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CITALE.

de la Tarraconaise ou Espagne citérieure. Cornélius Scipion y vainquit Hannon, pendant la seconde guerre punique.

CISTELLA. Lieu situé en Catalogne, au pied de la montagne Noire. Le général Guillaume, à la tête de 1500 Français, y culbuta 6000 Espagnols qui avaient tenté de le surprendre, le 5 mai 1795. L'ennemi perdit dans ce combat 800 morts et 1 000 prisonniers.

CITADELLE. De l'ital. citadella, dim. de città, ville. Forteresse de second ordre qui commande communément une ville fortifiée, et diffère des anciens châteaux forts, en ce qu'elle est à bastions. La citadelle est d'ordinaire de forme régulière, pentagonale, avec trois bastions vers la campagne, et les deux autres engagés dans la place dont elle fait partie. Les citadelles de places maritimes dominent à la fois la terre et la mer. Toute citadelle a deux issues: une porte d'esplanade et une porte de secours. L'origine de ces forteresses est très-ancienne : l'Ilion de Troie, l'Acropolis d'Athènes, le Capitole de Rome, étaient des citadelles. Dans les temps modernes, on a cité la force des citadelles d'Anvers, de Tournai, de Lille, de Blaye, dans le départe

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sion: Panem et circenses ! Du pain et les jeux du cirque !

Partout où Rome a fait

peser son joug ou porté ses armes et sa civilisation, elle a laissé derrière elle des traces irrécusables de sa puissance, que la main des

tructrice du

temps pou

vait seule

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Ancien cirque de Rome
(d'après Ransonnet).

effacer, et
malgré laquelle ces traces parlent encore dans
les ruines gigantesques qu'offrent les arènes et
les cirques écroulés.

CIRRATA. Sorte de casaque militaire des Romains, qui se faisait remarquer par ses longs poils ou ses franges.

CIRTA. Voy. CONSTANTINE.

CISEAUX (Mar.). Orienté en ciseaux, se dit des voiles latines qui sont bordées l'une sur tribord et l'autre sur bâbord.

CISON ou KISON. Torrent de la Palestine, dans le territoire de Zabulon. Barac et Débora exterminèrent sur ses bords l'armée de Sisara, général de Jabin, roi d'Azor.

CISSA ou SCISSUM, Aujourd'hui Guissona. Ville

Citadelle de Blaye.

ment de la Gironde, etc. La citadelle de Pampelune passait pour un modèle en ce genre, et le fort de Gibraltar a la réputation d'être imprenable. C'est de l'époque de Vauban que dafent les citadelles rasantes, et l'on comptait du temps de ce célèbre ingénieur 34 citadelles en France. Ces forteresses sont occupées par une garnison particulière et sous l'autorité d'un officier supérieur qui reçoit les ordres du général commandant la place. Quelquefois, néanmoins, la citadelle a un gouverneur indépendant de celui établi dans la place; ou encore, celui de la première transmet les ordres à celui de la seconde. L'ordonnance sur le service des places règle d'ordinaire ces divers rapports; mais, dans quelques cas, le ministre transmet des instructions spéciales.

CITALE (BATAILLE DE). Elle eut lieu entre les Turcs et les Russes le 6 janvier 1854. Les derniers furent vaincus et obligés de battre en retraite. La lutte avait été prolongée pendant trois heures. Les Russes eurent 3000 morts, dont 4 colonels, 3 chefs de bataillon et plus de 60 offi

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CIVITA-DI-PENNE.

ciers; de plus 2000 blessés, au nombre desquels se trouvait le général Orloff, qui mourut peu après. Du côté des Turcs, on compta 338 morts et 700 blessés, parmi lesquels étaient Ismaël-Pacha, Mustafa-Pacha, 3 colonels et 5 chefs de bataillon.

