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COLLEGE

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115-62

3-11

AVIS.

Bien que les mots Biographie universelle, consacrés par un usage général, aient été depuis plus de vingt ans déclarés appartenant au domaine public en vertu de l'arrêt de la Cour royale de Paris, du 8 décembre 1833, et que ce soit sous ce titre que M. Furne, M. Gosselin, M. Chalandre et autres réimpriment journellement les Biographies universelles dont ils sont les éditeurs, cependant, pour que nos ouvrages n'ait rien de commun avec ses diverses Biographies universelles, et notamment avec celle de MM. Michaud frères, c'est sous la désignation de NOUVELLE BIOGRAPHIE GÉNÉRALE, titre qui n'a pas encore été employé en France, que nous faisons paraître l'ouvrage dont nous avons confié la direction à M. le Docteur Hoefer.

FIRMIN DIDOT FRÈRES.

BIOGRAPHIE

GÉNÉRALE

DEPUIS LES TEMPS LES PLUS RECULÉS JUSQU'A NOS JOURS.

Les articles précédés d'un astérisque [*] ne se trouvent pas dans la dernière édition de la Biographie Universelle, et sont aussi omis dans le Supplément.

Les articles précédés de deux astérisques [*] concernent les hommes encore vivants.

CHARPENTIER (.....), grammairien français, né à Biennes (Ardennes), vers 1740, mort à Saint-Pétersbourg, vers 1800. Il partit fort jeune pour la Russie, et y devint professeur de l'Académie impériale. Aidé de M. Marignan, il traduisit la grammaire russe de Lomonosow, Sous le titre Éléments de la langue russe, su méthode courte et facile pour apprendre cette langue conformément à l'usage; SaintPétersbourg, 1768 et 1795, in-8°.

Boulliot, Biographie ardemaise.

CHARPENTIER (.....), auteur dramatique français, né à Paris, mort dans la même ville, en 1730. Il était secrétaire du lieutenant de police Hérault, et a composé pour le théâtre de la Foire plusieurs opéras-comiques, faiblement écrits, mais où il se trouve de la gaieté. Voici les titres des principaux : les Aventures de Cythère, 1715;- Qui dort dîne, 1718; — Jupiter amoureux d'Io, 1719.

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Chaudon et Delandine, Dictionnaire universel. CHARPENTIER (François), archéologue et littérateur français, né à Paris, le 15 février 1620, mort dans la même ville, le 22 avril 1702. Destiné d'abord au barreau, il abandonna ensuite cette carrière pour suivre celle des lettres, vers laquelle le portait un penchant prononcé. Il se fit remarquer de Colbert, et celui-ci le chargea, lorsqu'il conçut le dessein de former la Compagnie des Indes, d'en exposer le projet au roi, ce qu'il fit dans un ouvrage intitulé: Discours d'un fidèle sujet du roi touchant l'établissement d'une compagnie françoise pour le commerce des Indes orientales. Les vues de Colbert ayant été agréées par Louis XIV, Charpentier fut chargé de composer une relation sur l'établissement nouvellement fondé; relation qu'il mit à la suite de son discours. Lorsque éclata, au sein NOUV. BIOGR. GÉNÉR.

T. X.

C

de l'Académie française, la fameuse querelle des anciens et des modernes, Charpentier se rangea au nombre des partisans de Perrault, et il eut sa bonne part des sarcasmes que Boileau lança contre eux. Il fut également maltraité par lui, ainsi que par Racine, à propos des inscriptions de la grande galerie de Versailles, dont il était l'auteur. Il avait composé ces inscriptions en français le premier il s'était élevé, avec beaucoup de raison, contre l'usage de rédiger en latin les inscriptions des monuments publics; mais il avait mis dans celles qui devaient expliquer les tableaux de Lebrun une emphase de si mauvais goût, qu'il fallut les effacer et les remplacer par d'autres, plus simples, que fournirent Boileau et Racine, non sans donner leur avis sur les premières. Boileau, dans son Discours au Roi, dit de Charpentier, auteur d'une églogue royale :

L'un, en style pompeux habillant une églogue,
De ses rares vertus te fait un long prologue,
Et méle, en se vantant soi-même à tout propos,
Les louanges d'un fat à celles d'un héros.

Dans les nombreux ouvrages de Charpentier, on trouve de l'érudition, de l'art, des traits ingénieux; mais on lui reproche à bon droit de la lourdeur et de la diffusion. Ces deux défauts règnent dans tout le discours qu'il prononça à l'Académie pour la réception de Bossuet. Toutefois, il reste à Charpentier l'honneur d'avoir travaillé avec Colbert à des plans de prospérité publique; une part importante dans les travaux auxquels on doit cette belle suite de médailles sur les événements du grand règne, et le mérite d'avoir revendiqué pour les inscriptions publiques les droits de la langue nationale. Ses principaux titres littéraires sont un Traité de la peinture parlante; explication des tableaux de la galerie de Versailles; Paris, 1684, in-4°; –

