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LESLIE.

SIR ROGER DE COVERLY.

ON lit dans le Spectateur, no 112, la description du chevalier Roger de Coverly pendant qu'il se trouve dans son église paroissiale : le peintre, tout en conservant l'esprit de ce charmant récit, s'est écarté de la lettre, autant qu'il le fallait, pour mettre la scène dans le cimetière ; representant ainsi le chevalier allant au service divin, accompagné du Spectateur, et entouré de ses dépendants. Ce changement est fort judicieux, car l'on ne peut rien se figurer de moins pittoresque que les bancs d'église en Angleterre.

La composition de ce tableau est bonne, et le sujet bien rendu : on y voit l'aimable caractère de sir Roger dans l'accueil qu'il fait aux jeunes orphelins, qui, avec leur mère, sont en deuil pour la perte qu'ils viennent d'éprouver : la veuve, personne agréable et mise proprement, fait sa révérence, et, sans doute, elle réveille dans l'esprit du vieux chevalier le souvenir de cette tendre passion qui influa tant sur la conduite de ce digne homme ; il est accompagné du Spectateur, qui est représenté, comme il le devait être, sous la figure de l'aimable et accompli Addison. Les autres personnages aussi sont bien caractérisés : la villageoise coquette arrangeant sa toilette; le vénérable campagnard appuyé sur le bras de sa petite-fille; la vieille, avec son chapeau pointu du siècle précédent, et le groupe près de l'if se précipitant pour recevoir en passant un salut de leur seigneur : tout est indiqué à propos, et marque une grande connaissance de la nature et des mœurs.

Ce tableau appartient à M. J. Dunlop : il a été bien gravé par H. Meyer.

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NEWTON.

THE LOVERS QUARREL.

A handsome and richly attired young female, and her admirer, a Cavalier in the costume of the age of Charles II, are `engaged in an altercation; which has already been carried so far as to produce a mutual return of their respective portraits, The lady, conscious of her charms and strong in that consciousness, gives back the picture of her lover with a smile of the most provoking indifference. The gentleman has lost his temper, he is evidently stung to the quick, and he divests himself of the miniature of his mistress with an air of consequential importance that he will not long be able to maintain. The lady's attendant looks with much glee upon a scene which her countenance tells us is quite to her taste like the other figures, her expression is highly characteristic.

This clever production is the property of J. Brown, Esq., of Hare Hills Grove, near Leeds : it has been tastefully engraved by C. Heath.

NEWTON.

LE DÉPIT AMOUREUX.

UNE jeune femme richement vêtue, et son amant, cavalier en costume du siècle de Charles II d'Angleterre, sont engagés dans une dispute qui a déja été portée assez loin pour les pousser tous les deux à se rendre mutuellement leurs portraits. La dame, persuadée du pouvoir de sa propre beauté, se défait du portrait de son amant avec un sourire d'indifférence le plus provoquant: on voit que le cavalier ne se possède plus, qu'il est piqué au vif; mais, quoiqu'il rende la miniature de sa maîtresse avec un air d'importance et d'orgueil, il ne pourra le tenir long-temps. La suivante de la dame voit avec beaucoup de plaisir une scène que sa figure nous dit être fort à son goût : de même que les autres physionomies, l'expression de la sienne est bien caractérisée.

Ce charmant tableau appartient à M. J. Brown de Hare Hills Grove, près de Leeds : il a été gravé avec goût par C. Heath.

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