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rer qu'il ne hait pas l'éminent grammairien; et dont les noms sont extraits de la Généalogie des comme il sait le grec, il lui jette à la face la seigneurs de Kergorlay, bannerets, puis comtes phrase homérique : « Tu n'as jamais volé mes de Kergorlay, comtes et marquis de Cludon, bavaches » ou propot' emas bous helasas......rons de Pestivien, etc., dressée, d'après les tiEntrant ensuite en matière, il intitule ses chapitres Hideuse hallucination de Saumaise, Plagiat de Saumaise, — Ordures (sordes) des corrections de Saumaise. Le plus souvent, ces injures sont en grec, langue des vioDAVID, chevalier, et le sire De Kergorlay, lents propos, Salmasii iacoethes, periergia, banneret de Bretagne, vivaient en 1057, comparepanorthodoma. Du reste, force grossière-me il résulte du procès-verbal de l'assise que

tés et peu d'esprit, à moins qu'on n'en trouve dans des phrases de ce genre: Tu chercherais en vain un laurier dans un moutardier. - Voltaire a bien fait un pamphlet divisé en dix-neuf chapitres intitulés les Dix-Neuf Sottises du père Nonotte; mais Voltaire en avait le droit: il repoussait par une fine ironie une avalanche d'impertinences furibondes.

seul.

tres, par M. Eug. de Stadler, archiviste paléographe. Paris, Crapelet, in-8° grand-jésus de 15 pages. (Extrait du Mémorial historique de la Noblesse.)

Conan II tint à Nantes, le 15 mai de cette année, et dans laquelle il régla le rang des prélats, barons, bannerets et chevaliers de son duché. Le sire de Kergorlay prit place le vingtième des bannerets, après les neuf prélats et les neuf barons bretons. David eut rang le onzième parmi les chevaliers.

Jean DE KERGORLAY se croisa en 1096 contre les infidèles, avec Robert, duc de Normandie, Alain Fergent, duc de Bretagne, et d'autres seigneurs bretons, comme il se justifie par un titre du château de Vitré, dont l'écriture peut être du xiie siècle.

Qu'avait donc fait Saumaise, pour mériter tout cela? Il avait eu l'audace heterodoxe de soutenir qu'il fallait rustare là où Kergoët lit ruspare: omnis alus, où son adversaire lisait omnisalus. Il y a un mot qui a donné lieu à un pugilat indécent. A une version de Tertullien, qui portait ala, le « dictateur de la grammaire>> PIERRE III,-sénéchal du comté de Bretaavail substitué culo. L'imagination du pamphlé- gne, suivit, en 1270, à la croisade de Tunis, taire bas-breton devient ici tellement grave- Jean-le-Roux, duc de Bretagne, dans l'estime leuse, que force m'est de le laisser marcher et dans l'affection duquel il paraît avoir occupé une place distinguée. On voit, en effet, d'aSaumaise fit à ce mal appris l'honneur im- près la liste des sommes que ce prince prêta à mérité de lui répliquer, sous le pseudonyme de quelques seigneurs de sa suite, pour faire le François Le Franc. Kergoët, ravi, lui repondit voyage d'outre-mer, que Pierre de Kergorlay par un torrent d'injures intitulées Mastygo- reçut 1,000 livres tournois (somme considéraphorus seu Elenchus confutationis, etc. Paris, ble alors) pour accompagner le duc à Tunis, 1623. C'est un libelle en trois livraisons, dans tandis que les autres seigneurs, parmi lesquels le même goût que le premier, ou le malheu-on compte des barons de Bretagne, ne reçurent reux grammairien est dénoncé à la vengeance que 100 et 400 livres au plus. Ayant épousé de Dieu et des hommes, pour avoir avancé que Jésus-Christ et les apôtres portaient des manteaux semblables à ceux des philosophes du paganisme. « Le Christ est-il donc un cynique?» demandait effrontément le critique armoricain? Ajoutons que Saumaise s'etait permis de penser autrement que son adversaire sur la couleur de l'or, sur la nature de la chaussure des apôtres, sur la forme de la chlamyde, et que Kergoët pensait, avec assez de raison, qu'en Espagne et même en France on avait brùle des gens pour dix fois moins que cela. G. L. KERGORLAY,-ancienne famille de l'évêché de Cornouaille, qui portait vairé d'or et de gueules, avec cette devise Ayde-toi, Kergor-personnelles lay, et Dieu l'aydera, et dont le nom varie beaucoup dans les actes où on le trouve écrit : Kergorlay, Kergolay, Kergollay, Guergorlay, Guergorlé, Guerregollé, etc., s'allia aux maisons de Rohan, de Penthièvre, de Léon, de Rieux, etc. Parmi ceux de ses membres qui participèrent aux événements dont la Bretagne a été le théâtre, nous cilerons les personnages suivants,

