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Ghiath-ud-din, souverain du Khorassan, de l'Irac et du Mazendéran. Séjour de Djélal-ud-din dans l'Inde. Son retour en Perse. Son arrivée dans le Kerman. Son passage par le Fars. Il enlève le pouvoir souverain à son frère Ghiath-ud-din. Hostilités contre

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expédition en Géorgie.

Départ de Tiflis pour réduire

Borac révolté dans le Kerman. Combat contre les

Mongols. Défection de Ghiath-ud-din. Retraite des

Mongols. Sort et fin de Ghiath-ud-din.
campagne en Géorgie. Siége de Khelatt.
cette ville. Bataille entre Djélal-ud-din
du Roum, allié au prince de Damas.

Troisième

Prise de et le sultan Défaite de

Djélal-ud-din et sa paix avec ces deux princes. Arrivée de Tchormagoun. Défection du vézir Schéref-ul-Mulc et de plusieurs généraux du sultan. Fuite et catastrophe de Djélal-ud-din.

PRÈS la retraite des armées de Tchinguiz-khan, la Perse, en grande partie dévastée, obéit encore quelques années aux Khorazmiens, et fut reconquise par les Mongols, qui établirent alors leur domination sur l'Asie occidentale.

On a vu que des trois fils apanagés du sultan Mohammed Khorazm-schah, l'aîné, Djélal-ud-din, s'était réfugié dans l'Inde; que Rokn-ud-din avait été tué par les Mongols dans la forteresse de Sutoun-avend, et qu'au moment de la dispersion de l'armée khorazmienne, campée devant Cazvin, Ghiath-uddin s'était s'était retiré à Caroun, place forte du Mazendéran. Après la mort de Roknud-din, et la retraite des Mongols, l'Irac Adjem devint la proie de deux généraux turcs, l'Atabey Togan-Taïssy et Edek Khan, qui s'emparèrent chacun d'une partie de cette grande province. Ghiath-ud-din voulut s'attacher Edek parce qu'il était maître

d'Ispahan; il lui promit sa sœur en mariage; mais, sur ces entrefaites, Edek ayant été vaincu, pris et tué par son rival, Ghiathud-din marcha sur Ispahan, reçut l'hommage de Togan, lui accorda la main de sa sœur, et se vit, en peu de temps, maître de l'Irac, du Khorassan et du Mazendéran; souveraineté qu'il dut bientôt céder à son frère aîné.

Lorsque Djélal-ud-din, poursuivi dans l'intérieur de l'Inde par une une division de l'armée de Tchinguiz-khan, fut arrivé près de Delhi, ce prince fit demander un asyle au souverain qui y fesait sa résidence; c'était le sultan Schams-ud-din Iletmisch, turc de naissance, ancien esclave du dernier sultan de Gour, qui, à la chûte de la dynastie Gouride, s'était emparé de la partie septentrionale de l'Inde. Craignant la présence d'un hôte aussi brave et entreprenant, Iletmisch lui fit entendre, en lui envoyant des cadeaux magnifiques, que le climat de son pays ne conviendrait pas à sa santé; qu'il ferait mieux de s'établir dans le Mouletan. Sur cette réponse, Djélal-ud-din rétrograda et fit, en passant, un butin considérable dans le pays de Djoudi.

Alors il vit arriver plusieurs généraux de

l'armée de l'Irac, qui, mécontents de son frère Ghiath-ud-din, venaient avec leurs troupes, se ranger sous ses drapeaux. Ce renfort le mit en état d'attaquer Caradja, prince du Sind, qui lui avait donné des motifs de ressentiment. Il entra dans son pays, saccagea plusieurs de ses villes et mit son armée en déroute; puis, apprenant que le sultan de Delhi marchait au secours de son voisin, il alla à sa rencontre; mais, au lieu de le combattre, Iletmisch lui proposa la paix et la main de sa fille. Le sultan accepta l'une et l'autre.

Néanmoins Iletmisch se ligua avec Caradja et d'autres princes de cette partie de l'Inde, pour expulser les Khorazmiens. Djélal-ud-din ne pouvant résister à leurs forces réunies, tint conseil avec ses généraux. Ceux qui avaient quité Ghiath, voulaient retourner en Irac, et représentaient au sultan qu'il n'aurait pas de peine à enlever le sceptre des faibles mains de son frère. Le général Euzbec l'engageait, au contraire, à rester dans l'Inde, où il serait à couvert des armes de Tchinguiz-khan, ennemi plus redoutable que tous les princes indiens; mais Djélal, séduit par l'espoir de recouvrer ses États héréditaires, se décida à rentrer en Perse. Il laissa à

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