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d'une Vie de Tacite, où le peintre de Tibère et déjà cités : I. Lettres (trois) à un ami, au sujet de Néron était apprécié avec autant de force de la relation du quiétisme, de M. Phelipeaux. que de justesse, furent accueillis de façon à Paris, 1733, in-12. Ces lettres renferment une encourager La Bletterie. Ses amis, après l'avoir apologie des mœurs de Mme Guyon. II. Les mépressé de poursuivre son travail, l'en dissua- moires suivants imprimés dans le Recueil de dèrent quand sa lenteur leur eut inspiré la l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres : crainte que la suite ne répondit pas au début. Dissertations ( trois) où l'on examine si la « Je dois tout à Tacite, leur répliquait La Blet-puissance impériale chez les Romains était pa>>terie; il est bien juste que je consacre à sa trimoniale, héréditaire ou élective Disserta» gloire le reste de mes jours. » Dix années se tion où l'on examine ce que signifiait le nom passèrent dans ces illusions. Enfin, la traduc-d'Auguste donné à César-Octavien, et si ce tion des Annales parut en 1768. (Paris, 3 vol. in-12.) Cet ouvrage, si long-temps attendu, eut le sort des ouvrages prônés à l'avance par des annonces trop fastueuses. Bien qu'exacte, la traduction des Annales fut considérée comme un travestissement de l'original, et réellement il serait difficile d'imaginer un contraste plus bizarre que celui qui existe entre l'énergique et féconde concision de l'historien latin, et la prose prolixe, bourgeoise et maniérée de l'écrivain français, dont les défauts ont, du reste, été assez bien caractérisés dans le distique sui

vant :

Des dogmes de Quesnel un triste prosélyte
En bourgeois du Marais a fait parler Tacite.
La plus mordante des critiques que souleva
la traduction des Annales fut celle de Linguet,
dont La Bletterie avait attaqué l'Histoire des
Révolutions de l'Empire romain; elle a pour ti-
tre Lettres sur la nouvelle traduction de Ta-
cite, par M. L. D. L B., avec un petit recueil
de phrases élégantes tirées de la même traduc-
tion, pour l'usage de ses écoliers, Amsterdam
(Paris), 1768, in-12 de 163 p., avec cette épi-
graphe de Voltaire :

Hier on m'apporta, pour combler mon ennui,
Le Tacite de Bletterie.

La Bletterie fut tenté de se défendre en convenant ingénument de ses torts; mais, redoutant les inconvénients d'une guerre littéraire, qui n'a, le plus souvent, d'autre résultat que de servir d'aliment à la malignité publique, il prit le sage parti du silence; et cette détermination fut d'autant plus prudente, que, parmi les personnes attaquées dans ses notes, se trouvait l'irascible et implacable Voltaire, qui, déjà, lui avait décoché une épigramme plus bizarre que piquante, et qui lui a reproché, dans une autre, d'avoir traduit Tacite en ridicule. Le caractère de La Bletterie s'était modifié avec l'àge et sous l'influence de sa mauvaise santé. D'enjoué, de caustique même qu'il était naturellement, il était devenu morose, pointilleux, impatient de la contradiction, sans que, toutefois, ces imperfections eussent été assez prononcées pour affaiblir l'affection de ses amis, unanimes à reconnaître en lui une piété sincère, des mœurs irréprochables et les qualités de l'homme de bien. Tombé malade au mois de mai 1772, il mourut à Paris le 1er juin suivant.

On lui doit, indépendamment des ouvrages

prince, en laissant le nom d'Auguste à Tibère, prétendit lui laisser l'Empire ( t. XIX ). Traité de la nature du gouvernement romain sous les Empereurs, depuis Auguste jusqu'à Dioclétien, en trois mémoires (t. XXI et XXIV). La Bletterie avait projeté une histoire de Dioclétien et de ses successeurs jusqu'à Julien; mais ce projet est resté sans exécution, et il n'a même pas donné la suite des dissertations qui devaient l'y conduire. - De la Puissance tribunitienne des Empereurs (t. XXV). -- Dissertation sur l'Empereur romain dans le Sénat, avec une suite servant de réponse à quelques objections (t. XXVII ).

