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AÑO que l'on n'a jamais vu tenir telle 1654. rigueur dans l'Armée du Roy, & de Mar. 5. fes Nationaires, contre lesdits Officiers fes propres Vaffaux, & Sujets, on n'en a jamais vû de ce fiécle; mais bien moins, que l'on ait attenté par femblables cas fur les perfonnes des Souverains. On ne sçauroit jamais imputer à S. A. d'avoir manqué de donner de bons ordres pour l'adminiftration de la juftice, partout où il a été requis ; & la qualité dont il fait plus de gloire, c'eft d'être Jufticier. Mais outre que la plupart defd. excés contenus audit Libelle, font fuppofez à tort aux gens de fon Armée, s'étant souvent trouvé que les gens du Prince de Condé, du Duc de Virtemberg, & autres, ont emprunté le nom de Lorrain pour les commettre fous telle couverture ; fadite Alteffe n'a pas toujours eu au Pays-Bas l'exercice de la justice fur fes gens, ils ont toujours été fous les ordres des Seigneurs Gouverneurs Generaux, tels que ledit Seigneur Archiduc, où on ne lui a rendu aucune déference, ou respect, & la mémoire eft encore trop prefente de l'execution de douze, ou quinze Soldats de la dite Armée, faite publiquement par la corde, à la vue de la Ville de Bruxelles, & de fon Alteffe leur Souverain,par Sentence du Chaudileur des gens de Guerre, pour faict dont on n'auroit point songé de faire exemple sur aucun de leur nation,

màs fe ha visto en efte figlo ufar AÑO de tal rigor en el Exercito del Rey, 1654. y de fus Nacionales contra los di- Mar. 5. chos Oficiales fus proprios Vaffallos, y Subditos; y mucho menos, que por femejantes cafos fe haya atentado contra las perfonas de los Soberanos. Jamàs fe podrà impu tar à S. A., que ha dexado de dar buenas providencias para la adminiftracion de la niftracion de la jufticia en todos los lugares donde ha fido requerido; y la calidad de que mas fe glorìa es de fer Jufticiero. Pero fuera de que la mayor parte de dichos exceffos, contenidos en el referido Libelo, fe imputan falfamente à la gente de fu Exercito, haviendofe vifto muchas veces, que las Tropas del Principe de Condè, del Duque de Virtemberg, y otras, fe han fervido del nombre de Lorena para cometerlos con este pretexto; fu dicha Alteza no fiempre ha tenido en el Paìs Baxo el exercicio de la jufticia fobre los fuyos, pues fiempre han eftado baxo las ordenes de los Señores Gobernadores Generales, tales como el dicho Señor Archiduque, en donde no se ha ufado con èl de alguna deferencia, ò refpeto; y aun es bien fresca la memoria del caftigo de horca horca, publicamente hecho en doce, ò quince Soldados del dicho Exercito, à vista de la Ciudad de Brufelas, y de S. A. fu Soberano, por Sentencia del Prebofte de la gente de Guerra, fobre un hecho de que no fe huviera pensado dar castigo à ninguno de fu Nacion, y mucho menos à femejante numero de

una

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AÑO même fur un tel nombre pour une 1654 fois. On voit pourtant comme lefdits Mar. 5. Miniftres s'efforcent par ledit Manifefte fi injurieufement, & indignement rendre fon Alteffe participant, complice des crimes des Soldats qu'il leur a fourni enfuite defdits Traitez, fur lesquels ils ont exercé telle juftice, & jurisdiction que bon leur a femblé, tout le temps qu'ils ont été fous leurfd. ordres, fans en avoir onques déferé l'honneur à Jon Alteffe. Bref, l'impertinence de telles plaintes à l'egard defdits excés, & defordres, fi aucuns s'en font commis par fes gens, ou par des autres fous l'emprunt de leur nom, ne font capables de l'entreprise de cet attentat cruel contre la perfonne de S. A. & fon honneur, & fes biens.