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CHARPENTIER (François-Philippe), mécanicien français, né à Blois, le 3 octobre 1734, mort dans la même ville, le 22 juillet 1817. Son père, ouvrier relieur, essaya de lui faire donner une instruction solide; mais il ne put continuer longtemps les sacrifices qu'il fit d'abord pour l'instruction de son fils; et celui-ci, obligé de quitter des études commencées avec succès, fut placé à Paris, chez un graveur en taille-douce. 1 L'élève devint bientôt plus habile que le maître. Porté par un penchant irrésistible vers l'étude de la mécanique, il découvrit un procédé pour la gravure au lavis et en couleur, qui lui valut un logement au Louvre et le titre de mécanicien du roi. Les principaux ouvrages qu'il a exécutés en ce genre sont: Persée et Andromède, d'après Vanloo; une Décollation de saint Jean, d'après Le Guerchin; le Berger, la Mendiante, une Descente de croix. Charpentier imagina d'employer le miroir ardent pour fondre les métaux sans le secours du feu; puis il inventa un nouveau système de pompes à incendie, une machine à forer les métaux, et une autre propre à graver les dessins pour les fabricants de dentelles. Il perfectionna aussi les fanaux des phares. Le roi Louis XVI, pour le récompenser de ses découvertes, lui offrit une pension et la place de directeur de l'établissement des fanaux. Mais le savant et modeste mécanicien ne voulut pas sortir de sa retraite; il refusa également les propositions très-avantageuses qui lui furent faites par l'Angleterre et la Russie. Privé par la révolution de son logement au Louvre, Charpentier exécuta, sous le Directoire, un instrument pour percer six canons de fusil en même temps et une machine à scier six planches à la fois. Cette invention lui fut payée 24,000 francs, et lui valut le titre de directeur de l'atelier de perfectionnement. On cite encore de lui la main artificielle qu'il fit pour La Reynière; une presse à contre-épreuve des lettres pour Jefferson; un instrument pour s'arracher les dents, etc. Il serait trop long de dresser le catalogue complet de toutes les inventions utiles et ingénieuses qui sortirent de la tête féconde de cet artiste, « dont toutes les machines, dit le Moniteur, ont un caractère d'originalité et décèlent un génie inventeur ». Cependant Charpentier mourut pauvre, chez sa fille aînée, qui avait recueilli sa vieillesse. C'est que l'habile mécanicien, simple et désintéressé, ne sut jamais exploiter ses découvertes. Nous avons vu qu'il refusa les offres de Louis XVI, celles de l'Angleterre et de la Russie; il lui arriva plusieurs fois de donner une de

ses inventions à quelque ami dans l'embarras, en lui permettant d'y attacher son nom. Il fut même plusieurs fois la dupe d'intrigants qui savaient s'attribuer tout l'honneur et tous les avantages de ses découvertes.

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Moniteur universel, 29 août 1811. Biographie or leandise.

CHARPENTIER (Henri- François - Marie), général français, comte de l'empire, né à Soissons, en 1769, mort à Origny (Aisne), le 14 octobre 1831. Il fit, en qualité de capitaine de volontaires, les campagnes de 1792 et 1793 à l'armée du nord, et se distingua sur la Sambre en 1794, notamment le 10 juin, où il obtint le grade de colonel sur le champ de bataille. Il passa en 1799 à l'armée d'Italie, et fut créé général de brigade sous les murs de Vérone. Rentré en France, à cause de ses blessures, il fut chargé du commandement de la 15 division militaire. En 1800 il fit la campagne d'Italie sous le premier consul, et fut nommé général de division et chef d'état-major de l'armée. Employé en 1805 dans l'armée de Naples, il fit ensuite les différentes campagnes d'Allemagne, et fut créé comte de l'empire après la bataille de Wagram. Il fit aussi avec distinction les campagnes de Russie et de Saxe, et soutint dignement sa réputation pendant la campagne de France, en 1814. Après la seconde restauration, il fut employé comme inspecteur d'intanterie.

De Courcelles, Dict. des généraux français. — Le Bas, Dict.encycl. de la France.

CHARPENTIER (Hubert), fondateur d'établissements ecclésiastiques, né à Coulommiers, en 1565, mort à Paris, en 1650. H fonda le pèlerinage de Notre-Dame de Geraison, au pied des Pyrénées; celui des missionnaires de Notre-Damne de Betharram, au bas d'une montagne nommee Calvaire, dans l'évêché de Lescar; et la congrégation des prêtres du Calvaire, sur le Mont-Valérien, près de Paris. Charpentier fut l'ami de l'abbé de Saint-Cyran, et avait des relations avec les solitaires de Port-Royal.

Giraud et Richard, Biblioth, sacrée.

CHARPENTIER (Jacques), en latin Carpentarius, médecin et philosophe français, né à Clermont dans le Beauvoisis, en 1524, mort à Paris, le 1er février 1574. Après avoir achevé ses humanités à Paris, il s'attacha pendant cinq ans à l'étude de l'éloquence, et passa ensuite à celle de la philosophie. Il fit tant de progrès dans cette science, qu'il fut chargé de l'enseigner au collége de Bourgogne. «Ses leçons, dit Éloi, lui procurèrent tant de réputation, que jamais on ne vit un concours d'écoliers si prodigieux. Il s'en présentait de toutes nations, et en si grande foule, qu'une partie de la rue en était pleine, même dans les temps les plus fâcheux de l'année. » Après avoir professé avec un tel succès pendant seize ans, Charpentier vint étudier la médecine à Paris, et fut reçu docteur dans la Faculte de cette ville: il en fut élu doyen au mois de novembre 1568. Il obtint en 1566 la chaire de

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