Imatges de pàgina
PDF
EPUB

BUENOS-AYRES.

de bataille. On raconte aussi, et c'est Pline, Strabon, Quinte-Curce et Aulu-Gelle qui le disent, que, lorsque Bucéphale n'avait ni selle ni housse, il ne faisait aucune difficulté pour se laisser monter et conduire par ceux qui en prenaient soin; mais une fois revêtu de son harnais, il ne souffrait pas qu'un autre qu'Alexandre se plaçat sur lui, et dès qu'il apercevait ce prince, il courbait les genoux pour le recevoir. Le roi de Macédoine dut plus d'une fois la vie à l'intelligence, à la vigueur et à la rapidité de son coursier. Ainsi, dans le combat qu'il livra à Porus sur les bords de l'Hydaspe, il se trouvait engagé au milieu de la cavalerie indienne et il allait succomber, si Bucéphale, quoique déjà blessé à mort, n'eût redoublé de courage et de vitesse pour l'arracher à cet extrême danger. Le fidèle animal n'eut pas plutôt ramené son maître dans les rangs macédoniens qu'il expira. Alexandre, voulant éterniser la mémoire de son cheval, fit élever au lieu même où il était tombé une ville qu'il nomma Alexandria Bucephalos, et, s'il faut en croire quelques écrivains, cette ville serait celle qui porte aujourd'hui le nom de Lahore. BUCHER (Mar.). Dégrossir une pièce de bois. BUCHETTE (Péche). Espèce de filet qui ressemble à la drague du tourbier.

BUCKHOLS (BATAILLE DE). Charlemagne y défit, en 779, les Saxons que commandait Witikind.

BUDE ou OFEN. Aquincum ou Acincum. Capitale de la basse Hongrie, dans l'empire d'Autriche. En 1525 et après la bataille de Mohacz, Soliman II s'empara de cette place. Les Allemands la lui enlevèrent en 1527; mais il la reprit en 1529. Charles VI, duc de Lorraine et général de l'empereur Léopold, en 1684, forma le siége de Bude et y perdit sans succès environ 30 000 hommes; mais il prit sa revanche en 1686 et emporta d'assaut cette place. La ville fut alors mise au pillage et livrée à toute la fureur et à tous les crimes d'une soldatesque effrénée. Elle fut enfin occupée par les Autrichiens, le 11 juillet 1849, époque de l'insurrection de la Hongrie contre le gouvernement impérial.

BUDERICH. Ville de la Prasse rhénane. Elle est située sur le Rhin. Le duc de Lorraine y fut vaincu par l'empereur Othon Ier, et les Français s'emparèrent de cette ville, en 1672.

BUEIL (JEAN DE), comte DE SANCERRE. Amiral, dit le Fléau des Anglais, mort en 1480. Il contribua avec Jeanne d'Arc à la délivrance d'Orléans, accompagna Charles VII à Reims, et assista à plusieurs siéges. Disgracié par Louis XI, il prit parti contre ce prince dans la guerre dite du bien public, mais il recouvra ses titres en 1469.

BUENOS-AYRES. Capitale de la confédération de la Plata, dans l'Amérique méridionale. Les Anglais la prirent sur les Espagnols, en 1806, mais ceux-ci la reconquirent dans la même année. Elle proclama son indépendance en 1810.

[blocks in formation]

BUFFALORA. Ville située sur le Tésin, en Italie. C'est dans ses environs que se rencontrèrent, en 1636, les armées de France et d'Espagne, et que la victoire demeura aux Français.

BUFFET. Se dit de la partie du casque qui couvre les joues.

BUFFLE. Espèce de justaucorps de peau de buffle, que les gens de guerre portaient autrefois comme une sorte de cuirasse.

BUFFLETERIE. Dénomination générique des diverses bandes de buffle qui font partie de l'équipement du soldat, et qui servent à porter la giberne, le sabre, etc. Cette buffleterie est blanche, comme dans presque tous les corps de l'armée, ou jaune, comme dans la gendarmerie départementale.

BUGALET (Mar.). Petit bâtiment à deux mâts qu'on emploie sur les côtes du Finistère, pour le transport des poudres, des marchandises, des provisions et même des passagers.

