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noms de Louis XVI, Louis XVIII et Charles X. Le 4 février 1772.

VERGENNES ( Charles GRAVIER, comte ( DE), ambassadeur sous Louis XV, ministre des affaires étrangères sous Louis XVI, et chevalier des ordres du Roi. Le 13 février 1787.

VILLEMANZY (Jacques-Pierre OZILLARD, comte DE), administrateur militaire très-distingué; Pair de France, grand officier de la Légion-d'Honneur, etc. Le 3 septembre 1830.

VILLEROY (Jeanne - Louise - Constance D'AUMONT DE VILLEQUIER, duchesse DE ). Cette dame cultivait la littérature, et elle a composé, ou traduit un grand nombre d'ouvrages. Le 1. octobre 1816, à quatre-vingtsix ans.

er

WURTZ (Georges-Christophe), célèbre médecin, membre de plusieurs sociétés savantes, auteur de nombreux ouvrages en différentes langues, sur son art et sur l'économie rurale. Le 9 septembre 1823.

CONCERNANT

LA PRÉVÔTÉ DE L'HÔTEL (*),

ANCIENNE COUR DE JUSTICE DE LA MAISON DE NOS ROIS.

C'EST un principe généralement reconnu que, dans les états monarchiques, toute justice émane du Roi, et qu'une autorité légale doit porter en soi-même le moyen de sa conservation.

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Ainsi, dès les premiers temps de la monarchie, il y a eu, et sans interruption, dans le palais de nos Rois, une cour de justice pour toutes les affaires du royaume, et une juridiction particulière pour celles de leur maison, cour et suite. :

Originairement, l'exercice de la juridiction particulière était dévolu au comte du palais, comes palatii, et il le fut successivement, soit

(*) Anciennement, on appelait la Maison du Roi, L'HÔTEL. (Dict. de l'Académie.)

au premier officier de l'hôtel du Roi, connu sous le nom de sénéchal, senescalcus, soit au grand maître de l'hôtel, aula regiæ præfectus, soit enfin au prévôt de l'hôtel, aulæ regiæ præpositus.

Le comte du palais était spécialement chargé de veiller à la sûreté de la personne du Roi et de l'habitation royale, ainsi qu'à tout ce qui était relatif aux subsistances et au bon ordre de la cour; comme aussi de juger les contestations qui survenaient entre les officiers de la maison et de la suite du Prince : il réunissait en sa personne le service militaire aux fonetions de la magistrature; ces pouvoirs qui, depuis, ont été divisés, ne l'étaient point anciennement. Les archontes chez les Grecs, les consuls chez les Romains, les ducs et les pairs, sous nos premiers Rois, rendaient la justice et commandaient les armées ; ils défendaient les citoyens par la force des armes pendant la guerre, et ils les protégeaient par l'autorité des lois pendant la paix.

Nous pourrions invoquer le témoignage d'un grand nombre d'anciens historiens qui attes

tent l'existence de la juridiction particulière, et qui parlent des fonctions judiciaires que le comte exerçait dans le palais, en sa qualité et par son titre de comte palatin. Mais la forme, la dénomination et les pouvoirs de cette juridiction, ayant changé, suivant les événemens et la vicissitude des temps, on chercherait inutilement les vestiges du titre qu'elle portait dans le chaos du gouvernement de la première race de nos rois (*).

Sous Charlemagne et les rois de la seconde race, les comtes du palais exercèrent les mêmes fonctions à l'égard des laïcs, et l'Apocrisiaire, autrement appelé le chapelain, ou gardien du palais, jugeait toutes les contestations qui s'élevaient entre les ministres de l'église. On portait devant le comte les attributs de sa juridiction.

Le palais était habité, non-seulement par les officiers de la Maison du Roi, mais encore par une foule de personnes qui, suivant les meilleurs documens de cette époque, étaient

(*) Voyez l'excellente Histoire des Francs, par M. le comte de Peyronnet, tom. 1.er, pag. 203, 1835; in-8°.

partagées en trois classes. La première était composée d'hommes libres, attachés au service du Prince, et qui venaient pour se rendre utiles; la deuxième, d'une nombreuse et brillante jeunesse, qui s'y rendait pour profiter des leçons des plus célèbres maîtres que le Monarque y entretenait ; et la troisième était formée des titulaires d'offices de la maison, et de ceux qui y avaient un emploi.

Lorsqu'au commencement de la troisième

race,

le régime féodal eut éclipsé la monarchie, le fief de la Couronne demeura toujours seigneur suzerain de tous les grands fiefs, et le Roi fut maintenu dans le droit de ressort sur leurs justices; ce qui l'autorisait à réformer dans sa cour suprême les jugemens que rendaient ces tribunaux. Mais, environnés de vassaux redoutables, nos rois furent obligés de s'entourer d'hommes puissans et de multiplier les officiers de la Couronne, tels que ceux de connétable, de chambellan, des maréchaux, du grand-amiral, du grand-maître de la Maison du Roi, etc. Ceux-ci profitèrent du besoin qu'on avait de leurs services pour transmettre dans leurs familles les charges qu'ils

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