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ans.

Ursin a lu un grand nombre de mémoires et de rapports au sein de la Société royale académique de Nantes et de la Loire - Inférieure. Nous citerons les suivants :

19 janvier 1849. Il avait alors soixante-trois | Galles, 1825, p. 345. L'auteur se propose de démontrer qu'il ne faut point rechercher chez les Celtes l'origine des Gallois et des Armoricains. Tout concourt, selon lui, à faire reconnaître à ceux-ci une origine sarmatique.-Sur les plus anciennes colonies établies en Italie et sur la religion primitive des fondateurs de Rome, 1825, p. 203-231. Le but de ce mémoire est de déterminer les dogmes mythologiques empruntés aux Celtes par les Romains. - Recherches sur l'individualité dans le règne végétal, 1828, p. 187-202. Ursin essaie de démontrer, par un examen attentif de la structure des végétaux, que chaque plante, prise isolément, n'est pas un individu, mais bien une collection d'individus vivant d'une vie commune.

1810. Les Noces de Thétis et de Pelée, traduction en vers français d'un poème de Catulle, insérée dans le compte-rendu de la séance du 4 juillet 4813 de la Société des lettres, sciences et arts de Nantes. Nantes, imp. de Mellinet-Malassis, in-8°, p. 85-98; Paris, 1809, in-8°. 4813. Les Derniers Moments du chevalier Bayard, pièce de vers dans laquelle on trouve du mouvement et de la verve.-1813. Les Dangers de l'Etude, épître à une jeune dame, pièce de vers insérée dans le précis analytique des tra- Les autres ouvrages qu'Ursin a publiés sont : vaux de la Société des lettres, sciences et arts Epitre à Molière. Paris, Dentu, 1847, in-8° de du département de la Loire-Inférieure, pendant 16 pages. Accueillie favorablement, cette épître les années 1814 et 1815. Nantes, 1816, imp. de a obtenu l'honneur d'être traduite en plusieurs Mellinet-Malassis.- 1818. Essai sur l'histoire langues, notamment en grec moderne, par M. Nide la Physiologie et de l'Anatomie végétale. colo-Poulo.-Fragments d'Homère (et entre auL'auteur remonte, dans ce mémoire, jusqu'aux tres la Ceinture de Vénus), traduits en vers frantemps les plus reculés, et, partant de l'enfance çais. Paris, 1807, in-8°; extrait du Moniteur de de la science, il la suit chez les Grecs, les Ara-la même année.- Voyage à Vichi et Promenade bes, les Latins, et la conduit jusqu'aux temps en Auvergne (en vers et en prose). Nantes, de actuels. Il y a développé une très-grande érudi- l'imp. de Vor Mangin, 1819, in-8° de 40 pages. tion.1819. Le Magnolia, épître en vers, im- Ce voyage se fait lire avec plaisir, même après primée dans le compte-rendu de la séance pu- celui de Chapelle et Bachaumont. Il est instrucblique de la Société académique de Nantes, te- tif et amusant. Le dernier sacrifice humain, nue le 29 juillet 1819. Nantes, imp. de Melli- poème. Paris, Ponthieu et Delaunay, 1824, in-8° net-Malassis, 4819, 4 pages in-8°.-1820. Sur de 55 pages. Le sujet de cette épopée, aussi les dogmes mythologiques empruntés aux Celles intéressante que morale, est le triomphe du par les Romains. Ce travail est terminé par des Christianisme sur les restes du culte sanguiconsidérations historiques sur l'expédition des naire des druides. On a reproché à l'auteur de Argonautes et sur les moyens par lesquels Ho- n'avoir pas terminé son poème à la mort du hémère et les Grecs de son temps purent se pro- ros principal. Il a voulu, sans doute, en comcurer des notions sur les Celtes et sur l'Italie.pléter le cadre par la tradition sur la fondation -1820. L'Emir de Sarragosse, conte en vers de l'abbaye du Mont-Saint-Michel. dont le sujet est tiré du roman de Guérin de Une liste de souscription avait été ouverte Monglave. 1832. Considérations sur le ro- et des prospectus imprimés pour la publication man de Mélusine, par Jean d'Arras, secrétaire d'un ouvrage d'Ursin et Athenas, qui devait padu duc de Berri, frère de Charles V, 1381, in- raître, par livraisons, à Nantes, chez Mellinetsérées dans les Annales de la Société académi- Malassis, sous le titre de Recherches sur les anque de Nantes, année 1832, p. 41 et suiv. L'au-ciens peuples et sur les antiquités du départeteur, dans ce travail, démontre que la littéra- ment de la Loire-Inférieure. Cet ouvrage n'a ture du moyen-âge est une mine féconde, non jamais paru, et je n'ai pu savoir si le manuscrit encore assez exploitée. Il donne l'analyse du en existe. roman de Jean d'Arras, publié vers la fin du XIVe siècle.