-

On peut consulter, pour plus de détails, l'Eloge de La Bletterie dans le t. XIX, p. 371390 de l'Histoire de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, et dans le Nécrologe des hommes célèbres, année 1773. P. L...t.

LA BOESSIÈRE-LENNUIC. - Au milieu du conflit des opinions qui divisent la France en tant de partis opposés, on doit s'attendre que les mêmes faits, les mêmes évènements soient jugés diversement, suivant le point de vue où se sont placés ceux qui ont entrepris de les reproduire ou de les apprécier. C'est donc une chose très-délicate que de raconter la vie des hommes qui ont pris une part active à la lutte que, vers la fin du siècle dernier, notre Bretagne eut à soutenir contre un gouvernement dont les principes et les actes venaient frapper ses habitants dans ce qu'ils avaient de plus cher, leur foi religieuse et leur attachement à la royauté.

Et néanmoins, chargé de faire, dans ce recueil, la biographie du marquis de la Boëssière, notre tâche, outre qu'elle nous est très-sympathique et très-douce, nous paraît facile à remplir. C'est que les honnêtes gens de tous les partis, de toutes les nuances d'opinions se sont trouvés unanimes dans le sentiment d'une commune vénération due, pendant sa vie, aux éminentes qualités, aux aimables vertus de cet homme de bien; c'est que tous, après sa mort, ont payé à sa mémoire bénie un même tribut de justes et profonds regrets.

Marc-Antoine-Marie-Hyacinthe, marquis de la Boëssière-Lennuic, chevalier de Saint-Louis et de la Légion-d'Honneur, maréchal-de-camp, ancien député du Morbihan, naquit au château

nière.

de Kerano, près Guingamp, le 14 décembre 1766. | occasion de l'apprécier et lui avait donné sa Il était l'aîné des fils de Bertrand-Pierre-Marie, confiance. Il l'envoyait en France, chargé de marquis de la Boëssière-Lennuic, et de Marie-missions importantes, mais très-périlleuses. Jeanne de Tavignon, parente, par sa mère, du Pour les remplir, il eut à déployer beaucoup vice-amiral marquis de Barrin de la Galisson- de prudence, d'habileté et de sang-froid, qualités qu'il possédait à un degré éminent. Il vint Entré fort jeune en qualité de volontaire au ensuite se ranger parmi les combattants ses régiment de Béarn, il y fut pourvu d'une sous-compatriotes, qui soutenaient la guerre avec lieutenance, le 23 juillet 1783. Le 6 avril 1788, des succès fort divers. il obtint une commission de capitaine de dragons au régiment de la Rochefoucauld, qui prit plus tard le nom d'Angoulême.

Dès l'âge de vingt-un ans, son application à ses devoirs et son instruction militaire lui avaient acquis la réputation d'un des officiers les plus distingués de l'armée. Cependant 1792 approchait; les événements se pressaient et devenaient de plus en plus menaçants. A la place des sages réformes nettement formulées dans les cahiers des bailliages, éclata le terrible cataclysme dont, suivant une parole célèbre, qui fut véritablement prophétique, les conséquences devaient faire le tour du globe, et, après soixante ans de phases diverses, mettre en question jusqu'à l'existence même de la société.

Ce fut alors que s'opéra ce grand mouvement qu'on appela l'émigration. Les contemporains en ont porté des jugements contradictoires. De très-bons esprits, de nos jours, le considèrent comme une erreur et comme une faute; faute très-excusable, si l'on veut faire attention que, dans leur inexpérience des révolutions. bien peu d'esprits, en France, purent mesurer la profondeur et calculer la portée de celle qui s'accomplissait sous leurs yeux; erreur, après tout, très-excusable, car elle prit sa source dans un sentiment d'honneur et de fidélité auquel les émigrants n'hésitèrent pas à sacrifier tous leurs intérêts de fortune et jusqu'à leurs affections les plus chères.

