Imatges de pàgina
PDF
EPUB

veler mes vœux, ainsi que l'assurance du sincère, inaltérable et respectueux attachement avec lequel je suis,

Monseigneur,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

[blocks in formation]

Votre Éminence est bien sûre que je n'ai cessé de ressentir vivement, dans les circonstances présentes, les angoisses du père commun des fidèles et du digne ministre qui partage sa sollicitude. Puissent les vœux, les prières que j'adressais au ciel pour eux avoir influé sur l'espèce d'adoucissement que le Seigneur vient de ménager aux grandes épreuves du Saint-Père et de Votre Éminence! En le considérant sous les yeux de la reiigion, on ne peut que féliciter l'Eglise universelle du calme que lui procurent les sacrifices temporels de l'Église romaine.

Je réclame les bontés de Votre Éminence pour la prier de remettre au Saint-Père la lettre ci-jointe, où sont les témoignages de ma sensibilité à ses peines, à ses consolations, et d'accueillir elle-même l'hommage de la part que je prends à ses tribulations personnelles, et de l'admiration que m'inspirent son courage héroïque et sa constante vigilance pour le bonheur des Etats confiés à son administration.

Je suis avec un tendre respect,

Monseigneur,

De Votre Éminence

Le très-humble et très-obéissant serviteur,

C. F. J.,
Evêque de Vence.

P. S. Votre Éminence me donnerait une grande marque de

bonté si elle daignait m'envoyer, par la voie de la nonciature, un exemplaire de la relation imprimée, dit-on, des miracles opérés par la sainte Vierge à Ancône, Rome, etc.

CCLXXII.

LE MÊME

A MŰ CALEPPI, PRÉLAT DOMEstique de n. S. P. LE PAPE.

De Charitate S. Sedis erga Gallos, vol. 35.

Venise, 20 août 1796,

Mille actions de grâces, mon cher Seigneur, du précieux cadeau que vous m'avez envoyé. J'ignorais que S, É. Ma le cardinal de Zelada se fût retirée du ministère, et j'ai suivi l'usage en lui adressant la lettre que j'ai pris la liberté d'écrire au SaintPère. Je me félicite qu'elle lui ait été présentée par vous, Monseigneur; elle en sera accueillie avec plus de bonté. Au surplus, mon cher Seigneur, daignez m'apprendre si c'est à vous que je devrai adresser celles que je pourrais être à même d'écrire encore au Saint-Père: j'y trouverais l'avantage de me rappeler à votre souvenir, qui me sera toujours cher. La discrétion seule pour la multitude de vos occupations est la raison de mon silence; soyez sûr, mon bon Seigneur, que je vous plains souvent de la surcharge que vous donnent mes compagnons d'infortune, que je partage la peine de votre sollicitude, et que je voudrais bien avoir encore la satisfaction de vous voir quelquefois, et d'être le témoin oculaire des bienfaits de votre charité et de votre zèle pour l'honneur de l'Église. Vous ne doutez pas, mon cher Seigneur, que je n'aie ressenti vivement les alarmes, les douleurs et l'oppression que le Saint-Père et tous ceux qui l'aident dans son gouvernement ont éprouvées et éprouvent encore; on ne peut y trouver quelque soulagement qu'en les voyant dans Dieu, dont les desseins de justice semblent vouloir s'étendre sur tout le globe et sur les membres de son Église, II est vrai que les prodiges nouveaux opérés par sa miséricorde laissent espérer quelque retour de ses pensées de paix surnous. Quand reviendra-t-elle, cette paix, la véritable paix? Puissé

je alors m'en réjouir aux pieds du Saint-Père, et dans le sein des respectables amis que j'ai à Rome, et avec vous, dont je suis jaloux de conserver les sentiments d'amitié dont vous daignez m'assurer, et que je mérite par l'hommage constant de la mienne et de ma gratitude à vos marques anciennes de bonté.

Lorsqu'il paraîtra un recueil des prodiges arrivés dans Rome, voudriez-vous bien me le faire passer, comme une suite à celui que je viens de recevoir? J'en ferai un usage utile à la gloire de Dieu, à celle de la Sainte Vierge et à la conversion des âmes,

On nous flatte de quelque arrangement prochain pour l'état de la religion catholique en France; c'est l'objet de mes désirs, comme il l'est de ceux du Saint-Père, et j'ai l'espérance que Dieu lui accordera la consolation de voir de ses propres yeux la cessation de tous les désordres et le rétablissement de la paix dans l'Église et dans les empires.

Daignez, mon cher Seigneur, mettre de nouveau aux pieds du Saint-Père le tribut de mon dévouement, de mon respect et: de mon admiration pour ses hautes vertus, et recevoir vousmême l'assurance du tendre, inviolable et respectueux attachement avec lequel je suis,

Monseigneur,

Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

G. F. J.,
Évêque de Vence.

CCLXXIII.