Ursin a publié dans le Lycée armoricain les articles suivants :

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Ursin a laissé en portefeuille une tragédie intitulée Charles-Martel, et deux comédies en cinq actes et en vers: L'Homme aux paradoxes et l'Epicurien.

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Fragment traduit de Solon, pièce de vers si- J.-M. Quérard, la France littéraire, t. IX. gnée P. U., 1823, p. 446-417.-Sur le Cours, p. 594. Biographie des Contemporains. promenade de Nantes, 1824, p. 307-318. Ur- D. Priou, Notice historique sur la Vie et les sin retrace, dans cet écrit, les souvenirs histo- Ecrits de M. Ursin, littérateur. Nantes, Ch. riques qu'éveillent les principaux édifices de Gailmard, 15 pages in-8°. (Extrait du journal Nantes aperçus de ce lieu élevé.-Sur l'Ori-l'Arc-en-Ciel, numéros des 28 février et 2 mars gine des peuples de l'Armorique et du pays de 1849.)

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DE R. DE R.

-

V

VAIL (EUGENE-AARON) (1), né le 3 avril et qu'on suspendit les exécutions jusqu'après 1794, à Lorient, où son père était consul des l'assemblée d'un conseil œcuménique qui feEtats-Unis d'Amérique, passa fort jeune dans rait disparaître les abus et statuerait sur les ce pays, qui devint sa patrie d'adoption. Après questions douteuses. Irrité de cette opposition. avoir long-temps été employé dans un des mi- de celle surtout des conseillers Dufour et nistères du gouvernement de l'Union, il revint Anne du Bourg, qu'il croyait l'avoir désigné, en France et se fixa à Paris, où, jusqu'à sa le premier, sous le nom d'Achab, le second, mort (19 janvier 1843), il publia les ouvrages par son allusion aux adultères et aux débausuivants, en tête desquels il a pris le titre de ci-chés qu'on laissait impunis, Henri II fit contoyen des Etats-Unis, et qui déposent de ses vi- duire ces deux magistrats à la Bastille avec six ves sympathies pour ses compatriotes d'au-delà de leurs collègues. Du Val parvint, lui troide l'Atlantique I. Réponse à quelques imputa- sième, à se soustraire par la fuite à cette artions contre les Etats-Unis, énoncées dans des restation, et peut-être au supplice que du Bourg écrits et journaux récents. Paris, Delaunay, subit plus tard. Il ne paraît pas qu'il soit ren1837, in-8° de 36 pages. II. Notice sur les In- tré dans sa compagnie, et il dut même cesser, diens de l'Amérique du Nord. Paris, Arthus Ber- pendant près de quatre ans, de remplir ses trand, in-8° de 15 feuilles et un quart, plus qua- fonctions de magistrat, puisqu'il ne fut reçu tre portraits et une carte. Cet ouvrage contient que le 9 février 1564 conseiller au Parlement des notions intéressantes et nouvelles sur les in- de Bretagne, où il fut admis sans examen, atdigènes de l'Amérique du Nord, leur nombre en tendu qu'il était déjà conseiller au Parlement 1776 comparé au nombre actuel, leurs mœurs, de Paris. Il mourut, dit M. de Kerdanet, en leurs habitudes, leur religion et leurs connais- 4590, victime de son attachement au calvisances. L'auteur y a joint des détails sur la nisme; selon Moréri (édit. de 4759), il serait vaste étendue de pays incultes et non boisés que mort vers 1570 au plus tard, ce qui nous les Américains nomment prairies. III. De la semble plus vraisemblable. On lui doit l'oulittérature et des hommes de lettres des Etats- vrage suivant qui emprunta son succès aux Unis d'Amérique. Paris, Ch. Gosselin, 1841. circonstances dans lesquelles il fut publié ainsi in-8° de 40 feuilles. Dans le compte-rendu qu'il qu'aux réflexions de l'auteur sur les modificaprésenta à la Société de géographie, le jour tions qu'éprouva le droit romain dans son applimême des obsèques de Vial, qui en était mem-cation, en France, aux questions de droit civil bre, M. Roux de Rochelle dit que « si cet ou- et criminel: De rebus dubiis et questionibus in » vrage n'embrasse pas toutes les parties de la >> littérature américaine, il doit du moins être >> regardé comme très-utile à consulter par les >> hommes accoutumés à suivre avec intérêt les » progrès intellectuels d'une nation qui occupe » un rang si élevé, et qui a déjà produit des lit» térateurs et des savants si recommandables.» P. L...t.