Une connaissance parfaite de la langue, des usages et des lieux, un caractère doux, modéré, conciliant, résolu pourtant dans l'action, appelaient le marquis de la Boëssière à rendre, en Bretagne, de grands services à la cause à laquelle il avait consacré sa vie ; aussi, dès qu'il le put, prit-il une part très-active aux événements militaires qui s'y accomplirent à cette époque.

Son courage était calme et réfléchi, et, nous l'avons dit, il avait fait une étude sérieuse du métier des armes. La guerre se faisait sous ses yeux avec dévouement, avec héroïsme mais il n'y retrouvait pas les données ordinaires de la science militaire. A tout prendre, n'y étaient-elles pas applicables. Il le comprenait parfaitement, et en présence des fautes qu'il remarquait dans les mesures adoptées, il arrivait à cette conclusion qu'un art nouveau, des règles nouvelles devaient être créés pour des circonstances toutes nouvelles aussi.

Il cherchait surtout à se rendre compte des ressources infinies que présentent pour la défense du pays les dispositions topographiques qui lui sont propres dispositions naturelles provenant des innombrables circonvolutions du terrain; dispositions artificielles, résultat des remparts, inexpugnables s'ils sont bien défendus, que la main de l'homme y multiplie sans interruption depuis une longue suite de siècles.

Ses études sur ce point le conduisaient à se poser une double hypothèse: celle de l'invasion de la France par une coalition étrangère victorieuse, et celle d'un gouvernement régulier violemment renversé, et venant, pour continuer la lutte, s'appuyer sur les provinces de l'Ouest. Dans l'une et l'autre supposition, il commençait à entrevoir les moyens de donner à la résistance l'efficacité qui lui avait manqué jusqu'alors.

Le marquis de La Boëssière appartenait à une famille où le dévouement à la religion catholique et à la royauté était comme un héritage et un culte traditionnel. Il alla rejoindre les princes sur les bords du Rhin, et il remplit, sous les ordres du marquis d'Autichamp, des fonctions qui lui donnaient le rang de colonel. Après la dissolution de l'armée des princes, il se rendit en Angleterre, d'où il se proposait de se rendre en Bretagne. Là commençaient à s'organiser des partis armés, résolus à défen- C'est ainsi que dans la chaleur même de dre, au péril de leur vie, leur religion et le pays l'action, et, en quelque sorte, sous le feu des menacés par les excès du gouvernement révo- colonnes républicaines, le marquis de la Boëslutionnaire, et le marquis de La Boëssière vou-sière réfléchissait sur les revers et sur leurs lait prendre part à la lutte dont ce pays était causes, sur les succès et sur les circonstances le théâtre; mais les diverses expéditions aux- qui les avaient amenés ou qui auraient pu les quelles il s'adjoignit dans ce but ayant échoué, produire. Plus tard, en 1827, il a consigné les il ne put y pénétrer que seul, et à travers mille résultats de ses savantes méditations dans un dangers, en 1795. mémoire intitulé: Considérations militaires et Pendant le séjour du comte d'Artois à l'Ile-politiques sur les guerres de l'Ouest pendant la Dieu, ce prince, à l'état-major duquel le mar- Révolution française. Paris, imp. de A. Henry, quis de La Boëssière était attaché, avait eu in-8° de iv-174 pages. Ce travail, où l'on ren

