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Bretagne.

P. L...t.

lés aussi La Houssaye, dans les communes de gurent comme ambassadeurs dans l'histoire de Gaël, Parthenay, Plédran, Nozay, Plestan près Jugon, Saint-Alban, Trédaniel, etc.

LA LANDE (GUILLAUME DE). Il fut l'un des écuyers bretons choisis par Jean de Beaumanoir, pour le combat de Mi-Voie. (Voy. Beaumanoir.) Le poème composé vers la fin du XIVe siècle, sur cette action mémorable, ne fait que nommer Guillaume de La Lande, sans indiquer aucunement la part qu'il prit au combat.

Après print Beaumanoir, c'est chose sans doublanze,
Jehannot de Serent, Guillaume de La Lande.
(Vers 135°.)

La première circonstance où l'histoire mentionne La Houssaye, c'est la bataille de Cocherel (mai 1364) où, sur l'ordre de Duguesclin, il exécuta, à la tête de deux cents lances, un mouvement qui décida le succès de la journée et la prise du Captal de Buch. A la bataille d'Auray, il fut un des trois chevaliers qui dégagèrent Duguesclin, renversé de cheval et sur le point de tomber au pouvoir de l'ennemi. Ayant ensuite fait partie de l'expédition des Grandes-Compagnies en Espagne, il coopéra à la prise de Maguelone et de Bervesque, et eut Nous le retrouvons, le 12 avril 1365, toule bras cassé au siège de cette dernière ville, en jours avec la qualification d'écuyer, comme 4367. Lorsque le connétable fit, en 1378, son l'un des témoins signataires du traité de Guerexpédition de Normandie, Eustache et son pa- rande de la part de Jeanne ia Boîteuse, veuve rent, Alain de La Houssaye, le suivirent et de Charles de Blois. On peut croire que c'est l'aidèrent à s'emparer de presque toutes les de lui que parle le P. Augustin du Paz dans places du pays. Nommé, en 1379, l'un des l'Histoire généalogique des seigneurs de Guimaréchaux du duché, pendant la durée de gnen, p. 702, comme seigneur du Vau-Rouault, l'association formée par la noblesse pour le et comme ayant épousé Jeanne de Guignen. Cerappel du duc, il leva des troupes de concert pendant le défaut de documents nous empêche avec ses trois collègues, et, comme eux, il les de rien affirmer à cet égard. S'il en était ainsi, conduisit en Anjou, où elles prirent Pouancé et Guillaume de La Lande aurait été le père de la Rochediré. Après le retour du duc, il lui ce Tristan de La Lande, qui, « par sa vertu, conseilla de congédier les Anglais, dont la pré- parvint à grands estats et honneurs. Il fut capisence offusquait les Bretons, et il garantit l'en-taine de Saint-Malo, puis gouverneur de la ville gagement souscrit par ce prince, le 4 octobre et comté de Nantes pour Jeanne de Navarre, du1379, de remettre à six arbitres le soin de ter- chesse douairière de Bretagne, et enfin fut grandminer ses différends avec le roi de France. En- maistre de Bretagne. Il mourut l'an 1431. » voyé à deux reprises, l'année suivante, en An- (Du Paz, ibid.) La maison de La Lande était gleterre, afin d'obtenir du secours du roi Ri- originaire de la paroisse de Guichen, évêché de chard contre Charles V, qui menaçait d'enva-Saint-Malo, et y avait pris son nom d'un mahir le duché, il conclut avec le monarque an- noir noble mentionné comme tel par Ogée. On glais un traité portant que le duc de Buckhingam trouve Johannes de Landâ, en 1173; Johannes viendrait en Bretagne avec une armée de six de Landâ, en 1270; Guillaume de La Lande, mille hommes. Après la mort de Charles V, le chevalier au service du roi en Flandre, en 1302; duc, qui n'avait plus besoin des Anglais, char-Thibaud de la Lande, archer de la monstre dé gea La Houssaye et cinq autres seigneurs de le débarrasser de ces dangereux auxiliaires, que les députés empêchèrent d'entrer dans Rennes, où ils voulaient s'établir. Deux ans plus tard (11 avril 1384), il signa, lui huitième, le traité par suite duquel les Anglais évacuèrent la Bretagne. Lorsqu'en 1383, le duc s'interposa, pour ménager la paix entre les rois de France et d'Angleterre, La Houssaye, qu'il chargea de le représenter, réussit à rapprocher les deux princes et à amener la conclusion de LA LANDE (JEAN DE) gentilhomme la trève signée le 15 février 1384. En 1412, breton du xvie siècle, attaché à la maison du malgré son grand âge, il fut un des chefs du duc d'Enghien, ne nous est connu que par les corps de 1600 hommes d'armes que le comte de ouvrages suivants: I. Un Sonnet adressé à Richemont conduisit dans le Maine et la Nor- Boaistuau, et inséré par ce dernier p. 147 de mandie, où ils s'emparèrent de diverses places son Histoire de Chelidonius - Tigaurinus. II. soulevées contre le comte d'Alençon. En Histoire de Dictys Crétensien, traictant des 4427 nous voyons un Eustache de La Houssaye guerres de Troye et du retour des Grecs en leur ratifier le traité conclu par le duc de Bretagne pays, après Ilion détruit. Paris, Estienne Grouavec le duc de Bedford; nous ne savons si leau, 1556, in-8°. C'est une traduction faite c'est le même que le précédent ou un de ses sur la version latine de Q. Septimius du récit parents. Deux de ceux-ci, Olivier et Raoul, fi- | de la guerre de Troye, composé primitivement,

