Imatges de pàgina
PDF
EPUB
[ocr errors]

des rives du Bahr-el-Zaraf, du Bahr-el-Gazal et du Bahrel-Abiad, qui sont trop malsaines et marécageuses, mais on pourrait établir ces comptoirs commerciaux protégés par des troupes de 150 à 600 hommes: 1, chez les Nouairs Biord. — 2, à Djanghué. 3, à Mansiouh. 4, à Ongorabo. 5, sur les rives du Soué. 6, sur le Baboura. 7, à Kiffa. 8, à Banda. 9, à Fariak. 10, à Mondouh. 11, à Gomba. - 12, à Djerouil. 13, au Niambara du sud (Mandah). - 14, à Bideri. 15, chez les Goks du centre. 16, à Fatil, chez les Rols, -17, à Makkaraka. 18, à Kitch. 19, chez les Nouairs Elliab. 20, chez les Atot. 21, chez les

[ocr errors]

[ocr errors]

[ocr errors]

Gouers, 22, à Madar. - 23, à Thuidj. — 24, au Djebel Redgiaf. 25, à Bhor. 26, chez les Chir. 27, chez les Barry. 28, à l'embouchure de l'Asua (Lognia). 29, à l'extrémité nord du lac Albert. 30, á Laugo. - 31, 31, à l'extrémité méridionale du Kidi. — 32, sur le le lac N'yanza à Kiria.

Dans les stations des lacs, nos 29 et 32, il faudrait quelques Européens, des naturalistes, des minéralogistes; on devrait de plus se pourvoir de barques pour explorer les lacs. Alors rien ne serait plus facile que de s'assurer si, comme on le dit, le fleuve Ogowai, du Gabon, prend sa source au sud du lac Luta N'zighé. Le fleuve Blanc, au sortir de ce dernier lac, coulant toujours péniblement vers l'est, au milieu de marécages, jusqu'à sa jonction avec la rivière Asua, il sera toujours possible de transporter de ce côté les marchandises jusqu'à l'embouchure de cette dernière rivière, et de la remonter. On chercherait alors à établir des relations commerciales avec les naturels encore inconnus de cette région.

Le sixième comptoir établi sur le lac Baboura aurait également une grande importance, il serait d'ailleurs facilement relié à Khartoum, puisque nous connaissons mieux aujourd'hui les pays situés à l'ouest de Gondokoro,

[blocks in formation]

et que différents traitants de Khartoum y avaient établi des comptoirs.

Dans tous ces comptoirs coloniaux, on se livrerait à la chasse aux éléphants, on gagnerait la tribu la plus voisine par des cadeaux, on s'en ferait une alliée, une auxiliaire pour le travail, on recruterait au besoin chez elle des hommes, et comme toutes ces tribus vivent généralement dans un état continuel d'hostilités entre elles, on profiterait de l'une pour soumettre l'autre. Mais dans tous les cas, les recrues que l'on ferait ainsi, parmi les indigènes, ne devraient pas dépasser les deux tiers du nombre d'Égyptiens ou d'Européens existant au Comptoir.

La chasse et le commerce d'échange avec les naturels assureraient certainement l'avenir de tous ces comptoirs, et les plus prospères pourraient, à leur tour, fonder des sous-comptoirs plus avant dans le pays; la géographie profiterait amplement, et des excursions faites par les chasseurs, et des renseignements que l'on obtiendrait des noirs avec lesquels on ferait les échanges.

De Khartoum au Caire, dont le trajet se pourrait faire rapidement à l'aide de barques à vapeur, construites exprès pour franchir les rapides, on établirait de distance en distance sur le fleuve des mochera ou atterrissements avec des magasins, des docks pour recevoir les marchandises en dépôt et les provisions destinées à ravitailler les comptoirs.

Il serait d'ailleurs possible d'acheminer vers l'Égypte, par une voie encore plus rapide, toutes les richesses des comptoirs que l'on aurait entassées dans le magasin de Khartoum; ce serait en établissant un chemin de Souakim à Khartoum. Une telle ligne ne serait guère coûteuse à établir; son voisinage de l'Abyssinie lui donnerait d'hilleurs une extrême importance pour l'avenir. Si jamais, avec les immenses ressources dont jouit le vice-roi d'Égypte, il était possible de mettre à exécution ce plan de con

quête commerciale du Soudan égyptien et de la région des lacs de l'Afrique équatoriale orientale, Khartoum, grâce à son importante position, deviendrait le Londres, le Liverpool, le Marseille de l'Égypte ; le vice-roi verrait centupler ses revenus; la civilisation aurait raison de la barbarie dans cette partie de l'Afrique; enfin, la géogra phie et les sciences naturelles verraient s'étendre leurs conquêtes dans des pays d'une importance que ne laisse pas soupçonner le blanc de nos cartes.

EXTRAIT D'UNE LETTRE DE M. BOURDON A M. ÉLISÉE RECLUS.