LE MÊME AU MÊME.

De Charitate S. Sedis erga Gallos, vol. 35.

Venise, 24 décembre 1796.

C'est un besoin pour moi, mon cher Seigneur, de vous assurer de temps en temps que je conserverai toujours le souvenir de vos marques d'amitié et d'intérêt. La circonstance des fêtes et du renouvellement d'année est une occasion favorable, et je la saisis, malgré la crainte où je suis de troubler les occupations importantes que le Saint-Père vous a données pour le service de l'Église et de l'État. Pardonnez, mon cher Seigneur, mon

indiscrétion, et recevez avec votre bonté ordinaire le tribut dè mes sentiments et de mes vœux. Que le ciel benisse vos tra vaux dans les négociations critiques dont vous êtes charge, et que le Saint-Père recueille un peu en ce monde une partie du fruit de ses mérites en voyant refleurir dans ses États et dans tous ceux de l'Europe l'ordre, la paix et notre sainte religion! Daignez, mon cher 'Seigneur, à une des audiences, mettre aux pieds du Saint-Père l'hommage de mes voeux pour sa personne sacrée, de mon tendre dévouement, de mon respect et de mes regrets sur mon éloignement forcé de ses États; je conserve néanmoins l'espérance de baiser un jour encore ses pieds sacrés, et de vous dire personnellement, mon cher Seigneur, combien je suis, avec un sincère et respectueux attachement, 1 Votre très-humble et très-obéissant serviteur,

C. F. J.,
Évêque de Vence.

[ocr errors]

CCLXXIV.

LE MÊME

A S. É. MS LE CARDINAL GIUSEPPE DORIA, MINISTRE ET SECRÉTAIRE D'ÉTAT {”! ༈ ༑u,·,!"‛༄

DE SA SAINTETÉ.

sup mangis De Charitate S. Sedis erga Gallos, vol. 35.

[ocr errors]

Venise, 6 mai 1797.

[ocr errors]
[ocr errors]

1. Monseigneur, Les anciennes bontés de Votre Eminence me sont un augure favorable de l'accueil qu'elle daignera faire à mon compliment de félicitation sur la place de confiance que ses talents et ses vertus lui ont déférée; elle voudra bien aussi agréer l'homniage de mes vœux et de mes pfières pour la prospérité de son administration, si délicate et si intéressante pour la gloire de l'Église. Mon vœu constant a été de rentrer dans l'État ecclésiastique lorsque je le pourrai. Le Saint-Père avait daigné m'en accorder la permission, et j'en ai les passe-ports. Cependant, comme je n'ai pu en profiter, à raison des circonstances,'j'öse supplier Votre Éminence de mettre aux pieds du Saint-Père l'exécution de mon projet avec le tribut de mon dévouement

filial et de mon profond respect; Votre Eminence voudra bien y joindre sa recommandation pour m'obtenir la confirmation de l'agrément du Saint-Père, et elle aura sans doute la bonté de m'en instruire à Pesaro, où je vais me rendre. Je pars ce soir par mer; j'aime mieux m'exposer à l'agitation des flots qu'à celle des mouvements populaires dont on est ici fortement menacé. Je conserve, au reste, l'espérance de revoir un jour Votre Éminence, de lui renouveler de vive voix l'hommage ancien de ma gratitude, de mon dévouement, et du respect avec lequel je suis,

Monseigneur,

De Votre Eminence

Le très-humble et très-obéissant serviteur,

G. F. J.,
Évêque de Vence.

CCLXXV.

LE MÊME

A ME CALEPPI.'

De Charitate S. Sedis erga Gallos, vol. 35.

Venise, 6 mai 1797.

Vous êtes bien sûr, mon cher et respectable Seigneur, que j'ai profondément senti et partagé toutes les peines, les angoisses, les tribulations nouvelles qui ont éprouvé le courage héroïque du Saint-Père et des dignes ministres de sa confiance. Il est peu de jours que je n'aie offert le saint sacrifice pour obtenir des grâces toutes particulières à ce grand Pontife; et, au milieu des secousses terribles qui ébranlent l'Italie, nous avons la consolation de voir que le Saint-Siége a été respecté, que le patrimoine de saint Pierre est conservé, et que les ennemis de l'Église ont été déjoués par le Seigneur dans le triomphe qu'ils comptaient remporter sur elle. Enfin on nous assure la paix avec l'Empereur, et à ce moment même on suscite une sorte de guerre bien insidieuse à la république vénitienne. Il se prépare ici une terrible commotion: cette circonstance et la tranquillité rendue à l'Etat ecclésiastique me déterminent à suivre le vœu constant

T. II.

22

« AnteriorContinua »