jure controversis tractatus XX. Parisiis, 1567 et 1583, in-8°; - Francofurti, 4596, in-8°; — Arnheim, 4638, in-4° (c'est la 5° édition); Francofurti, 4664, in-8°. Jacques Corbin l'a traduit sous ce titre Résolutions des doutes du droit et de pratique. Lyon, 1608, 1610, in-8°. Dans son épître dédicatoire au chancelier de L'Hospital, du Val parle de son gendre Jacques Cappel (voy. ce nom) et nous apprend que. VAL (NICOLAS DU), jurisconsulte du depuis 1523, il s'était lui-même appliqué à XVIe siècle, auquel M. Miorcec de Kerdanet a l'étude du droit romain; que, jusqu'en 1542, il donné place dans ses Notices chronologiques, avait exercé le ministère d'avocat et occupé p. 98, sous son nom latinisé de Valla, et qu'il ensuite une charge de secrétaire du Roi; qu'en dit Breton, peut-être parce qu'il fut conseiller fin, il avait été conseiller aux parlements de Paau Parlement de Rennes, appartint en même ris et de Bretagne. temps, d'après Moréri, mais plutôt successivement, croyons-nous, à cette cour souveraine et au Parlement de Paris. Il fut du nombre des conseillers qui, dans la fameuse séance du Parlement de Paris, où Henri II était venu en personne annoncer son projet d'extirper le protestantisme par tous les moyens possibles, demandèrent qu'on modérât les peines

P. L...t.

VALENTIN (FRANÇOIS),-peintre, naquit à Guingamp, en 1738. La mort de son père, qui tenait école en cette ville, ramena sa mère à Quimper dans sa propre famille. Valentin, alors fort jeune, fut mis en apprentissage chez un vitrier dont les travaux, quoique médiocrement artistiques, réveillèrent son goût inné pour le dessin. Il se plaisait à charbonner les murs et (1) Son acte de naissance lui donne pour second pré-à crayonner les portes de ses compositions fan

nom Arron; nous croyons que c'est une erreur.

tastiques. Ces licences, fort mal appréciées des

voisins, lui valurent cependant l'attention de M. l'abbé Talhouet de Sévérac, chanoine de Quimper, qui trouva dans ces jeux de l'enfance le germe d'un talent qu'il s'empressa de cultiver.

quer dans toutes du naturel, du mouvement. et quelquefois une certaine élévation qui placent constamment le peintre au-dessus des artistes d'un mérite vulgaire.

Son principal tableau exécuté en Bretagne

Il fut son premier maître de dessin, et, en-fut entrepris, dit-on, par ordre de Mgr de Belchanté des progrès et des bonnes qualités du jeune élève, il l'envoya et l'entretint à Paris, où Valentin ne tarda pas à se distinguer et obtint les avantages attachés au titre de pensionnaire du Roi à l'Ecole française de peinture, à Rome.