-

Jean de Beaumanoir, et Gieffroy de la Lande,
bachelier de la monstre de Jean de Rieux, en
1354: c'est-à-dire qu'ils étaient contemporains
de Guillaume de La Lande, objet de cet article.
Ce nom s'est fondu dans les maisons de Les-
biet et de Tehillac, qui elles-mêmes n'existent
plus. Les armes de La Lande étaient de gueules
à trois écussons d'argent, suivant un sceau de
1365, gravé dans D. Morice.
Biz....

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soit en phénicien par Dictys, compagnon d'Idoménée, soit en grec, sous le nom de Dictys, par l'imposteur Praxis ou Eupraxidas, lequel aurait présenté à Néron le manuscrit original par lui trouvé dans le tombeau de Dictys, après

P. L...t.

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» M. de La Lande, noble de cœur et d'âme, brûlant du désir de servir sa patrie, entra au service militaire. A peine sous les drapeaux la régularité de sa conduite, l'exactitude à remplir ses devoirs, fixèrent sur lui les regards de M. de La Lande se dévoua à l'étude de terre. Les textes de Dictys et de Praxis ayant de l'histoire, en parcourut avec admiration les été perdus, toutes les éditions ou traductions pages consacrées aux guerriers montés au faîte de l'ouvrage ci-dessus ont été faites sur la ver-de la gloire par la force de leur génie, par l'assion de Q. Septimius. cendant de leur bravoure, et, arrivé à un haut degré d'enthousiasme pour sa chère patrie, il LA LANDE (Jacques de), né le 20 mai s'y consacra tout entier. Ses chefs se complu1768, à Plumaugat ( Côtes-du-Nord), fit ses rent à lui donner des marques d'estime; et compremières études chez le curé de Broons. Ja-me il remplissait d'une manière remarquable mais précepteur, c'est un ami d'enfance en- les fonctions qui lui étaient confiées, il fut biencore vivant qui parle, ne rencontra dans son tôt jugé au dessus de leur niveau. Il parcourut élève des dispositions plus heureuses que celles rapidement les degrés de l'échelle et arriva au du jeune La Lande. Comme il joignait une sommet, au grade éminent de colonel. (4) perspicacité précoce à un naturel sérieux et ré- » M. de La Lande joignait à un excellent fléchi, ses parents l'envoyèrent à Rennes pour coup-d'oeil stratégique un imperturbable sangy continuer ses études; mais la grande crise froid sur le champ de bataille, et fut mis souqui allait bientôt changer la France de fond en vent à l'ordre de l'armée. Mais ce qui le discomble interrompit les travaux de notre étu- tinguait éminemment, c'étaient ses soins attendiant et le reconduisit sous le toît paternel. En- tifs pour ses subordonnés. Aussi l'honoraienttraîné en quelque sorte par une fougue cheva-ils, l'aimaient-ils comme un père. leresque, il se sentit appelé vers la carrière des armes, bien qu'il n'approuvât pas de tous points les tendances politiques de l'époque.