BUGEAUD DE LA PICONNERIE (THOMAS-Robert), duc D'ISLY. Maréchal de France, né à Limoges en 1784, mort en 1849. Engagé en 1804, simple vélite, il fit les grandes campagnes de l'empire, et gagna ses grades sur le champ de bataille. Il se signala surtout en Pologne. Au combat d'Yéda, en Espagne,il enlevait avec 200 hommes une colonne de 700 Espagnols; au

Le maréchal Bugeaud
(d'après le cabinet des Estampes).

col d'Ordal, il anéantissait un régiment anglais. Après Waterloo, il livra, en Savoie, le dernier combat à l'Hôpital-sous-Conflans, le 28 juin 1815, combat dans lequel, avec 1700 hommes, il repoussa un corps de 8500 Autrichiens. Après l'abdication de Napoléon, il se retira dans ses terres et ne reprit du service qu'en 1830. Il fut alors nommé colonel du 66o de ligne. Le gouvernement le chargea, en 1832, du commandement de la citadelle de Blaye, où il eut à garder la duchesse de Berri; puis il fut envoyé en Algérie, où il battit d'abord Abd-el-Kader sur la Sikkah, et conclut ensuite avec lui le traité de la Tafna. Nommé, en 1840, gouverneur général de l'Algérie, il poursuivit sans relâche Abd-el-Kader, lui enleva les villes de Takedempt et de Mascara, les forts de Boghar, de Saïda et de Thaza, et le rejeta dans le Maroc, où il gagna, le 14 août 1844, la bataille d'Isly sur les Marocains. Il dirigea plus tard une expédition contre la Kabylie, et rentra en France en

[ocr errors]

BULOW.

1847. Appelé en 1848 à prendre le commandement de la force armée contre les insurgés, il se vit retirer ce commandement peu d'heures après, et au moment où il prenait de ces mesures énergiques qui lui étaient habituelles. Il venait d'être désigné, par le président de la république, pour le commandement de l'armée des Alpes, lorsqu'il fut enlevé par le choléra. Chacun sait que, dans les assemblées législatives, le maréchal Bugeaud apporta constamment aussi cette fermeté de caractère, cette intégrité qui le distinguaient dans les camps. C'est lui qui dit un jour aux socialistes de l'Assemblée nationale en 1848: « Je consens à ce que vous allongiez les vestes pour en faire des habits, mais non à ce que vous coupiez les habits pour en faire des vestes. >>

BUGLE. Du celt. bu, bœuf. Clairon propre à exécuter des sonneries et à remplacer le tambour.

BUHOTTIER (Péche). Petit filet à poche et à manche dont on fait usage pour pêcher des chevrettes.

BUIRON (Peche). Instrument de pêche dont on faisait usage autrefois.

BUKHAREST. Capitale de la Valachie. Elle est située sur la Dombovitza. Les Russes s'en emparèrent en 1769, et les Autrichiens en 1789. Elle fut aussi occupée par les premiers en 1806; en 1853 et 1854 les Russes, les Turcs et les Autrichiens l'occupèrent alternativement. Elle est à peu près libre aujourd'hui.

BUKORS. Timbales de la cavalerie suédoise. BULGARES. Peuples d'Asie. Ils se soulevèrent contre les Romains en 1186, et fondèrent un royaume qui subsista jusqu'en 1396.

BULGNÉVILLE. Bourg du département des Vosges. René d'Anjou, duc de Bar, y fut battu et fait prisonnier, le 2 juillet 1431, par Antoine de Vaudemont, qui lui disputait la Lorraine.

BULL. Forteresse que les Anglais possédaient au Canada et dont ils avaient fait un important dépôt de munitions et d'approvisionnements de toutes sortes. Elle fut prise par les Français, le

27 mars 1756.

[ocr errors]

BULLETIN. Rad. boule, parce que, dans l'origine, les votes se donnaient avec des boules. On appelait autrefois bulletins de guerre, le compte rendu par un général des opérations qu'il accomplissait. Chacun a entendu parler des bulletins qui, sous le premier empire français, et sous le titre de Bulletins de la grande armée, faisaient connaître à la nation les victoires obtenues par nos armées, bulletins qui se rédigeaient à l'état-major général.

BULLETIN (Mar.). Petit livret que reçoivent les gens de mer, lorsqu'ils sont enregistrés au bureau des classes. Ce bulletin contient leurs noms, prénoms, qualités, signalement, âge et lieu de naissance.

BULOW (FRÉDÉRIC-GUILLAUME). Général prussien, né en 1755, mort en 1816. Il se distingua dans la campagne de 1813, sauva Berlin par

[blocks in formation]

suite des victoires qu'il remporta à Grossbeeren et à Dennewitz, et contribua au succès des batailles de Leipzig et de Waterloo.

