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» voir désiré l'arrivée des Prussiens, pour qui» Brest étaient dirigés vers l'avantage général elle conservait des provisions, en vue de quoi des administrés, et fondés sur les principes » elle avait semé de la luzerne au lieu de blé» adoptés par l'Assemblée nationale. Cepen» dans ses champs. » C'est à elle qu'apparte-dant, l'opinion émise par Morvan, organe de la nait le fameux jardin Marbeuf des Champs-ville de Quimper. prévalut. Nommé à l'unaniElysées, jardin qui fut déclaré propriété nationale et passa aux mains d'un entrepreneur de

mité, le 2 août suivant, secrétaire de l'administration départementale du Finistère, Marec cette administration, dont vingt-six membres concourut aux actes difficiles et importants de devaient, plus tard, payer de leur tête, le même jour, le peu de sympathie qu'avait trouvé chez eux la politique sanglante de la Convention. Au moment de l'installation du Directoire du Finistère, ce département était en proie à une vive agitation. Les décrets rendus par l'Assemblée nationale, sur la constitution civile du clergé, y avaient excité des soulèvements difficiles à apaiser. La situation était hérissée de dangers. Marec ne recula devant aucun. ComMAREC (PIERRE), conseiller au Parle-rer et d'expédier tous les actes de cette Assemme secrétaire général, il fut chargé de prépament de Bretagne, fut nommé, par ordonnance blée; son activité suffit à tout. La division du du roi du 16 août 1539, l'un des commissaires territoire, l'établissement du nouveau système chargés de la première réformation de la très- financier, l'assiette et la répartition des impôts, ancienne coutume de Bretagne. Biz... l'organisation administrative et politique du menses questions de détail, les principaux trapays, tels furent, indépendamment des imvaux auxquels il prit part, et dans l'accomplissement desquels il sut allier une sage fermeté au respect de la loi. Un des actes les plus importants qu'il rédigea fut l'arrêté du 5 août 1792.

MAREC (PIERRE), né à Brest. le 31 mars 1759, servait dans ce port en qualité de commis au bureau du contrôle de l'administration de la marine, quand éclata la Révolution. Il en salua l'aurore avec enthousiasme, et seconda, dans de justes limites, le mouvement que le nouvel ordre de choses imprima à sa ville natale. Le service de la commune, celui de la marine port de Brest, et Duvigneau, commandant des Thévenard, commandant de la marine au trouvèrent en lui zèle et dévouement. Ses con- troupes de terre, avaient réclamé de l'admicitoyens lui en témoignèrent leur reconnais-nistration départementale un secours, le presance en l'appelant, le 7 mars 1790, aux fonc-mier de 3,372 hommes pour l'armement des tions de substitut du procureur de la commune, batteries de la rade et du goulet, le second de dont Cavellier, comme lui employé au contrôle 6,000 hommes, qui devaient être cantonnés ou du port, fut nommé procureur général. Le 5 campés dans les environs de Brest, et y servir juillet, les mêmes électeurs lui confièrent le pour sa défense en cas d'attaque. La demande soin de rédiger un mémoire sur la question de de Thévenard fut accueillie; les gardes natiosavoir dans laquelle des deux villes, de Quim-nales des districts de Brest, Morlaix, Lesneven, per ou de Landerneau, il serait préférable d'é- Landerneau et Carhaix fournirent leur contintablir le siége du département. Le surlende- gent à l'armement des batteries du côté de Brest. main, il soumit à l'assemblée son travail, dans et celles de Quimper, Quimperlé, Pontcroix et lequel il concluait à ce que Landerneau devint Châteaulin à l'armement des batteries du côté le siége du département du Finistère. Ce travail de Quélern, dites de Cornouaille. Quant à la fut publié sous ce titre Mémoire des électeurs demande de Duvigneau, elle fut ajournée. par du district de Brest sur la fixation définitive le motif que le département du Finistère ne poudu chef-lieu du département du Finistère. Brest, vait seul, sans nuire à l'agriculture, envoyer les 4790, in-8° de 20 pages. Marec, ne consultant 9,372 hommes demandés, tant pour l'armement que l'intérêt du département, sut se préserver, des batteries que pour la défense des lignes. Le dans cette circonstance, de tout esprit étroit et second motif de l'ajournement fut que, tous les systématique de localité. Aussi l'assemblée, en départements du royaume étant intéressés à la adoptant unanimement toutes les parties de son conservation du dépôt le plus précieux de nos mémoire, « reconnut-elle que le désir, exprimé forces navales, les demandes d'hommes desti» par lui, que le chef-lieu du département fût nés à le protéger devaient s'étendre à toute la » fixé, sans alternat, à Landerneau, était étayé France, ou au moins, en cas d'urgence, aux dé» de motifs d'intérêt général, présentés avec partements limitrophes. Un décret rendu, huit » force et développés de manière à convaincre jours après, par l'Assemblée législative, sanc>> que les vœux des électeurs du district de tionna de point en point toutes les mesures dé