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» Colonel au 80° régiment d'infanterie, décoré des titres de chevalier de la Légion-d'Honneur et de Saint-Louis, M. de La Lande reçut à Il passa toute l'année 1790 au sein de sa fa- Thionville, le 15 novembre 1844, jour douloumille. Vers le milieu de l'année suivante, La reux de sa séparation d'un corps qu'il aimait Lande, prévoyant que la France allait devenir tant, une épée d'honneur: don d'estime, d'afle théâtre d'une lutte intestine, s'en éloigna, fection et marque de respect. - Remis en acet ayant spontanément grossi le nombre des tivité par ordonnance du 9 mai 1815, le colovolontaires nationaux des Côtes-du-Nord, il se nel fut appelé au commandement de la garde dévoua à la défense de la patrie menacée par nationale du département de la Charente-Infél'étranger. Son origine aristocratique lui suscita rieure, et finalement rentra dans ses foyers, le d'abord quelques dangers; mais par sa pres-1er août 1815. Il mourut le 17 juin 1828, à la tance guerrière, par ses manières décidées, quoique simples, il les écarta et maintint dans le respect ceux qui avaient tenté de l'insulter.

......

Le bataillon des Côtes-du-Nord, qui avait rejoint l'armée du Nord, prit part à la bataille de Jemmapes. Le lendemain de cette mémorable journée, Dampierre écrivait à Dumouriez : Parmi les individus qui ont vaillamment combattu, se trouve l'adjudant-sous-officier de La Lande, momentanément à l'hôpital de Mons pour un coup de feu à la jambe; ayant eu son fusil emporté par un boulet, je l'ai remplacé par l'épée de sous-lieutenant. »

Nous ne pouvons mieux faire connaître l'intrépide volontaire qu'en rapportant ici la notice qu'un vénérable nonagénaire, M. Néel de Lavigne, lui á consacrée, p. 202 de ses Souvenirs. Dinan, J. B. Huart, 1850, in-8°:

M. de La Lande ayant été l'un des témoins de l'érection de la statue de Duguesclin, à Dinan, le 25 août 1823, c'est ici que je crois devoir placer la notice que je veux insérer dans ces Souvenirs à la mémoire de ce brave colonel, comme un gage tout à la fois de mon estime et de mon affection.

terre de la Gaudaisière, en Plumaugat, sa commune natale, et fut porté au champ de repos, entouré de parents et d'amis qui arrosèrent sa tombe de larmes abondantes.

» A l'érection de la statue du connétable, M. de La Lande, comme je l'ai déjà dit, fut l'un des témoins. Certes, personne n'était plus digne que lui de cet honneur insigne. (2)

» A cette époque, je n'avais point de relations officielles avec le colonel, n'étant plus moi-même au service public; mais nos liens formés par l'estime et la sympathie pouvaientils se rompre? Non, la mort seule a pu les briser.

>> Le colonel a fait les campagnes d'Allemagne, de la Batavie, de l'Helvétie, d'Italie, de I'Espagne et de la Dalmatie. Il fut un des combattants à la célèvre bataille de Jemmapes et y

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reçut d'honorables blessuret. Caldiero et Porto- | devant Sidi-Ferruch, il fut chargé d'aller brûFerrajo furent aussi témoins de sa valeur : son sang y coula.» (1)

Le colonel de La Lande a laissé une veuve et une fille unique, aujourd'hui l'épouse de M. Luigi Odoricí, bibliothécaire-archiviste de Dinan, lequel est naturalisé breton par les intéressants et nombreux travaux qu'il a publiés et se propose de publier sur sa patrie adoptive. P. L...t.

