Imatges de pàgina
PDF
EPUB

riche collection de cuivres dessinés et gravés par lui-même, collection malheureusement restée inédite par suite de chagrins de famille, qui lui avaient fait abandonner l'idée de les publier en totalité. Tout ce qu'il en a paru se borne à l'impression, en 1820, d'un recueil in-folio de motifs divers empruntés au style italien, et gravés en 1810. Il n'en fut tiré qu'un très-petit nombre d'exemplaires.

L'hôtel de la rue de l'Héronnière, la maison de l'extrémité du Boulevad, le petit palais de la Société des beaux-arts (achevé par M. Guillemet), plusieurs hôtels rue Lafayette, sur les Boulevards, rue du Bocage et ailleurs, le châleau de M. de Greinaudet, en Anjou, quelques constructions en Touraine, et de nombreuses maisons de campagne aux environs de Nantes, restent les témoins de la carrière laborieuse de Seheult et de la variété de ses idées architectoniques. Camille Mellinet lui a consacré dans les Annales de la Société académique de Nantes et de la Loire-Inférieure (t. XIII, p. 363-365) une notice d'où est résumée celle qui précède.

P. L...t.

de

ministration de Bretagne. Il est in-4o, en deux volumes, et présente le dépouillement exact et l'analyse suivie des instructions générales et particulières données aux commissaires du Roi, des procès-verbaux des États, de la correspondance des ministres avec les commissaires de Sa Majesté, avec les intendants de la province, etc. etc.

1

On a dit que du Sel des Monts, compromis dans l'affaire de la Chalotais, fut incarcéré on exilé. Nous croyons que ce fut plutôt pour avoir prêté sa plume à M. des Grées du Loup, qui avait attaqué le duc d'Aiguillon ou des acces de son administration. Ce n'est pas à lui, mais à un de ses neveux, que Parny dédia celle de ses élégies dont M. de Kerdanet a cité les quatre premiers vers. (Notices chronologiques, p. 367.) Du Sel a laissé, indépendamment de quelques rapports aux États sur l'industrie linière et le commerce des toiles, les deux écrits suivants : I. Considérations sur le commerce de Bretagne. Rennes, J. Vatar (1756), in-8°. II. Manuel d l'usage des laboureurs bretons, dédié à NN. SS. les Elats de Bretagne, Rennes, Nicolas Audran de Montenay, 1784, petit in-8°. L'épître dédiSEL DES MONTS (..... PINCZON DU),· catoire s'étend sur la protection accordée de Rennes, l'un des fondateurs de la Société d'a- tout temps par les États à la culture dan griculture, de commerce et des arts de Breta- province de Bretagne, et sur les avantage gne, participa activement à ses travaux, et en en pouvaient résulter pour la Nation. L'a établissant à Salleverte, près le Mail, à Ren- s'exprime d'ailleurs sur son propre compte nes, une manufacture de toiles, il seconda avec une grande modestie. Cet ouvrage est r efficacité le mouvement qu'elle imprima à l'in-d'enseignements pratiques, mis, comme I dustrie provinciale. Il exploita sur une grande que son titre, à la portée des plus simples échelle, et rendit fructueuse pour le pays cette culteurs; il est de plus fort court, ne cont branché de commerce. Les États de Bretagne, que 128 pages, ce qui n'en atténue_pas le reconnaissants de ses efforts, et voulant lui rite. donner un témoignage de leurs sympathies, vo tèrent dans leur tenue de 1756-1757, la dé- SÉNÉCHAL DE KERCADO ou CARC pense de trois métiers à deux navettes, en fa- (LE), · ramage de Rohan, qui s'armait d'azur veur de trois enfants qu'il avait pris à l'hôpital, à neuf (aliàs sept) mâcles d'or, 3, 3, 3. Cette pour que chacun d'eux pût fabriquer à la fois famille doit son nom à la dignité de grand-sénédeux pièces de toile; ils adoptèrent en outre la chal de Bretagne, créée, ou tout au moins réproposition qui leur était faite par la commis-tablie héréditairement, par Eudon II de Porohet, sion du commerce d'accorder à la manufacture en faveur de Daniel, l'un de ses membres, de toiles de du Sel, à titre d'encouragement, nommé en cette qualité dans la charte de fon1 sou par mouchoir, 1 sou par aune d'étoffe de dation de l'abbaye de Bonrepos, souscrite en trois quarts de lez, et 2 sous par aune au-des- 1184 par Alain III de Rohan et Constance de sus de trois quarts de lez. En 1762, ajoute Bretagne, sa première femme. A cette dignité M. Habasque (Notions historiques et statisti- étaient attachées, comme fiefs, les terres de la ques sur le littoral des Côtes-du-Nord, t. I, sénéchallie, composée des domaines ou châp. 273), les Etats accordèrent une gratification tellenies de Coetmiel, de la Mottedonon, d'Uzel, de 5,000 liv. à M. du Sel des Monts, qui a de Saint-Caradec, de Cadelac, de Molac, etc., eu le courage de vaincre le préjugé de la no- châtellenies qui, avec les droits de la charge, blesse, de se livrer au commerce et d'établir procuraient au titulaire un revenu de 3,000 liv. ⚫ des manufactures; ce sont les termes dont Le grand-sénéchal féodé et héréditaire de Breils se servirent. Ils lui accordèrent, de plus, en tagne commandait, à ce titre, la noblesse et 1763, la somme de 150 liv. pour les trois pre- les armées, veillait à leur administration ainsi miers ouvriers de sa fabrique de dentelle. C'est qu'à celle de la justice, avait dans toutes les cc qu'on lit dans un manuscrit sous forme de jurisdictions des lieutenants ou délégués qui, dictionnaire, qu'on trouve à la bibliothèque de sous le nom de sénéchaux, rendaient la justice Saint-Brienc. Ce manuscrit, provenant de celle à sa place, et, entre autres prérogatives, il du marquis de la Moussaye, porte pour titre : Ad-percevait le vingtième de toutes les fermes,