taillées dans l'arrêté du 5 août, mesures dont la tanées. Pour justifier sa proposition, il énumésagesse contribua, plus tard, à assurer le sa-ra les avantages recueillis par l'Angleterre delut de Brest. A peu de jours de là, Marec dé-puis 1651, que Cromwel avait fait adopter l'acte jà, depuis l'année précédente, député suppléant de navigation par le Parlement britannique; et à l'Assemblée législative, dans laquelle il ne en opposant les uns aux autres des documents siégea point, fut élu député à la Convention, où statistiques puisés dans l'histoire commerciale il se fit remarquer par la consciencieuse mo- des deux peuples, il montra le commerce andération de ses opinions. Dans le procès de glais suivant une marche progressivement asLouis XVI, il se prononça pour l'appel au peu-cendante, tandis que celui de la France obéisple. « La décision que vous allez porter sur Louis sait à une impulsion contraire. Aux mois de » Capet, dit-il, à l'appui de son vote, doit avoir fructidor an II et de vendémiaire an III, la Con» la même influence sur le peuple que la Con- vention, sur sa proposition, conféra à deux re>> stitution que vous préparez pour son bonheur. prises, aux comités de salut public, de sûreté > Quoique vous ayez des pouvoirs illimités, générale et de marine, l'autorisation de pro> vous avez déclaré que cette Constitution n'au- noncer la mise en liberté des colons détenus à >> rait d'effet qu'autant qu'elle serait acceptée Paris, par suite des accusations qu'ils avaient » par le peuple; je trouve que le jugement que formulées contre divers agents chargés de mis> vous porterez contre Louis ne pourra avoir d'ef- sions dans les colonies. A ces décrets succéda » fet que par sa ratification. Je vote pour oui. » celui qui prononça l'élargissement de plusieurs Lors de l'appel nominal sur l'application de la des commissaires de Saint-Domingue. Marec peine, il opina pour la détention pendant la était animé du même respect pour la légalité, guerre, et le bannissement perpétuel à la paix. lorsque, le 10 nivôse an III, il fit la motion, acAttaché, pendant tout le temps de la terreur, cueillie par la Convention, d'adhérer à la deaux comités des finances, des colonies et de la mande des députés extraordinaires de Brest, marine, il resta étranger aux luttes de la Mon- qui sollicitaient la mise en liberté provisoire des tagne et de la Gironde. Ses travaux dans les co-marins incarcérés par suite de la reprise de Toumités furent d'une grande utilité, à une épo- lon; lorsque, le 26 du même mois, il appuya la que surtout où les passions politiques absorbant motion faite par Bérard de réintégrer le capila majeure partie des membres de la Conven-taine Lacrosse, destitué sous le régime de la tion, un petit nombre de leurs collègues se dé- terreur; lorsqu'enfin il obtint de la Convention vouaient aux soins d'une administration illimi- le décret qu'il serait formé à Brest un jury mitée dans ses détails, périlleuse dans l'exécu- litaire et un conseil martial, chargés d'examition. La sûreté des connaissances administrati- ner la conduite des officiers et des marins qui ves et commerciales de Marec le rendit l'âme languissaient dans les prisons à l'occasion des des comités que nous avons indiqués, et déter-combats soutenus contre les Anglais par le vaismina la Convention à l'appeler, après le 9 ther-seau le Révolutionnaire, le 9 prairial an II, et midor, à celui de salut public, dont il fut, à deux par l'armée navale le 13 du même mois. Marec reprises, réélu membre. Dès lors il parla sur une possédait à un haut degré le courage civil; il en foule de questions, mais plus particulièrement donna la preuve dans la trop fameuse journée sur celles qui concernaient la marine et les co- du 1er prairial an III, quand il s'opposa à l'enlonies. L'étendue de ses connaissances prati-vahissement de la Convention par la populace, ques se révéla, surtout le 3 juillet 1793, dans et ne craignit pas de s'exposer à partager le sort son rapport sur la nécessité d'adopter une me- de Ferrand, en sommant, au plus fort du dansure analogue à celle qui, depuis un siècle et de- ger, l'officier préposé à la défense de l'Assemmi, était pour l'Angleterre la source la plus fé- blée de faire respecter la représentation natioconde de sa prospérité commerciale. « On sent, nale. La Biographie des Contemporains lui a dit-il, que la république du genre humain sera reproché de s'être, le 2 prairial, écarté de ce encore plus difficile à réaliser que celle de Pla- respect pour l'inviolabilité des représentants de ton. Le but principal de l'acte de navigation la nation, en demandant un décret d'arrestaqu'il proposait était de détruire l'entremise de tion contre Laignelot, qu'il accusa d'avoir, dans toute navigation indirecte dans les transports la nuit précédente, abandonné son poste de semaritimes, et de faire cesser le cabotage inter-crétaire pour favoriser les excès de la populace, médiaire qui nous rendait les tributaires béné- et en s'associant à la demande de mise hors la voles de toutes les puissances de l'Europe. Ma- loi de ses collègues Romme. Soubrany. Gourec ne se dissimulait pas, il reconnaissait même jon, Bourbotte, etc. etc. Nous n'examinerons que cette double prohibition constituait une dé- pas si, abdiquant leur qualité de députés pour rogation aux principes professés par les meil- se faire les excitateurs, les complices même des leures économistes, et qu'elle ne pouvait se concilier avec la liberté illimitée du commerce. Mais les circonstances le portaient à croire qu'une théorie, bien que fondée sur des principes justes, doit parfois céder à des exigences momen