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ler un bateau ponté que montaient des pirates barbaresques. Resté seul aux prises avec trois forbans, qui le terrassèrent à coups de crosse de fusil, il parvint à se relever, plongea son sabre au travers du corps de l'un d'eux et le tua. Saisi par le second, qui l'ajustait à bout portant, il l'étendit raide mort d'un coup de pistolet. Le troisième assaillant renonça au combat. Après s'être lancé trois fois à la mer et avoir été trois fois repoussé, pêle-mêle avec les cadavres des ennemis et ceux des Français, dont vingttrois avaient succombé, La Lande-Calan, dont les embarcations avaient été entraînées au large par la violence de la mer, aurait infailliblement succombé, s'il n'avait été secouru par un de ses matelots, qui lui-même avait eu un bras cassé. A son arrivée dans le canot qui le recueillit, il tomba sans connaissance.

L'année suivante, au moment où le Maren

LA LANDE - CALAN (HYACINTHE-MARIE DE), — issu d'une ancienne famille de la paroisse de Pléboulle, évêché de Saint-Brieuc, naquit à Quimper le 25 avril 1802. Son père avait été officier au régiment de Royal-Languedoc; sa mère, M de Penfentenyo, appartenait à la branche cadette des Cheffontaines. Entré comme volontaire dans la marine, en 1847, à la suite d'un brillant examen, il montra, dès son début, le caractère énergique qui le dis-go, sur lequel il était embarqué, allait appatingua pendant toute sa vie. En 1849, n'étant reiller de Toulon, le vaisseau, retenu par une encore qu'élève de 2o classe, il sauva par son amarre, n'obéissait pas assez vite à l'ordre du sang-froid un canot dans lequel il avait été en- départ; craignant que le moindre retard ne comvoyé en corvée avec quelques hommes de la promit l'honneur de son vieux commandant, frégate la Duchesse de Berry, sur laquelle il M. du Plessis-Parscaud, et celui du navire, La était embarqué. Trois ans après, étant embar- Lande-Calan ne prend que le temps de tirer son qué comme enseigne sur la corvette la Diane, habit, plonge un couteau entre les dents, couet se trouvant à se baigner dans un des endroits pe le câble, au risque d'être tué par son coup les plus dangereux du fleuve du Sénégal, avec de fouet ou broyé par l'aire du vaisseau, et redeux de ses camarades, dont l'un est aujour-monte sur le pont au milieu des acclamations de d'hui vice-amiral et l'autre capitaine de vais- ses camarades. M. du Plessis- Parscaud, chez seau, il eut la satisfaction de sauver ce dernier qui l'élan de la joie succède aux angoisses de au péril de ses jours. Plus tard, sur la frégate la terreur, l'embrasse et lui dit : « Vous êtes un la Galathée, il déploya le même dévouement » fou, mon cher enfant ! >> dans une circonstance encore plus critique. Un matelot était tombé à la mer par un gros temps; La Lande-Calan, n'écoutant que son cœur, s'élança au sein de l'abîme, et parvint à saisir le malheureux. La chaloupe qui avait réussi à | bah. les recueillir regagnait le navire, lorsqu'en- La Lande-Calan, en se mariant en 1834, avait traînée par une lame furieuse contre les flancs formé le projet de renoncer à la carrière avende la frégate, elle s'y brisa; par bonheur, ceux tureuse du marin, pour se consacrer entièrequi la montaient purent franchir le bord. Long-ment à la vie de famille, pleine d'attraits pour temps après, la Lande-Calan était accosté à lui; mais à la fin de 1837, après avoir servi sucToulon par un matelot qui lui dit avec un cer- cessivement à la direction du port de Brest et tain embarras : « Comment, capitaine, vous à l'école navale, où son amour pour les enfants ne me reconnaissez pas ? Non, mon ami. et sa capacité dans les sciences exactes l'appeVous ne reconnaissez pas Lebars que vous avez lèrent à rendre de grands services, il accepta le sauvé sur la Galathée? Ah! capitaine, je ne commandement du brig la Bordelaise, ayant puis pas vous dire ce que ça me fait de vous mission d'aller explorer le Rio-Grande, mission revoir! Accordez-moi, je vous en prie, la grâce qui changea, par suite des événements de Buéd'accepter un verre de vin. » Le lieutenant de nos-Ayres. Appelé à Monte-Video par M. le vicevaisseau, profondément ému, ne put résister amiral Leblanc, le commandant de la Bordeà cette effusion naïve de gratitude. laise soutint avec courage la cause des Argentins contre Rosas. Les journaux de l'époque, les Annales maritimes et sa correspondance avec l'amiral Leblanc nous le montrent, pendant trois ans de station, dignement apprécié de ses supérieurs à la prise de l'île de Martin-Garcia; dans le port de l'Atalaya, où il concourut efficacement à une expédition dirigée contre des bâti

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Trois autres sauvetages de ce genre furent encore, à différentes époques, opérées par la Lande-Calan.

