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Une des productions de cette jeune muse, intitulée Epitre à l'Obscurité, frappa surtout ce littérateur. Au jugement d'un poëte déjà cité, M. de Loizerolles, « cette pièce (*) est remarquable par de belles pensées et un grand talent pour la poésie ». Mademoiselle Guichelin continuait de cultiver les Muses avec autant de succès que de modestie, lorsqu'en 1797, et sous les auspices de Pougens, un gentilhomme étranger, M. Steck, obtint d'unir sa destinée à la sienne; il l'emmena en Suisse, sa patrie. On n'a pu découvrir si les poésies de cette dame ont été recueillies et imprimées, ni où parut la traduction qu'elle a donnée, en français, et qui est estimée, des Lettres d'un jeune savant à son ami, ou correspondance du célèbre historien Jean de Muller avec le savant Bonstetten.

* GUIGNET (Jean-Baptiste), né le 17 octobre 1766, et non 1776.

Architecte des rois Louis XVIII et Charles X jusqu'en 1830, chevalier de la Légiond'Honneur et membre de l'école royale des Beaux-Arts, il a remporté le second grand

(*) Insérée dans l'Almanach des Muses, an vii (1800).

prix d'architecture en 1799. Ses principaux ouvrages sont à Paris, le collége royal de Saint-Louis, la construction d'un nouvel amphithéâtre aux Écoles de Droit, et à Versailles, l'achèvement de l'hospice royal commencé par Darnaudin. (Voyez ce nom):

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* GUILLON ( ), né vers 1778, à Saint-Antoine, parc de Versailles.

<«< Fils d'un jardinier. Parti comme volontaire, il est parvenu, par son mérite militaire, jusqu'au grade de colonel du Génie ». (B. S. O.)

avril

M. GUILLON (Jean-Marie), né le 27 1775, est chevalier de la Légion-d'Honneur.

GUYOT de MERVILLE (Michel), naquit le 1. février 1696.

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Il a composé une Histoire littéraire de l'Europe et un Voyage historique d'Italie. Son théâtre, a été recueilli en trois volumes on revoit toujours avec plaisir Le Consentement forcé. Guyot de Merville ne fut pas heureux, et se noya, dit-on, dans le lac de Genève, en mai 1755.

HARANGUIER de QUINCEROT. Voyez QUINCEBOT, de.

HAUTPOUL (Alphonse-Henri, comte D'), né le 4 janvier 1789.

Issu de l'une des plus anciennes et illustres familles du Languedoc. Il a combattu avec distinction, dans toutes les campagnes, en Prusse, en Pologne et en Espagne, jusqu'à l'affaire de Salamanque, où il fut grièvement blessé ; transporté en Angleterre, il y resta prisonnier jusqu'en 1814. M. le Comte d'Hautpoul est maréchal-de-camp, commandant de la Légion d'Honneur, chevalier de l'ordre de Saint-Louis et de l'ordre de Malte.

« HENRI (Joseph), est né le 17 avril 1791. « Docteur en médecine, membre de plusieurs sociétés savantes. Chirurgien militaire, il se fit remarquer au siége de Burgos, en 1812, en pansant des malades pendant plusieurs heures sur la brèche, où deux de ses collègues furent tués près de lui, et il assista à toutes les batailles du nord de l'Espagne. Ce docteur a publié des écrits estimés sur son art ». (B. S. O.)

« HENRI de SAINT-ARNOULT (Arnaud), né le 17 octobre 1794; frère du précédent. << Ancien chirurgien militaire aux armées, il

fut décoré par l'Empereur, lui-même, sur le champ de bataille, le 17 juin 1815, Il est membre de plusieurs sociétés savantes, et a publié sur son art des Mémoires intéressans ». (B.S.O.)

* HERBEZ (Susanne), prétend être née à Versailles, en 1792; mais cette assertion ne paraît aucunement fondée.

Elle a acquis une triste célébrité par ses aventures, et pour avoir été plusieurs fois traduite en police correctionnelle. Quoique reconnue, devant la Cour royale de Paris, par la femme Delavaux, née Herbez, pour être sa sœur, et comme celle-ci, née en Suisse, et quoi, qu'il semble établi qu'elle a été la maîtresse, ou qu'elle est la veuve d'un certain Nadir, marchand juif, elle persiste à soutenir qu'elle se nomme Louise-Elisabeth-Antonia d'Artois, qu'elle est fille naturelle du prince de ce nom (*), et que, transportée aux Grandes-Indes, elle

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(*) M. le comtè d'Artois (Charles X) est sorti de France, en juillet 1789, et il n'y est rentré qu'en avril 1814; objection que les tribunaux auraient dû faire à Susanne Herbez sur l'époque qu'elle donne à sa naissance et à sa prétendue origine.

épousa, à Ceylan, Abdoullah-Kan, prince persan, d'une richesse immense et dont elle se dit veuve; mais, à l'exemple de tous les aventuriers, elle n'apporte aucune preuve de ce qu'elle avance, et n'invoque jamais que le témoignage de personnes qui sont mortes. Elle a composé des Mémoires de sa vie errante et romanesque, dont quelques parties ont été publiées; aucun libraire n'a voulu se charger de faire imprimer les autres à cause de la gravité des crimes qu'elle impute à différens personnages. Enfin, cette aventureuse princesse, condamnée par le tribunal correctionnel de Versailles, pour vagabondage, à trois mois de prison et à rester sous la surveillance de la haute police pendant cinq années, ayant justifié de quelques moyens d'existence, a été renvoyée de la plainte par un arrêt de la Cour d'appel de Paris, le 21 le 21 janvier 1833. Elle se dit aussi comtesse de Bellefonds.

HÉRON, né à Versailles; on ignore ses pre

noms et la date de sa naissance.

Il avait été employé dans la marine et devint l'un des agens les plus actifs et les plus forcenés du comité de Sûreté générale. De

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