meurtres, ces députés n'avaient pas franchi les limites d'une inviolabilité instituée dans le seul but d'assurer l'indépendance de la vie parlementaire; ce que nous nous bornerons à dire, c'est que Marec, convaincu que la punition de ceux

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qui portaient atteinte à l'intégrité de la représen- | celui du 2 thermidor précédent, relatif au paietation nationale n'était, quels que fussent d'ail- ment des contributions en nature destinées aux leurs les coupables, que la consécration de ce approvisionnements des armées. Dirigé par les principe, ne prit conseil que de sa conscience mêmes motifs que le 2 prairial, il se prononça, et du salut de son pays, en adoptant le décret le 1er vendémiaire an IV, avec beaucoup d'énerqui les renvoya devant une commission mili-gie, contre les sections insurgées. Le 7 du même taire, à laquelle, toutefois, il eût préféré la jus- mois, il proposa sur la police du commerce des tice ordinaire. Quant à Laignelot, il était bien grains un décret qui conciliait ce qu'on devait difficile que Marec se dégageât de toute préoc- aux principes de l'économie politique, avec les cupation à son égard, dominé qu'il était par le restrictions qu'exigeaient les troubles intérieurs souvenir du déplorable résultat de la mission de et l'état de guerre extérieure. Compris, à la mêce conventionnel à Brest, encore plongé dans me époque, dans les deux tiers de la Convenle deuil par suite de ses proscriptions. Au mois tion qui formèrent les Conseils des Anciens et de vendémiaire an III, de concert avec Bour- des Cinq-Cents, il entra dans ce dernier, où il don (de l'Oise), membre du comité de sûreté s'occupa, avec son ardeur accoutumée, de tougénérale et rapporteur de toutes les affaires des tes les questions concernant la marine et les détenus du département du Finistère, il fit un colonies, questions qui lui donnèrent souvent travail d'ensemble qui eut pour résultat la mise occasion de combattre M. de Vaublanc. Le en liberté de deux cent soixante-dix personnes. 3 brumaire an IV, il s'opposa à la création d'un La plupart étaient des artisans, des laboureurs, nouveau maximum. Le 28 nivôse, secondé par des employés; les autres étaient d'anciens no- Trouille, autre député de Brest, il demanda bles non suspects, ou des nobles et des religieu-l'ordre du jour sur le message du 12 frimaire, ses de soixante-dix ans et au-delà. Pour leurs qui proposait de substituer à l'organisation maappréciations, Bourdon et Marec s'étaient prin- ritime du 3 brumaire précédent un plan vicieux cipalement servis des tableaux fournis par les an-d'après lequel tous les pouvoirs, civils et miliciens comités révolutionnaires, et les motifs sur taires, confondus dans les mêmes mains, euslesquels on s'était appuyé pour prononcer l'ar-sent empêché tout contrôle efficace de l'emploi restation des détenus furent précisément ceux des matières. Le 3 floréal de la même année, qui servirent à déterminer leur élargissement. il fit adopter le licenciement des compagnies de Čes faits sont prouvés par des documents au- canonniers volontaires, à l'organisation desthentiques, en la possession de M. de Saint-quelles il avait contribué, au mois d'août 1792. Georges, secrétaire-général de la mairie de Nan- Les 3.372 canonniers, qui s'étaient alors spontes, auquel nous en devons l'obligeante com- tanément enrôlés, avaient préservé de toute munication; on y remarque surtout une longue invasion la rade, le goulet et le port de Brest. lettre autographe de Marec, du 3 frimaire an III, Sur ses observations, les riverains, qui, pour et trois arrêtés du comité de sûreté générale du la détourner, s'étaient sacrifiés au service ex29 brumaire précédent, ayant pour objet la mise clusif de leur pays, furent en grande partie renen liberté de quarante-deux habitants du Finis- voyés aux travaux de la pêche et de l'agricultère. Ces pièces offrent cette particularité, qu'el- ture; ceux qui préférèrent continuer à servir, et les sont expédiées le même jour, et entièrement qui furent reconnus propres au service de l'arde la main de Marec. Non content d'arrachertillerie, y furent incorporés. Marec, sorti en ses concitoyens à l'échafaud, il ne voulait s'en 1797 du Conseil des Cinq-Cents, se livra au comrapporter qu'à lui seul du soin de transcrire les merce pendant quelques années. Rentré, sous arrêtés du comité qui assuraient le succès de l'Empire, dans l'administration de la marine, sa généreuse intervention. Cette sollicitude ne il fut nommé inspecteur de l'inscription marise borna pas à ses compatriotes, elle s'étendit à time du septième arrondissement, à Gênes. Il en divers royalistes, et même à plusieurs mem-remplissait encore les fonctions au mois d'avril bres de la famille des Bourbons, notamment au 1814, et fut même chargé de faire exécuter la prince de Conti et aux duchesses de Bourbon capitulation de cette place en qualité de commiset d'Orléans, en faveur desquels il agit avec succès auprès du comité de sûreté générale. Le 4 messidor an III, il appuya le projet de décret ayant pour but de punir tous les assassinats commis au mois de septembre 1792: « Fouquier» Tinville et les accusateurs publics qui l'ont »>imité, dit-il à cette occasion, ne sont-ils pas >> aussi criminels que les massacreurs du 2 sep»tembre ? Cette espèce de meurtriers ne doit » pas plus échapper à la vengeance des lois que >> les assassins matériels. » Le 24 fructidor suivant, il fit adopter le projet de décret, par lui proposé la veille, pour assurer l'exécution de