CITERNE (Mar.). Du lat. cisterna, dér. de cista, réservoir. Navire de servitude, gréant un mât, et qui renferme un bassin de la contenance de 30 à 40 tonneaux d'eau. Les citernes se rendent près des bâtiments pour leur fournir, à l'aide de leurs pompes et manches, l'eau dont ils ont besoin.

CITIUM. Aujourd'hui Larnaka. Petite ville de l'île de Chypre. Cimon l'assiégea en 449 av. J.-C., et fut blessé mortellement devant cette place.

CITTA-DI-CASTELLO. Tifernum. Ville située sur le Tibre, États romains. Les Français s'en emparèrent en 1798.

CIUDAD REAL. Ville de l'intendance de la Manche, en Espagne. Le général Sébastiani y battit les Espagnols en 1809.

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CIUDAD RODRIGO. Lancia Transcudana. Place forte avec citadelle, située sur l'Agueda, en Espagne. Elle fut occupée par les Portugais en 1706, puis prise et reprise, durant les guerres de 1808 à 1814, par les Anglais, les Français et les Espagnols.

CIUS ou PRUSIAS. Aujourd'hui Kemlik, ville de Bithynie, située sur le golfe Cianéen ou de Moudiana. Elle fut ruinée par Philippe V, roi de Macédoine.

CIVADIÈRE (Mar.). Voile carrée qu'on suspendait sous le mât de beaupré, et dont on ne fait presque plus usage. Sa vergue, qui porte le nom de vergue de civadière, ne sert donc, lors même qu'on la grée, qu'à procurer l'épatement aux haubans du bout-dehors de beaupré, et qu'à leur donner plus de tension quand on l'oblique en pesant sur ses bras de dessous le vent.

CIVAUX. Bourg du département de la Vienne. La bataille de ce nom fut gagnée par Clovis sur Alaric II, vers la fin du cinquième siècle.

CIVIÈRE. Du lat. cænum, boue, limon, et vehum, vehiculum, chariot. Sorte de brancard dont on fait usage pour le transport des fardeaux à bras, des malades, des blessés, etc.

CIVIÈRE (Mar.). Cordage qui sert à suspendre la civadière au mât de beaupré.

CIVILIS (CLAUDIUS). Chef des Bataves. Il se souleva contre les Romains, en 70 de notre ère, et leur battit plusieurs généraux; il fallut deux années pour le réduire. Feignant d'embrasser la cause de Vespasien, il était parvenu à séduire quelques légions de la Gaule.

CIVITA-CASTELLANA. Falisca. Ville des États de l'Église, Elle possède une citadelle. Le général Macdonald y défit les Autrichiens le 4 décembre 1798.

CIVITA-DI-PENNE. Ville de l'Abruzze Ultérieure.

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Sylla la détruisit et les empereurs la relevèrent. Conquise par les Normands en 1052, Roger Ier, leur duc, qui venait d'envabir l'Italie, avec Robert Guiscard, s'y fit couronner.

CIVITA-VECCHIA. Centumcellæ. Ville située sur la Méditerranée, dans les États de l'Église. Totila s'en étant emparé, elle fut reprise par Narsès en 553, et depuis lors souvent saccagée dans les diverses guerres. Le général Oudinot l'occupa le 25 avril 1849.

CIVITELLA. Ville située près de Bénévent, dans les États de l'Église. Le pape Léon IX, qui avait pris les armes pour s'opposer à l'envahissement des Normands, qui venaient s'établir sur les ruines des Grecs et des Lombards, y fut fait prisonnier par eux en 1053.

CIVITELLA-DEL-TRONTO. Ville forte de l'Abruzze Ultérieure, Italie. La garnison napolitaine se rendit, le 20 mars 1861, au général piémontais Mezzacapo.

CLAIE. Du grec xλždo; (clêdos), clôture, dérivé de xλɛía (cleió), je ferme. Ce mot désigne des ouvrages établis avec des branches d'arbre étroitement entrelacées les unes avec les autres, dont on se sert, soit pour couvrir un logement, soit pour franchir un fossé nouvellement saigné, en jetant plusieurs de ces claies d'un bord à l'autre, et en les couvrant d'une couche de terre.