Thomase de Lanvaux, fille d'Olivier, baron. de Lanvaux, et sœur de Geoffroy de Lanvaux, chevalier, qui firent l'un et l'autre la guerre au duc de Bretagne, et dont les biens furent confisqués et vendus en 1274, il reçut encore du prince, dans cette occasion, une marque de bienveillance; car les biens qu'il avait acquis sur les terres des seigneurs de Lanvaux, et la dot de Thomase, sa femme, furent seuls exceptés.

JEAN Ier, fils aîné de Pierre III, chevalier banneret de Bretagne, qualifié de Monseigneur dans un acte de la cour de Ploërmel, fut un des vingt-six hauts seigneurs bretons auxquels le roi Philippe-le-Bel adressa, en 1304, des lettres personnelles pour les convoquer à lui faire service dans la guerre de Flandre.

JEAN III, petit-fils du précédent, servit, en 1351, dans la compagnie de Jean de Beaumanoir. Devenu, en 1352, capitaine d'une compagnie de deux chevaliers, cinq écuyers et dix archers, il alla rejoindre, avec le sire de Rieux, le vicomte de Rohan, le comte de la

Marche et quelques autres seigneurs bretons, ouverts pour l'acceptation de l'acte additionnel. les troupes que le roi Jean envoyait en Breta- Impliqué, en 1832, dans l'affaire du Carlo-Algne sous la conduite de Guy de Nesle, maré- berto, il fut acquitté à Montbrison, en 1833, chal de France. Il combattit, sous les ordres de ainsi que son fils, Louis-Gabriel-César, aujource maréchal, à la bataille de Mauron, et s'at-d'hui secrétaire général de l'Association bretacha dès lors étroitement au parti de Charles tonne, lequel après avoir, en qualité d'officier de Blois, aux côtés duquel il prit part à la ba- d'artillerie, pris une part honorable à la contaille d'Auray. Froissart (liv. IV, p. 242), Du quête d'Alger, fut ensuite, par l'effet de la loi Chastelet (p. 79) et la chronique de Saint-An- du 30 août 1830, considéré comme démissiondré ( D. Morice, Pr., t. II, col. 324) font une naire pour refus de serment. P. L...t. mention honorable de la conduite de Jean III dans cette circonstance.

JEAN IV, petit-fils de Jean Ier, vivait en 4340. Il devint la tige de la branche de Cludon, par son mariage avec Alix Buzic, dame du Cludon, dont il eut deux fils, Rolland et Henri, écuyers, qui, tous deux, ratifièrent le traité de

Guérande.

KERGOUANTON (PIERRE DE LOZ, sieur DE),-en Trélevern, et son épouse, dignes prétesse de la Garaye (voy. ce nom), font, dans curseurs, l'un et l'autre, du comte et de la comAnnuaire des Côtes-du-Nord de 1849, partie historique, pag. 15-18, l'objet d'une notice que nous reproduisons ici pour bien faire connaître