... Depuis mon retour à Mostaganem, j'ai beaucoup couru et beaucoup fouillé les environs. Je vois partout des traces de mouvements du sol et de transformation de ses couches. N'en vois-je pas trop? Je suis tellement plein de l'idée de la vie minérale que je me méfie de mes propres observations; j'aurais bien besoin du contrôle d'un homme sans parti pris.

J'ai recueilli un certain nombre d'échantillons assez curieux selon moi.

Il y a des coquilles récentes, et entre autres un os de seiche, sans aucun caractère de fossilisation, trouvées sur la falaise de Carouba, à 80 mètres d'altitude, dans des dunes de sable, coquilles stratifiées et en train de se durcir. Il y a aussi une douzaine d'échantillons de bois flotté et roulé en forme de galets et passant par tous les degrés de la carbonisation. On en trouve beaucoup sur la plage, au sud-ouest de Mostaganem. Quelques-uns de ces galets présentent tous les caractères de la houille. Sont-ils, comme les autres, des morceaux de bois arrondis et carbonisés lentement sous l'action des eaux marines? Viennent-ils d'une couche ignorée de charbon fossile placée sur la côte ou tout près ?...

Actes de la Société.

EXTRAITS DES PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES,

RÉDIGÉS PAR M. RICHARD CORTAMBERT,

Secrétaire adjoint.

Séance du 4 février.

PRÉSIDENCE DE M. DE QUATREFAGES.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

M. le président signale la présence dans l'assemblée de M. Sélim Lemström, qui accompagnait, en qualité de physicien, M. de Nordenskiöld dans la dernière exploration suédoise des régions arctiques.

Lecture est donnée de la correspondance.

M. le marquis de Chasseloup-Laubat, président de la Société, exprime par une lettre le regret de ne pouvoir prendre part aux délibérations de la réunion.

Le ministre de l'instruction publique fait parvenir ampliation d'un décret rendu le 19 janvier 1870, par lequel la Société est autorisée à accepter la donation qui lui a été faite, par M. Alexandre de la Roquette, de dix obligations du chemin de fer de Paris-LyonMéditerranée, destinées à constituer le capital dont la rente sera consacrée au prix fondé par M. A. de la Roquette, en mémoire de son père, membre de la Société.

M. Meurand, vice-président de la Société, directeur des consulats et affaires commerciales au ministère des affaires étrangères, fait parvenir un certain nombre de cartes publiées par le Dépôt de la guerre de Belgique et destinées à la Société de géographie. Des

remercîments seront adressés pour ce don au ministre de la guerre belge, et à M. Meurand, qui a bien voulu servir d'intermédiaire. M. Meurand adresse également quelques nouvelles sur le voyageur Livingstone transmises par M. de Vienne, notre représentant à Zanzibar, qui les tenait lui-même de son collègue le consul anglais. Ces documents confirment les faits qui ont été précédemment rapportés devant la Commission centrale.

M. Maunoir ajoute que le bruit vient de se répandre que Livingstone aurait été assassiné, mais cette nouvelle ne semble nullement empreinte d'authenticité.

M. Vivien de Saint-Martin croit aussi que la nouvelle arrivée en Europe est sans fondement; il lui semble peu probable que Livingstone, qui se trouvait au 13 mai 1869 à Ujiji, sur la rive orientale du lac Tanganyika, ait pu atteindre en si peu de temps une région voisine du Congo.

La plupart des membres partagent la même opinion. M. Richard Cortambert rappelle le texte de la lettre du capitaine Cochrane, commandant du navire le Petrel, sur les côtes occidentales d'Afrique ; d'après cette lettre, Livingstone aurait été tué et brûlé par les indigènes à quatre-vingt-dix journées du littoral du Congo. Les termes de la lettre font concevoir l'espérance d'une erreur.

M. E. Cortambert annonce la perte que la Société vient de faire en M. Sanson de Pongerville, membre de l'Académie française, conservateur adjoint de la section géographique à la Bibliothèque impériale, et l'un des descendants du géographe Nicolas Sanson, d'Abbeville.

Lecture est donnée de la liste des ouvrages offerts.

Par suite, M. Marcou fait hommage d'un mémoire qu'il vient de publier sur le cereus giganteus.

M. Ramel dépose sur le bureau un journal de Melbourne qui renferme une note remarquable de M. von Mueller, au sujet de nouvelles tentatives faites à la recherche des traces de l'expédition de Leichhardt. Ce journal a été offert à M. Ramel par M. Thozet, dont les travaux scientifiques et le zèle ont été hautement appréciés en Australie et en Europe. Frappé de la catastrophe qui termina la grande exploration de Burke, ajoute l'auteur de la communication, M. Thozet a dirigé ses recherches botaniques vers les moyens de prévenir à l'avenir une si triste fin; dans cette pensée, il avait

« AnteriorContinua »