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alors une solennité: grands seigneurs, diplomates, fonctionnaires publics, financiers et fermiers-généraux y faisaient assaut de luxe et d'élégance. A Naples, à Madrid, le roi lui-même, par un sentiment de pieuse vénération, n'aurait pas osé monter en voiture pendant la semaine sainte; à Paris, au contraire, l'aristocratie préparait longtemps à l'avance les plus somptueux équipages, et les bourgeois modestes, ceux qui allaient ordinairement à pied dérogeaient durant trois jours à leurs habitudes; calèches, fiacres, cabriolets, carrosses de remise, chevaux, chaises à porteur, vinaigrettes, tous véhicules disponibles étaient mis en réquisition. Dès le mercredi saint, une immense cohue encombrait les allées des Champs-Élysées et du bois de Boulogne. Les actrices y venaient briguer les applaudissements que les vacances de Pâques les empêchaient de chercher sur le théâtre. Les femmes qu'on appelait alors impures, et qui doivent leur nom actuel au quartier qu'elles habitent, se montraient resplendissantes de diamants qui les paraient sans les éclipser. Les journalistes, les pamphlétaires, les peintres de mœurs, ne manquaient pas au rendez-vous général, et les nombreux documents qu'ils ont recueillis nous mettent à même de tracer, presque année par année, une monographie de Longchamp.

La promenade de mars 1768 fut favorisée par la beauté du temps et la douceur de la température. « Les princes, les grands du royaume, disent les Mémoires contemporains, s'y rendirent dans les équipages les plus lestes et les plus magnifiques. » L'héroïne de la fête fut la danseuse Guimard, que Marmontel avait surnommée la Belle damnée. Elle parut dans un char d'une élégance exquise, sur les panneaux duquel, pour mieux rivaliser avec les grandes dames, elle avait fait peindre des armes parlantes. L'écusson portait un marc d'or d'où s'élevait une plante parasite, un gui de chêne; les Grâces servaient de support et les Amours de cimier. Ce blason révélait un lucre honteux, mais sous ce règne la licence était trop commune pour qu'il lui fût possible d'être effrontée, et l'on oublia l'impudence de l'aveu pour ne songer qu'à l'esprit des emblèmes.

Quelques années plus tard, en avril 1774, nous voyons la chanteuse Duthé succéder à Mile Guimard dans les fonctions de beauté à la mode. Cet équipage doré, vernissé, traîné par six chevaux fringants, n'appartient point, comme on pourrait le croire, à une princesse de sang royal; il porte tout simplement la Duthé.

Le mercredi et le jeudi saints elle excite l'admiration; on la proclame, et elle se croit sans rivale, mais, le troisième jour, un autre équipage non moins doré, traîné par six chevaux non moins superbes, galope à côté du sien. Quelle était donc celle qui dressait ainsi carrosse contre carrosse, celle qui opposait sa piquante physionomie à la beauté fade et régulière de la Duthé?

Une obscure élève d'Audinot, danseuse en double à l'Opéra, la demoiselle Cléophile, qui devait une subite opulence à la protection du comte d'Aranda.

Un an après, la Duthé faisait l'épreuve de l'inconstance du public. Au moment où son équipage entrait en file, des groupes menaçants l'environnèrent; des huées, des sifflets, des cris d'indignation l'assaillirent avec tant de violence, qu'elle fut obligée de rétrograder. Des bruits vagues, calomnicux peutêtre avaient provoqué cette explosion de mécontentement. Le comte d'Artois, marié depuis deux ans à Marie-Thérèse de Savoie venait souvent incognito de Versailles à Paris. « Las de biscuit de savoie, disait M. de Bièvre, il venait à Paris prendre du thé » et les Parisiens, d'ordinaire peu scrupuleux, avaient pris parti pour la comtesse délaissée.

L'affluence d'actrices et de femmes équivoques faisait de Longchamp un spectacle assez scandaleux pour que l'archevêque de Paris cherchât à en arrêter les progrès, après en avoir entravé la naissance. Il pria le ministre de faire fermer les portes du bois de Boulogne durant la semaine sainte par respect pour le jubilé de 1776, mais ses réclamations avortèrent, et la promenade eut son cours.

