SOUVERAINETÉ FRANÇAISE SELON L'HISTOIRE PAR M. ALFRED DE BROSSARD Non sine usu fuerit, introspicere illa, primo TACITE, Annal. IV. PARIS DENTU, LIBRAIRE-ÉDITEUR 13, GALERIE D'ORLEANS (PALAIS-NATIONAL) 1851 237. a. 46. AVANT-PROPOS. Il a été réservé à la France de donner, deux fois en soixante ans, le spectacle d'une grande nation délibérant par ses mandataires sur les problèmes les plus élevés de philosophie politique. Les Etats Généraux de 1789 discutèrent la nature et les conditions des divertes sortes de monarchies connues et inconnues; l'Assemblée Législative de 1850 instruit le procès de la république et de la monarchie. Au fond les questions sont les mêmes; la mise en scène seule a changé. En 1789, la France, rassasiée d'un long repos politique, ouvrait avec enthousiasme l'ère des révolutions; en 1850, lassée par plus d'un demisiècle de commotions incessantes et d'expériences contradictoires, elle appelle le terme de ses agitations. Alors, elle scrutait tous les principes, sans |