ces deux modèles de charité chrétienne. KerVINCENT, auteur du rameau de MM. de gouanton faisait pratiquer les exercices reliKergorlay actuels, servit, dès 1569, comme gieux dans son manoir, comme dans une comarcher de la garde du roi, dans la compagnie munauté, et y joignait toutes les œuvres de mide messire Guy de Rieux, et mourut en 1608. séricorde. Chaque jour, il entendait trois mesALAIN-MARIE, Comte de Kergorlay, brises, la première à l'église paroissiale, la seconde gadier des armées du roi, capitaine au régi- dans une chapelle qu'il avait bâtie en l'honment des gardes françaises, chevalier de Saint-neur de son patron, à mi-chemin du bourg de Louis, né le 27 octobre 1715. Reçu, en 1735, Trélevern; la troisième dans la chapelle du châcomme gentilhomme à drapeau dans le régi-teau. A la suite de ce dernier sacrifice, l'épouse ment des gardes françaises, il y gagna succes- de M. de Loz expliquait la doctrine à une foule sivement ses grades. Blessé grièvement à la ba- de pauvres, et leur distribuait d'abondantes autaille de Fontenoy, il ne dut la vie qu'au dé-mones D'autres indigents venaient à Kergouanvouement de son domestique, qui le rapporta à ton à toute heure, ainsi que des malades et des l'ambulance. Promu au grade de lieutenant-blessés, et y trouvaient un secours charitable. général, en 1784, il mourut à Paris, le 3 février A Noël, le seigneur de Kergouanton habillait 1787, et fut inhumé dans la chapelle de SaintMaurice, à Sulpice. Il eut de son mariage avec Mlle Marie-Joséphine de Boisgelin les deux fils qui suivent :

GABRIEL-LOUIS-MARIE, comte de Kergorlay, ancien officier de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, né le 14 décembre 1766. Il fut député de la Manche, de 1820 à 1827, époque à laquelle il fut élevé à la pairie, et mourut le

24 mars 1830.

douze pauvres et leur servait un diner. Il pasSait l'Avent et le Carême à Tréguier, où il avait des magasins pour la nourriture et l'habillement des malheureux, sans que ceux de Trélevern souffrissent de cette absence. En 1653, de concert avec sa pieuse dame, il forma le projet d'établir les Hospitalières à l'Hôtel-Dieu de Tréguier, parce que les personnes qui le desservaient alors n'offraient pas toutes les ressources désirables pour tous les besoins des infirmes. L'évêque promit de seconder cet utile desLOUIS-FLORIAN-PAUL,-dit le comte Florian sein, et envoya le doyen de son chapitre, avec de Kergorlay, né à Paris le 26 avril 1769, an- des lettres de lui et des fondateurs, à Quimper, cien officier de cavalerie, chevalier de Saint-d'où il amena quatre religieuses, la mère LouiLouis, est encore vivant. Nommé pair de France se du Cambout, supérieure; la mère Claudine en 1823, après avoir été élu député de l'Oise de Kergoff, la mère Gabrielle Le Voyer, la mère en 1815, 1820 et 1822, il refusa de prêter Anne du Diarnellé, et une novice, Marguerite serment, comme pair, après la Révolution de Forterby. Pour obtenir qu'on les acceptât, de 1830, et fut traduit, le 23 novembre de la M. et Me de Kergouanton eurent à vaincre bien même année, devant la Cour des pairs, qui des obstacles. On les vit aller de porte en porte, le condamna à six mois de prison, à l'occasion à Tréguier, solliciter le consentement des prinde la lettre qu'il avait insérée dans la Gazette cipaux habitants: ceux qui l'accordèrent fini de France et la Quotidienne, pour expliquer les rent par l'emporter. Kergouanton donna 15,000 motifs de son refus de serment. En 1815, il fr. pour les constructions, tout le bois de chê avait été détenu par la police impériale, du 29 ne pour les stalles du choeur, les deux fermes de au 31 mai, pour la publication d'une brochure Kermouster et de Lezven en Langoat, et pour où il développait les raisons de son vote néga-la chapelle, une croix, six chandeliers, une lamtif inscrit, le 28 avril 1815, sur les registres | pe, un bénitier avec aspersoir, un encensoir avec

navette, plat, burettes et clochette, le tout en argent, et un magnifique ostensoir en vermeil. Les religieuses, arrivées à Kergouanton avec le vénérable doyen, le 27 septembre 1654, reçurent le lendemain la visite de l'évêque et des députés du chapitre et de la ville; et, deux jours après, elles ser endirent à Tréguier. Les généreux fondateurs meublèrent leurs cellules, et donnèrent 4,000 francs pour fonder une messe conventuelle, le dimanche, le mercredi, le jeudi et le vendredi.

Depuis l'établissement des Hospitalières, le bienfaisant Pierre demeura habituellement à Tréguier. Bientôt la mort lui enleva son épouse. Il tomba lui-même malade, se fit porter à l'hôpital, et voulut être placé parmi les pauvres. Malgré la violence de ses accès de goutte, il fut toujours calme et serein. Il mourut dans les plus tendres sentiments de piété, le 27 mai 1668. Il choisit pour lieu de sépulture la chapelle de cet établissement, qu'il avait comblé de bienfaits pendant sa vie, et qu'il dota richement à sa

mort.

