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Je le leur réparai de l'avis de tous to habitants

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JOINVILLE SE PRÉPARE POUR LA CROISADE.

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gier chascuns li uns après l'autre, le lundi, le mardi, le mercredi et le jeudi.

111. Je lour diz le vendredi : « Signour, je m'en « voi outre mer, et je ne sai se je revenrai. Or venez avant; se je vous ai de riens mesfait, je le vous << desferai, l'un par l'autre1, comme je ai acoustumei, « à touz ceus qui vourront rien demander ne à moy << ne à ma gent. » Je lour desfiz par l'esgart de tout let commun de ma terre; et pour ce que je n'eusse point d'emport, je me levai dou consoil, et en ting quanque il raporterent, sanz debat.

112. Pour ce que je n'en vouloie porter nulz deniers à tort, je alai lessier à Metz en Lorreinne grant foison de ma terre en gaige. Et sachiez que, au jour que je parti de nostre païs pour aler en la Terre sainte, je ne tenoie pas mil livrées de terre; car ma dame ma mere3 vivoit encore et si y alai, moy disiesme de chevaliers et moy tiers de bannieres*. Et ces choses vous ramantoif-je, pour ce que se Diex ne m'eust aidié, qui onques ne me failli, je l'eusse souffert à peinne par si lonc temps comme par l'espace de six ans que je demourai en Terre sainte.

113. En ce point que je appareilloie pour mouvoir, Jehans sires d'Apremont et cuens de Salebruche de

1. C'est l'équivalent de un par un. 2. Environ 20 000 francs de notre monnaie.

3. Béatrix, fille d'Étienne III, comte d'Auxonne, et de Béatrix,

JOINVILLE. Hist. de saint Louis.

comtesse de Chalon-sur-Saône, 4. Il était lui troisième de chevaliers portant bannière (voy. & 136); les mots moy tiers répondent à l'ablatif me tertio.

par sa femme1, envoia à moy et me manda que il avoit sa besoigne arée pour aler outre mer, li disiesme de chevaliers ; et me manda que se je vousisse, que nous loïssiens une nef entre li et moy; et je li otroiai: sa gent et la moie louerent une nef à Marseille.

XXVI. D'UN CLERC QUI TUA TROIS SERGENS DU ROI.

114. Li roys manda tous ses barons à Paris, et lour fist faire sairement que foy et loiautei porteroient à ses enfans, se aucune chose avenoit de li en la voie. Il le me demanda; maiz je ne voz faire point de sairement, car je n'estoie pas ses hom3.

115. Endementres que je venoie, je trouvai trois homes mors sur une charrette, que uns clers avoit tuez; et me dist-on que on les menoit au roy. Quant je oy ce, je envoiai un mien escuier après, pour savoir comment ce avoit estei. Et conta mes escuiers, que je y envoyai, que li roys, quant il issi de sa chapelle, ala au perron pour veoir les mors, et demanda au prevost de Paris comment ce avoit estei.

116. Et li prevoz li conta que li mort estoient troi de

1. Laurette, comtesse de Sarrebruck.

2. La désinence iss... pouvait s'employer au lieu de ass... à l'imparfait du subjonctif de la première conjugaison. Voy. 8 176.

3. Joinville n'était alors l'homme

ou le vassal que du comte de Champagne; mais il devint aussi dans la suite l'homme de saint Louis (voy. 8 677). Ce fut pendant la croisade, lorsque le roi lui conféra une rente à titre de ficf, par acle du mois d'avril 1253.

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arbatestre arcubalesta

2.

form survives in arbolétrier

far epenthetical ich rustre, chansere, encre, fanchon

mod, Fr ong: sickle

of Eny. falchion earker fauchon.

gen und

G 263, 442, 51:

En " for "

used with general reference to preceding cf 186, 673, 590 23, 659 149 685, 604, 215 Survives in c'en est qait d'en prendre à do

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Hist. present. comparatives rake

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but ch.549

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