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

P. L..

III. THÉBAULD, l'aîné des sept fils issus du mariage d'Even, petit-fils de Guion, avec Jeanne La Vache, porta les armes comme ses frères, à l'exception d'Yves, mentionné ci-après. Des lettres du duc François Ier, datées du 11 octobre 1447, lui accordèrent une assignation de 600 écus d'or, en récompense des troupes et gens de guerre que ledit chevalier a conduits pour notre service dans la Normandie et de la valeur qu'il a témoignée en beaucoup de bon⚫nes et notables occasions, etc. »

baillées, tailles, aides, taxes et amendes. La
branche aînée de cette famille ayant été réduite
aux deux filles de Sébastien Rosmadec de Mo-
lac (1) et de Renée de Kerhoent, Marie-Anne
l'aînée épousa Renée Le Sénéchal de Kercado,
qui devint la tige de la branche des Le Séné-
chal Molac. Elle lui apporta en dot la charge
de sénéchal, que diverses alliances avaient
successivement fait passer dans les maisons de»
Trébrimoel, de Molac (2), de Rieux, de Rohan
et de Rosmadec. Ces quatre dernières maisons
ayant déjà été ici l'objet d'articles spéciaux,
nous nous bornerons à mentionner les princi-
paux membres des branches Le Sénéchal de
Kercado et Le Sénéchal Molac :

I. EUDON OU EON, - frère puîné d'Olivier IV, et petit-fils de Fraval, devint la tige de la maison Le Sénéchal de Carcado, par son mariage avec Olive de Carcado, héritière de la terre de ce nom, qui était franche de rachat, et que les descendants d'Eon ont possédée jusqu'en 1794, époque où elle fut vendue nationalement par suite de la condamnation à mort de Louis-Alexandre-Marie-Joseph Le Sénéchal, marquis de

Carcado-Molac.