saire du gouvernement provisoire, établi après la première abdication de Napoléon. Attaché au ministère de la marine, à son retour en France, il fut, au mois d'avril 1815, nommé inspecteur du port de Bordeaux; mais les événements de juin et de juillet l'empêchèrent de se rendre à son nouveau poste. Resté à Paris, il ne reçut aucune destination jusqu'au commencement de 4848, qu'il fut admis à la retraite. En août 1820, Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis. Il mourut à Paris le 23 janvier 1828. P. L...t.

MAREC (THEOPHILE-MARIE-FINISTERRE),

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fils du précédent, né à Quimper, le 27 février 1792, débuta par être novice et timonnier sur la félouque la Gazelle, au port de Gênes, où son père dirigeait le service de l'inscription maritime du septième arrondissement. Après avoir été chargé, pendant huit mois, de la comptabilité de ce bâtiment, il fut employé, du 3 mai 1808 au 29 février 1812, dans les bureaux du port de Gênes, qu'il quitta, le 2 mars de cette année, pour venir prendre part à l'examen que devaient subir, à Brest, le ter avril suivant, les candidats aux places d'élèves d'administration de la marine. « Ce jeune homme, disait son père, dans sa lettre du 2 mars, adressée à M. Rignac, chef d'administration au port de Brest, ce jeune homme a fait de bonnes études littéraires à Paris, et depuis trois ans et demi que nous sommes ici, il s'est appliqué à la connaissance des langues étrangères, principalement en dehors de ses excentricités, était un galant l'italienne et l'espagnole, et à l'étude des élé- homme dans toute l'acception du mot. Quoi ments des mathématiques. J'aime à espérer qu'il en soit, il avait provoqué quelques méconqu'il répondra à son examen d'une manière sa- tentements fondés: aussi, quand les affaires tisfaisante. S'il venait par hasard à faiblir avec reprirent un cours un pen plus normal, fut-il le professeur d'hydrographie, parce qu'il serait confiné, le 25 mai 1848, dans le conseil d'amitrop pressé de questions, je crois pouvoir assu- rauté, avec mission d'être spécialement chargé rer qu'il reprendrait tous ses avantages avec le des études et projets concernant certaines branmaître de langues. C'est un essai que je vous ches d'administration ou de législation mariprierais, Monsieur, de provoquer au conseil time et coloniale. Il ne conserva pas long-temps d'administration, pour que ce candidat, qui cette nouvelle position, car sa santé l'obligea m'est si cher, puisse offrir, aux yeux de ses à s'en démettre le 9 août 1848. Lorsqu'il moujuges, une compensation de ce qu'il saurait moins rut aux Néothermes de Paris, le 5 ou le 6 août bien, dans la somme des connaissances qu'il 1851, il faisait partie, depuis le 8 avril précéposséderait au degré nécessaire, etc. » La solli- dent, d'une commission instituée par le miniscitude paternelle n'avait pas besoin de deman-tre de l'agriculture et du commerce pour proder l'indulgence pour Marec : il fut nommé élève céder à une enquête sur la situation de la mad'administration, le 22 juin 1812, sans que la rine marchande française. Nul ne pouvait prenfaveur où la complaisance eût eu aucune part dre une part plus efficace aux travaux de cette à sa nomination. Il était encore élève lorsqu'il commission que l'auteur des ouvrages suivants, fut rayé des listes de la marine, à l'organisa- qui tous révèlent une connaissance judicieuse tion du 1er janvier 1846, pour son active parti- et approfondie des matières dont ils traitent. cipation, pendant les Cent-Jours, aux démons- ainsi qu'un vif désir de donner satisfaction aux trations de la fédération brestoise. Réintégré et légitimes intérêts des populations maritimes. employé dans son grade, à Paris, du 10 novem-I. Dissertation sur plusieurs questions concerbre 1816 au 31 décembre 1817, époque de son nant la pêche de la morue, pour servir à la disadmission dans les bureaux du ministère, il cussion du projet de loi présenté sur cette mafut fait chef du bureau de la police de la navi-tière à la Chambre des députés (avec une carte). gation commerciale et des pêches maritimes, Paris, Guiraudet, 1831, in-4°. II. Dissertation le 1er avril 1849; sous-directeur du personnel, sur la pêche de la baleine, faisant suite à celle le 4 février 1837, puis ensuite maître des re- de la morue, pour servir à la discussion du projet de loi présenté sur l'une et l'autre pêche à la quêtes au Conseil d'État.