CLAIRAC. Petite ville située sur le Lot, dans le département de Lot-et-Garonne. Elle fut prise et brûlée plusieurs fois, durant les guerres de religion, notamment en 1621.

CLAIRON. Du lat. clarus, clair. Avant 1347, on employait, dans les troupes, un instrument à vent qui portait ce nom, mais qui, probablement, avait une autre forme que celui qui est en usage aujourd'hui dans les corps d'infanterie légère et pour les compagnies de voltigeurs des régiments de ligne. Par un arrêté du 22 ventôse an XII, des cornets furent donnés aux compagnies de

voltigeurs, en place des tambours qu'elles avaient alors; et une ordonnance du 22 mai 1822 remplaça le cornet par le clairon comme moins fatigant pour les hommes qui s'en servent. C'est au moyen du clairon que, dans la méthode phonographique de M. Sudre, ou langue musicale, on peut transmettre des ordres assez compliqués à une grande distance. (Voy. CORNET.) On appelle aussi clairons les hommes qui sonnent de cet instrument. Le rôle des clairons, qui marchent naturellement en avant

Clairon de Puebla.

CLAQUE.

des colonnes, est souvent glorieux. On en a eu récemment un exemple dans l'attaque du 5 mai 1862 contre Puebla (Mexique). Le clairon Roblet, arrivé l'un des premiers sur les remparts du fort de Guadalupe, voit tous ceux qui l'avaient suivi mis hors de combat resté seul, il continue cependant à sonner la charge et ne se retire que lorsqu'il est certain que l'attaque ne peut recommencer. Le clairon Roblet a été décoré de la Légion d'honneur.

CLAMP (Mar.). Morceau de bois qui sert à jumeler un mât.

CLAMPIN. Se dit d'un soldat retardataire, traînard, écloppé.

CLAMPONIER. Ce mot, en termes de manége, désigne un cheval long et jointé, ou qui a les paturons longs, effilés et trop pliants.

CLAN. Mot écossais qui signifie famille, et sous lequel on désignait autrefois les tribus montagnardes de l'Écosse ou Highlanders (habitants des terres hautes), qui vivaient sous l'autorité d'un seul chef appelé laird ou chieftain. Tous les membres d'un clan portaient le même nom, que précédait le mot mac, c'est-à-dire fils de : tels Mac-Clellan, Mac-Donald, etc.

CLAN (Mar.). Mortaise pratiquée dans les murailles d'un navire, au bout des vergues, des mâts de hune, des bossoirs et des galoches, et qui est proportionnée au diamètre du réa, et à la grosseur de la manœuvre qui doit y passer. Il ne faut point de poulies là où il y a des clous.

CLAPET (Mar.). Morceau de cuir épais servant de charnière aux plaques de métal qui font l'office de soupape dans les pompes. On donne

le même nom, dans une machine à vapeur, aux soupapes à charnières qui servent à boucher ou à ouvrir, selon les circonstances, certaines issues.

CLAPOTAGE (Mar.). Mouvement bruyant et irrégulier de la surface de l'eau, produit par les courants qui s'agitent en se croisant en divers sens. Ce mouvement est commun dans les rivières et dans les rades, et fort incommode pour les embarcations qui s'y trouvent exposées.

CLAPOTER (Mar.). Se dit d'une eau qui éprouve l'agitation qu'on nomme clapotage.

CLAPOTEUSE (Mar.). Se dit de la mer lorsqu'elle clapote.

CLAPOTIS (Mar.). Mouvement léger des eaux qui se produit dans une belle mer, et principalement par la rencontre de deux marées ou courants opposés. Le clapotis, quoique peu sensible sur le navire, est assez fort néanmoins pour empêcher de reconnaître son tirant d'eau avec les marques accoutumées.