BUNKER'S-HILL. Voy. CHARLESTOWN.

BUQUETTE (Mar.). Sorte d'échelle des largeurs d'une pièce de bois ou des diamètres d'un måt dans les divers points de leur longueur.

BURACHE ou BOURROICHE (Péche). Instrument ou engin qui a la forme d'un panier.

BUREAUX ARABES. Ils furent créés en Algérie par le général Drouet d'Erlon, et furent trèsutiles à l'administration du pays. Ils ont pour objet de diriger les rapports entre les indigènes et les Français, de recevoir les plaintes des uns et des autres, de prononcer sur certaines contestations, et d'éclairer le gouvernement au moyen de renseignements recueillis au sein des tribus. Ces bureaux sont confiés à des officiers intelligents, actifs et énergiques.

BUREN. Très-petite ville du canton de Berne, en Suisse. Située sur l'Aar, elle fut le théâtre de plusieurs combats. Les Espagnols s'en emparèrent, sous les ordres de Gilles de Barlemont, en 1575.

BUREN (MAXIMILIEN D'EGMONT, comte DE). L'un des plus grands capitaines du seizième siècle, mort en 1548. Il commanda plusieurs fois les armées de Charles-Quint, qui le décora de la Toison d'or. En 1536, il tint tête aux forces de François Ier, avec 30 000 hommes de pied et 8 000 chevaux.

BURGAON (MONT). Il se livra sur cette montagne, l'an 536, un combat où les Romains mirent en pièces environ 50 000 hommes qu'une terreur panique avait saisis. Il resta au pouvoir des vainqueurs une si grande quantité de femmes et d'enfants, que l'on échangeait un de ces der niers pour un mouton.

BURGOS. Bravum Burgi. Ville de la Vieille-Castille, en Espagne, située près de l'Arlanzon. Les Français y battirent les Espagnols en 1808, et y furent assiégés sans succès, en 1812, par lord Wellington; mais elle tomba au pouvoir des Anglais en 1813.

BURGOYNE (JOHN). Général anglais, mort en 1792. Il fut chargé, en 1777, du commandement des forces que l'Angleterre opposait aux insurgés américains; après avoir remporté quelques succès, il fut obligé de capituler à Saratoga dans la même année, et de mettre bas les armes devant la division du général Gates.

BURGUETTE. Bourg de la vallée de Roncevaux, en Navarre. C'est près de cet endroit que les Arabes défirent l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne, en 778, et que, au dire des chroniqueurs, aurait péri Roland, neveu de ce prince. On sait qu'aujourd'hui l'existence de Roland est regardée comme apocryphe.

BURICH. Petite ville du grand-duché du BasRhin. Ses fortifications furent rasées par les Français, en 1672.

BUTIÈRE.

BURIN (Mar.). De l'allem. bohren, creuser. Ce mot a un grand nombre d'acceptions, soit comme outil ou ustensile, soit comme partie de la manœuvre ou de l'entretien d'un navire.

'BURINER (Mar.). Agir avec une masse sur les coins de bois posés horizontalement, et destinés à assujettir et à maintenir un objet en place.

BURNAMBURGH. Lieu qui a donné son nom à une mémorable victoire qu'Adelstan, roi d'Angleterre, remporta, en 938, sur divers souverains des iles Britanniques qui s'étaient ligués contre lui. Constantin, chef des Écossais, six rois irlandais et gallois et douze généraux restèrent sur le champ de bataille.

BURQUE. Sorte de cuirasse qui se portait avec la brigantine. (Voy. ce mot.)

BUSACO (BATAILLE DE). Elle eut lieu le 27 septembre 1810.

BUSQUE. Partie de la crosse du fusil qui s'unit à la poignée.

BUSSY-CASTELNAU (CHARLES-JEAN PATISSIER, marquis DE). Général, mort en 1785. Il se distingua sous Dupleix, dans la guerre des Indes; contribua à délivrer Pondichéry, assiégée en 1748 par les Anglais; et fut nommé commandant des armées de terre et de mer au delà du cap de Bonne-Espérance. Ayant concerté ses opérations avec le bailli de Suffren, il lutta avantageusement contre un ennemi qui se trouvait cependant très-supérieur en nombre.