IV. YVES, frère du précédent, fut élu abbé de Redon en 1440. Son élection fut confirmée par le concile de Bâle, alors assemblé; mais le pape Eugène IV qui, de son côté, avait nommé Jean du Tertre, ne consentit au maintien de Le Sénéchal qu'à la condition qu'il n'obéirait pas aux décisions du concile. Pour le récompenser de sa soumission, le Pape lui conféra le pouvoir de bénir les ornements des églises et de réconcilier celles qui avaient été profanées. Ce fut par ses conseils que François ler, au lieu de prêter à Charles VII l'hommage lige auquel il prétendait, se borna à prêter l'hommage simple dont nous avons rapporté les circonstances (t. Ier, II. GUION, - cinquième fils des précédents, fendre le prince Gilles lui fit perdre la faveur du p. 733). Le zèle que mit l'abbé de Redon à déDrut aux siéges de Brest et de Derval, en duc; mais soit que ce prince commencât à senà la prise d'Auray, le 15 août 1377; com-tir l'aiguillon du remords, soit qu'il rendit sea ensuite une expédition envoyée contre le rps de troupes anglaises de Thomas de Mel-crètement hommage à la sagesse de son ancien ; il fut, vers la fin de 1378, au nombre des conseiller, il le pressa bientôt de revenir à sa urs bretons qui s'unirent pour empêcher cour, et, ne pouvant le décider, il agit avec tant s V d'envahir la Bretagne et obliger le en obtint une bulle datée de Spolette du mois de persistance auprès du pape Nicolas V qu'il à renoncer à l'alliance anglaise. Il suivit de juin 1449, et portant érection en évêché de en obtint une bulle datée de Spolette du mois IV, en 1383, à la guerre de Flandre. l'abbaye de Redon, qui aurait ainsi formé le dixième évêché de la Bretagne, sous la double condition que l'église de Redon aurait toujours été desservie par des religieux profès de l'ordre de Saint-Benoît, et que l'évêque aurait été tiré de cet ordre Mais la mort de François Ier et l'opposition de neuf évêques de Bretagne empêchèrent l'exécution de cette bulle.

ix articles Molac (Biog. bret, t. II, p. 483), nous ommis deux erreurs, pour la rectification desquelles nous renvoyons à l'article Rosmadec.

(2) La charge de grand-sénéchal, héréditaire de Bretagne, que possédaient Donald en 1078, et Olivier en 1196, était occupée par Fraval en 1272. Ce dernier eut, de son mariage avec Julienne de Rochefort, deux fils, dont l'ainé, Olivier, IV• du nom, eut avec le vicomte Alain VI de Rohan, au sujet de la charge et des droits de

la sénéchallie, de longues contestations sur lesquelles le Devenu infirme et hors d'état d'agir, l'abbé duc Jean II se prononça en sa faveur dans le Parlement Yves se déchargea des soins de l'administration tenu à Auray en 1289. Jeanne, fille et unique héritière temporelle de son abbaye sur son neveu Jean, d'Olivier, apporta en dot la charge de sénéchal et les deux tiers de la sénéchallie à Josselin de Trebrimoel, que son désordre fit promptement révoquer, et dont la fille unique épousa Gui IV de Molac. Gui V, Gui vi qui, devenu plus tard abbé de Saint-Gildas-duet Gui VII de Molac possédèrent ensuite la charge de sé- Bois, fut interdit et obligé, en 1492, de résinéchal. Jeanne, fille unique de ce dernier, l'apporta en dot au maréchal Pierre de Rieux, mort sans postérité. Elle ser cette abbaye. Yves se démit de la sienne, retourna alors à Guion de la Chapelle, par suite de l'al- en 1463, en faveur d'Arthur de Montauban; liance que son aïeul avait contractée avec Alliette, fille mais cette démission resta sans effet, François II de Gui VI de Molac. Alain, petit-fils de Guion, laissa deux ayant refusé son adhésion au meurtrier du prince filles, dont l'ainée, Isabeau, épousa Jean de Rohan, frère puiné de Louis III, prince de Guémené. Ce Jean de Rohan, Gilles. L'abbé Yves mourut le 3 janvier 1467, n'ayant pas laissé de postérité, sa veuve se remaria à et fut inhumé à Redon, dans la chapelle de Jean du Juch, dont elle n'eut pas d'enfants. La charge de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, où l'on voyait sénéchal retourna alors à Jean III de Rosmadec, mari de Jeanne, sœur puinee d'Isabeau, et, après avoir été possédée par la famille de Rosmadec, elle redevint la propriété de ses premiers possesseurs, par le mariage de René Le Sénéchal de Carcado avec Marie-Anne de Rosmadec, fille unique et principale héritière de Sébastien de Molac, vingt-quatrième sénéchal héréditaire, et de Renée de Kerhoent.