A la révolution de 1848, dont il se montra Chambre des députés. Paris, Guiraudet, 1832. un chaleureux partisan, il fut de fait, pendant in-4°. III. Note sur la fixation des limites entre quelque temps, le ministre de la marine. Dès la pêche fluviale et la pêche maritime. (Annales le 27 février, il fut nommé directeur du per-maritimes de 1837, t. LXIII, p. 121-433.) sonnel et des opérations maritimes; le lende- Cette note reproduit la discussion qui eut lieu main, il était appelé à présider une commission au sein de la commission chargée de préparer formée pour procéder à la réorganisation de l'administration centrale; et le 6 mars, il était décidé que les chefs des divers services de l'ancien secrétariat-général étaient placés sous sa surveillance supérieure, et prendraient ses ordres pour toutes les affaires rentrant dans leurs

les ordonnances qui, en exécution de l'art. 3 de la loi du 15 avril 1829, devaient fixer les limites entre les deux espèces de pêches, commission où Marec représenta la marine. Cette note se termine ainsi : « J'ai lu cette note avec intérêt, et je remercie son auteur, au nom de

P. L...t.

Ne va que cahin-caha,

Et quoique je rote et je crache,
Ma moustache

Sent de près le Libera.

MARESCHAL (MARIE-AUGUSTE), — frère

commissaire du pouvoir exécutif. Lorsque son fils (voy. ci-après), vint habiter Pont-Labbé, il le suivit dans cette ville, où il mourut le 29 mai 1811.