Refte maintenant de venir au chef de ce prétendu Manifefte, qui fembloit le plus grief, & le plus important, qui font les intelligences Secrettes que lefd. Miniftres pretendent le Roy, & lefdits Lieutenans Généraux avoir été bien informez des desseins divers, & éloignez du bien du fervice commun, fes inconAtances, & variations fimulées és réSolutions de guerre ; le retardement d'exécution aux hautes entreprises, qui devoient obtenir des fuccés favorables , qui font faits travaillez de la fabrique des mêmes ouvriers, fondez en l'air, & fur des foupçons imaginaires, provenant de leur méfiance, & de leur terreur panique,, mais avancez par eux, pensant se

jufti

una vez. Sin embargo fe vè como AÑO los dichos Miniftros fe esfuerzan 1654. por el dicho Manifiefto, tan injurio- Mar. 5. fa, è indignamente,à hacer à S.A.partícipe, y cómplice de los crimenes de los Soldados de los Soldados, que les ha dado, en confequencia de dicho Tratado, y fobre los quales han exercido la jufticia, y jurisdiccion que les ha parecido todo el tiempo que han eftado baxo fus dichas ordenes, fin haver jamàs deferido efte honor à S. A. En una palabra, unas quexas tan importunas, refpecto de dichos exceffos, y defordenes, fi fe han cometido algunos por fus Tropas, Ò por otros, valiendofe de fu nombre, no fon bastante motivo para la empreffa de efte cruel atentado contra la perfona de S. A., su honor, y bienes.

Refta aora paffar al capitulo de efte pretendido Manifiefto, que parece el mas confiderable, è importante, que fon las inteligencias fecretas, de que los dichos Miniftros pretenden, que el Rey, y los referidos Thenientes Generales han fido bien informados; como de los defignios varios , y diftantes del bien del fervicio comun; de fus inconftancias, y variaciones fimuladas en las refoluciones de Guerra; de la dilacion en la execucion de las altas empreffas, que debian tener fuceffos favorables; cuyos hechos fon forjados por los mifios authores, fundados en el ayre, y fobre fofpechas imaginarias, nacidas de fu defconfianza, y terror panico;

pere

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AANO juftifier de leur faute, & manque-
AÑO
165 1654. mens propres, & s'en décharger fur
M Mar. 5. ce Prince innocent, qu'ils ont reduit
en lieu, & état de ne s'en pouvoir
deffendre. Or s'ils avoient été fi har-
dis que
de les propofer en fa pre-
fence il les auroit convaincus de
mille, mille actions infames, &
defloyales, dont il a fi fouvent, &
fi bautement déclaré à l'encontre d'eux,
dont il y a mille, & mille témoins,

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n'y a nul doute que Dieu, qui eft Protecteur des Souverains, & bien plus encore, des innocens, fera bientôt connoître au Roy la fin, & la fuite de cette fupercherie, & trahifon. De ce qui a été reprefenté cideffus, on connoît affez le contraire de leurs fuppofitions ; il a été marqué comme fadite Alteffe s'eft toujours refervé à foi-même, retenu toujours vers foi fa dignité, & liberté Souveraine, qu'il ne fe trouva avoir jamais foumis, ni fa perfonne, par aucun Traité directement ni indirectement, voulu, ni entendu foumettre à aucune autre Puiffance, ni en fubir les ordres, & commandemens, au point de faire préjudice à fa qualité, & fa liberté. Il a été aufsi marqué comme il a traité tou jours en forte qu'il a pû toutesfois,

