AÑO 1654. Mar. 5. Que s'il eft venu dans le Pays du fu dicha Alteza, de quien por el AÑO contrario han recivido fiempre to- 1654. do favor, y benevolencia. Mar·5. Que fi pafsò al Paìs del Rey, rer, fc, (a) Otras Memorias de aquel tiempo fuponen, que el Duque viendo que la Francia havia lle- AÑO rer, & quitter lorfqu'il lui femble1654. roit bon trouveroit lieu à fon Mar. 5. accommodement, pour rentrer dans fefdits Etats. Cela étant, comme il eft notoire, il n'a jufqu'alors aucunes obligations au Roy, ni à l'Efpagne pour fa perfonne, que des civilitez; fi fes Trouppes ont reçu & quelques foldes, ou fubfiftance, ce n'a pas été par aucune gratification, elle leur a été bien, & légitimement duë, enfuite desdits Traitez mal exé cutez le plus fouvent de la part defdits Miniftres, qui ne fervent pas pour rien eux-mêmes, qui font fujets, & vafaux; & ils se mocquent quand ils nomment la folde, fubfiftance gratification, par le défaut de quoi l'on a vû souvent perir lefdites Trouppes. Que fi le Roy a bpoufe les interêts de S. A. dans les Congrés des Traitez de Paix, il a fait comme y étant obligé naturellement, & civilement ; naturellement par ses propres interêts, qui lui en dérivent par Pufurpation des Etats de S. A. le parentage, & alliance: civilement, à cause defdits Traitez, & la jonction de fes armes mais on a trop vû que s'il n'avoit refté efdits Congrés, que cefdits interêts de S. A. qu'on les auròit abandonnez facilement, ainfi qu'a fait l'Empire. Quant aux benefices fi curieufement, & hautement on n'en voit aucun apparent, foit envers fon Alteffe, foit envers fes vaffaux, & fujets, qui depuis tant,& de fi longues années, exaltez ont fe, y aufentarfe quando le , y ausentarse quando le pare- AÑO cieffe, y hallaffe lugar à su ajuste, 1654 para bolver à entrar en fus dichos Mar. 5 Eftados. Siendo efto afsi, como es notorio, no tiene hasta aora otras obligaciones al Rey, ni à la Espana, ña lo por que mira à fu perfona, que una mera politica; y fi fus Tropas han recivido algunas pagas, ò subsistencia, no ha fido por via de gratificacion, fino que fe les ha debido legitimamente, en confequencia de dichos Tratados, mal executados, las mas veces de parte de dichos Miniftros,que de nada firven,aun à los mismos fon Subdique Vaffallos tos, y fe burlan quan do al fueldo, y fubfiftencia fe dà el nombre de gratificacion ; por cudefecto fe han visto muchas veces perecer las dichas Tropas. yo Què fi el Rey ha atendido à los intereffes de S. A. en los Congreffos de los Tratados de Paz, ha hecho lo que debia natural, y civilmente; naturalmente por fus proprios intereffes, que le provienen del parentefco, y Alianza con S. A., el qual le obliga à mirar por fus Eftados; civilmente à caufa de dichos. Tratados, y de la union de fus Armas: pero se ha vifto bastantemente, que fi no huviera permaneci do en los dichos Congreffos, fe hu vieran abandonado facilmente los intereffes de S. A., fegun lo ha hecho el Imperio. En quanto à los beneficios, tan eftudiofa, y altamente ponderados, no se yè alguno aparente, yà sea refpecto de S.A., Ee Ne s'eft veu non plus que fadite Altesse ait reçu aucun fecours de la part de l'Empire, ni de l'Espagne, lorfqu'il a été queftion de fes Places fortes afsiégées pour leurs caufes, au défaut de quoi a été contraint de les configner en dépôt à la France pour un temps, tâchant de fe les conferver és années mil fix cens trente S. A., o yà de fus Vaffallos, y Sub- AÑO mentar. Tampoco fe ha vifto, que fu ANO vres Jujets de S. A. fi fort oppressez 1654. d'ailleurs, fouffrant les pilleries, & Mar. 5. excés de fes Soldats, & de quoi on من n'a pû obtenir aucune juftice, ni radreffe: c'est un vaffal, & fujet du Roy, & cependant on