la famille des marins, dont il a plaidé et gagné le cause. Signé : Amiral Duperré. » IV Résultats de la mission de M. Marec en Angleterre, pour y recueillir des renseignements sur l'état de la législation britannique touchant la ré- Ces débauches d'esprit n'étaient pour Marespression des actes d'indiscipline et des délits et chal que de simples distractions. Elles ne le décrimes commis à bord des navires de commerce. tournaient pas de l'exercice de sa profession et (Extrait des Annales maritimes de 1837.) Paris, ne lui faisaient pas négliger l'étude de la phyimpr. roy., 1837, in-8°. V. Dissertation conte-sique, de la mécanique et de l'histoire naturelle, nant l'historique des deux premières éditions dans lesquelles il était très-versé. P. L...t. d'un projet de loi sur la répression de l'indiscipline dans la marine marchande, avec l'examen critique de plusieurs points importants de dis-du précédent, né à Plancoët, le 10 décembre cussion, terminée par un exposé de ce qui est à 1739, était entrepreneur des fermes du roi à faire pour une troisième et dernière édition du Lamballe, quand la Révolution le priva de son Code de discipline et pénal projeté. Paris, imp. emploi, ce qui ne l'empêcha pas de s'en monroy., 1840, in-8°. trer partisan. Il dut à la confiance de ses concitoyens d'être élu successivement membre du MARESCHAL (LOUIS-NICOLAS), - né le diverses administrations. C'est ainsi qu'il exerça 27 juin 1737, à Plancoët (Côtes-du-Nord), ou les fonctions municipales, celles de membre du son père, ancien officier du régiment de Royal-directoire du district de Lamballe et celles de Cravate, était entreposeur des tabacs, reçut le bonnet de docteur à Reims en 4764, et vint s'établir à Saint-Malo, où il exerça la médecine avec distinction et mourut le 13 décembre 1784, sans laisser d'enfants, ayant eu le malheur de Mareschal est auteur du recueil biographique perdre son fils, empoisonné par accident. D'une intitulé: L'Armorique littéraire, ou Notices tournure d'esprit fort piquante, il a laissé un sur les hommes de la ci-devant province de Brerecueil de poésies manuscrites aujourd'hui en tagne qui se sont fait connaitre par quelques la possession de son petit-neveu, M. Bienve- écrits, suivies de notices bibliographiques. Lamnue, avocat à Saint-Brieuc, à l'obligeance du- balle, Bourel, an III (4795), in-12. Les notices quel nous devons d'intéressants détails sur la que renferme ce recueil sont, en très-grande famille Mareschal. Ce recueil a pour titre : Ré-partie, extraites presque littérallement du Noucréations de Pierre Bouline, sieur de