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ramaz.

sept.

schew.

oct.

coup de femmes; au retour de cette expédition, passant une petite distance de Khelatt, elles furent attaquées par le commandant de cette place pour Mélik-Aschraf, qui leur prit tout leur butin. Le vézir alarmé de ce fait d'armes, sollicitait vivement son maître de revenir en Géorgie.

Djélal retourna à Tiflis, qu'il ne tarda pas à quiter pour assiéger la ville d'Ani, où le connétable Ivané s'était enfermé avec ce qui restait de généraux géorgiens. II investit cette place, et fit assiéger en même temps celle de Carss qui était aussi trèsforte. Peu après il retourna à Tiflis, et fit une expédition dans le pays d'Abkhaze. Cette course du sultan n'était qu'un stratageme; il voulait inspirer, par son éloignement, une fausse sécurité à la garnison de Khelatt. Il ne resta que dix jours dans le pays d'Abkhaze, et revint si promptement qu'il eut surpris cette ville, si son commandant n'eut été averti de sa marche, deux jours avant son arrivée, par des lettres de ses affidés parmi les personnes de 623 la suite de Djélal-ud-din. Le jour même 5 nov. de son arrivée devant cette place il l'attaqua avec vigueur; le lendemain i livra un second assaut; ses troupes pénétrèrent dans

13 z. k.

1226.

les faubourgs, et les pillèrent, mais durent les évacuer. Le sultan leur accorda quelques jours de repos et renouvella l'attaque; il trouva une résistance si vigoureuse qu'il renonça à son entreprise. Les habitants se battaient en désespérés, connaissant la férocité des Khorazmiens et les barbaries qu'ils commettaient en tous lieux (1). D'ailleurs Aschraf était allé à Damas faire ses soumissions à son frère Moazzam, et avait obtenu par ses instances, que Moazzam envoyât prier Djélal-ud-din de lever le siége de Khelatt (2). Toutefois Djélal-ud-din resta devant cette ville jusqu'à ce que le froid et la neige l'eussent forcé à décamper. Sa présence était nécessaire 23 z. h. dans l'Azerbaïdjan, investie par une horde de Turcmans, nommés Ivaniyens, qui pillaient les habitants et dépouillaient les caravanes. Faisant une marche rapide, il les atteignit à l'improviste et leur coupa la retraite vers leurs montagnes inaccessibles. Ces Turcmans furent entourés et passés au fil de l'épée. Leurs familles et leur riche butin tombèrent au pou

15 déc.

(1) Ibn-ul-Ethir.

(2) Novaïri.

624

1227.

voir du vainqueur, qui après cette expédition se rendit à Tébriz.

Les Khorazmiens ayant évacué Tiflis pour prendre des quartiers d'hiver, les garnisons géorgiennes de Carss, d'Ani et d'autres places fortes se réunirent et marchèrent à Tiflis, où elles firent main-basse sur les Musulmans qui l'habitaient; puis ne croyant pas pouvoir défendre la ville contre Djélal-ud-din, ils la brûlèrent.

Les Ismaïliyens venaient d'assassiner l'un des généraux du sultan, qui avait reçu en fief la ville et le territoire de Gandja. Pour venger ce meurtre, Djélal-ud-din entra dans le pays de ces dangereux sectaires, et le mit à feu et à sang.

Apprenant alors qu'un corps de troupes mongoles s'était avancé jusqu'à Damégan, il marcha à sa rencontre, le battit et le poursuivit, pendant plusieurs jours, l'épée dans les

reins.

Tandis que Djélal était occupé de ce côté, le chambellan Houssam-ud-din Ali, commanschab. dant de Khelatt pour Aschraf entra dans l'Ajuill. zerbaïdjan. Il était appelé par les habitants de cette province, rebutés du caractère bizarre de Djélal-un-din, épuisés par la rapacité de ses troupes. La femme même du sultan,

l'ancienne épouse d'Euzbec, qui était habituée à dominer sous le règne de ce prince inepte, mécontente des procédés du sultan et regrettant le passé, fut la première à inviter, de concert avec les habitants de Khouï, le général Houssam-ud-din à venir prendre possession de l'Azerbaïdjan. Il occupa les villes de Khouï, de Merend, de Nakhtchouvan, ainsi que plusieurs forts, et retourna à Khelatt, accompagné de la femme de Djélal-ud-din (1).

Le sultan était obligé de faire face à un ennemi plus dangereux. Les Mongols se montraient en force sur la frontière de l'Irac. Pour les observer, il avait détaché vers Raï et Damégan un corps de quatre mille hommes de cavalerie. Poussées par les Mongols, ces troupes se retirerent sur Ispahan, où Djélalud-din avait établi son quartier-général. Elles furent suivies par l'ennemi, qui vint poser son camp à la distance d'une journée à l'est de cette ville (2). L'armée mongole était composée de cinq divisions, commandées par les généraux Tadji, Bacou, Assatogan, Taïmaz et Taïnal (3). Les astrologues ayant conseillé au

(1) Ibn-ul-Ethir.

(2) Nessaouï. (3) Raschid.

625.

1228.

sultan de ne pas livrer bataille avant le quatrième jour, il se montra docile à leur avis. Ce prince montrait une assurance propre à inspirer du courage à ses sujets. A la première nouvelle de l'approche des Mongols, ses généraux alarmés s'étant rendu à son palais, il les reçut debout dans la cour et les entretint long-temps d'objets étrangers à cette invasion, pour leur faire voir qu'elle ne lui causait nulle inquiétude; ensuite il les fit asseoir, et tint conseil avec eux sur l'ordre de bataille. Avant de les congédier, il leur fit jurer qu'ils ne tourneraient pas le dos à l'ennemi, qu'ils ne préféreraient pas la vie à une mort glorieuse; il prèta le mème serment, et fixa le jour du combat. Les deux premiers magistrats d'Ispahan, le Cadi et le Reïs, reçurent l'ordre de passer en revue les habitants.

armés.

Cependant les Mongols, voyant que Djélalud-din ne sortait pas de la ville, crurent qu'il n'osait pas se montrer en rase campagne, et se disposèrent à mettre le siége devant Ispahan. Pour se procurer des vi

ils détachèrent deux mille cavaliers vers les monts du pays de Lour. Le sultan les fit suivre par trois mille hommes, qui, s'étant saisi des défilés, leur coupèrent la re

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