CLAQUE. Du celt. claq, grand bruit. Sorte de chapeau à trois cornes et d'une grande dimension, à l'usage des officiers sous le règne de Napoléon Ier. (Voy. CHAPEAUX MILITAIRES.)

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CLAQUETTE. Instrument de musique adopté dans quelques régiments, et dont l'effet imite le claquement d'un fouet.

CLARIERE (Mar.). Ouverture ou passage entre les banquises et les gros amas de glace.

CLARINET. On donnait ce nom, au dix-huitième siècle, au musicien de régiment qui jouait de la clarinette.

CLARKE (HENRI-Jacques-Guillaume), duc DE FELTRE. Maréchal de France, né à Landrecies en 1765, mort en 1818. Il était, en 1793, chef d'étatmajor à l'armée du Rhin; mais suspendu de ses

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cente des Anglais à Walcheren. Ministre de la guerre sous Louis XVIII, il eut à combattre bien des difficultés, des prétentions sans nombre et d'actives rancunes, mais sa conduite fut habile et convenable.

CLASSIARII (Mar.). intézτuí (épibatai). Soldats que l'on exerçait particulièrement pour combattre à bord. Les Romains considéraient ce service moins honorable pour le militaire que celui qui se faisait à terre. On les appelait aussi classici. L'équipage d'un vaisseau de guerre se composait des marins, nautæ; des rameurs, remiges; et des soldats de marine, classiarii.

CLASSICON. Classicum. Sorte d'instrument à vent employé dans les armées romaines. On en faisait usage pour appeler les soldats au combat; mais il n'appartenait qu'au général de donner l'ordre de le faire sonner.

CLASTIDIUM. Aujourd'hui Casteggio. Ville de la Ligurie, située sur le Pô. Marcellus y remporta une grande victoire sur les Gaulois, l'an 222 av. J.-C. Ceux-ci étaient conduits par Viridomare, qui fut tué de la propre main du général vainqueur, et Marcellus fut le troisième et le dernier des Romains qui rapporta les dépouilles opimes.

CLAUDIOPOLIS. Ville située entre le Taurus et l'Anti-Taurus. En l'an 494, Diogène, général de l'empereur Anastase, s'empara de cette place, qui était occupée par les Isaures.

CLAUSEL (BERTRAND). Maréchal de France, né à Mirepoix, en 1772, mort en 1842. Enrôlé en 1791, il servit à l'armée des Pyrénées, à Saint-Domingue, en Italie et en Dalmatie. Il fut, en 1810, envoyé en Espagne, où,sous les généraux

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la révolution de juillet il fut nommé député et bientôt commandant en chef des troupes de l'Algérie. I occupa Blidah et Médéah, après avoir franchi le col de Mouzaïa. Son opinion de borner notre occupation au littoral de l'Algérie, et de céder aux Tunisiens Constantine et Oran, le fit rappeler. Cependant, envoyé de nouveau, en 1835, comme gouverneur général, il prit Mascara, mais échoua devant Constantine, et il fut alors immédiatement remplacé.

CLAVA. Bâton d'une certaine pesanteur que l'on donnait aux recrues au lieu d'une épée, pour qu'ils s'en servissent dans leur escrime

Clava

(d'après le musée d'artillerie).

contre le mannequin, palus. — C'était aussi le nom d'une masse de guerre, à tête de fer parfois garnie de pointes. (Voy. CLAVIGER.)

CLAVARIUM. Nom sous lequel on désignait une certaine allocation faite aux soldats romains, pour acheter des clous propres à garnir leur chaussure.

CLAVATOR. Sorte de domestique qui, dans les armées romaines, portait le bagage du soldat. CLAVE (Mar.). Se dit d'un bâtiment serré entre deux bancs de glace.

CLAVECIN (Mar.). Du bas lat. clavicym balum. On désigne sous ce nom les chambres et logements qui se trouvent sous la dunette en avant de la chambre du conseil.