autrefois son tombeau supporté par quatre piliers ornés d'écus aux armes de sa famille. Il avait achevé le pont de Redon, commencé par son prédécesseur, construit la chapelle de NotreDame-de-Bonne-Nouvelle, et augmenté les édifices de son monastère.

V. JEAN, petit-fils de Thébauld, après avoir rempli aveć honneur les premières charges et les plus prands emplois à la cour des ducs de Bretagne, et s'être signalé dans plusieurs combats, passa au service du roi François Ier, qui le fit premier gentilhomme de sa chambre et capitaine de cent hommes d'armes. A la bataille de Pavie, un arquebusier ajustant ce monarque, Jean se précipita au-devant du coup, et sauva ainsi la vie au roi, en sacrifiant la sienne.

vint aussi au grade de lieutenant-général, fut gouverneur du Poitou, et mourut à Paris, le 13 mai 1785, sans avoir laissé de postérité. XI. RENÉ, - qui, comme nous l'avons dit, fut la tige de la branche de Le Sénéchal-Molac, par son mariage avec Marie-Anne de Rosmadec-Molac, devint, par cette alliance, possesseur des biens considérables de l'illustre maison de Rosmadec. Il avait servi avec distinction, et était brigadier des armées du roi, lorsqu'il fut tué au siége de Senef, le 11 août | 1674.

[ocr errors]

comte de Carcado,

VI. FRANÇOIS, petit-fils du précédent, était, en 1578, capitaine de cent hommes d'armes. XII. SÉBASTIEN-HYACINTHE, - fils du préS'étant étroitement uni à son cousin François cédent, était, quoique fort jeune, brigadier des de Tournemine, lieutenant-général d'Henri IV armées du Roi, lorsque les preuves de courage en Bretagne, pour soutenir la cause de ce prince, et de capacité qu'il avait déjà données le firent il fut puni de son dévoùment par la dévastation choisir pour commander, en 1704 et 1705, de son château et de ses terres de Carcado, que dans le royaume de Naples, où il s'acquitta le duc de Mercœur fit piller par les ligueurs honorablement de diverses missions tout à la auxquels les vassaux de ces domaines oppo- fois politiques et militaires. Elevé au grade de sèrent une longue résistance. Henri IV récom- maréchal de camp, au siége de Turin, en 1706, pensa son fidèle serviteur, en le nommant che-il y fut tué d'un éclat de bombe, à l'âge de valier de son ordre et gentilhomme de sa cham-trente ans. bre. On cite de François un trait caractéristi- XIII. RENÉ-ALEXIS, que de son dévoûment à ses souverains. Henri marquis de Pontcroix et de Molac, gouverneur de Guise, le Balafré, se promenant dans une des ville et château de Quimper, entré dans galerie où était représenté Duguesclin détrò- les mousquetaires en 1681, devint colonel du nant Pierre-le-Cruel, disait : « Je regarde tou- régiment de Bresse-infanterie, à sa formation, jours avec plaisir Duguesclin, il eut la gloire en septembre 1684. Brigadier des armées du de détrôner un tyran. Mais ce tyrau, Roi en 1696, et maréchal-de-camp en 1704, répartit Carcado, n'était pas son roi ! » il servit honorablement en Flandre, en AlleVII. JEAN-BAPTISTE, -petit-fils du précédent, magne, en Italie, où il commanda dans la valcolonel, depuis le 30 avril 1653, du régiment de lée d'Aost, sous les ordres du duc de VenTouraine, alors appelé Carcado, avait mérité dôme, puis, en Espagne, sous le maréchal de ce grade par le courage qu'il avait montré, Berwick et le duc d'Orléans. Etant de tranchée, l'année précédente, dans deux affaires où il au siége de Lérida, il emporta d'assaut, le avait été blessé. Il avait déjà acquis une grande 11 octobre 1707, la première enceinte de la réputation de bravoure, lorsqu'il fut tué au place, sous les yeux du duc d'Orléans, qui ui siége de Stenai, à l'âge de vingt-neuf ans. en témoigna publiquement sa satisfaction. LieuVIII. EUSTACHE, frère du précédent, abbé tenant-général en 1708, commandeur de Saintde Geneston, aumônier des reines Anne et Thé-Louis, chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, prérèse d'Autriche, évêque de Tréguier, en 1686, dut à l'élévation de son esprit et de son caractére d'être député vers le Roi, en 1693, par les Etats de Bretagne. Mort subitement à l'âge de soixante-dix ans, dans le cours de cette mission, le 15 mai 1694, il fut inhumé à Paris, dans le chœur de l'église de Saint-Cosme, où ses cendres ont reposé jusqu'à la démolition de cette église, en 1836.