Embarqué en 1829 sur la frégate l'Iphigénie,

(1) Le colonel a laissé des mémoires intéressants sur ses campagnes.

A l'arrivée devant Alger, exalté par le spectacle des premiers engagements, il obtint d'être envoyé à terre, où il combattit trois jours. Il ne revint à bord qu'après la reddition de la Casau

ments fraudeurs; devant le fort du Rosario, où l'indication des deux volumes se trouve dans sa voilure fut traversée de plusieurs boulets; le t. II, p. 305 de l'excellent Catalogue sur un enfin dans beaucoup d'autres circonstances que plan nouveau (par M. Van Goens). II. Traducnous omettons, et qui lui valurent de la part tion des Eglogues de Virgile, avec des notes cridu commandant du blocus une lettre où on lit: tiques et historiques. A Paris, chez Jacques Es« Quand j'aurai à donner une mission de con- tienne, rue Saint-Jacques, au coin de la rue de > fiance, c'est vous que j'en chargerai. » Nous la Parcheminerie, à la Vertu, 1708, in-12. III. Les ne pouvons, toutefois, passer sous silence son OEuvres de Virgile, traduction nouvelle, le laaffaire avec le brig américain le Dolphin, d'une tin à côté, avec des notes historiques et géograforce supérieure à celle de la Bordelaise, et dont phiques, par M. l'abbé de La Landelle de Saintle capitaine le menaçait d'ouvrir son feu, si le Remy. A Paris, chez Grégoire du Puis, rue lendemain, à midi précis, La Lande-Calan ne Saint-Jacques, à la Couronne-d'Or, 1736, avec lui avait restitué une goëlette américaine qu'il approbation et privilége du roi, 4 vol. petit in-8°. avait prise pour avoir voulu forcer le blocus, et L'abbé Fraguier, dans l'approbation de cet ouqu'il allait faire conduire à Monte - Video. Le vrage, avait dit que la traduction était fidèle, commandant de la Bordelaise sut encore main- le style élégant et les remarques agréables et tenir, dans cette circonstance, l'honneur du pa- utiles. L'abbé Goujet (Bibl. fr., V., 190), en villon par la fermeté de ses réponses, appuyées parle aussi comme de la meilleure traduction de démonstrations qui firent renoncer le capi- de Virgile qui existât de son temps, observant taine américain à ses prétentions. toutefois que << quelques critiques prétendaient Depuis le 30 septembre 1840, époque de sa» que le traducteur était trop froid, et que quelpromotion au grade de capitaine de corvette, » quefois il noie dans de longues phrases, souconverti en 1848 en celui de capitaine de fréga-» vent entortillées, la poésie de Virgile. » C'était te, De la Lande-Calan fit deux voyages à Bour- fortement atténuer les louanges de l'abbé Frabon sur la corvette l'Oise, et fut nommé, le 5 guier. Mais quand Goujet ajoute que la traducaoût 1848, gouverneur des établissements fran- tion de Desfontaines, qui n'avait pas encore çais dans l'Inde. Il y avait déjà introduit le ger-paru, mais qu'il avait lue en manuscrit, était me de nombreuses et fécondes améliorations, lorsque la mort prématurée dont il fut frappé à Pondichéry, le 14 juin 1850, l'empêcha d'en poursuivre le développement. P. L...t.

bien supérieure à toutes les autres, et, conséquemment, à celle de l'abbé de Saint-Remy, c'est rabaisser celle-ci au dernier degré, car tout le monde connaît la sèche et plate version du célèbre critique. Au reste, le système de -traduction n'était pas alors ce qu'il est aujourd'hui. IV. Préface de la nouvelle édition des Aventures de Télémaque. La Haye, Moetjens, 1801, in-12. Cette préface a été supprimée dans les éditions postérieures. V. In expugnationem Namurci ode, ex gallicâ N. B. D. (Nicolas Boileau-Despréaux), autore J.-B. de La Landelle, s. j. (societatis Jesu). Cette traduction, que l'auteur fit pendant qu'il était chez les Jésuites, contient 174 vers.