contre les éléments d'une tactique spéciale aux | organiser la résistance contre le gouvernement contrées de l'Ouest et d'une stratégie appro- des Cent-Jours. A la suite de ces conférences, priée aux hommes et aux localités de ces pays, le roi nomma ses commissaires dans les cinq n'attira pas, lorsqu'il parut, l'attention qu'il départements, M. le vice-amiral vicomte de méritait. Nous croyons qu'il serait consulté Marigny, auquel son grand âge ne permit pas avec fruit à une époque où la société ferait un role aussi actif que son dévouement était très-sagement, à notre avis, de prendre ses sù- grand, et M. le comte de Floirac, préfet du retés contre d'affreux complots audacieusement Morbihan. La Boëssière reçut, avec le titre de avoués par leurs sauvages auteurs. commissaire-adjoint, les pouvoirs les plus étendus pour commander en chef en Bretagne.

La Boëssière avait payé, avec un dévouement sans égal, sa dette à une cause qui était celle de sa conscience et de ses affections. Lorsque toute lutte ultérieure fut devenue impossible, et qu'il reconnut qu'il ne pouvait plus rien pour le service des princes exilés, dont il ne separait pas les intérêts de ceux de la patrie, il voulut rentrer en France et s'occuper des soins d'une fortune florissante autrefois, mais que les malheurs des temps avaient singulièrement compromise. Bien qu'il eût refusé de prêter le serment qu'on exigeait alors des émigrés rentrants, il obtint, vers 1800, de venir s'établir au château de Malleville. près Ploërmel. Il venait d'unir son sort à celui d'une dame de grand mérite et d'admirables vertus. A partir de ce moment, il concentra toute son activité dans les affections de la famille, dans la culture de ses terres, et dans le soulagement des misères dont il était entouré. Ses travaux agricoles lui valurent une médaille d'or qui lui fut décernée en 1843 par la société centrale d'agriculture séant à Paris. Cette société l'inscrivit au nombre de ses membres correspondants.

Il se rendit aussitôt dans le Morbihan. En y arrivant, il reconnut qu'il aurait besoin de toute sa prudence et de toutes les ressources de son expérience des hommes pour donner à la prise d'armes projetée l'unité indispensable au succès des opérations militaires.

C'est ici que parurent dans tout leur éclat son esprit éminemment conciliant et son admirable abnégation personnelle. Pour faire disparaître toute cause de rivalité et prévenir de dangereuses divisions, il n'hésita pas à abandonner le commandement en chef, qui lui était dévolu par la confiance du roi, et à se placer sous les ordres d'un ancien lieutenant de Georges Cadoudal, le général de Sol de Grisolles, avec le titre de major-général pour les cinq départements. Exemple magnifique et qui, dans les temps de crise surtout, devrait trouver beaucoup d'imitateurs !

Nous n'entrerons pas dans le détail des événements qui signalèrent la prise d'armes des royalistes de 1815; mais nous nous plaisons à rapporter ici un acte qui leur fait le plus grand honneur, et qui témoigne de l'ardent patriotisme dont ils étaient animés.

- C'est dans ces soins utiles et fructueux que le trouva la Restauration de 1814. Certes un Après le désastre de Waterloo, la cause de homme qui avait donné tant de gages à la cause Napoléon était perdue sans retour. La guerre qui triomphait alors pouvait se croire des droits civile, extrémité terrible et toujours déplorable, aux plus hautes faveurs du nouveau gouver- n'avait plus de motifs désormais. Aussi, les nement. Exempt de toute ambition, La Boës- deux partis en présence déposèrent-ils les arsière ne pensa pas même à se faire solliciteur. mes, et, de part et d'autre, on se borna à s'obAussi fut-il d'abord presque oublié. Lorsqu'en- server. Mais, lorsque les troupes prussiennes fin Monsieur, comte d'Artois, lui écrivit pour furent arrivées à Rennes, d'où elles se dispol'inviter à désigner l'emploi qui conviendrait le saient à occuper le reste de la province, un rapmieux à ses goûts, il se borna à demander ce-prochement s'opéra entre les ennemis de la lui d'inspecteur-général des prisons et des éta- veille. Les chefs de l'armée royale envoyèrent au blissements de bienfaisance du royaume. général en chef Sacken des officiers chargés de Nous vivons dans un temps où l'on met gé-lui notifier que la Bretagne reconnaissait l'autonéralement à un haut prix les services rendus; où les déceptions des prétentions personnelles semblent justifier presque le changement de drapeau. Cette manière de comprendre ses devoirs n'était pas celle de La Boëssière, et le retour de l'île d'Elbe ne tarda pas à lui fournir l'occasion de montrer que les années n'avaient pas affaibli son courage; que l'espèce d'ingratitude dont il pouvait avoir à se plaindre n'avait ni refroidi son zèle, ni amoindri son dé

