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Protégé par Sa'd-ud-din, ministre des finances du sultan Alaï-ud-din Keï Cobad, qui lui donna sa fille en mariage, cet Ali fut élevé, après la mort de son bienfaiteur, à la dignité de vézir, et fraya la route des honneurs à son fils Soleiman, qui gouverna le Roum avec un pouvoir absolu sous le règne du sultan Keï-Khosrou, fils de Keï-Cobad (1).

Une quinzaine de jours après l'exécution du Pervané, le vézir Schems-ud-din partit pour le Roum. Il parvint à rétablir l'ordre

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(1) Novaïri. Le sultan Rokn-ud-din Kelidj Arslan avait affermé au vézir Mo'yin-ud-din Soleïman la ville de Sinop, en récompensé de ce qu'il en avait fait la conquête, lui permettant de transmettre ce fief à son fils. En effet, après l'exécution de Soleïman, son fils Mo'yin-ud-din Mohammed lui succéda, et à sa mort qui eut lieu en 1297 (696), il le laissa en héritage à son fils Mohazzabud-din Mass'oud. Ce dernier s'empara de Djanik et de Samssoun. En 1299 (698), il arriva à Sinop deux navires européens avec des marchandises; un jour, les Francs qui les montaient fondirent à l'improviste sur le palais du Bey, le firent prisonnier, le transportèrent à bord et le conduisirent en Europe. Il se racheta pour neuf yuk aktches (neuf cent mille aspres), et revint dans son pays, où il mourut en 1300 (700). Alors le territoire de Sinop passa au pouvoir des Beys de Casttamouni. (Tarikh Monédjim-Baschi, t. II).

dans ce royaume, et revint à la cour par le Derbend, le mont Al-Bourz et le pays des Lekzes, après avoir soumis, par sa sagesse, à l'autorité d'Abaca ce peuple montagnard, qui, ajoute l'historien Raschid, n'avait jamais reconnu de maître.

СНАРІTRE III.

Attaques dirigées contre le vézir Schems-ud-din.
Poursuites contre son frère Alaï-ud-din.

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Entreprise des Égyptiens sur Cal❜at-ur-Roum. Invasions des Nigoudariens dans le Fars. Détrônement du sultan Sa'ïd. Élection de Sélamisch. Élévation au trône de Kélavoun. Entreprise de Soncor le roux. Invasion des Mongols en Syrie

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Soumission de l'émir Soncor le

et sac d'Alep.

roux.

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Nouvelle

invasion des Mongols en Syrie. Bataille de Himss.

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Mort de Nassir-ud-din de Thouss. Relations entre Abaca et la chrétienté.

Le crédit du vézir Schems-ud-din commençait à décliner par l'effet des intrigues d'un certain Madjd-ul-mulk, fils de Safi-ulmulk, ancien vézir des Atabeys de Yezd. D'abord attaché au Khodja Bahaï -ud-din, gouverneur d'Isfahan, il passa sous les ordres de son père le vézir Schems-ud-din, qui le chargea de plusieurs commissions importantes, entre autres, de faire le dénombre

il

ment des habitants de la Géorgie. Toutefois ce vézir ne put jamais lui accorder sa confiance, et bientôt il le négligea. Madjd-ulmulk eut recours à Bahaï-ud-din, et par sa recommendation obtint du vézir une commission dans le Roum; à son retour, resta encore quelque temps auprès de ce ministre, et ce fut alors qu'il forma le projet de le perdre (1). Il avait accès auprès de quelques seigneurs mongols; il s'étudia à capter leur bienveillance (2). Un jour, il alla annoncer à Yessou-Boca Kourkan, que Madjd-ud-din Ethir, le substitut d'Alaï-ud-din, frère du vézir, entretenait, au nom des deux frères, des intelligences avec les Égyptiens, et qu'ils méditaient de leur livrer Bagdad. Abaca, informé par Yessou - Boca de cette dénonciation, fit arrêter et interroger Ethir; mais quoiqu'on appliquât à cet accusé près de cinq cents coups de bâton, on ne put pas en arracher un aveu. Espérant désarmer un ennemi dangereux, le vézir fit nommer Madjd-ul-mulk gouverneur de Sivas, et lui donna un balisch d'or, ainsi qu'une assignation de dix mille dinars sur

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zoulc.

678.

les revenus du Roum; mais, implacable dans sa haine contre les deux frères, le vézir et le gouverneur de Bagdad, il s'appliquait à gagner de plus en plus la confiance de Yessou-Boca, épiant une occasion favorable pour porter les grands coups.

Abaca était parti de Tébriz pour le Khorassan, au mois de mars de l'année 1279. Son fils Argoun étant venu le trouver à Cazvin, Madjd-ul-mulk parvint à se faire introduire auprès de ce jeune prince par l'un des of ficiers de sa cour. «< Il y a un an, lui dit-il, « que je cherche à donner un avis important << au monarque; mais toutes les fois que je <«< me suis adressé aux seigneurs de la cour, « le vézir, qui en a été instruit, a su leur « fermer la bouche avec l'or même qu'il « dérobe à son maître. S'ils vendent les in« térêts de leur souverain, vous ne vendrez << pas les vôtres. Je viens donc vous instruire <«< que Schems-ud-din, non content d'avoir « acquis d'immenses richesses aux dépens « du trésor, joint à sa cupidité la plus noire ingratitude. Il est d'intelligence avec le <<< sultan d'Égypte; c'est lui qui a engagé le << Pervané à appeler Boundoucdar; c'est lui qui a causé la perte de tant de braves sol« dats. Son frère Alaï-ud-din s'est rendu ab

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