L'exemple qu'il donna en faveur du pauvre fut imité. En 1792, les rentes de l'hospice de Tréguier montaient à 25,332 fr. Les titres en furent délivrés au district de Lannion. M. Jean Guillou, administrateur de l'hôpital, fit tout ce qu'il put pour conserver le patrimoine des malheureux.

P. L...t.

bâtiments anglais, porteurs de cargaisons d'un grand prix. Kerguelen faisait route pour France lorsqu'il fut chassé, l'espace de quarante lieues, par trois vaisseaux anglais, dont un, le Magnanime, démâta heureusement de son grand mât; grâce aux manoeuvres de son commandant, le Sage parvint à leur échapper et à entrer à Lorient, à la vue de sept autres vaisseaux de ligne qui bloquaient ce port.

En 1761 et 1762, Kerguelen fut choisi pour commander en chef, avec le brevet de lieutenant de vaisseau provisoire, les prames, corvettes et frégates que l'on rassemblait alors à Dunkerque, et qui devaient protéger trois cents bateaux plats destinés à opérer une descente en Angleterre. Dans une sortie, il tenta d'enlever à l'abordage, avec deux chaloupes, une frégate anglaise mouillée, par un temps calme, à la côte de Gravelines. Quant à l'expédition projetée, elle fut contremandée, ainsi qu'une autre qui lui fut ensuite confiée.

A la promotion du 1er mai 1763, Kerguelen fut confirmé dans son grade de lieutenant de vaisseau. En 1765, le désastre arrivé à Larrache, sur les côtes de Barbarie, aux chaloupes des bâtiments commandés par Duchaffault, lui suggéra l'idée d'un nouveau genre de bâtiment, qu'il nomma corvelle-canonnière. Le plan qu'il proposa ayant été adopté, il fit construire à Brest, par M. Lamotte, ingénieur constructeur, la corvette la Lunette, portant canons KERGUÉLEN-TRÉMAREC (YVES-JOSEPH de 24 livres, ayant un faible tirant d'eau, alDE), - né à Quimper, le 13 février 1734, en-lant à la rame et à la voile, et propre, par sa tra dans la marine, comme garde, au mois de force combinée avec ses dimensions, à effecjuillet 1750, et fit, en cette qualité, une cam-tuer une descente. C'est d'après ce système pagne sur le vaisseau le Protée, l'un de ceux qu'il ordonna plus tard, lorsqu'il fut adjoint au qui composaient l'escadre d'évolutions aux or- ministre de la marine, la construction de dix dres de M. Périer. Après une seconde campa- bâtiments portant 6 canons de 24 livres et de gne sur le vaisseau le Tigre, quoiqu'il fut tou-dix autres portant 42 canons de 12 livres. jours simple garde, et âgé seulement de vingt ans, il fut adjoint à trois membres de l'Academie royale de la marine pour lever le plan des côtes des environs de Brest. L'année suivante (1755), il fut nommé enseigne de vaisseau et membre de l'Académie de la marine, qui le chargea de travailler à une description de tous les bâtiments des diverses nations maritimes, sous le triple rapport de la construction, du gréement et de la voilure. Nous passerons sous silence quelques campagnes qu'il fit ensuite en sous-ordre pour ne parler que des missions dont il fut chargé comme commandant

En 1760, le vaisseau du roi le Sage, de 64 canons, ayant été cédé à des particuliers pour être armé en course, le commandement en fut offert à Kerguélen, qui l'accepta. Le Sage, richement chargé, se rendit à Saint-Domingue et fit, dans les parages de cette colonie, une croisière qui lui procura quelques prises. Rentré dans les mers d'Europe, il etablit une seconde croisière, plus fructueuse encore que la première, car il s'empara de dix