Valentin suivit les leçons de Vien, alors directeur de cette école, et mit à profit son séjour dans la capitale du monde chrétien et des arts, pour se former par l'étude des chefs-d'œuvre de tant de grands maîtres. Parmi les copies ou dessins faits par lui sur leurs tableaux, il en est un qui a été reproduit par la gravure; c'est le Mars partant pour la guerre, de Rubens, qni a servi de modèle à Lebas.

lecise, évêque de Saint-Brieuc. C'est un Martyre de saint Etienne, qui se voit aujourd'hui dans l'eglise de Saint-Etienne-du-Mont, à Paris. Des Juifs brandissent avec rage les pierres, instrument du supplice du saint qui, la face rayonnante de joie et de béatitude, lève les yeux vers le ciel en priant pour ses bourreaux, tandis que les anges lui apportent des palmes et des couronnes. Le coloris de ce tableau est mat, la manière en est heurtée, mais le sujet est traité avec vigueur : le saint Etienne se distingue surtout par la noblesse et la beauté de l'expression. C'est faire l'éloge de ce tableau que de remarquer qu'il n'est pas déplacé près des belles peintures de Largillière, qui décorent la

Nous ne parlerons pas des nombreux portraits peints par Valentin, soit à l'huile, soit au pastel; ils portent tous aussi l'empreinte de son talent.

De retour en France, il fut accueilli et encou-même église. ragé par Doyen, qui l'employa dans son atelier et l'associa aux grands travaux qui lui furent demandés par le marquis d'Argenson, pour son magnifique château des Ormes, en Poitou. Il s'agissait d'en peindre les plafonds. Valentin finit par rester chargé de cette œuvre, qui dura plusieurs années. Les sujets qu'il y a traités sont en particulier la Paix, le Printemps, l'Enlèvement de Ganymede; ils font partie de ses principales compositions.

Valentin était établi à Quimper au moment de la Révolution de 1790, dont il salua l'aurore, et dont même il applaudit les actes jusqu'à ce qu'ils se transformâssent en sanglantes persécutions. Parmi les administrateurs du Finistère victimes de ces attentats en 1793, VaIl se partagea ensuite entre Paris, autant lentin comptait des amis. Il a consacré à leur qu'il y put rencontrer de l'emploi pour son ta- mémoire un dessin allégorique qui, après sa lent, et la Bretagne, où il trouvait une hospi- mort, a passé de ses cartons dans la collection talité affectueuse au château de la Grationnaie, de M. le comte de la Fruglaye. Après le règne près de Redon, dans la famille de l'abbé de de la Terreur, il représenta la Justice foulant Sévérac. Fixé enfin dans sa province, il fut ap- aux pieds la Discorde et l'Envie, et conduisant pelé à peindre un grand nombre de sujets pour la France au temple de l'Immortalité. Cambry, les églises, notamment pour l'abbaye de Prie-dans son Voyage dans le Finistère, dont Vares, tels que la Fondation de ce monastère parlentin a composé les dessins, dit que ce peintre le duc Jean II, une Annonciation, le Baptême servit la Révolution de son épée, de sa plume de Notre Seigneur. On peut encore citer dans et de son pinceau. Nous avons un aperçu de ce même genre une Sainte Geneviève, pour la ces services dans une lettre autographie de Vachapelle du château de Quimerch, au marquis lentin, datée du 3 brumaire an IV, et adressée de Tinténiac; l'Enfance de Notre Seigneur et à un représentant du peuple en mission à Brest, le Purgatoire, pour l'église de Saint-Melaine, lettre qui nous fait en même temps connaître à Morlaix; une Vierge au Rosaire et le Sacre-la position critique du peintre breton, alors proment de l'Extrême-Onction, pour la chapelle de Kergoët, non loin de Locronan. La première des deux toiles que l'on a citées en dernier lieu, et qui sont aujourd'hui en dépôt à l'évêché de Quimper, à cause des ravages de l'humidité, dut figurer en esquisse à l'Exposition de peinture de 1791.

fesseur à l'Ecole centrale du Finistère. Nous en extrayons et reproduisons dans toute leur exactitude les passages suivants : « Citoyen » représentant, j'implore aussi votre justice pour

avoir ce qu'on donne à des enfants qui grif» fonnent dans les administrations, aux cor>> donniers, etc., c'est-à-dire la livre et demie Ce n'est pas sur ces tableaux en général qu'il » de pain en assignats. Le citoyen Cambry a faut prendre idée du mérite de Valentin. Ces ou-» dû vous écrire pour cet effet. J'ai été nommé vrages étaient peu rétribués, et, dans leur com- » professeur de dessein pour cette ville par un position, le peintre dut plutôt s'abandonner à » arrêté des représentants Guesno et Guermeur; la facilité de son pinceau que se livrer à l'étude » j'ai eu constamment une soixantaine d'elève, patiente qui, seule, produit des œuvres cor- dont plusieurs promettent beaucoup; pour ce rectes et irréprochables. Mais on peut remar- » j'ai 3,000 liv. d'appointements, donc depuis