Franquet veau Dictionnaire historique, en 8 vol. in-8°, et de Bat-l'Eil, historiographe des apocry- édit. de 1786. Mareschal, qui s'était beaucoup phes et de l'Académie du sens commun. Une occupé de poésie dans sa jeunesse, a laissé un pièce de ce recueil a été imprimée à Jersey, en volume de pièces fugitives et de compositions 1789; c'est un petit drame fort original, inti-dramatiques, dont une, le Petit Maître en protulé: Mesmer, ou les Sots: Salmigondis dra- vince, avait été reçue à la Comédie-Italienne, matico-comico-lyrico-philosophique, œuvre mais retirée ensuite par l'auteur. P. L...t. posthume d'une mauvaise digestion. Cet opuscule, qui fut imprimé très-incorrectement, et MARESCHAL (LOUIS-AUGUSTE), — fils du qui ne fut point mis en vente, mais distribué précédent, né à Lamballe, le 29 janvier 1772, seulement à des amis, n'est, à proprement par- fit ses études au collège de Saint-Brieuc. Reçu ler, qu'une sorte d'intermède ou de satire dia- docteur-médecin à la Faculté de Paris, au comloguée, fort amusante du reste. Une autre pièce mencement de 1793, et ensuite chirurgien-made Mareschal a été détachée de ce recueil et jor de la 106° demi-brigade, il quitta le service insérée dans la Muse bretonne de 1814, sous le deux ou trois ans après pour venir se fixer, titre de : Effets du Mâcon, petite aventure mys- vers 1796. à Quimperlé, où il épousa Mlle Letérieuse, arrangée sur un air nouveau qui n'est moine. Devenu veuf, il se remaria, en 1808, à pas encore fait. Ce sont cinq couplets donnant Mlle Gesnouin, fille du pharmacien en chef de lieu de croire que l'auteur était quelque peu la marine, dont nous avons parlé (t. Ier. p. 784sectateur d'Epicure. Parmi les autres pièces de 786), et résida jusqu'en 1815 à Pont-Labbé, ce recueil se trouve le conte intitulé: Les Bri-d'où il fut obligé de s'éloigner à cette époque. gands, renfermant des allusions pleines de verve par suite de sa participation aux événements aux événements de l'époque, notamment à la politiques de cette année. Après avoir habité guerre des Etats-Unis et à la situation de notre Saint-Brieuc jusqu'en 1819, Paris jusqu'en 1830, marine. Quelques jours avant sa mort, il avait et Poitiers jusqu'en 1836, il revint à Saintadressé à son frère des couplets sur l'air de Jo-Brieuc, et y mourut, le 17 février 1843, dans seph vendu par ses frères, et dont voici le dernier: l'exercice de ses fonctions d'archiviste des Côtes-du-Nord, auxquelles il avait été appelé depuis plusieurs années.

Tout a fini pour moi, mon frère ;
Mon affaire

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