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«< faire le bien.» Écrit en Ramazan [décembre] (1).

Les ambassadeurs partirent avec cette réponse, et furent reconduits jusqu'à la frontière sous bonne escorte, accompagnés des deux chambellans qui les avaient amenés. Personne n'avait pu communiquer avec eux (2).

(1) Vassaf, tom. Ier. Vie de Kélavoun.

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· La lettre du sultan Ahmed se trouve dans la Chron. Syr. d'Aboulfaradje, éd. de Pocock; mais on n'y voit que la moitié de la réponse de Kélavoun. Le texte s'arrête à ces mots: Et quant à la mission du Grand-juge Coutb-oddin et de l'Atabey... Il y a en cet endroit une lacune dans

le manuscrit.

(2) Vie de Kélavoun.

CHAPITRE V.

Premiers actes séditieux d'Argoun. Ses poursuites contre

Alaï-ud-din. Mort de cet administrateur.

Attaques d'Argoun contre le vézir Schems-ud-din. Prétentions d'Argoun. Envoi du scheïkh Abd-our-rahman en Égypte. Supplice du prince Coungcouratai, ami

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d'Argoun. Marche d'une armée contre Argoun. Défaite d'Argoun.

goun.

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Négociations. - Captivité d'Ar

Sa délivrance. Fuite d'Ahmed. Son ar

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Argoun, instigué par ses officiers, avait résolu de disputer à Ahmed la possession du trône. Il passa l'hiver dans la province de Bagdad, où cantonnait un touman de. Caraounass, qui avait fait partie de la maison militaire d'Abaca, et avait ses quartiers d'été à Siah-couh, Ces troupes, les plus braves de l'armée mongole, avaient été mises par Argoun sous les ordres du général Togatchar, auquel il avait conféré les timbales et l'étendard avec le titre de chef de touman (1).

(1) Vassaf, Tom. I.

Elles étaient commandées sous Togatchar, par les princes Kikhatou et Baïdou, le premier, frère, le second, cousin d'Argoun, ainsi que par les généraux Tchaoucour, Tchongoutour, Touladaï et autres, qui, de même que tous les anciens officiers et courtisans d'Abaca, étaient dévoués à son fils (1).

Argoun ordonna que toutes les propriétés d'Alaï-ud-din fussent livrées à ses commissaires, et qu'on empêchât les agents de ce fermier général de rien percevoir des impositions de la province. Il se rendit lui-même à Bagdad, et exerça sa vengeance sur les intendants d'Alaï-ud-din. Non seulement il s'empara de ce qu'il y avait dans leurs caisses; mais il les força, par les tortures, de payer une forte somme, sous le prétexte de recouvrer les arrérages des années précédentes. Schischi Bakhschi, Poulatamour et Togatchar l'assistaient avec zèle. Alaï-ud-din, en apprenant ces nouvelles persécutions, eut une attaque d'apoplexie qui le mit au tom681 beau, le 6 mars 1283. Son frère Haroun le remplaça (2).

4 z. h.

(1) Raschid.

(2) Raschid.

Vassaf. Ce dernier historien fait au

sujet des exactions d'Argoun, la réflexion suivante :

Le sultan Ahmed, instruit des desseins hostiles d'Argoun, et de ses intelligences secrètes avec le prince Coungcourataï, que le sultan, dès son avénement au trône, avait envoyé avec une armée dans le Roum, après lui avoir fait épouser Touctai Khatoun,

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Il y a dans la nature des Mongols un vice détestable et « même infecté de sottise; il faut qu'ils maltraitent, qu'ils accablent de rigueurs, quiconque a administré « les finances de l'État; en sorte que cinquante années « de bons services conduisent à une mauvaise fin, et que « le plus long dévouement est tout à effacé par l'attaque d'un malveillant, par les traits d'un envieux. » Dans un autre endroit de son ouvrage, il fait un éloge pompeux d'Alaï-ud-din et ajoute : « Bagdad, ruinée après la

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coup

catastrophe de Mosta'ssem, se releva, en peu de temps, << par l'action vivifiante de la justice et de l'humanité de « ce gouverneur. » Alaï-ud-din, dit l'historien BarHebræus, p. 574, mourut à Mogan, et fut enterré à Tébriz. Il était, ainsi que son frère Schems-ud-din, « très-versé dans la littérature et excellait en poésie. << Il composa, en persan, une histoire admirable des empires Seldjoukides, Coarezmiens, Ismaïliyens et Mongols; c'est de là que nous avons tiré ce que « nous en rapportons dans cet ouvrage. » Mirkhond nous apprend qu'Alaï-ud-din a fait le récit des maux et des chagrins qu'il avait éprouvés, dans un écrit auquel il donna pour titre Tathlith ul - Akhvan ou Trinité des frères.

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l'une des veuves d'Abaca, prit la précaution de placer un corps d'armée dans le Diarbékr, pour empêcher la jonction des troupes de Bagdad avec celles qui étaient dans le Roum (1). Il chargea ensuite Alinac, gouverneur de la Géorgie, renommé pour sa bravoure, d'aller porter au prince Argoun l'ordre de se rendre au Couriltaï qui allait être assemblé. Alinac se laissa gagner par Argoun et lui prêta serment de fidélité; à son retour auprès du sultan, il chercha à faire valoir les excuses alléguées par Argoun pour ne pas se rendre à la cour; mais le vézir Schems-ud-din était informé du pacte conclu entre le prince et le général. Ahmed voulant détruire, par une insigne faveur, l'effet des séductions ennemies, accorda à Alinac la main de sa fille Soultan-Coutchouc, et l'éleva, par un édit, au rang le plus élevé.

Peu de temps après, Argoun envoya Djouschi à la cour pour dire au sultan, que lorsque l'Ilkhan Abaca, sur l'accusation de Madjdul-mulk, s'était montré courroucé contre Schems-ud-din, ce vézir s'était engagé par écrit à livrer, dès qu'il en recevrait l'ordre,

(1) Raschid.

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