En 1767, le gouvernement, voulant protéger et étendre la pêche de la morue sur les côtes d'Islande, fit armer, à Brest, la frégate la Folle, de 26 canons, et quoique Kerguelen ne fût que lieutenant de vaisseau, le duc de Praslin lui en conféra le commandement, sollicité par plusieurs capitaines de vaisseau. Parti de Brest le 12 avril, il était, le 12 mai, en vue de l'Islande. Faisant route à l'O.-N.-O., il alla prendre connaissance des iles Westerman, et mouilla, le 22 mai, dans la baie de Patrix-Fiord. Pendant son séjour dans cette rade, il en leva le plan et recueillit un assez grand nombre d'observations utiles sur l'hydrographie ainsi que sur l'histoire naturelle et l'archeologie du pays. Ces dernières ont suggéré à M. de Fréminville, qui visita les mêmes parages en 1806, l'idée d'un mémoire inséré dans le t. VI des Mémoires de l'Académie celtique, ou il démontre que des pyramides placées, selon Kerguelen, pour servir de points de reconnaissance aux marins, ne sont autre chose que des monuments religieux consacrés au culte de Lodda.

Marche et quelques autres seigneurs bretons, ouverts pour l'acceptation de l'acte addition les troupes que le roi Jean envoyait en Breta- Impliqué, en 1832, dans l'affaire du Carlo gne sous la conduite de Guy de Nesle, maré- berto, il fut acquitté à Montbrison, en 18 chal de France. Il combattit, sous les ordres de ainsi que son fils, Louis-Gabriel-César, auj ce maréchal, à la bataille de Mauron, et s'at- d'hui 'secrétaire général de l'Association i tacha dès lors étroitement au parti de Charles tonne, lequel après avoir, en qualité d'offi de Blois, aux côtés duquel il prit part à la ba-d'artillerie, pris une part honorable à la c taille d'Auray. Froissart (liv. IV, p. 242), Du quête d'Alger, fut ensuite, par l'effet de la Chastelet (p. 79) et la chronique de Saint-An- du 30 août 1830, considéré comme démissi dré (D. Morice, Pr., t. II, col. 324) font une naire pour refus de serment. P. L...t mention honorable de la conduite de Jean III dans cette circonstance.

JEAN IV, petit-fils de Jean Ier, vivait en 4340. Il devint la tige de la branche de Cludon, par son mariage avec Alix Buzic, dame du par son mariage avec Alix Buzic, dame du Cludon, dont il eut deux fils, Rolland et Henri, écuyers, qui, tous deux, ratifièrent le traité de Guérande.

KERGOUANTON (PIERRE DE LOZ, si

DE),-en Trélevern, et son épouse, dignes p tesse de la Garaye (voy. ce nom), font, da curseurs, l'un et l'autre, du comte et de la co l'Annuaire des Côtes-du-Nord de 1849, part historique, pag. 15-18, l'objet d'une notice qu nous reproduisons ici pour bien faire connaiti ces deux modèles de charité chrétienne. Ke VINCENT, auteur du rameau de MM. de gouanton faisait pratiquer les exercices reli Kergorlay actuels, servit, dès 1569, comme gieux dans son manoir, comme dans une com archer de la garde du roi, dans la compagnie munauté, et y joignait toutes les œuvres de mi de messire Guy de Rieux, et mourut en 1608. séricorde. Chaque jour, il entendait trois mesALAIN-MARIE, comte de Kergorlay, bri- ses, la première à l'église paroissiale, la seconde gadier des armées du roi, capitaine au régi- dans une chapelle qu'il avait bâtie en l'honment des gardes françaises, chevalier de Saint-neur de son patron, à mi-chemin du bourg de Louis, né le 27 octobre 1715. Reçu, en 1735, Trélevern; la troisième dans la chapelle du châcomme gentilhomme à drapeau dans le régi-teau. A la suite de ce dernier sacrifice, l'épouse ment des gardes françaises, il y gagna succes- de M. de Loz expliquait la doctrine à une foule sivement ses grades. Blessé grièvement à la ba- de pauvres, et leur distribuait d'abondantes autaille de Fontenoy, il ne dut la vie qu'au dé- mônes D'autres indigents venaient à Kergouanvouement de son domestique, qui le rapporta à ton à toute heure, ainsi que des malades et des l'ambulance. Promu au grade de lieutenant- blessés, et y trouvaient un secours charitable. général, en 1784, il mourut à Paris, le 3 février A Noël, le seigneur de Kergouanton habillait 1787, et fut inhumé dans la chapelle de Saint-douze pauvres et leur servait un dîner. Il pasMaurice, à Sulpice. Il eut de son mariage avec Sait l'Avent et le Carême à Tréguier, où il avait Mlle Marie-Joséphine de Boisgelin les deux fils qui suivent :