» long-temps je mange mes petites réserve; >> mais, comme fonctionnaire public, je crois » ma réclamation juste. Le citoyen Cambry và » jusqu'à demander le pain et la viande en na»ture, ce qui vaudrait sans doute infiniment » mieux. Je laisse cela à votre équité.

raire inassouvie et livrées aux emportements de passions inexcusables. Il était poète, dit-on, et son bilan littéraire se compose presque entièrement d'ouvrages d'éducation, de compilations enfantines, de ces pauvres travaux imposés par les libraires aux plumes que la misère » Un peintre d'histoire Bas-Breton (vieux réduit à se vendre à bon marché. Il avait rêvé » stile), qui, pour le bien de son païs, prend la gloire du poète et du romancier; l'indiffé>> plaisir à commencer des enfants, mérite quel-rence et l'insuccès qui accueillirent son premier » ques égards. Patriote comme vous sçavez, roman, Marie-Ange, le jetèrent dans un décou>> ayant aussi donné un coup d'épaule pour la ragement complet. Il fut obligé de se faire ou>> prise de la Bastille, et depuis administrateur vrier en vers et en prose; il écrivit des articles » du district de Quimper, que j'ai gardée jus- de police correctionnelle, des acrostiches pour » qu'à ma nomination à cette professeur de les confiseurs, et la faveur même avec laquelle » dessein, j'attend votre décision pour être ou la Vision du Tasse fut reçue du public ne fit pas » n'être pas selon le proverbe, geux comme p. sa position meilleure. Nous avons tout lieu de >> On ne peut rien avoir ici pour des assignats. penser que sa conduite, qui n'était rien moins >> Un mot de réponse, s'il vous plaît. Vous obli- que régulière, fut la principale barrière entre la fortune et lui. La notice un peu enthousiaste publiée par le Courrier de Brest, nous révèle »Votre concitoyen, de nombreuses aventures dont l'honneur serait » Fr. VALENTIN. » revendiqué par Don Juan, Lovelace et Faublas. Valentin avait environ soixante ans lorsqu'il Nous en extrayons les passages suivants : « La épousa Mlle de Boisjaffray, d'une famille an- » trahison d'une maîtresse blessa son âme cienne et distinguée de Quimper; mais il ne» mortellement. C'est alors qu'il but jusqu'à la jouît pas long-temps des douceurs de cette heu» lie à cette coupe amère que l'on nomme la reuse union; sa santé s'altéra sensiblement en» vie; c'est alors que la misère, le roulant de 4805, et il succomba vers l'automne de cette» degré en degré, le fit descendre jusqu'à l'amême année, dans des sentiments de foi qui brutissante ivresse que procure l'alcool vendu n'avaient pas été ceux de toute sa vie. C'était » à bas prix dans les tavernes parisiennes. un homme de mœurs douces, d'un esprit en- » Vanauld... à peine j'ose le dire...- Vajoué, d'un commerce sûr, d'un parfait désin-» nauld couchait parfois dans les carrières de téressement. » Montmartre. Un jour, il eut la fantaisie d'a