Il était de tradition, dans la famille de l'abbé de Saint-Remy, qu'il avait été précepteur du célèbre duc de Richelieu, et qu'il était revenu, dans sa vieillesse, au château de la Gras, où il mourut. Biz...

LA LANDELLE (JEAN-BAPTISTE DE ), né au château de la Grae, paroisse de Peillac, entre Redon et Malestroit, dans la seconde moitié du xvIIe siècle, d'une famille d'ancienne extraction noble, représentée aujourd'hui par M. Gabriel de La Landelle, ancien officier de marine, qui a su, dans une foule d'ouvrages agréables, reproduire avec vérité et intérêt des scènes de bord qu'il avait, pendant long-temps, été à même d'observer. J.-B. de La Landelle fut destiné à l'Eglise et entra d'abord chez les Jésuites, où il resta pendant plusieurs années. Après qu'il eut quitté cette compagnie, il fut connu dans le monde sous le nom d'abbé de Saint-Remy. Il s'adonna aux lettres et publia divers ouvrages qui ont eu un peu de renommée et sont devenus assez rares. Il ne nous a pas été LAMANDE (FRANÇOIS-LAURENT), né à possible de nous en procurer la liste complète. Dinan, le 15 avril 1735, fit ses études à Paris, Voici ceux qui sont venus à notre connaissance: où il eut pour maître de mathématiques le céI. Mémoires concernant ce qui s'est passé de lèbre La Caille, et pour condisciples l'abbé Maplus mémorable en France, depuis le commen- rie, Bailly et Bernardin de Saint-Pierre. Entré cement de la monarchie jusqu'à présent, t. I, dans le corps des ponts-et-chaussées, il y a laissé qui comprend les Mémoires de la première race, une grande réputation de capacité. Les ports de La Haye, 1704, 1746, 2 vol in-12. Lenglet Du- Rouen, Dieppe, Fécamp, Saint-Valery et Honfresnoy, qui a compris cet ouvrage dans le Ca- fleur, lui doivent de nombreuses améliorations; talogue des historiens de France, dit qu'il n'a mais c'est surtout dans la construction du port pas eu grand succès, et ne nous apprend pas si du Havre qu'il déploya le plus de connaissand'autres volumes ont suivi le premier. La Bi-ces. Il traça le plan général de ce port, et l'exébliothèque de la France ne cite non plus que le cution qu'il commença lui-même sous Louis XVI premier volume de la première édition; mais a été continuée sur ses dessins. On peut juger