CLAVET (Mar.). Du lat. clava, massue. Sorte d'outil de fer dont fait usage le calfat.

CLAVETTE (Mar.). Du lat. clavus, clou. Ce nom désigne des pièces doubles de liaison, façonnées en coins, afin qu'elles puissent être ferrées. On appelle contre-clavettes, d'autres pièces semblables, mais plus petites, destinées

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(d'après la collection de M. W. Hughes). manière à couvrir entièrement la main. — Le mot claymore servait de cri de guerre aux anciens habitants de l'Écosse.

CLÉ ou CLEF. Kλsię (cleis), même signification. On appelait anciennement clé d'arbalète, une sorte de clé qui saillait en dessous de l'arbrier, à peu de distance de la poignée, et faisait partir l'arbalète en jouant comme le fait la détente du fusil de munition. Les clés de rouet, d'arquebuse et de mousquet, étaient aussi des espèces de clés qui servaient à bander le rouet de ce genre d'armes, comme antérieurement les arbalètes à jalets. Ces clés consistaient en une manivelle en fer, ayant une de ses extrémités percée d'un trou carré dans lequel s'enclavait l'essieu du

rouet.

CLÉ ou CLEF (Mar.). On donne ce nom : 1o à un petit billot, taillé un peu en coin, qu'on enfonce entre les varangues des bâtiments en construction; 2o à un gros boulon carré qui traverse la caisse des mâts de hune pour les supporter; 3° à des traverses placées entre les pieux qui forment les fosses à mâts; et 40 aux pièces de charpente placées horizontalement pour tenir un bâtiment droit dans sa forme. Être en clé, se dit d'un mât supérieur, lorsque, ayant atteint sa hauteur, il repose sur la clé seule. La clé des étains est une pièce de bois qui tient les étais à l'étambot; la clé de pierrier est une petite

CLER.

barre de fer, faite en façon de goupille, qui sert à tenir la boîte du pierrier à sa place; la clé de guindas est une pièce de bordage, entaillée en rond, qui tient un des bouts de guindas sur les coittes; la clé de pompe est une espèce de cheville de bois, carrée, qui tient la brinqueballe assujettie à la pompe; et les clés de ber sont des arcs-boutants dont un bout est placé horizontalement sur les coittes, tandis que l'autre s'appuie sur les bords de la cale.

CLÉ ou CLEF (Péche). Sorte de nœud que les pêcheurs emploient pour attacher les hameçons aux ampiles, les poids aux cordes, et les cordes aux piquets.

CLEARQUE. Général lacédémonien. Un abus de pouvoir commis à Byzance le fit condamner à mort dans sa patrie, et il alla chercher un refuge en Perse auprès du jeune Cyrus. Pour soutenir la cause de ce prince, il leva un corps de soldats grecs avec lequel il battit plusieurs fois les troupes d'Artaxerce. Cyrus ayant péri à la bataille de Cunaxa, Tissapherne, général d'Artaxerce, attira par trahison Cléarque dans son camp et le tua, l'an 401 av. J.-C.

CLÉON. Orateur athénien de corroyeur il devint général. Il combattit les Lacédémoniens avec quelques succès et s'empara de Torone. Vaincu par Brasidas, il périt devant Amphipolis, l'an 422 av. J.-C.

CLEPHTINE (Mar.). Petit bâtiment grec armé

en course.