La tragédienne Raucourt, prima donna du Longchamp de 1777, faillit n'y pas assister. Le 20 mars, resplendissante et fière comme si elle eût joué Roxane, elle s'apprêtait à monter en voiture. « Vous pensez aller à Longchamp, Madame, vous êtes toute au désir de briller, mais vous avez compté sans vos créanciers. Vous n'avez pas aperçu les recors en embuscade autour de votre hotel; les voici, ils vous entourent, ils s'em

parent de votre personne, ils vous invitent poliment à coucher à Fort-l'Évêque. Heureusement qu'un homme généreux, mais peu désintéressé, en sacrifiant quelques milliers de louis, va vous rendre à l'ovation qui vous attend.

Le Longchamp de 1780 fut des plus brillants, en dépit de la vivacité du froid. La file des voitures allait sans interruption depuis la place Louis XV jusqu'à la porte Maillot, entre deux haies de soldats du guet. Les voitures circulaient plus librement dans le bois, dont la garde avait été confiée à la maréchaussée. On signala comme des merveilles deux carrosses de porcelaine. L'un occupé par la duchesse de Valentinois, avait pour attelage quatre chevaux gris-pommelé, dont les harnais étaient de soie cramoisie, brobée en argent; le second appartenait à une impure, Mlle Beaupré; il reparut l'année suivante avec un prince du sang, le duc de Chartres, pour écuyer cavalcadour: « ce qui, disent les mémoires de Bachaumont, n'augmenta pas pour lui la vénération publique. >>

Malgré la présence de monsieur le comte et de la comtesse d'Artois, du duc et de la duchesse de Bourbon, le Longchamp de 1781 fut triste. Pendant quelques années il eut diminution progressive dans le luxe et le nombre des équipages, quoique les modes eussent atteint un degré d'extravagance qui aurait dù donner de la splendeur à la fête annuelle de la mode. C'était le temps des étoffes entrailles de petit-maitre, soupir étouffé, cuisse de nymphe émue, ventre de puce en fièvre de lait; les hommes étaient coiffés à l'oiseau royal, au cabriolet, à la Ramponneau, à la grecque, à l'hérisson, les femmes portaient de gigantesques bonnets à la Belle-Boule, à la d'Estaing, au ballon à la Montgolfier, au Port-Mahon, au compte rendu, aux relevailles de la reine. Les carrosses massifs avaient été remplacés par des cabriolets importés d'Angleterre, wiskys ou garricks, voitures légères, mais d'une si prodigieuse hauteur, que le peuple qui les regardait passer, disait: Voilà les gens qui vont allumer les reverbères.

Il parut au Longchamp de 1786, un wisky dont la caisse disparaissait dans le brancard. Les laquais étaient assis sur le devant, et le cocher placé derrière sur un siége élevé, dirigeait les chevaux par dessus la tête de ses maîtres. Les beautés remarquables et remarquées de cette même année, furent les demoiselles Adeline et Deschamps, appartenant toutes deux à la Comédie-Italienne. La première avait reçu de M. Weynnerange, intendant des postes et relais, un présent de mille louis pour son Lonchamp. La seconde est nommée par Delille, dans une Épitre sur le luxe :

Cette beauté vénale, émule de Deschamps,

Des débris de vingt ducs scandalise Longchamps.

Une modification essentielle, introduite au Longchamp de 1787, lui rendit momentanément son éclat primitif. On renonça à suivre la route inégale st sablonneuse de l'abbaye, pour adopter l'allée qui va de la Muette à Madrid: « Depuis longtemps, écrit l'annaliste Bachaumont, on ne se rappelle pas avoir vu tant de monde, tant de voitures aussi belles et aussi bizarres; les wiskys y brillaient surtout, beaucoup de petitsmaitres, beaucoup de dames avaient fait faire une voiture différente pour chaque jour. Un wisky plus bizarre et plus galant que les autres a fait pendant ce temps la matière des conversations; ce wisky était surmonté d'une folie avec sa marotte: dedans étaient quatre marionnettes, deux de chaque sexe, saluant à droite et à gauche sans cesse; tout cela était mené par un ànon joliment harnaché, et un jockey dirigeait l'animal. On lisait sur la voiture d'où viens-je? où vais-je? où suis-je, on l'a appelé la Parodie de Longchamp, dont en effet on semblait vouloir faire la critique. Quoi qu'il en soit, ce concours a dù satisfaire le marquis de Villette, qui passe aujourd'hui pour en être l'auteur. »>