-

IX. LOUIS-ALEXANDRE-XAVIER, né le 24 février 1712, colonel du régiment de Bresse, en 1733, assista au siége de Philipsbourg, au combat de Sahays en Bohême, au siége, puis à la retraite de Prague, et au siége de Courtray, sous le maréchal de Saxe. Lieutenant-général depuis 1748, il mourut en 1763, au château de Carcado. Il avait épousé, par contrat du 23 avril 1733, Marie-Anne-Claude de MontmorencyNeuville d'Aumont.

sident de l'ordre de la noblesse aux Etats de Bretagne, en 1715 et 1728, il mourut à Paris, le 29 août 1743, et fut inhumé dans l'église des Petits-Augustins, où son épitaphe et son tombeau se voyaient avant la Révolution.

[ocr errors]

XIV. RENÉ-ALEXIS, fils du précédent, colonel du régiment de Berri, s'acquit, dans la campagne de Bohême, l'amitié, l'estime et la confiance des maréchaux de Saxe et de Broglie. Vif, ardent, doué d'une grande aptitude militaire, animé d'une noble ambition, il aurait parcouru une brillante carrière s'il n'avait été tué à la fameuse sortie de Prague, le 22 avril 1742, à la tête des grenadiers de l'armée qu'il commandait. Il n'avait que vingt-neuf ans.

XV. CORENTIN-JOSEPH, frère du précédent, entré dans les mousquetaires en 1743, lieutenant au régiment du Roi en 1744, fut blessé au siége de Tournai en 1745, prit part aux baX. LOUIS-GABRIEL, -frère du précédent, tailles de Fontenoy, Raucoux et Lawfeld, fat d'abord capitaine du régiment de Bresse, par-nommé commandeur de Saint-Louis en 1779,

[ocr errors]