CLER (JEAN-JOSEPH-GUSTAVE). Général de brigade, né à Salins en 1814, mort à Magenta en 1859. Entré à l'école de Saint-Cyr en 1832, il en sortit en 1835 pour passer avec le grade de souslieutenant au 21° d'infanterie légère. Il était lieutenant en 1838, capitaine en 1841, major en 1846, lieutenant-colonel en 1852, colonel du 2o de zouaves en 1853, et général de brigade en 1855. Il fit les campagnes d'Afrique, se distingua à la prise de Laghouat, et assista aux batailles de l'Alma, d'Inkermann et de Traktir. Sa conduite fut telle à cette dernière bataille que l'on mit à l'ordre du jour « qu'il avait droit à la reconnaissance de l'armée. » Appelé le 26 septembre 1855 au commandement d'une brigade de la garde, il prit part en cette qualité à la guerre d'Italie. Au début de la campagne, il commandait la 1re brigade de la 1re division d'infanterie placée sous les ordres du général Mellinet. Sa brigade se composait du 2o régiment de zouaves et du 1er régiment de grenadiers. Chargé, le 4 juin 1859, à la bataille de Magenta, d'enlever la position de Buffalora, énergiquement défendue par les Autrichiens, le général Cler ne tarda pas à s'en rendre maître, mais, atteint d'une balle en pleine poitrine, il ne survécut que quelques instants à sa blessure.

Un an avant sa mort, il avait publié, sans

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y mettre son nom, un petit volume qui, sous le titre de Souvenirs d'un officier du 2° zouaves, révèle un vrai mérite littéraire. C'est une histoire pleine d'intérêt du brave régiment qu'il commandait et qui prit une part si glorieuse aux guerres d'Afrique et de Crimée; et à la guerre se mêle souvent le récit d'épisodes touchants où l'auteur montre des qualités de sentiment égales à son énergie, restée proverbiale dans l'armée. Le général Cler était commandeur de la Légion d'honneur, du Medjidié, de l'ordre de Saint-Maurice de Sardaigne, et chevalier compagnon de l'ordre du Bain. Le maréchal Canrobert disait de lui : « Il y a tout dans Cler esprit, audace, activité, corps de fer, âme infatigable, intrépidité sans exemple; le naturel, la science et le génie du métier! >>

CLERFAYT (Le comte DE). Feld-maréchal des armées autrichiennes, né à Bruxelles en 1733, mort en 1798. Il fit ses premières armes dans la guerre de Sept ans, et combattit les Turcs en 1788. A la tête d'un corps de 12000 impériaux, agissant de concert avec l'armée prussienne, il envahit la Champagne en 1792, prit Stenay, et opéra une savante retraite après la bataille de Jemmapes. En 1793, il fit lever le siége de Maëstricht, et décida le gain de la bataille de Nerwinde; mais, en 1794, il fut vaincu par le général Jourdan à Aldenhoven. L'année suivante il tenait tête à trois armées françaises et délivrait Mayence assiégée par l'une d'elles.

CLERMONT. Ville du département de l'Oise. Elle fut brûlée par les Anglais en 1359; assiégée par le maréchal de Boussac, en 1430; prise par les Anglais en 1434; enlevée aux ligueurs, par Henri IV, en 1595; et occupée par le prince de Condé, en 1615.

CLERMONT. Ville des États-Unis, dans l'État de New-York. Elle a donné son nom à une victoire signalée que lord Cornwallis remporta sur les Américains en 1780.

CLERMONT-FERRAND. Augustonemetum (Arverni), Clarus mons (moyen âge). Chef-lieu du département du Puy-de-Dôme. Cette ville fut prise par les Vandales en 408; assiégée sans succès par les Visigoths en 473; prise par Thierry en 507; et par les Normands en 853. Clermont-Ferrand est le chef lieu de la 20o division militaire.

CLERMONT-TONNERRE (GASPARD, marquis DE). Maréchal de France, né en 1688, mort en 1781. Il servit à l'armée de Bohême en 1741, prit part à la défense de l'Alsace et au siége de Fribourg; il commanda l'aile gauche de l'armée à la bataille de Fontenoy, et 32 escadrons à celle de Lawfeld.

CLIBANAIRE. Clibanarii. Soldats persans, du temps de Darius. Ils étaient armés d'un arc et de flèches, et revêtus d'une tunique en cotte

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