» gerez,

» Citoyen représentant,

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S'il n'a pas une place marquée parmi les » dresser des vers à V. Hugo et de les dater du grands maîtres de la peinture, il est digne néan- » lieu qu'il appelait sa résidence d'été; un tiers moins d'être compté parmi les artistes d'un» fut chargé de les remettre à l'illustre poète, vrai mérite. Quimper s'honore d'avoir découvert» mais sur parole d'honneur de ne pas lui disa vocation, encouragé ses talents et de l'avoir » vulguer le nom de leur auteur. Hugo lut les compté parmi ses citoyens; Guingamp, de lui» vers, en fut enthousiasme et insista pour avoir donné naissance. Une tablette de marbre» connaitre son frère en poésie. Le scrupuleux signale sa sépulture sous le porche de l'église» messager, tenant sa parole, revint auprès de Kerfeunteun, près Quimper; elle porte une» d'Alfred avec une lettre que Hugo lui adresinscription qui rappelle ses titres à la renom-» sait, et dans laquelle il suppliait l'auteur anomée. M. Le Pivain, son compatriote, lui a ré- » nyme de le visiter, de venir à lui.— Vanauld cemment consacré une autre inscription, à» regarda ses coudes percés, le délabrement Guingamp, sur une des maisons de cette ville.» de ses vêtements, et dit avec un sourire remOn y lit « A la mémoire de Fois Valentin.» pli d'une orgueilleuse amertume: Je ne puis » peintre distingué de l'Ecole française. Il na» quit à Guingamp, le 3 avril 1738, et mourut » à Quimper, le 21 septembre 1805.» A. d. B.

VANAULD (ALFRED-FRANÇOIS), littérateur, naquit à Saint-Servan, le 9 mars 1813, et mourut à Paris, le 5 janvier 1846. D'un article publié par un artiste du théâtre de Brest, dans le Courrier de Brest des 24 février, 3 et 10 mars 1850, il résulte pour nous cette conviction que Vanauld était un de ces hommes qui, naissant pauvres ou dans la médiocrité, ne seront jamais riches parce qu'ils haïssent la vie sérieuse, une de ces natures désordonnées, dévorées par la fièvre de l'ambition litté-|

» y aller, je n'ai pas d'habit noir!... »

"Vanauld est mort à trente-trois ans, de misère, de faim et d'abrutissement, dans une chambre d'hôtel garni, où une femme, sa maitresse, l'avait recueilli pour qu'il ne fut pas conduit à l'hôpital. Quelle vie et quelle mort! Cette intelligence, qui s'était crue supérieure, qui l'était peut-être, n'a jamais connu que le travail sans fruit et sans renommée. De Vanauld, que reste-t-il aujourd'hui? Bien peu de chose, rien même, si ce n'est une leçon et un enseignement pour ceux qui veulent suivre la carrière littéraire à tout prix et sans autre but qu'un vague désir de gloire ou de réputation. Il avait en portefeuille quatre ou cinq drames,

me

F. S-ln-r.

»

.....

