Journal: lettres et poëmes

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Victor Lecoffre, 1882 - 475 pàgines
 

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Passatges populars

Pàgina 17 - C'était un silence à faire peur. Folie, pure folie! H n'ya pas d'isolement pour qui sait prendre sa place dans l'harmonie universelle et ouvrir son âme à toutes les impressions de cette harmonie. Alors on va jusqu'à sentir presque physiquement que l'on vit de Dieu et en Dieu : l'âme s'abreuve, à perdre haleine, de cette vie universelle ; elle y nage comme le poisson dans l'eau.
Pàgina xxx - ... des enfants qui crient et des chiens qui aboient. Le silence m'enveloppe, tout aspire au repos, excepté ma plume qui trouble peut-être le sommeil de quelque atome vivant, endormi dans les plis de mon cahier, car elle fait son petit bruit en écrivant ces vaines pensées. Et alors, qu'elle cesse : car ce que j'écris, ce que j'ai écrit et ce que j'écrirai ne vaudra jamais le sommeil d'un atome.
Pàgina 103 - J'étends au large le sens du mot imagination : c'est pour moi le nom de la vie intérieure, l'appellation collective des plus belles facultés de l'âme, de celles qui revêtent les idées de la parure des images, comme de celles qui, tournées vers l'infini, méditent perpétuellement l'invisible et l'imaginent avec des images d'origine inconnue et de forme ineffable.
Pàgina 464 - Quand je goûte cette sorte de bien-être dans l'irritation, je ne puis comparer ma pensée (c'est presque fou) qu'à un feu du ciel qui frémit à l'horizon entre deux mondes.
Pàgina 38 - Bretagne me fait l'effet d'une vieille bien ridée et bien chenue, redevenue, par la baguette des fées, jeune fille de vingt ans, et des plus gracieuses : tant la belle saison a paré et embelli ce bon vieux pays!
Pàgina 19 - C'est là que je veux reposer ; mais point de pierre tumulaire, un simple banc de gazon. Oh ! que je serai bien là ! » J'ai cru qu'il se sentait malade, qu'il prévoyait sa fin prochaine. Au reste, ce n'est pas la première fois qu'il...
Pàgina 36 - Jour réjouissant, plein de soleil ; brise tiède, parfums dans l'air; dans l'âme, félicité. La verdure gagne à vue d'œil; elle s'est élancée du jardin dans les bosquets; elle domine tout le long de l'étang; elle saute, pour ainsi dire, d'arbre en arbre, de hallier en hallier, dans les champs et sur les coteaux, et je la vois qui a déjà atteint la forêt et commence à s'épancher sur son large dos. Bientôt elle aura débordé aussi loin que l'œil peut aller , et tous ces grands espaces...
Pàgina xvii - Si l'on pouvait s'identifier au printemps, forcer cette pensée au point de croire aspirer en soi toute la vie, tout l'amour qui fermentent dans la nature, se sentir à la fois fleur, verdure, oiseau, chant, fraîcheur, élasticité, volupté, sérénité ! Que serait-ce de moi? Il ya des moments où, à force de se concentrer dans cette idée et de regarder fixement la nature, on croit éprouver quelque chose comme cela.
Pàgina 170 - Hugo, les poissons les plus remarquables de la côte de Bretagne... Le grand homme est petit, grêle, pâle, yeux gris, tête oblongue, gros nez et long, le front profondément sillonné de rides qui descendent entre les deux sourcils jusqu'à l'origine du nez; tout habillé de gros drap gris, des pieds à la tête; courant dans sa chambre à fatiguer mes jeunes jambes, et quand nous sortons pour la promenade, marchant toujours en tête, coiffé d'un mauvais chapeau de paille aussi vieux et aussi...
Pàgina 123 - Chenonceaux, les villes des deux bords, Orléans, Tours, Saumur, Nantes, et l'Océan grondant au bout. De là, je suis rentré dans l'intérieur des terres jusqu'à Bourges et Nevers, pays des grands bois, où les bruits d'une vaste étendue et continus abondent aussi.

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