Histoire parlementaire de la Révolution française: ou Journal des assemblées nationales, depuis 1789 jusqu'en 1815, Volum 18

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Pàgina 113 - ... sur l'escalier. Ils nous annoncèrent que notre dernière heure approchait et nous invitèrent à nous recueillir pour recevoir leur bénédiction. Un mouvement électrique, qu'on ne peut définir, nous précipita tous à genoux , et , les mains jointes , nous la reçûmes.
Pàgina 237 - Considérant que les maisons de justice et d'arrêts sont remplies ; qu'il n'existe dans la ville aucun local propre à recevoir les prisonniers; que hors les murs et à peu de distance, il en est un qui, par sa position et sa construction, offre à la fois les moyens de retenir les prisonniers et les moyens de les garantir ; que par son nom même , il aura encore l'avantage de satisfaire en quelque sorte l'animadversion populaire et d'atténuer le sentiment de la haine en faisant naître des idées...
Pàgina 81 - Voilà nos sabres et nos piques ; donnez la mort à ces monstres. > Qu'on imagine combien le canon d'alarme, la nouvelle de la prise de Verdun et ces discours provocateurs durent exciter le caractère naturellement irascible d'une populace égarée, à laquelle on nous dénonçait comme ses plus cruels ennemis. Cette multitude effrénée grossissait, de la manière la plus effrayante, à mesure que nous avancions vers l'Abbaye par le Pont-Neuf, la rue Dauphine et le carrefour de Bussy.
Pàgina 114 - Nous envoyions de temps à autre quelques-uns de nos camarades à la fenêtre de la tourelle, pour nous instruire de celle que prenaient les malheureux qu'on immolait, et pour calculer, d'après leur rapport, celle que nous ferions bien de prendre. Ils nous rapportaient que ceux qui étendaient leurs mains souffraient beaucoup plus longtemps, parce que les coups de...
Pàgina 170 - ... et les parcourent. Les porte-clefs tremblent ; la femme du geôlier, le geôlier s'évanouissent : la prison est environnée d'hommes furieux ; l'on crie, les clameurs augmentent : la porte est assaillie ; elle va être forcée, lorsqu'un des commissaires se présente au grillage extérieur, et demande qu'on l'écoute. Ses signes, ses gestes obtiennent un moment de silence ; les portes s'ouvrent ; il s'avance, le livre des écrous à la main; il se fait apporter un tabouret, monte dessus, pour...
Pàgina 189 - Ce fut dans cette caverne que furent préparés les massacres de septembre ; ce fut dans cet abominable repaire que fut prononcé l'arrêt de mort de huit mille Français , détenus la plupart sans aucun motif légitime , sans dénonciation , sans aucune trace de délit , uniquement par la volonté et l'arbitraire des voleurs du comité de surveillance.
Pàgina 82 - La cour était pleine d'une foule immense. On entoure nos voitures ; un de nos camarades croit pouvoir s'échapper ; il ouvre la portière et s'élance au milieu de la foule; il est aussitôt égorgé. Un second fait le même essai ; il fend la presse et allait se sauver ; mais les égorgeurs tombent sur cette nouvelle victime , et le sang coule encore. Un troisième n'est pas plus épargné. La voiture avançait vers la salle du comité ; un quatrième veut également sortir : il reçoit un coup...
Pàgina 237 - Versailles renferme, en ce moment , cinq à six mille hommes arrivés des divers parties du département, pour se former en bataillons de volontaires; que depuis plusieurs jours des hommes pervers cherchent, par des instigations perfides, à égarer le civisme de ces citoyens , pour les porter à des exécutions sanglantes ; que, si jusqu'à ce moment les magistrats sont parvenus à déjouer ces manœuvres odieuses , il est à craindre que l'arrivée des prisonniers d'État ne fournisse l'occasion...
Pàgina 100 - L'accusé nia fortement de l'avoir jamais connue; mais depuis cette époque , on en a retrouvé la minute écrite tout entière de sa main dans les papiers du comité révolutionnaire de la section , sans le trouver écrit sur aucun des registres. C'est que, dans ce temps-là, une poignée de scélérats, quand la séance générale des sections était terminée, faisaient des arrêtés au nom de toute l'assemblée , et les faisaient exécuter sans qu'ils fussent connus que de ceux qui les avaient...
Pàgina 89 - C'était deux prêtres qu'on était allé arracher de leurs lits, et que l'on amenait dans cette cour jonchée de cadavres. Les égorgeurs se ralliaient tous à ce signal de meurtre et de carnage. Ils voulaient tous avoir part au massacre de chaque victime. Ceux-ci oublièrent notre prison . Je descendis du haut de mon plancher, pour associer de nouveau mes craintes et mes espérances à celles de mes généreux compagnons.

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