java de 1861 à 1863, dont les résultats n'ont été publiés qu'en partie. Plusieurs cartes résultant des levés spéciaux, exécutés par le service des mines, ont été publiées dans le Journal de la Société des sciences physiques, à Batavia.

SOC. DE GÉOGR.— NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1870.

XX.

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