vouement.

Après le 20 mars, il fit le voyage de Gand. Là, il exposa aux ministres du roi l'état des esprits en Bretagne et indiqua les moyens d'y

rité du roi; que son occupation par les Prussiens était donc inutile; qu'elle pouvait n'être pas sans danger pour eux, et qu'au besoin, les royalistes étaient disposés à s'unir aux troupes bonapartistes pour s'y opposer par la force. Les Prussiens se le tinrent pour dit, et ils conclurent, avec les généraux morbihannais, une convention dont ils eurent soin d'observer scrupuleusement tous les articles. Ainsi, la Bretagne, en 4815, dut aux royalistes d'être préservée de l'occupation étrangère réponse péremptoire, ce nous semble, à cette accusation banale du vieux libéralisme, qui s'obstine, de nos jours encore, à appeler les légitimistes le parti de l'étranger.

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1. Siniorir, retusa d'abord le paiement; mais le succès était impossible. La croix de Saint-
la vur des canons pointes sur Calicut l'amena Louis, qu'il obtint en 1737, fut la seule récom-
prostem “ut a composition A son arrivée à pense de ses gigantesques travaux, dont l'aveu-
bra is preparatiis de expedition contre Mon- gle compagnie, dominée par des vues mesqui-
İ12" W LOSONG PV, une extreme jenteur 1 prones, méconnut plus d'une fois l'utilité actuelle
passa et obtint d'aler et attendant quits fus et future.
sen Umbes purger is mers de linde des pi-
Tals alias du je mestarent. A son retour,
at beù, di d ́ux ans "expedition etait prête;
mais, at momen, ot, els anat partir un nou-
pornaze pacifique arriva et
lafia sarpor det de ses esperances. La Bour-
dong is a life Svice di Portuzn. revint a
à, 19, at man"L, &• 'anner (733, et s y

En 1740, la mort de sa première femme le
ramena en France. La calomnie l'y avait pré-
cede. Il n eut pas de peine à la confondre dans
un memoire circonstancié. Les directeurs de la
compagnie verifièrent les accusations, et, après
un examen sérieux et approfondi, qui eut pour
premier résultat de détruire leurs propres pré-
ventions, ils proclamèrent la fausseté des impu-
tations dirigées contre La Bourdonnais. Blessé
less un visame qu'à fì' & Paris. I annet su neanmoins de la mollesse ou de la perfidie de
1 su se asat de varr M. Orry, contrò- quelques-uns des directeurs, il se décida à
ppone, as tibar et M. de Fu'vy, son prendre sa retraite, afin de se livrer à des entre-
Ce pissant de na 1995 is compagnie des prises commerciales pour son propre compte.
at det tal que por ti. des ressources Le moment etait opportun. Une rupture avec
¡-a-franc: determina M. de l'Angleterre etait imminente, et quelques-uns
i carona de Ferry a je nommer, de ses amis, en prévision de la guerre, lui of-
Say That - 2 ara, es its di France et de fraient cinq millions pour armer cinq vaisseaux
』 q - 3. gak mugs ar ¿y commander les vais et deux fregates, dont il aurait le commande-
ment, avec un intérêt d'un dixième. Mais le
ministere, a qui il avait communiqué ses plans,
decida qu'il executerait, pour le compte de la
corpsznie, le projet qu'il avait conçu pour le
sier propre. « Qu'il ne soit point ici question de
Tu^<z>l»u” melapork, nem » vos mécontentements, lui dit-on. Óbéissez et
That a sarda, 1 ch st, v Portinez à bien servir; le roi aura soin de
TIPO Calin ars Subs: taabi » Fous et of votre fortune. »