GABRIEL-LOUIS-MARIE, comte de Kergorlay, ancien officier de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, né le 14 décembre 1766. Il fut député de la Manche, de 1820 à 1827, époque à laquelle il fut élevé à la pairie, et mourut le

24 mars 1830.

des magasins pour la nourriture et l'habillement des malheureux, sans que ceux de Trélevern souffrissent de cette absence. En 1653, de concert avec sa pieuse dame, il forma le projet d'établir les Hospitalières à l'Hôtel-Dieu de Tréguier, parce que les personnes qui le desservaient alors n'offraient pas toutes les ressources désirables pour tous les besoins des infirmes. L'évêque promit de seconder cet utile desLOUIS-FLORIAN-PAUL,- dit le comte Florian sein, et envoya le doyen de son chapitre, avec de Kergorlay, né à Paris le 26 avril 1769, an- des lettres de lui et des fondateurs, à Quimper, cien officier de cavalerie, chevalier de Saint-d'où il amena quatre religieuses, la mère LouiLouis, est encore vivant. Nommé pair de France se du Cambout, supérieure; la mère Claudine en 1823, après avoir été élu député de l'Oise de Kergoff, la mère Gabrielle Le Voyer, la mère en 1815, 1820 et 1822, il refusa de prêter Anne du Diarnellé, et une novice, Marguerite serment, comme pair, après la Révolution de Forterby. Pour obtenir qu'on les acceptât, de 1830, et fut traduit, le 23 novembre de la M. et Mme de Kergouanton eurent à vaincre bien même année, devant la Cour des pairs, qui des obstacles. On les vit aller de porte en porte, le condamna à six mois de prison, à l'occasion à Tréguier, solliciter le consentement des prinde la lettre qu'il avait insérée dans la Gazette cipaux habitants: ceux qui l'accordèrent fini de France et la Quotidienne, pour expliquer les rent par l'emporter. Kergouanton donna 15,000 motifs de son refus de serment. En 1815, il fr. pour les constructions, tout le bois de chê avait été détenu par la police impériale, du 29 ne pour les stalles du choeur, les deux fermes de au 31 mai, pour la publication d'une brochure Kermouster et de Lezven en Langoat, et pour où il développait les raisons de son vote néga-la chapelle, une croix, six chandeliers, une lamtif inscrit, Te 28 avril 1815, sur les registres pe, un bénitier avec aspersoir, un encensoir avec

navette, plat, burettes et clochette, le tout en argent, et un magnifique ostensoir en vermeil. Les religieuses, arrivées à Kergouanton avec le vénérable doyen, le 27 septembre 1654, reçurent le lendemain la visite de l'évêque et des députés du chapitre et de la ville; et, deux jours après, elles ser endirent à Tréguier. Les généreux fondateurs meublèrent leurs cellules, et donnèrent 4,000 francs pour fonder une messe conventuelle, le dimanche, le mercredi, le jeudi et le vendredi.

bâtiments anglais, porteurs de cargaisons d'un grand prix. Kerguelen faisait route pour France lorsqu'il fut chassé, l'espace de quarante lieues, par trois vaisseaux anglais, dont un, le Magnanime, démâta heureusement de son grand mât; grâce aux manoeuvres de son commandant, le Sage parvint à leur échapper et à entrer à Lorient, à la vue de sept autres vaisseaux de ligne qui bloquaient ce port.

En 1761 et 1762, Kerguelen fut choisi pour commander en chef, avec le brevet de lieuteDepuis l'établissement des Hospitalières, le nant de vaisseau provisoire, les prames, corbienfaisant Pierre demeura habituellement à vettes et frégates que l'on rassemblait alors à Tréguier. Bientôt la mort lui enleva son épou- Dunkerque, et qui devaient protéger trois cents se. Il tomba lui-même malade, se fit porter à bateaux plats destinés à opérer une descente l'hôpital, et voulut être placé parmi les pauvres. en Angleterre. Dans une sortie, il tenta d'enMalgré la violence de ses accès de goutte, il fut lever à l'abordage, avec deux chaloupes, une toujours calme et serein. Il mourut dans les plus frégate anglaise mouillée, par un temps calme, tendres sentiments de piété, le 27 mai 1668. Il à la côte de Gravelines. Quant à l'expédition choisit pour lieu de sépulture la chapelle de cet projetée, elle fut contremandée, ainsi qu'une établissement, qu'il avait comblé de bienfaits autre qui lui fut ensuite confiée. pendant sa vie, et qu'il dota richement à sa

mort.

