Dernier tableau de Paris: ou Récit historique de la révolution du 10 août 1792, des causes qui l'ont produite, des evénemens qui l'ont précédée, et des crimes qui l'ont suivie ...

Portada
l'auteur, 1792
 

Altres edicions - Mostra-ho tot

Frases i termes més freqüents

Passatges populars

Pàgina xlvii - ... sérieusement des affaires publiques, et encore moins de faire du mal à qui que ce soit. Voilà, messieurs, tout ce que je peux dire de ma conduite et de mes principes. La sincérité des aveux que je viens de faire doit vous convaincre que je ne suis pas un homme dangereux. C'est ce qui me fait espérer que vous voudrez bien m'accorder la liberté que je vous demande, et à laquelle je suis attaché par besoin et par principes. » Le président après avoir ôté son chapeau, dit : «Je ne...
Pàgina xxviii - ... allait partir pour la Force , lorsqu'il fut reconnu par un ouvrier de Paris, qui attesta qu'on le prenait pour un autre. Il fut renvoyé à un plus amplement informé. J'ai appris depuis qu'il avait été proclamé innocent. Ce que je venais de voir fut, un. trait. de lumière qui m'éclaira sur la tournure que je devais donner à mes moyens de défense. Je rentrai dans le second guichet , où je vis quelques prisonniers qu'on venait d!amener du dehors.
Pàgina xlii - C'était le malheureux Maussabré. On tira contre lui quelques coups de fusil , et le guichetier, voyant que ce moyen ne réussissait pas , alluma de la paille. La fumée le fit tomber à moitié étouffé ; il fut achevé devant la porte du guichet. Je repris mon discours, en disant : « Personne, Messieurs, « n'a désiré plus que moi la réforme des abus...
Pàgina xxxiii - A la lueur de deux torches , j'aperçus le terrible tribunal qui allait me donner ou la vie ou la mort. Le président , en habit gris, un sabre à son côté , était appuyé debout contre une table sur laquelle on voyait des papiers , une écritoire , des pipes et quelques bouteilles. Cette table était entourée par dix personnes, assises ou debout, dont deux étaient en veste et en tablier; d'autres dormaient étendues sur des bancs.
Pàgina xlix - Les trois députés rentrèrent, et me firent mettre mon chapeau sur la tête ; ils me conduisirent hors du guichet. Aussitôt que je parus dans la rue, un d'eux s'écria : Chapeau bas citoyens , voilà celui pour lequel vos juges demandent aide et secours. Ces paroles prononcées, le pouvoir exécutif m'enleva , et , placé au milieu de quatre torches , je fus embrassé de tous ceux qui m'entouraient. Tous les spectateurs crièrent : Vive la nation! Ces honneurs, auxquels je fus...
Pàgina 183 - D'os et de chairs meurtris, et trainés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.
Pàgina 161 - Elle fut criblée de coups de canon et de coups de fusil qui partaient à la fois de tous les points ; mais comme les Suisses , par l'éclat de la couleur rouge de leur uniforme , attiraient principalement l'attention, il n'y eut que deux gentilshommes de tués dans ce trajet, M. de Castéja et M.
Pàgina xxxvi - C'est un nommé Gautier, dont le signalement « ressemble si peu au mien, que ce n'est que par méchanceté « qu'on peut m'avoir pris pour lui ; et si je pouvais fouiller « dans ma poche... « Je fis un mouvement inutile pour prendre mon portefeuille; un des juges s'en aperçut et dit à ceux qui me tenaient: « Lâchez monsieur. « Alors je posai sur la table les attestations de plusieurs commis, facteurs, marchands et propriétaires de maisons chez lesquels il a logé, qui prouvent qu'il était...
Pàgina xxii - L'âge de ces deux vieillards, leur position au-dessus de nous, la mort planant sur nos têtes et nous environnant de toutes parts, tout répandait sur cette cérémonie une teinte auguste et lugubre; elle nous rapprochait de la Divinité; elle nous rendait le courage; tout raisonnement était suspendu, et le plus froid et le plus incrédule en reçut autant d'impression que le plus ardent et le plus sensible... Une demi-heure après, ces deux prêtres furent massacrés, et nous entendîmes leurs...
Pàgina xxxii - Enfin le mardi , à une heure du matin , après avoir souffert une agonie de trente-sept heures, qu'on ne peut comparer même à la mort, après avoir bu mille et mille fois le calice d'amertume, la porte de ma prison s'ouvre : on m'appelle , je parais , trois hommes me saisissent et m'entraînent dans l'affreux guichet.

Informació bibliogràfica