n'épargne pas un Souverain, fur lequel le Roy n'a * L. plus. point * de pouvoir que celui qu'on lui arroge fauffement ; & bien moins encore peut-on obtenir juftice des volleries, brigandages, violations d'Eglifes, force de femmes, & filles, & autres excés abominables commis par les Garnisons de Luxembourg, & autres Lieux. C'eft ce qui vient oppor tunément à retorquer touchant la plainte des excés commis par ceux des Armées de fon Alteffe, dont lefdits Miniftres le rendent coupable fi criminellement, par l'emprisonnement de fa perfonne, & faifie de fefdits biens; injuftice intolerable, qui crie vengeance contre le Ciel, inconnuë, & inouïe és fiécles paffez, & jamais pratiquée envers aucuns Généraux, Officiers, & Conducteurs d'Armées, Vaffaux, & Sujets du Roy, bien mois envers aucun Prince : ou Souverain. Il n'y a ni droit, ni loix oprimidos por otra parte, fufrien- AÑO dónde fe hallarà quien quiera su- Ee 2 AÑO que les vols, larcins, & pilleries 1654. font les amorces des Soldats, que Mar. 5. fans l'efperance du gain, & du butin, on en trouveroit peu. Il y doit de vrai avoir en cela de la regle, & la justice devroit regner en tout temps, & par-tout dans la moderation; neanmoins, felon les ocafions du bon, ou mauvais traitement des Soldats , par la fourniture de leur folde, & fourniture de leur fubfiftance,on a deffaut de cela;& ce premier fubfiftant, on doit la justice rigoreufe aux intereffez; mais aufd. deffauts, une Armée compofée de Religieux les plus reformez, në fe pourroient jamais contenir, ni abftenir de femblables defordres ; & en tels inconveniens, on fçait que la juftice Militaire eft fubordonée ; que le Capitaine la doit pour ceux de fa Compagnie; à fon deffaut, les Officiers Majors, & Colonels, qui doivent tenir la main à ce que la justice foit faicte ,& adminiftrée aufdits intereffez, felon la qualité du délit; qui ne fçait que le plus fouvent ceux de la campagne criaillent autant pour la prise d'un chou ou d'une volaille comme pour un mouton, une vache, & autres chofes femblables? que la nécessité de fubfifter oblige fouvent les Soldats de commettre de tels outrages? On fçait aussi qu'au deffaut de juftice, & chofes de plus d'importance, on peut rendre refponfables lefdits Officiers, mais jamais criminellement ; & on eft ce que ponfables à los dichos Oficiales; AÑO los robos, latrocinios, y pillages, fon los atractivos de los Soldados; 1654. y que fin la esperanza de la ganan- Mar. 5. cia , y del defpojo, fe encontrarian pocos. Debe, à la verdad, haver en efto fu regla, y la jufticia deberia reynar en todo tiempo, y lugar en la moderacion : Sin embargo bargo, fegun las ocafiones del buen, ò mal trato de los Soldados, por no fatisfacerles fu fueldo, ni proveer à fu fubfiftencia, se falta en efto; y subsistiendo lo primero, fe debe hacer jufticia rigurofa à los intereffados; pues con femejantes defcuidos, un Exercito compuefto de Religiofos los mas aufteros, jamàs fe podria contener, ni abftener de femejantes defordenes: y en tales inconvenientes se fabe, que la Jufticia Militar eftà fubordinada; que el Capitan la debe adminiftrar à los de fu Compañia ; y en fu defecto los Oficiales Mayores, y Coroneles, que deben velar fobre que fe haga, y adminiftre jufticia à dichos intereffados, fegun la calidad del delito: y quien ignora, que las mas veces levanta el grito la gente del Campo, tanto por el robo de una col, ò de un pájaro, como por un carnero, una vaca, y otras cofas femejantes? que la necefsidad de fubfiftir obliga las mas veces à los Soldados à cometer femejantes ultrages? Sabido es tambien, que por falta de jufticia, y por otras cofas de mas importancia, fe puede hacer refpero nunca criminalmente y ja màs |