lieutenant-général en 1781, et mourut à Paris | président de la Société littéraire militaire de Been 1806. Son fils Louis-Alexandre-Marie-Jo- sançon. Il a publié de nombreux ouvrages, qui seph, capitaine d'infanterie, homme de tête et n'ont pas eu le bonheur d'illustrer le nom de de résolution, fut condamné à mort par le tri- leur auteur, et dont Quérard a donné la liste. bunal révolutionnaire de Paris, comme conspi- (France littéraire, t. IX, p. 69.) Voici quelrateur dans les prisons, et exécuté quatre jours ques titres qui nous ont frappé, et nous ont, avant la chute de Robespierre, avec soixante- nous devons l'avouer, fait douter un peu de l'ortrois autres de ses compagnons de captivité, au thodoxie des principes de l'abbé de Sérent : I. Le nombre desquels se trouvaient le prince de Salm, Trio merveilleux, ou la Théologie embourbée, la le prince de Rohan-Montbazon, l'ex-constituant Cure embéguinée et la Canonicité boîteuse, conte Gouy d Arcy et le général de Beauharnais, burlesque, par un chevalier thébain, 1756, in-12. premier mari de l'impératrice Joséphine. Il a II. Le Veau tonsuré, ou l'anéantissement_du_bon - laissé un fils; M. le marquis de Carcado-Molac, sens en dignité, 1755, in-12. III. Le Sault pérésidant aujourd'hui à Toulouse, où il s'est re- rilleux, ou le ramoneur tombé dans la chaire tiré après vingt années de services, consacrées de rhétorique, 1755, in-12. Voir aussi Kerdaà la défense de son pays. Huit campagnes en net, Notices chronologiques, etc. F.S-In-r. Allemagne, en Espagne et en France, lui ont fourni maintes occasions de prouver qu'il avait hérité du courage de ses ancêtres. P. L... t. SÉRENT (JEAN DE). Il fut l'un des écuyers choisis par Beaumanoir (voy. ce nom) pour le combat des Trente. Il est tout simplement nommé dans le poème, qui ne rappelle de lui aucun fait particulier. Rien ne nous apprend d'une manière bien précise si le Jéhanno de Sérent de l'an 1351 est le même que le Jean de Sérent qu'on retrouve, avec le grade d'écuyer, dans la compagnie d'Olivier de Clisson, depuis l'an 1376 jusqu'en 1382, et qui, devenu chevalier, fut nommé capitaine du chastel et de la forteresse de Bats, en 1397. Mais il est trèsprobable que c'est le combattant de Mi-Voye qui, en 1356, reçut de Charles de Blois, revenant d'Angleterre et alors à Paris, un mandement de 80 escus pour se monter et aller en Bretagne.

SERVAIS de Cornouaille, peintre trèsexcellent, selon Nognier, vivait à Toulouse, dans les dernières années du xve siècle et la première moitié du xvI. La Biographie toulousaine (t. ler, p. 472), à laquelle nous empruntons les détails qui précèdent, y ajoute ceux qui suivent: Il ne reste qu'un petit nombre de ses ouvrages, remarquables par la naïveté de l'expression, la simplicité des poses et le ton de couleur. On n'a pu réunir aucune notion sur la vie de cet ancien peintre. C'est en voyant un tableau où Cornouaille avait représenté la SainteVierge tenant dans ses bras l'Enfant Jésus endormi que Chaubard de Roquebrune fit le quatrain suivant :

« L'enfant que tu vois sommeiller, » Dans les bras de la Vierge pure, » Est Jésus même, et non pas sa figure... >> Approche doucement, de peur de l'éveiller! > P. L... t.

SESMAISONS (DE). Cette famille, originaire du comté nantais, qu'elle n'a point cessé d'habiter jusqu'à nos jours, remonte au XIe siècle, et ne compte pas moins de dix-neuf degrés sans interruption. Plusieurs de ses membres ont exercé des charges distinguées, et méritent une mention historique. Ses armes sont : De gueules à trois tours de maisons d'or, posées deux en chef et une en pointe. C'est ainsi que ces armoiries ont été régularisées d'après des monuments anciens, et peinles dans les salles des Croisades, à Versailles, au-dessus de Hervé de Sesmaisons, chevalier croisé en 1249.