L'exemple qu'il donna en faveur du pauvre fut imité. En 1792, les rentes de l'hospice de Tréguier montaient à 25,332 fr. Les titres en furent délivrés au district de Lannion. M. Jean Guillou, administrateur de l'hôpital, fit tout ce qu'il put pour conserver le patrimoine des malheureux. P. L...t.

A la promotion du 1er mai 1763, Kerguelen fut confirmé dans son grade de lieutenant de vaisseau. En 1765, le désastre arrivé à Larrache, sur les côtes de Barbarie, aux chaloupes des bâtiments commandés par Duchaffault, lui suggéra l'idée d'un nouveau genre de bâtiment, qu'il nomma corvette-canonnière. Le plan qu'il proposa ayant été adopté, il fit construire à Brest, par M. Lamotte, ingénieur constructeur, la corvette la Lunette, portant canons KERGUÉLEN-TRÉMAREC (YVES-JOSEPH de 24 livres, ayant un faible tirant d'eau, alDE), — né à Quimper, le 13 février 1734, en-lant à la rame et à la voile, et propre, par sa tra dans la marine, comme garde, au mois de force combinée avec ses dimensions, à effecjuillet 1750, et fit, en cette qualité, une cam-tuer une descente. C'est d'après ce système pagne sur le vaisseau le Protée, l'un de ceux qui composaient l'escadre d'évolutions aux ordres de M. Périer. Après une seconde campagne sur le vaisseau le Tigre, quoiqu'il fut toujours simple garde, et âgé seulement de vingt ans, il fut adjoint à trois membres de l'Academie royale de la marine pour lever le plan des côtes des environs de Brest. L'année suivante (1755), il fut nommé enseigne de vaisseau et membre de l'Académie de la marine, qui le chargea de travailler à une description de tous les bâtiments des diverses nations maritimes, sous le triple rapport de la construction, du gréement et de la voilure. Nous passerons sous silence quelques campagnes qu'il fit ensuite en sous-ordre pour ne parler que des missions dont il fut chargé comme commandant

En 1760, le vaisseau du roi le Sage, de 64 canons, ayant été cédé à des particuliers pour être armé en course, le commandement en fut offert à Kerguélen, qui l'accepta. Le Sage, richement chargé, se rendit à Saint-Domingue et fit, dans les parages de cette colonie, une croisière qui lui procura quelques prises. Rentré dans les mers d'Europe, il etablit une seconde croisière, plus fructueuse encore que la première, car il s'empara de dix

qu'il ordonna plus tard, lorsqu'il fut adjoint au ministre de la marine, la construction de dix bâtiments portant 6 canons de 24 livres et de dix autres portant 42 canons de 12 livres.

En 1767, le gouvernement, voulant protéger et étendre la pêche de la morue sur les côtes d'Islande, fit armer, à Brest, la frégate la Folle, de 26 canons, et quoique Kerguelen ne fùt que lieutenant de vaisseau, le duc de Praslin -lui en conféra le commandement, sollicité par plusieurs capitaines de vaisseau. Parti de Brest le 12 avril, il était, le 12 mai, en vue de l'Islande. Faisant route à l'O.-N.-O., il alla prendre connaissance des iles Westerman, et mouilla, le 22 mai, dans la baie de Patrix-Fiord. Pendant son séjour dans cette rade, il en leva le plan et recueillit un assez grand nombre d'observations utiles sur l'hydrographie ainsi que sur l'histoire naturelle et l'archeologie du pays. Ces dernières ont suggéré à M. de Fréminville, qui visita les mêmes parages en 1806, l'idée d'un mémoire inséré dans le t. VI des Mémoires de l'Académie celtique, où il démontre que des pyramides placées, selon Kerguelen, pour servir de points de reconnaissance aux marins, ne sont autre chose que des monuments religieux consacrés au culte de Lodda,

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