La Révolution suspendit Longchamp. Comment l'aurait-on solennisé? tous les chevaux avaient été accaparés pour le service des quatorze armées, et le sang coulait sur la place cidevant Louis XV, si quelques voitures avaient osé s'aventurer dans les Champs-Élysées, elles auraient rencontré chemin faisant les charrettes chargées de victimes. Longchamp tomba en même temps que la monarchie; ne pensez pas toutefois que la mode ait complétement perdu son empire. Exilée de Longchamp, elle se réfugiait dans les Galeries-de-Bois. C'était au Palais-Égalité qu'on voyait les redingotes à la Julimé ou en pekin velouté et lacté; les douillettes à la Laponne en florence

unie: les habits à la républicaine; les caracos à la Nina; les robes à la turque, à la Parisienne, à la Psyche au lever de Venus. Où diable la mythologie va-t-elle se nicher.

Cependant, l'on abattait sans pitié le vieux monastère; on brisait les nombreux tombeaux de l'église, édifiée par sainte Isabelle, et les cendres de la fondatrice, de Jeanne de Bourgogne, femme de Philippe le Long, de Jeanne de Navarre, de Jean II, comte de Dreux, étaient dispersées par des mains profanes. Longchamp semblait mort avec la religion qui l'avait enfanté; les vainqueurs de thermidor le ressuscitèrent. Nous sommes en germinal an v (avril 1797). La Terreur est anéantie, l'échafaud renversé, la jeunesse dorée triomphante; Longchamp va renaitre pour les ébats des parvenus du Directoire. « Le peuple, dit le Miroir du 26 germinal, commence à voir que ces opulentes niaiseries lui sont de la plus grande utilité. On ne peut compter le nombre des couturières, des marchandes de modes, que nos jolies promeneuses ont fait travailler, pour fixer les regards pendant cette fête, qui en elle-même ne ressemble à rien. Pendant que les amours s'occupent de leur parue, les forgerons, les charpentiers, les selliers travaillent sans cesse à confectionner, à équiper les chars et les chevaux qui doivent trainer cette foule élégante et badine. Gloire à Longchamp!»

En vertu de ces doctrines, exprimées dans un style qui exhale un parfum d'ancien régime, les Parisiens se portent à Longchamp le jour du ci-devant mercredi saint. On brave la pluie; on veut reconnaitre les lieux; mais il y a encore peu d'élégantes voitures, et l'on ne distingue qu'un seul équipage à quatre chevaux conduit par des jockeys vêtus à l'anglaise. Le jeudi, les équipages plus nombreux vont et viennent sur deux lignes parallèles. La citoyenne Tallien, la citoyenne Récamier, la citoyenne Longe, la citoyenne Mézerai, du ThéâtreLouvois, la danseuse Lanxade ont les honneurs de la journée. Le vendredi, on compte deux mille voitures. Les héroïnes de la veille reparaissent avec des toilettes différentes. L'écuyer Franconi a réuni ses musiciens dans une vaste gondole, qu'escorte une foule d'écuyers, et donne un concert ambulant aux promeneurs, depuis la place Louis XV jusqu'à Bagatelle. Des troupes à pied et à cheval, des agents de police sont distribués sur toute la route; car le gouvernement est averti qu'une grande conspiration se prépare et qu'on doit profiter de Longchamp pour prendre le chemin de la Révolte.

Comme un symbole de l'aristocratie déchue, se montre à cette fète une calèche de forme antique, lourde et vermoulue, conduite par deux maigres laquais et péniblement tiraillée par deux maigres haridelles.