de l'importance des travaux accomplis d'après | mais nous croyons qu'il y a de grandes probases plans par l'énumération qui en est faite dans bilités qu'il en fut ainsi, et que le personnage la délibération approbative de l'assemblée des cité vingt ans après dans les montres militaires ponts-et-chaussées, prise chez Perronet, le 28 pouvait être tout au plus son fils. janvier 1787, et insérée p. 88-92 de l'Histoire La même incertitude règne pour attribuer du port du Havre, etc., par M. Frissard. Pa-particulièrement à l'une des familles La Marris, Carilian-Gœury, 1837-1840, in-4° et atlas che le champion du combat des Trente. Nous in-fo. Bernardin de Saint-Pierre cite avec des constaterons seulement que le sieur de La éloges mérités, dans ses Harmonies de la na-Marche, tué à Mauron, ne peut pas être, ture, le zèle et le dévouement dont Lamandé comme l'ont répété tous nos historiens, après fit preuve, en préservant la ville des Sables-Pierre Le Baud, un comte de La Marche; atd'Olonne d'un envahissement de la mer dont tendu que le seul comte de La Marche vivant elle était menacée. Un des plus riches proprié à cette époque était Jacques de Bourbon, contaires de cette ville, mort sans enfants, lui fit, nétable de France, troisième fils de Louis Ier, à cette occasion, un legs considérable comme duc de Bourbon; qu'il portait de France à la expression de la reconnaissance de ses conci- bande de gueules chargée de trois lionceaux toyens. Lamandé mourut à La Flèche, le 15 mai d'or, et qu'il fut tué non à Mauron, mais à la 1819. Il était inspecteur-général des ponts-et- bataille de Brignais, en 1361, en combattant chaussées, officier de la Légion-d'Honneur, les Grandes Compagnies. Un sceau tiré d'une chevalier des ordres du roi et membre de l'Aca- quittance donnée en 1306, par un chevalier démie des sciences, belles-lettres et arts de nommé aussi Guillaume de La Marche, a été Rouen. LAMANDÉ (Mandé), son fils, né en recueilli par les Bénédictins, et gravé à la fin 1777, aux Sables-d'Olonne, également inspec- du Ier vol. des Preuves de D. Morice, n° CCX. teur-général des ponts-et-chaussées, est mort Il représente un dextrochère tenant une pièce à Paris le 1er juillet 1837. lorsqu'il venait de héraldique que nous ne pouvons déterminer, terminer un mémoire publié en 1838, dans les le graveur, par suite sans doute de l'imperfecAnnales des ponts-et-chaussées, t. XV, p. 257, tion de l'empreinte qu'il avait sous les yeux, sous ce titre Sur les moyens à employer pour ne l'ayant pas reproduite d'une façon intellila fondation des constructions hydrauliques. gible. La différence d'armes n'empêcherait pas P. L...t. ce chevalier d'appartenir à la famille de celui qui combattit au chêne de Mi-Voie, car les changements d'armes étaient fréquents au xive siècle; mais, par la même raison, d'autres familles La Marche, en Bretagne, pourraient revendiquer l'honneur de descendre du compagnon de Beaumanoir. Ainsi, on trouve dans la paroisse de Bédée, évêché de Saint-Malo, une terre de La Marche, qui a donné son nom à une famille chevaleresque qui portait d'azur à six besants d'or, au filet de gueules brochant sur le tout. Cette famille s'est fondue au xve siècle dans la maison d'Albret, par qui la terre de La Marche a été transmise par alliance aux Penhoët, et par ces derniers aux Rohan-Gié.

LA MARCHE (GUILLAUME DE), l'un des chevaliers du combat des Trente, dont il est question à l'article Beaumanoir (voy. ce nom), est cité dans le poème contemporain, et on le retrouve mentionné, le 11 août 1352, sur une quittance donnée à Malestroit, par laquelle il reconnaît avoir reçu de Barthélemy de Drach, trésorier des guerres du roi Jean, la somme de cent vingt-neuf livres en à-compte sur ses gages, ceux de deux autres bacheliers, onze écuyers et dix-neuf archers de sa compagnie servant aux guerres de Bretagne. Cette quittance est scellée d'un écusson écartelé aux 1 et 4 d'une croix périe, aux 2 et 3 d'une croix pattée. (D. Morice, t. I, Preuv., col. 1483.). Le poème de Guillaume de Saint-André rapporte qu'en cette même année 1352, un sire de La Marche et le sire de Tinténiac furent tués au combat de Mauron.

De Tinténiac le droict seignour
Avec La Marche mourut cel jour;
Adonc vint ledit en appert;

Qui trop convoite, le tout perd.
Comme dans l'intervalle de 1352 à 1371 (où
nous retrouvons un Guillaume de La Marche
dans les montres de Duguesclin, mais avec la
qualité d'écuyer seulement), ce nom échappe à
l'histoire, le défaut absolu d'autres renseigne-
ments fait naître une grande incertitude sur le
point de savoir, si c'est le chevalier du combat
des Trente qui périt à Mauron avec Tinténiac ;

Une autre terre de La Marche (en breton le Mars), située paroisse de Braspartz, évêché de Cornouaille, a été le berceau d'une famille qui porte de gueules au chef d'argent (voy. l'article La Marche, évêque de Léon, ci-après), et M. Crapelet, dans son édition du poème des Trente, a adopté au hasard ces dernières armes; mais nous ne trouvons de preuves parfaitement établies pour aucune de ces familles.

Quant aux preuves mêmes du combat, combat dont l'existence a été révoquée en doute par un écrivain du dernier siècle, M. de Pommereul, nous pouvons ajouter au témoignage du poème contemporain d'après lequel Pierre Le Baud et d'Argentré (1) paraissent avoir

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