Le plus ancien personnage de la maison de Sérent, dont le nom ait été recueilli dans les charles bretonnes, est Mainguy, qui, ainsi que ses frères Judicael et Pierre, donna, vers 1110, à l'abbaye de Redon, une certaine quantité de dixmes pour obtenir l'habit de moine dans cette abbaye. Tous trois étaient chevaliers, strenui milites, dit le cartulaire. Cette famille s'est perpétuée depuis le xIe siècle, et ce n'est que de notre temps que son nom s'est éteint dans la personne de M. le duc de Sérent, mort le 30 octobre 1822. L'auteur de la Bretagne ancienne el moderne s'est mépris en donnant les Walsch-Serrant comme les descendants de Jéhan de Sérent. Ces deux noms n'ont rien de com- Sans faire ici la généalogie de cette ancienne mun que la prononciation. Serrant est un châ- famille, rappelons que dès le 15 mai 1057, nous teau de l'Anjou; Sérent, une paroisse du Mor- voyons un Jean de Sesmaisons assister à une bihan. On peut consulter, d'ailleurs, deux gé-assemblée tenue par le comte Eudon pour fixer néalogies étendues de la maison de Sérent, le rang que les nobles devaient occuper près du l'une dans la dernière édition de Moréri, l'autre prince lors de la tenue des assises. Un siècle plus dans le Dictionnaire de la noblesse, de La Chesnaye des Bois.

Biz...

SERENT (JEAN-BAPTISTE-SÉBASTIEN DE).abbé, né à Vannes, était, au siècle dernier,

lard (1185), Jean-Baptiste de Sesmaisons était présent à la promulgation de l'Assise du comte Geoffroy, déterminant la manière dont le partage de la succession des nobles se réglerait à l'avenir. Jean, à partir duquel la filiation se

la cour de Louis XVI, on citait le comte de Sesmaisons pour son instruction et sa prodigieuse mémoire, dont on racontait des traits surprenants, et le vicomte son frère pour la délicatesse de son esprit et son amabilité. Marié, en septembre 1778, à Renée-Modeste Goyon de Vaudurant, il eut deux enfants: Claude-LouisGabriel-Donatien, dont nous allons parler, et une fille. Il mourut en 1804.

SESMAISONS (Louis-Henri-Charles-Rogatien, vicomte DE),- frère du précédent, né le 22 mars 1751, mort à Nantes le 25 juin 1830, devint commandeur de l'ordre de Saint-Lazare et de Notre-Dame-du-Mont Carmel, lieutenant-général des armées du Roi et grand'croix de SaintLouis. De son mariage avec Paule-Mélanie de Laverdy, sont issus quatre enfants, dont une fille. Des trois fils, le dernier, Gabriel, devint, comme son père, gentilhomme de la chambre du Roi Charles X; le second, Rogatien, qui s'est retiré maréchal-de-camp honoraire, vit encore à Nantes et est père de M. Olivier de Sesmaisons, député de la Loire-Inférieure à l'Assemblée nationale et directeur honoraire de l'Association bretonne; enfin, l'aîné, auquel nous consacrerons une notice, est le comte Humbert.