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I se mentit donc a Lorient et en partit le MOLTARE & SELLINE army, avec un brevet de capitaine de fregate * OLMA TS gens in marine royale et une commission partiPROSTITUTION, CRASSE your commander le Mars, l'un des deux 19 MODASI VEESSer ux de : Etat qui devaient être joints à ambreyttar és al cela de ja Cozbozzie, mais qui ne le furent #1521 »Moja" des pas, à des porvors, le Gouvernement et la zmowane praient jot celui de commandant strement de 100228 nos forces navales dans PELS DES nevinos de la compagnie places PUT SUCAMONie, de 50 chacun; sols es prenos atment ; le Fleury, de 56 caALANA DE 28 eta Parfaite, de 46. Iis run. Dize 2008 Bees et environ cing SPSSUES, ISS. 13entes les uns que GPS À SOL PVor a Pondichery, "le ཕུ་ལྔ་24:|:ཀུག་ྲ་32° $ ཊ

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insulte; aussi appelait-il la guerre avec con- Compagnie assurât sa puissance par l'absorpfiance et comme un sûr moyen de ruiner la tion des myriades de princes qui couvrent le sol puissance anglaise dans l'Inde. Mais, depuis indien. Ses vues larges et fécondes, ses combison départ de France, la Compagnie, s'abusant naisons profondes furent d'abord couronnées de sur la loyauté britannique, avait adopté, à l'é- succès; mais, bientôt abandonné du débile gard des comptoirs anglais, un système de neu- gouvernement de Louis XV et de la timide Comtralité que sa rivale était loin d'observer. Aussi pagnie, qui ne comprenaient, ni l'un ni l'autre, La Bourdonnais, au moment où il se préparait la portée de ses plans grandioses, il les vit avoraux éventualités de la guerre, reçut-il l'ordre ter et en conçut un ressentiment dont les effets de désarmer ses vaisseaux; et, pour prévenir rejaillirent sur La Bourdonnais. toute représentation de sa part, on lui enjoignit Dupleix, transféré, depuis 1744, de Chanderde les renvoyer à vide plutôt que d'en garder nagor à Pondichery, y exerçait, quand lui parun seul. Navré de douleur, il obéit. Mais quels vint la nouvelle de la guerre, les fonctions de ne durent pas être ses regrets lorsque M. Orry gouverneur-général des possessions françaises lui écrivit, quelque temps après, qu'il était à dans l'Inde. Chargé de négocier la neutralité, désirer qu'il n'eût pu exécuter en entier les or-il s'effaça personnellement, et tenta sérieusedres que la Compagnie lui avait transmis de sa part. Ne pouvant vaincre le dégoût que lui inspirait cette politique tortueuse et vacillante, ne voulant pas d'ailleurs être témoin des malheurs qu'il prévoyait, il demanda son rappel. Une lettre flatteuse du contrôleur-général le fit revenir sur sa détermination: «Si je ne vous en» voie pas de nouvelles forces dans l'Inde, lui >> disait-il, c'est que je sais que, s'il arrivait » quelque chose, on y aurait d'autant plus be» soin d'un homme de ressource qui sût se >> retourner et faire un usage avantageux du » peu qu'il a. .. D'ailleurs la bonne opinion que »j'ai de vous m'ayant déterminé à vous desti»ner le premier poste de l'Inde, s'il arrivait >> quelque chose à M. Dupleix, m'engage à vous >> considérer comme un homme, non seulement » utile, mais nécessaire... >>

