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«<le hennissement des coursiers, et le choc des guerriers; car ils ont fait vœu de vous << combattre. Il ne faut pas sauter dans « l'enfer; c'est un mauvais reposoir; ni frapper du sabre sur une crinière. Tous

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<< ils vous disent: Si vous

avez des bras

<<< nerveux

pour le combat,

c'est là vo

« se sont enfoncés dans le sein de la terre, « pénètrerons. »

"

nous y

Raschid rapporte qu'après la prise de Bagdad, Houlagou se trouvant à Khanekin, au mois de rabi-1 656 (mars 1258), congédia les ambassadeurs du prince de Syrie, qui étaient venus le trouver devant Bagdad, et leur fit remettre une lettre que Nassir-ud-din avait rédigée par son ordre en langue arabe. Elle était ainsi

conçue :

« Nous sommes arrivés devant Bagdad en 656; alors « parut le jour fatal qui avait été annoncé. Nous avons « sommé le maître de cette capitale; il refusa et notre « parole s'accomplit; nous l'avons châtié. Maintenant, nous << vous invitons à vous soumettre; si vous venez, vous con« serverez la vie; si vous résistez, votre perte est certaine. «N'imitez pas celui qui cherche à se tuer avec ses on

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gles, ni celui qui coupe de sa propre main le bout « de son nez. Soyez plutôt de ceux qui prospèrent par «<leurs œuvres, et dont les soins répandent l'ombre sur << la vie terrestre; ils seront récompensés; car ils ont ⚫ bien agi. Salut à qui suit la bonne voie.»

13 sch.

656.

<< tre éloquence; vous n'avez pas besoin de << citer des versets, de rédiger des lettres ani de composer des histoires. Nous vous « attendons. Dieu accorde la victoire à qui «< il lui plaît. Nous ne répandons pas les << diamants des paroles, mais nous disons ce qui nous vient à l'esprit, et nous excu<< sons celui qui bégaye. Salut. »>

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Houlagou donna l'ordre à son armée d'entrer en Syrie. Il manda au prince Bedr-uddin Loulou, qu'il le dispensait, à cause de son grand âge, de le suivre dans cette expédition; mais qu'il fallait que son fils, Mélik Salih Ismaïl, vint se ranger sous ses drapeaux avec les troupes de Moussoul. A l'arrivée de Mélik Salih, Houlagou lui fit épouser une fille du sultan Djelal-ud-din Khorazm-schah (1). Loulou mourut le 15 août 1258, âgé de quatre-vingts ans (2).

Le noyan Kitou-boca partit avec l'avantgarde. Singcour et Baïdjou commandaient l'aile droite; l'aile gauche était sous les ordres de Soundjac. Houlagou partit avec le centre, le ven

(1) Raschid.

toune.

Cette princesse s'appelait Turcan KhaBar Hebræus, pag. 523.

(2) Macrizi.

dredi 12 septembre 1259, par la route d'Akhlatt; 22 ram. il traversa les monts Hakkar, où tous les 657. habitants curdes que l'on rencontra furent passés au fil de l'épée, et entrant dans le Diarbekr, il s'empara de Djéziret. Son fils Yschmout fut chargé, avec le noyan Montaï, de prendre la ville de Mayafarkin (1). Houlagou voulait punir le prince eyoubite Kamil, seigneur de Mayafarkin, de ses hostilités contre les Mongols, dont il était d'autant plus irrité que Kamil avait été bien accueilli, quelques années auparavant, à la cour de l'empereur Mangou, et muni de lettres patentes qui mettaient sa principauté sous la protection de ce souverain. Houlagou lui reprochait d'avoir fait crucifier un prêtre syrien, qui était venu à sa cour avec un passeport (yarlig) du grand Khan, d'avoir chassé de son pays les préfets mongols, d'avoir envoyé, à la demande du Khalife, un corps de troupes au secours de Bagdad, lequel apprenant à moitié chemin la catastrophe de cette métropole retourna sur ses pas; enfin Kamil était allé à Damas solliciter le prince Nassir de marcher contre

(1) Raschid.

les Mongols. Il était à peine revenu de ce voyage à Mayafarkin, avec de vaines promesses, qu'il s'y vit assiégé (1).

Houlagou avait sommé à l'obéissance et mandé le prince de Mardin, Saïd Nedjm-uddin Il-Gazi. Il vit arriver son fils Mozaffer Cara Arslan, avec le grand-juge Mohazzib-eddin Mohammed, et l'émir Sabic-ed-din Bilban, chargé de lui offrir des présents, et de lui remettre une lettre dans laquelle le prince de Mardin alléguait son état de maladie comme excuse de ce qu'il n'allait pas en personne lui rendre hommage. Houlagou répondit: « Le prince se dit malade, parce

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qu'il craint Nassir de Syrie, et si je suis « victorieux, il se croira justifié auprès de << moi par sa feinte maladie; si je ne réussis « pas, il se fera valoir auprès de Nassir; » et il voulut que le grand-juge partit seul pour porter cette réponse à son maître (2).

Le fils de Bedr-ud-din Loulou avait reçu l'ordre d'assiéger Amid. Houlagou prit en personne Nassibin. Ayant posé son camp près de

(1) Raschid. Ben Tagri-birdi, 3° partie. Bar Hebræus, pag. 531.

(2) Ibn Tagri-birdi, 3° partie.

Harran, il reçut la soumission de cette ville, dont les habitants ne furent pas maltraités, non plus que ceux de Roha, qui avaient suivi leur exemple; mais la population de Saroudj ne lui ayant pas envoyé des députés pour lui demander la vie, fut passée au fil de l'épée (1).

La marche de Houlagou vers l'Euphrate répandit la terreur en Syrie. Jusqu'alors le prince Nassir avait consumé le temps en démêlés avec le prince de Carac. L'année précédente, il était arrivé en Syrie un corps de trois mille cavaliers, transfuges de l'armée de Houlagou. Ils sont appelés Scheherzouriens, ce qui fait supposer qu'ils étaient Curdes et

(1) Bar Hebræi Chron. p. 555. « Houlagou, dit « l'historien Haïton, avait mandé au roi d'Arménie Haï«ton, de venir le trouver à Roha, en Mésopotamie, « parce qu'il avait dessein d'aller dans la Terre-Sainte, « pour ensuite la rendre aux Chrétiens. Le roi d'Arménie << étant venu, et s'étant entretenu sur l'expédition en « Terre-Sainte, dit à Haoulou: Seigneur, si vous voulez subjuguer la Terre-Sainte, mon sentiment est qu'il faut «< commencer par attaquer la ville de Halap; car dès " que vous aurez cette ville en votre puissance, vous « aurez bientôt tout le reste; conseil que Haoulou suivit, »> (Hist. or., chap. 28).

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