BUT. Point vers lequel un tireur d'arme à feu s'exerce. «L'intruction de 1831 (9 mars) pour le tir du fusil de rempart, dit le savant général Bardin, comprenait le but en blanc comme le point dont le tireur est à une distance telle que, pour y atteindre, il doit mettre en correspondance directe la visière de son arme et ce point; tandis qu'à une distance plus grande il faudrait que, proportionnellement, la visée fût, non pas directe avec ce point ou but, mais plus ou, moins au-dessus; le calcul inverse répondrait à un tir plus rapproché. Le but en blanc naturel est la concordance de la visière ordinaire dans le blanc ou sur le point à atteindre; le but en blanc artificiel est la proportion de l'élévation de l'arme suivant un exhaussement combiné. Ce dernier but en blanc s'obtient avec hausse ou visière mobile. Celle-ci étant relevée, le but est à 400 mètres, tandis que le but en blanc naturel du fusil de rempart est de 200 mètres.

BUTE. Instrument qui sert à couper la corne des chevaux.

BUTÉE (Mar. à vap.). Partie du navire sur laquelle l'hélice exerce sa poussée, et qui est située dans l'intérieur du bâtiment. On distingue la butée à rondelles et la butée à collets.

BUTIÈRE. Sorte d'arquebuse dont on faisait usage pour tirer au blanc.-Le même nom désignait l'endroit où l'on s'assemblait pour cet exercice.

[blocks in formation]

BUTILICE. Se disait, chez les anciens, de l'ensemble des choses qui appartenaient aux ennemis, et des personnes même de ces ennemis.

BUTIN. De l'allem. beute, même signification. Se dit de toutes les choses dont on s'empare sur l'ennemi. L'une des plus anciennes lois de la guerre était que le butin devait être partagé entre tous ceux qui avaient combattu. Chez les Francs, le roi n'avait que la part qui lui était assignée par le sort. Clovis ayant voulu, après la bataille de Soissons, en 486, retirer du butin un vase d'or qu'il destinait à saint Remy, archevê-. que de Reims, un soldat frappa le vase de sa hache, en s'écriant: Tu n'auras du butin que ce que le sort t'accordera!

BUTINIER. Homme de guerre qui, autrefois, répartissait le butin.

BUTRINTE. Ville d'Albanie, empire ottoman. Elle est située près du détroit qui sépare Corfou du continent. Les Français l'enlevèrent aux Vénitiens en 1797.

BUTTE. Petit tertre ou élévation de terre sur laquelle on place un but pour tirer au blanc. C'est ainsi que se trouve une butte à chaque polygone, pour le tir de l'artillerie.

BUTTIÈRE. Sorte de fusil de rempart dont la longueur atteignait quelquefois au delà de

3 mètres.

BUTTON (THOMAS). Navigateur anglais. Chargé par Jacques Ier, en 1611, de continuer les explorations faites au nord-ouest par Hudson, il découvrit les terres qu'il nomma NouvelleGalles, les caps de Southampton, de Pembroke, les îles Mansfield, l'île et la baie de Button; puis, étant parvenu jusque vers le 65° degré de latitude, il acquit la conviction de la possibilité d'un passage au nord, et revint en Angleterre

en 1612.

BUYSE ou BUSCHE (Mar.). Navire de pêche des Hollandais, du port de 60 à 80 tonneaux. Son avant est très-renflé; il a trois mâts courts à voiles carrées, qui s'abaissent sur l'arrière au moyen de bascules.

BYAUT. Se disait autrefois dans l'armée pour blouse.

BYBLOS. Ville de la basse Égypte, appelée aussi Prosopitis. Elle était située dans une île du Nil du même nom, mais son emplacement est tout à fait inconnu aujourd'hui. Les Athéniens y soutinrent un siége mémorable contre les Perses, l'an 456 av. J.-C. Mégabyse, général du roi Artaxerce, ayant attaqué cette place pour en expulser Inarus, prince des Libyens, il la prit et fit prisonnier Inarus; mais 6000 Athéniens qui se trouvaient avec celui-ci ayant déclaré qu'ils se défendraient jusqu'à la mort du dernier, s'ils n'obtenaient des conditions honorables, on leur permit de sortir librement de l'Égypte et de retourner dans leur patrie.