ment de faire réussir un plan dont son grand sens lui démontrait l'impossibilité. Les réponses qu'il reçut de Madras et de Bombay ne lui laissèrent aucun doute sur le résultat de ses efforts, et bientôt menacé dans Pondichéry, il poussa un cri de détresse. Renonçant avec douleur au projet qu'il avait formé d'attendre à l'entrée du détroit de la Sonde le commodore Barnett et le capitaine Peyton expédiés d'Europe avec quatre vaisseaux qu'il aurait facilement capturés, La Bourdonnais répondit à l'appel de Dupleix. Grands étaient pourtant ses propres embarras. Ses approvisionnements étaient nuls; les maladies, la sécheresse, la disette, avaient augmenté sa détresse; et, pour comble de malheur, le naufrage sur l'île d'Ambre du vaisseau le Saint-Géran (4), qui lui apportait des vivres et des munitions de France, tout se réunit pour l'empêcher de partir sur-le-champ. Parvenu, après des efforts inouis, à transformer en vaisseaux de guerre six bâtiments de commerce, il était pourtant prêt à partir au mois de mars 1745; mais il lui fallait attendre le convoi annuel de la compagnie, qui devait lui servir d'escorte jusqu'à Pondichery. Enfin, le 28 juillet, arriva la frégate l'Expédition, lui annonçant que cinq vaisseaux lui apporteraient, au mois d'octobre, cinq mille marcs de piastres. Ces vaisseaux n'arrivèrent qu'en janvier 1746, et dans un état comCe que La Bourdonnais avait fait à l'Ile-de-plet de délabrement. Il fallut les réparer, ce qui France et à Bourbon, Dupleix l'avait accompli de son côté dans le Bengale. Venu à Pondichéry, en 1720, avec la double qualité de premier conseiller du conseil supérieur et de commissaire des guerres, il avait, en dix ans, créé une marine et fondé une ville à Chandernagor; et, en même temps qu'il avait su se faire une fortune de plusieurs millions, il avait élevé à son apogée celle de sa Compagnie. La course (1) Le naufrage du Saint-Géran, si admirablement poéet le commerce lui semblaient des moyens éphé- tisé par Bernardin de Saint-Pierre, n'eut lieu ni en hiver, mères et insuffisants d'asseoir dans l'Inde la ni par une tempête, mais le 17 août 1744, par une de ces calmes et belles nuits des tropiques. Les véritables Paul puissance de la France. Ce qu'il rêvait, c'était et Virginie étaient deux passagers, M. Lonchamps de Monce que l'Angleterre a réalisé depuis, rendre tendre et M Caillon. (Voir l'Etude littéraire sur lapartie l'Indostan tributaire de sa patrie, par la con-historique du roman de Paul et Virginie, par Lemontey, et quête et la négociation, employées alternative-les procès-verbaux authentiques du naufrage, p. 159-175 ment ou simultanément, de façon à ce que la ces et arts.)

Avec la nouvelle apportée, le 1er septembre 4744, d'une déclaration de guerre entre la France et l'Angleterre, arriva un nouvel ordre de la Compagnie de ne pas prendre l'initiative des hostilités. Tout ce qui était permis à La Bourdonnais c'était de riposter et de garder un ou deux vaisseaux pour faire la course. Il obéit; mais convaincu que la Compagnie se fourvoyait étrangement, il expédia en France la frégate la Fière, chargée de porter ses représentations, et prévint Dupleix de l'état des choses.

ne leur permit de partir que le 24 mars. Ils étaient au nombre de onze. Assaillis par une tempête à leur sortie de la baie de Foulpointe, ils se disperserent; deux se perdirent corps et biens, et l'Achille, que montait La Bourdonnais, et qui seul était armé en guerre, fut entièrement désemparé. Réduit à neuf vaisseaux, dont il lui

du t. II des Annales maritimes et coloniales de 1822, Scien

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