suit sans lacunes, paraît au XIIIe siècle avec Alain de Rohan, Etienne de Dol et autres seigneurs, dans une enquête faite en 1244 par Michel, évêque d'Angers, contre le duc Pierre Mauclerc, ce qui ne l'empêcha pas, un peu plus tard, de suivre à la Croisade, avec son frère Hervé, ce même Pierre Mauclerc. A son retour, en 1250, comme il ne s'était sans doute pas enrichi dans cette expédition lointaine, il reçut en don la terre de la Sauzinière, en Saint-Similien, faubourg de Nantes. (Dom Morice, Preuves.) David, seigneur de Sesmaisons et de la Sauzinière, chevalier, fils du précédent, fut grand bailly et sénéchal d'Anjou et du Maine. Charles, comte d'Anjou et neveu de Saint-Louis lui donna, en récompense de ses services, une terre du nom de Miniac, en 1296. Guillaume lor, fils de Jean II et d'Aguès de Rougé, parvint aussi à la chevalerie, et servit dans les guerres de son temps (1375-1380), sous les bannières de Bertrand Duguesclin et d'Olivier de Clisson. Jean, fils de Robert et de Louise de Goulaine, fut nommé abbé de Saint-Sauveur de Redon, par bulle papale, en 1439. Jean, IIIe du nom, était en 1455 chambellan de Pierre, duc de Bretagne. Il servait, en 146, sous le sire de Lohéac, et fit partie en 1471 des nobles que le duc envoya en députation pour porter SESMAISONS (Claude-Louis-Gabriel-Donatien, plainte au Pape contre l'évêque de Nantes. En comte DE), né le 23 décembre 1781, émigra 1474, Jean ayant été fait prisonnier, le duc, fort jeune avec sa famille, et travailla, dès l'âge considérant les services que ce seigneur et sa de douze ans, sous le général Done, dans l'arfamille lui avaient rendus, paya sa rançon, qui mée anglaise. Rentré en France sous l'empire, était de 1,000 réaux, d'un timbre de martre et il prit du service, et commanda la légion de la de six arbalètes de passe. Christophe prenait Loire-Inférieure. En 1814, il fit partie des mousparti, en 1592, pour la Ligue et pour le duc de quetaires de la maison du Roi, et devint, en Mercœur, qui tenait un de ses enfants, comme 1815, colonel chef d'état-major de la première parrain, sur les fonts du baptême, dans l'église division d'infanterie de la garde royale, grade de Saint-Vincent, de Nantes. Jean-Baptiste, qu'il conserva pendant toute la Restauration. reçu en 1654 chevalier de Saint-Jean-de-Jéru salem, dit de Malte, devint plus tard commandeur, puis grand bailly du même ordre

[ocr errors]
[ocr errors]
[ocr errors]

Nommé, en mars 1816, rapporteur du conseil de guerre réuni pour juger le contre-amiral Linois et le général Boyer, il laissa à la discrétion du conseil l'application de la peine. Attaché ensuite au corps d'armée du maréchal Lauriston, il fit la guerre d'Espagne, et fut, à son retour, élu député de la Loire-Inférieure à la

SESMAISONS (Claude-François, marquis DE), -capitaine de cavalerie au régiment de Beaucaire, conduisait sa compagnie au siége de Kehl, en 1733, à l'attaque des lignes d'Ettingen et au siége de Philipsbourg, en 1734. L'an-place de son cousin, le comte Humbert (voy. née suivante, il fut nommé exempt des gardes du corps, puis mestre de camp en 1740. Il était blessé à la bataille de Dettingen, obtenait la croix de Saint-Louis et devenait lieutenant-général en 1767. Il mourut en 1779. Marié, en 1743, à Marie-Gabrielle-Louise de la Fontaine Solare, dame de Saint-Saire, il eut deux fils, l'aîné, qui suit, et un autre, auteur de la seconde branche, lequel suit également, puis une fille, née le 23 avril 1753, morte religieuse.

ci-après), élevé à la pairie. Il avait épousé, en 1805, Anne-Charlotte-Françoise Dambray, née en 1786, fille du chancelier Dambray. Par ordonnance du Roi, du 23 décembre 1823, le comte de Sesmaisons fut substitué à la pairie de son beau-père, mais ce ne fut qu'après le décès de celui-ci, en 1829, qu'il entra à la Chambre haute. Après la révolution de 1830, tout en restant fidèle à la royauté déchue, il ne refusa pas le serment. Comme pair, il continua, malSESMAISONS (Claude-François-Jean-Baptiste- gré sa santé délabrée, à défendre à la tribune Donatien, comte DE), né le 23 juin 1749, de- les principes monarchiques, et prononça pluvint colonel du régiment de Condé. En 1792, il sieurs discours qui furent remarqués. Il avait refusa sa promotion au grade d'officier-général, été gentilhomme de la Chambre du roi Charémigra avec son frère, et fit avec lui les cam-les X, et était commandeur des ordres de la pagnes aux armées des princes et de Condé. A Légion-d'honneur et de Saint-Ferdinand à l'é

« AnteriorContinua »