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pero adelantados por ellos, pen- AÑO
fando justificarse de sus faltas, y 1654%
defectos proprios, y echar la culpa Mar. 5.
de ellos à efte inocente Principe,
à quien han reducido al extremo,
y eftado de no poderfe defender;
pues fi huvieffen fido tan offados,
que los huvieffen propuesto en fu
prefencia, los huviera convenci-
do de infinitas acciones infames, y
desleales, de que tantas veces, y
tan altamente ha hablado contra

ellos de que hay muchos tefti-
gos; y no hay duda alguna en que
Dios, que es Protector de los So-
beranos, y aun mucho mas de los
inocentes, harà en breve conocer
al Rey el fin, y éxito de efte en-
gaño, y traicion. Por lo reprefen-
tado aqui arriba fe conoce baftan-
temente la falfedad de fus fupofi-
ciones; y fe ha notado como fu di-
cha Alteza fiempre fe ha referva-
do à sì proprio, reteniendo fiem-
pre fu dignidad, y libertad Sobe-
rana, que no fe hallò haver jamàs
fujetado, ni querido, ò entendido
fometer fu perfona, por ningun
Tratado, directa, ni indirectamen-
te, à alguna otra Potencia, ni paffar
por fus ordenes, y preceptos, hafta
el extremo de perjudicar à fu cali-
dad, y libertad. Afsimismo se ha
notado como ha tratado fiempre
del modo que ha podido, todas las
veces que ha querido tratar de fu
ajuste, quando ha podido hacerlo
con ventaja de fu honor, del bien
de fu Serenifsima Casa, y quietud
de fus Eftados , у ha fido folicitado tantas veces, y en tantas oca-

quantes il avoit voulu traiter de Son accommodement, lorsqu'il pourroit le faire avantageux à son hon neur, le bien de fa Serenifsime MaiSon, & repos de fes Etats, il en a été recherché tant de fois, & en tant d'occa

è

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ANO d'occafions par la France, qui lui dé- fiones por la Francia, que fe lo de- AÑO 1654. tient tout, & qui a offert de lui renMar. 5. dre. Le Roy, fefdits Lieutenans Généraux l'ont fçu ; ceux-ci, & lefdits Miniftres ont vû les Envoyez vers lui à Bruxelles, & ailleurs, ils les ont laissez passer, & repasser, sejourner, & conferer avec fadite Alteffe; cela s'eft fait au vû, & fçû de tout le monde, & c'est ce que l'on qualifie à present d'intelligence fecrette, deffeins divers, inconftance, & variation; ce n'eft pas que S. A. n'ait bien fçu, & connu le naturel méfiant defd. Miniftres, & de la Nation. C'eft pourquoi il a toujours agi envers eux de grande fincerité, & naïveté leur faifant part, & communication de tout ce qui fe paffoit: mais ces malheureux & perfi des n'ont pu concevoir que le principal dessein des Ennemis, étoit de les fortifier dans leur méfiance, & pourquoi ils n'ont manqué, par l'occafion *L. d'ufer. defd. voyages, ufées de leurs fourbes, artifices, pour tâcher de nuire à ce Prince, & le faire perdre s'ils pouvoient. On a vû, & reconnu combien de fois, on a attenté fur la Perfonne facrée de ce généreux Prince, par toutes les voies imaginables, dont il a toujours plû a Dieu le garantir. La Cour fçait aussi comme au deffaut de s'en pouvoir deffaire, combien de fois on a taché de ruiner, & perdre fon Armée ; & comme au deffaut aussi de cela, on a tâché de perdre ses meilleurs Officiers de Guerre ; & que fi elle n'eût fçu prudemment démêler la verité de la calom

