Imatges de pàgina
PDF
EPUB

le gouverneur du Couhistan arriva au camp de Houlagou, reçut de ce prince une patente, et partit avec les commissaires de Rokn-uddin, pour faire livrer aux Mongols les chateaux du Couhistan. Il en fut démoli plus de cinquante.

Houlagou, qui s'était rendu devant Lembesser, n'ayant pu obtenir la reddition de cette place, y laissa Taïr-boca laissa Taïr-boca avec des troupes 16 zh. mongoles et persanes, pour en faire le siége, 5 janv. et retourna à son quartier-général, qui était à six lieues de Cazvin; il y donna une fete qui dura huit jours.

1257.

Rokn-ud-din suivit Houlagou à Hémédan, d'où il fit partir deux ou trois de ses officiers avec ceux que Houlagou envoyait en Syrie, pour ordonner aux commandants des châteaux qui y appartenaient aux Ismaïliyens de les remettre aux Mongols. Tandis qu'il se trouvait au camp de ce prince, il devint épris d'une fille mongole de basse extraction. Houlagou la lui fit donner, et il l'épousa. Jusqu'alors le prince mongol avait bien traité son prisonnier; il s'en était servi pour se faire livrer toutes ses forteresses, qui lui auraient coùté des années à prendre de force; et le transport des vivres nécessaires aux troupes, aurait ruiné les provinces de Perse. Lorsqu'il n'eut plus

besoin de lui, il songea à s'en défaire; mais il lui avait promis la vie sauve d'une manière si formelle qu'il ne voulut pas violer ostensiblement sa parole. Rokn-ud-din le tira d'embarras, en lui témoignant le désir de se rendre à la cour de l'empereur Mangou; peutêtre Houlagou lui avait suggéré cette idée. Il le fit partir avec neuf personnes de sa suite, sous l'escorte de plusieurs officiers mongols. Lorsqu'il fut arrivé à la cour impériale, Mangou ne voulut pas le voir, et dit qu'on n'aurait pas dû lui laisser faire ce voyage, que c'était fatiguer inutilement les chevaux de poste. Rokn-ud-din s'en retourna; mais lorsqu'il fut près des monts Toungat, les of ficiers qui l'escortaient, le massacrèrent avec sa suite (1).

Comme Mangou avait ordonné, dès le principe, qu'on exterminât les Ismaïliyens, tous les sujets de Rokn-ud-din avaient été distribués parmi les compagnies mongoles. Après le départ de ce prince, l'ordre fut expédié à tous les corps de troupes de tuer les Is

(1) Djouvéini.

Selon Raschid, il fut tué par l'ordre de Mangou lorsqu'il était en route pour se rendre

[blocks in formation]

maïliyens confiés à leur garde, jusqu'aux enfants au berceau. Les individus de la famille de Rokn-ud-din, qui avaient été conduits dans un lieu situé entre Ebher et Cazvin, furent tous égorgés, et il ne resta pas un rejeton de cette race. Le commandant des troupes mongoles dans le Khorassan, rassembla les Ismaïliyens du Couhistan, sous le prétexte de les dénombrer pour une réquisition de milice, et les fit massacrer au nombre de douze mille. Partout ailleurs sectaires subirent le même sort (1).

ces

(1) Djouvéini, tom. II.

« gou.

[blocks in formation]

« Dès-lors, dit Djouvéini, en terminant l'his«toire de cette secte, les Molahides furent, comme les

[ocr errors]

Juifs, dispersés parmi les nations. Les souverains se « virent délivrés des alarmes où les tenaient ces assas«sins, et les princes du Roum, de Syrie, des Francs « furent libérés du tribut qu'ils leur payaient.

[ocr errors]

Ils ne furent cependant pas totalement détruits dans le Couhistan; car Mohammed d'Esfézar rapporte, dans son Histoire de Hérat, que, de son temps, c'est-à-dire vers l'année 1500, une partie des habitants de cette province était encore attachée aux erreurs de la secte. Ils levaient, parmi eux, une contribution pécuniaire, sous le titre de denier de Hassan Sabbah, dont le produit était consacré à l'entretien et à l'ornement de son sépulchre, « et l'on dit même, ajoute cet auteur, que

« maintes vieilles femmes mettent à part chaque dixième pelotte de fil qu'elles ont filée, ce qu'elles appellent « la dixme de l'Imam, c'est-à-dire de Hassan Sabbah. »> Les Ismaïliyens de Syrie étaient communément désignés, dans ce pays, par le nom ou sobriquet de Haschischin, qui prononcé Assissin, par les Francs de Syrie, fit naître, comme l'a observé M. S. de Sacy, la dénomination d'Assassins. Haschisch signifie, en arabe, toutes sortes d'herbes sèches, et une boisson enivrante faite principalement de feuilles de chanvre. Haschisch est aussi un nom d'homme. On ignore l'origine du surnom donné aux Ismaïliyens en Syrie. Novaïri fait mention d'une histoire d'Alamout, sous le titre de Tarikh-ul-Alamout par Aboul-Hassan Ali el Coftti, mort en 1248, (646). Il avait été le vézir de Mélik Nassir, prince d'Alep.

[ocr errors][merged small]

Guerre contre le Khalife. Coup-d'œil sur la monar

[blocks in formation]

Khalife et réponse de celui-ci. Singulier message du Khalife à Houlagou. Astrologues consultés par

Houlagou. ambassades.

Marche de ce prince.

Bataille d'Anbar.

Nouvelles

Siége de Bagdad. Prise de Bagdad. Sac de cette ville.

Mort du Khalife. Retour de Houlagou à HéméTrésors déposés. Hom

dan.

Prise d'Erbil.

[ocr errors]
[ocr errors]

mage du sultan de Moussoul. Supplice de l'Atabey du Louristan. Hommage de l'Atabey du Fars. - Arrivée des sultans du Roum.

raga.

[ocr errors]

Observatoire à Mé

Administration d'Argoun.

[blocks in formation]

Sort des chréAbaissement des mahométans. Condition des chrétiens orientaux depuis les conquêtes des arabes mahométans. Schismes religieux parmi les chrétiens; Jacobites, Nestoriens, Arméniens, Melkites.

Après la destruction des Ismaïliyens, Houlagou tourna son attention vers Bagdad, résolu de soumettre, ou plutôt d'anéantir la puissance khalifale. Il était fortifié dans ce

« AnteriorContinua »