deux romans, la matière de dix volumes de vaux ne s'était pas contenté d'un classement; poésie et un poème de trois mille vers, dans le il avait, sinon commencé, au moins achevé, genre de la Divine Comédie. Ses ouvrages pu- soit la copie, soit l'inventaire analytique, avec bliés sont I. La Madona col Bambino. Paris, tables, de toutes les chartes et pièces imporRomagnesi, 1834, in-4°. C'est une gracieuse tantes des archives, et cet inappréciable travail romance dont Monpou a fait la musique. II. remplissait quatre-vingts volumes in-folio. Un Marie-Ange, roman. Paris, Renduel, 1837, travail du même genre, mais spécial à la princi2 vol. in-8°. III. Vision du Tasse, scène en vers,pauté de Léon, l'occupa pendant plusieurs anreprésentée le 5 mars 1840, sur le théâtre de nées. Originaire de ce pays, Varsavaux y porta la porte Saint-Martin. Paris. 4840, in-8°, en quelque sorte un zèle tout patriotique, et surréimprimé en 1843, par Me Dondey-Dupré, dans tout une parfaite connaissance des lieux et de la le Repertoire dramatique des auteurs contem-langue qu'on y parle, deux choses essentielles porains. IV. Géographie en estampes, nouvelles dans un travail hérissé de noms propres. Il en et études géographiques, par Ch. Richomme et forma six volumes in-folio, pour lesquels il comAlfred Van-Hold. Paris, 1842, 1844, in-8°. posa une préface explicative qu'il fit imprimer V. Panorama des Peuples, lectures illustrées, in-folio, et dont je possède les quatre premières nouvelles et contes historiques, etc. Paris, 1843, pages sur une seule feuille. L'auteur nous exin-8. VI. Les Veillées des salons. Album des plique, dans cette pièce. comment le prince de Familles. Paris, 1843, in-8°, grav. VII. Le Génie Léon avait formé le dessein « de mettre et d'exdes Arts, etc. Paris, 1843, 1846, grav. C'est un poser, dans le jour le plus clair et sous une recueil de contes et de nouvelles où figurent seule vue, l'état des archives de chacune de les hommes célèbres dans les arts, les lettres,» ses terres, travail duquel devait résulter un etc. VIII. L'Ermite de Rose-aux-Bois, récréa-» grand avantage pour le seigneur et pour les tions de l'enfance. Paris, 1844, in-12, grav.» vassaux; comment le prince chargea des préL'ouvrage a paru sous le nom de Julie des mices de cette opération une personne parfaiAulnes, et la préface est signée Julie Neuvald» tement zélée et dévouée à ses intérêts, lades Aulnes. IX. Récits de la Veillée, Musée quelle, après l'avoir entreprise pour le regard historique et moral. Paris, 1843, in-8°, grav.» de la principauté de Léon, l'a continuée et enX. Le Génie de l'Industrie, etc. Paris, 1846, fin heureusement terminée par sa persévéin-8°, grav., ouvrage posthume, faisant suite » rance et sa constante assiduité. Tel est, au Génie des Arts. » ajoute-t-il, le plan de cet ouvrage, distribué > en six volumes in-folio. Il contient en général VARSAVAUX (1) (CÉSAR-FRANÇOIS),-né au» l'état des archives de la principauté de Léon bourg de Goueznou, près de Brest, le 23 avril et de ses membres, qui sont les comtés, vi4712. On n'a aucun renseignement sur ses pre-» comtés et châtellenies de Daoulas, Coat-Méal, mières années, et même jusqu'à l'époque où il » Sizun et Plou-diri, etc. On devine facilevint, vers 4740, occuper au château de Blain ment que cette personne dévouée qui avait mené la place d'archiviste du duc de Rohan. Reçu l'ouvrage à bonne fin n'était autre que Varsaavocat au Parlement en 1747, il se maria, en vaux. Une lettre que lui adresse M. Bolle, in1748, avec Renée Blanchard de la Brosse, de tendant du duc de Rohan, en contient la preuve : l'une des familles les plus honorables du pays, « Monseigneur consent, dit-il, que vous fassiez et passa près de quarante paisibles années dans imprimer la préface que vous m'avez adresle riche et important dépôt dont il avait été con- » sée, et que je vous renvoie. Vous aurez soin stitué gardien, et dont il fit un nouveau clas-» de la faire mettre à la tête du premier volume. sement. Ces archives contenaient les titres des » Je n'ai pas manqué, Monsieur, de la lire tout maisons de Clisson, de Rohan, de Léon, et une» entière à Monseigneur, et de lui faire votre partie de ceux de l'ancienne maison de Parthe-» cour à cette occasion. » Il est pénible d'ajounay-Soubise. Ceux des trois premières maisons ter que tous ces longs travaux de notre safurent divisés en trois sections principales vant archiviste ont été brûlés, avec les archives 1° Actes divers, notables, de la maison de Ro-elles-mêmes, en 1793, sur la place publique de han;2 Contrals de mariage; 3° Partages et testa- Blain digne holocauste offert à la furieuse ments. Les titres de Parthenay-Soubise, en assez déesse qu'on osait alors nommer la Liberté ! petit nombre, étaient étiquetés: Actes divers, Ces travaux de classement, bornés, pour ainsi notables, de la maison de Soubise. Venaient en-dire, à l'intérieur des salles d'archives, ne fusuite les titres féodaux, divisés par grandes ter- rent pas les seuls dont s'occupa Varsavaux. Le res, et le nombre de ces terres indique assez dernier grand historien de Bretagne, D. Morice, quelle énorme quantité de titres de cette nature était mort en 1750, laissant son ouvrage inadevait être réunie au château de Blain. Varsa-chevé; un cinquième volume restait à faire. (1) M. de Kerdanet (Notice chronologique, etc.) donne MORICE), nous avons fait remarquer toute l'inDans l'article que nous lui avons consacré (voy. å Varsavaux le surnom de Querlin, qui était celui de son neveu. Quant à lui, il avait pris le titre de sieur de Ker-fluence que le cardinal de Rohan et le prince de Soubise avaient exercée sur le rédacteur de

jeslin.

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