*

tiene todo, y que ha ofrecido bol- 1654. verselo. El Rey, y fus dichos The- Mar. nientes Generales lo han fabido: eftos, y los dichos Miniftros han vifto à los Emblados cerca de S.A.en Brufelas, y otras partes; los han dexado paffar, y repaffar; eftàr, y conferir con fu dicha Alteza. Efto fe ha hecho à vifta, y ciencia de todo el mundo, y es lo que al prefente fe califica de inteligencia fecreta, defignios diverfos, inconftancia, y variacion ; fin que por esto fe entienda, que S. A. no ha sabido bien, y conocido el natural defconfiado de dichos Miniftros, y de la Nacion; por lo qual ha ufado fiempre con ellos de gran finceridad, ingenuidad, dandoles parte, y noticia de todo lo que paffaba; pero eftos infelices, y pérfidos, no han podido concebir, que el principal defignio de los Enemigos era fortificarlos en fu defconfianza, por lo qual no han dexado, con ocafion de eftos viages, de ufar de fus enredos, y artificios, para perjudicar à efte Principe, y perderle, fi pudieffen. Se ha vifto, y reconocido quántas veces han atentado contra la Sacra perfona de efte Generofo Principe, por todos los medios imaginables, de que Dios fe ha fervido fiempre librarle. La Corte fabe tambien como no pudiendo defafirfe de èl, han procurado muchas veces arruinar, y perder fu Exercito; y como à falta de efto han procurado perder fus mejores Oficiales

de

1

225

AÑO lomnie, elle auroit tombé dans l'in-
1654. juftice par des procedures criminelles,
Mar.5. contre tant de bons Seigneurs, &
Officiers Lorrains naturels, aufquels
on dreffuit des embuches pour les per-
dre, en faifat fuppofer fous-main,
des intelligences fecrettes, & trahi-
fons, que les Ennemis fçavoient trop
bien débiter, fuggerer, & colorer
par leurs artifices, par écrit, & au-
trement, en les authorifant de cir-
conftances, dépendances, qu'il ne
fembloit refter pour la conviction des
innocens accufez; & qui doute qu'ils
n'ayent ufé, & ufent journellement
envers les Espagnols, & Miniftres
fufdits, pour leur rendre la per-
fonne de S. A. odieuse, la perdre, &
lui folliciter toutes difgraces imagi-
nables? La Cour a encore prefente-
ment en fon Greffe une pièce de telle
étoffe, & artifice, trouvée fortuite- tificios, para hacerles odiofa la per-
ment fur la table, en la chambre fona de S. A., perderle, y procu
dudit Seigneur Archiduc, & tombée rarle todas las desgracias imagina-
és mains de S. A. ce fut en l'an 1649. bles? El Parlamento tiene tambien al
lors de la guerre des Princes, & du prefente en fu Secretaria un Inftru
Parlement de Paris, contre la Reine- mento de efta calidad, y artificio,
Mere de France, par laquelle piéce cafualmente hallado fobre una me-
on donnoit avis au Roy dés-lors de fe fa en el Quarto de dicho Señor
faifir de la perfonne de S. A. fur le Archiduque, y que cayò en manos
feul Soupçon qu'étant recherché de la de S. A. Efto fucediò en el año de
part de la Reine, avec de tres grands 1649. en tiempo de la Guerra de
avantages, pour embraffer fon parti, los Principes, y del Parlamento de
il étoit à craindre qu'il y pourroit Parìs contra la Reyna Madre de
adherer ; fortifiant cet avis de quan- Francia; por el qual Inftrumento
tité fe daba avifo al Rey defde enton-
ces para que fe apoderaffe de la perfona de S. A., con folo la fofpecha de
que fiendo folicitado de parte de la Reyna, con muy grandes venta-
jas, para abrazar fu partido, era de temer, que adherieffe à èl; for-
Ff

de Guerra; y que fi no huviera AÑO
fabido diftinguir prudentemente la 1654:
verdad de la calumnia, huviera in- Mar. 5.
currido en una injufticia, por proce-
dimientos criminales contra tantos
buenos Señores, y Oficiales Lore-
nefes naturales, à quienes fe po-
nian lazos para perderlos, hacien
do fuponer baxo de mano inteli-
gencias fecretas, y traiciones, que
los Enemigos fabian muy bien ef-
parcir, fugerir, y colorear con fus
artificios, por efcrito, y de otros
modos, autorizandolas con tales
circunftancias y dependencias,
que no parecia quedaba que hacer
para convencer de Reos à los ino-
centes acufados y quien duda,
que no hayan ufado, y ufen diaria-
mente con los Españoles, y Minif
tros fobredichos de los mismos ar-

tifi

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