Les orientales

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Laurent, 1832 - 230 pàgines
 

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Pàgina 122 - Fait des rêves d'or. Les Djinns funèbres, Fils du trépas, Dans les ténèbres Pressent leurs pas; Leur essaim gronde: Ainsi, profonde. Murmure une onde Qu'on ne voit pas. Ce bruit vague Qui s'endort. C'est la vague Sur le bord; C'est la plainte. Presque éteinte, D'une sainte Pour un mort.
Pàgina 8 - ... c'est la loi. Qu'il croie en Dieu ou aux dieux, à Pluton ou à Satan, à Canidie ou à Morgane, ou à rien, qu'il acquitte le péage du Styx, qu'il soit du sabbat ; qu'il écrive en prose ou en vers, qu'il sculpte en marbre ou coule en bronze ; qu'il prenne pied dans tel siècle ou dans tel climat; qu'il soit du midi, du nord, de l'occident, de l'orient; qu'il soit antique ou moderne; que sa muse soit une Muse ou une fée, qu'elle se drape de la colocasia ou s'ajuste la cotte-hardie. C'est il...
Pàgina 119 - D'un nain qui saute C'est le galop. Il fuit, s'élance, Puis en cadence Sur un pied danse Au bout d'un flot. La rumeur approche, L'écho la redit, C'est comme la cloche D'un couvent maudit, Comme un bruit de foule Qui tonne et qui roule, Et tantôt s'écroule Et tantôt grandit. Dieu! la voix sépulcrale Des Djinns!...— Quel bruit ils font!
Pàgina 92 - Ou le fruit du tuba, de cet arbre si grand, Qu'un cheval au galop met, toujours en courant, Cent ans à sortir de son ombre...
Pàgina 22 - VI Comme un énorme écueil sur les vagues dressé, Comme un amas de tours, vaste et bouleversé. Voici Babel, déserte et sombre. Du néant des mortels prodigieux témoin, Aux rayons de la lune, elle couvrait au loin Quatre montagnes de son ombre. L'édifice écroulé plongeait aux cieux profonds.
Pàgina 120 - Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure! L'horrible essaim, poussé par l'aquilon, Sans doute, ô ciel ! s'abat sur ma demeure. Le mur fléchit sous le noir bataillon. La maison crie et chancelle penchée, Et l'on dirait que, du sol arrachée, Ainsi qu'il chasse une feuille séchée, Le vent la roule avec leur tourbillon!
Pàgina 95 - L'eau sur son corps qu'elle essuie Roule en pluie, Comme sur un peuplier; Comme si, gouttes à gouttes, Tombaient toutes Les perles de son collier. Mais Sara la nonchalante Est bien lente A finir ses doux ébats ; Toujours elle se balance En silence, Et va murmurant tout bas : «Oh! si j'étais capitane, Ou sultane, Je prendrais des bains ambrés, Dans un bain de marbre jaune, Près d'un trône, Entre deux griffons dorés!
Pàgina 9 - Si donc aujourd'hui quelqu'un lui demande à quoi bon ces Orientales ? qui a pu lui inspirer de s'aller promener en Orient pendant tout un volume? que signifie ce livre inutile de pure poésie, jeté au milieu des préoccupations graves du public et au seuil d'une session? où est l'opportunité? à quoi rime l'Orient?... Il répondra qu'il n'en sait rien...
Pàgina 120 - C'est l'essaim des Djinns qui passe Et tourbillonne en sifflant. Les ifs, que leur vol fracasse, Craquent comme un pin brûlant. Leur troupeau lourd et rapide, Volant dans l'espace vide, Semble un nuage livide Qui porte un éclair au flanc.
Pàgina 13 - Il résulte de tout cela que l'Orient, soit comme image, soit comme pensée, est devenu pour les intelligences autant que pour les imaginations une sorte de préoccupation générale à laquelle l'auteur de ce livre a obéi peut-être à son insu.

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