A l'entrée des Champs-Élysées s'est formé un groupe d'humoristes, qui narguent le poste des nouveaux enrichis. «Tiens, voici un ex-jacobin; - celui-ci est un valet qui a dénoncé son maitre; voilà un comité révolutionnaire: le père, la mère, le fils, tout en était. »

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Le soir, les citoyennes, en costume d'amazones, ou habillées à la grecque et étincelantes de diamants, vont au Théatre-Feydeau entendre Garat chanter: Enfant cheri des dames, et l'air d'Alceste: Au nom des dieux. Voilà Longchamp reconstitué.

Diverses particularités signalèrent la semaine sainte de ger

minal an vir (1798). Le vendredi saint fut en même temps mardi gras; on confondit le carême et le carnaval. Il y eut un bal masqué le jeudi saint, et le lendemain on exécuta le Stabat au grand mécontentement des vieux hébertistes. Les merveilleux de l'an VIII figurèrent à Longchamp en habit gros bleu, brodé en soie bleu de ciel, à collet triplement juponné, avec cravate nouée sur le coté gauche, gilet à la débâcle et demichemise de baptiste. Les couleurs chamois, serin et violet dominaient dans les ajustements des dames. Quelques robes étaient bleu clair recouvertes de linon. La coiffure en vogue était le fichu en marmotte sur un chapeau de paille.

Le soir du vendredi saint, un jeune homme entre chez le restaurateur Naudet; il commande une bisque aux écrevisses, un vol-au-vent, un suprême, des biscuits à la crème et une bouteille de Volney. Il mange vite, et, comme par distraction, met un couvert dans sa poche. Me Naudet s'en aperçoit, et, sans esclandre, elle ajoute sur la carte: un couvert d'argent, 54 fr. Le merveilleux, en payant, se contente de dire : « Je ne croyais pas que la carte montat si haut! »>

En l'an x, Longchamp a repris racine, et inspire des vers à Luce de Lancival, un des grands poêtes de l'Empire:

Célebre qui voudra les plaisirs de Longchamps,
Pour moi, je choisis mieux le sujet de mes chants,
Mon pinceau se refuse à la caricature.
J'abandonne à Callot la grotesque figure
Du dédaigneux Mondor, brillant fils de hasard,
Pompeusement assis au même char
Dont naguère il ouvrait et fermait la portière.
Ce fut, tout rayonnant de son luxe éphémère,
Et qui, pour trois louis s'estime trop heureux
De louer un coursier qui sera vendu deux;
Et nos Vénus, sortant de l'écume de l'onde,
Qui prennent le grand ton pour le ton du grand monde,
Et pensent annoblir leurs vulgaires appas,
En affichant le prix que les paie un Midas.

Ce qui deplait à voir n'est point aimable à peindre.

Et Longchamp me déplait à parler sans rien feindre.
Tout Paris à Longchamp vole, qu'y trouve-t-on?
Mat badaud à cheval, en fiacre, en phaeton,
Maint pieton vonissant mainte injure grossiere,
Beaucoup de bruit, d'ennui, de rhume et de poussière.

Longchamp, depuis l'an vIII, n'a plus été interrompu, mème lorsque les chevaux des Cosaques rongeaient les arbres des Champs-Elysées et que la hache des sapeurs ennemis décimait le bois de Boulogne. Mais que ses splendeurs ont påli! Les tailleurs, les couturières et les modistes n'y viennent plus étudier les modes nouvelles. Les fiacres et les tapissières y sont en plus grand nombre que les équipages, et ceux-ci n'ont point la prétention d'etre des types inconnus dans la carrosserie. Sans quelques industriels qui affichent sur des véhicules barriolés leurs noms et leurs adresses, sans quelques plaisants qui s'affublent de grotesques costumes, la promenade de Longchamp ressemblerait à celle des autres jours de l'année. Grace aux progrès du luxe, à la diffusion du bien-être, aux embellissements de Paris et à l'accroissement de la circulation, les Champs-Élysées et le bois de Boulogne ne sont-ils pas un Longchamp perpétuel ?

FIN DU SEIZIEME ARRONDISSEMENT.

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PARIS GUSTAVE

Imp. Alfred Camp

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