BYNG (GEORGE). Amiral anglais, né dans le

BYNG.

comté de Kent en 1663, mort en 1733. Il commanda l'escadre qui s'empara de Gibraltar en 1704; défendit Barcelone, assiégée par Philippe V en 1706, et, au mépris du droit des gens, des lois sociales, détruisit en pleine paix la flotte espagnole près du cap Passaro, en 1718. Créé, pour récompense de ses exploits, chevalier du Bain et vicomte de Torrington, il fut appelé au ministère comme trésorier et lord de l'amirauté. BYNG (JEAN). Amiral anglais, fils du précédent. Après avoir obtenu des succès éclatants sur les Espagnols, il engagea un combat devant Mahon, le 20 mai 1756, avec la flotte française commandée par La Galissonnière. Les forces étaient à peu près égales de part et d'autre; Byng fut battu. Traduit devant un conseil de guerre,

L'amiral Jean Byng

(d'après le cabinet des Estampes).

la cour martiale reconnut que l'amiral n'avait manqué ni de bonne volonté, ni de bravoure,

[blocks in formation]

mais qu'il s'était rendu coupable de n'avoir pas fait pendant le combat tout ce qu'il était en son pouvoir de faire. Il fut condamné à mort et exécuté, le 14 mars 1757.

BYRON (Le commodore JOHN). Navigateur anglais, né en 1723, mort en 1786. Il fit un premier voyage avec l'amiral Anson, vers 1742, à la terre de Magellan, et, ayant fait naufrage près de Chiloé, les Espagnols le retinrent quelque temps prisonnier. Il entreprit un nouveau voyage en 1764, explora la mer du Sud à l'ouest de Magellan et découvrit plusieurs îles, entre autres celle des Mulgraves. Il publia, en 1748, le récit de son premier voyage, et, en 1766, un de ses officiers donna la relation du second.

BYRSA. Citadelle de Carthage. Son nom lui venait, dit-on, de ce qu'elle occupait l'emplacement d'une seule peau de bœuf, byrsa, découpée en lanières étroites.

BYZANCE. Byzantium. Aujourd'hui Constantinople. Cette ville fut assiégée et prise l'an 408 av. J.-C. par Alcibiade; attaquée en 341 par Philippe, roi de Macédoine, et dégagée par Phocion, général des Athéniens, puis emportée et saccagée, l'an 196, par l'empereur Sévère, contre lequel elle soutint un siége de trois années. (Voy. CONSTANTINOPLE.)

[graphic][merged small][merged small]

DICTIONNAIRE

DES

ARMEES DE TERRE ET DE MER

CABANER.

[blocks in formation]

CABANE (Mar.) Du grec zzñá› (capanė), chariot. Petit logement fait de planches et pratiqué à l'arrière ou le long des côtés d'un vaisseau, pour servir de retraite aux pilotes et à certains officiers. On dit aussi cahute ou cajute.

CABANER (Mar.). Chavirer, sombrer, faire capot. Un bâtiment cabane en mer, lorsqu'il chavire; une ancre cabane sur le fond, lorsqu'elle a ses becs en travers et que le jas est dressé perpendiculairement. Cabaner se dit aussi de l'action de mettre des objets dans une position inverse de leur destination naturelle. Cabaner une embarcation, c'est la mettre sens dessus dessous, la renverser complétement sur le pont d'un navire, sur une cale ou sur le rivage, de manière que, dans cette position, elle figure une cabane, dont la toiture est représentée par la quille et la carène. Cabaner une ancre, c'est la porter en travers sur une chaloupe, le jas étant placé verticalement.

CABESTAN.

CABAS. Du grec xiboc (cabos), sorte de mesure. Grands pavois ou boucliers qui servaient à protéger les archers et les arbalétriers ou ceux qui attaquaient des retranchements. (Voy. PAVESCHIERS.)

CABASSET, CABACET ou CAPACÈTE. Sorte de casque terminé en pointe arrondie, à bords larges

et abaissés, et plus léger que le morion. Il était communément d'une fabrication fort simple; mais il y en avait que l'on garnissait de clous d'airain, ou que l'on ornait de gravures, de (d'après le musée d'artillerie). ciselures, de trophées d'armes, d'instruments de guerre, de fleurs, etc.On nommait aussi ce casque cervelière, parce qu'il ne couvrait que la partie supérieure de la tête.

Cabasset

CABESTAN (Mar.). De l'esp. cabre, chèvre, et stante, debout. Sorte de treuil vertical ou horizontal, formé communément d'un cylindre de bois, autour duquel s'enroule une corde ou un câble, et qu'on met en mouvement au moyen de barres en croix qui font l'office de levier. La force de cette machine est considérable et réside dans la juste proportion de ses barres. On distingue, à bord des vaisseaux, le grand cabestan et le petit cabestan. Il y a aussi le cabestan volant, qui peut être transporté d'un lieu

[ocr errors]
« AnteriorContinua »