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32 Fables nouvelles et autres Poésies, 1771, in-12, p. 28. 33 OEuvres diverses de La Fontaine, 1729, in-8°, t. I, p. 330. Ce fragment qui contient l'apothéose d'Hercule, où se trouvent ces vers, n'a jamais été publié du vivant de La Fontaine, et a paru pour la première fois, en 1729, dans l'édition des OEuvres diverses. Champfort dit (Eloges de La Fontaine, p. 31 du Recueil de l'Académie de Marseille) : « La Muse >> aimable et nonchalante de La Fontaine rappelle ce riant tableau qu'il fait de l'Aurore, dans un de ses poëmes où il représente >> la jeune déesse, qui, se balançant dans les airs, laisse tomber » des fleurs, et ne les répand pas. » Cet éloge un peu maniéré contient une erreur. Il est question de la nuit dans ce passage de La Fontaine, et non, de l'aurore.

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ans,

34 Dans le Recueil de Fables nouvelles et de Poésies diverses, publié par La Fontaine, en 1771, p. 1 de l'avertissement, il dit que le Songe de Vaux avoit été entrepris il y avoit douze ce qui nous reporte à l'année 1658 ou 1659. Ce fut cependant vers cette époque qu'il composa son charmant poëme d'Adonis, dont il présenta un exemplaire à Fouquet, avec une dédicace à sa louange. Mais La Fontaine retoucha depuis ce poëme, qu'il ne fit imprimer que long-temps après. Il fut obligé de supprimer la dédicace, que la censure d'alors ne lui auroit pas permis de publier, et qui d'ailleurs ne pouvoit s'appliquer qu'à Fouquet placé au sommet des grandeurs, et devenoit inconvenante pour Fouquet précipité dans les abîmes du malheur :

Fouquet, l'unique but des faveurs d'Uranie
Digne objet de mes chants, vaste et noble génie,
Qui seul peux embrasser tant de soins à la fois;
Honneur du nom public, défenseur de nos lois ;
Toi, dont l'âme s'élève au-dessus du vulgaire,
Qui connois les beaux-arts, qui sais ce qui doit plaire,
Et de qui le pouvoir, quoique peu limité,

Par le rare mérite est encor surmonté,

Vois de bon œil cette œuvre, et consens, pour ma gloire,

Qu'avec toi l'on le place au temple de mémoire.

Par toi je me promets un éternel renom,

Mes vers ne mourront point assistés de ton nom.

Ces vers qui donnent la date de la composition du poëme d'Adonis, m'étoient inconnus lorsque j'ai écrit cette partie de mon ouvrage,

et ont été imprimés pour la première fois, en 1820, dans les Archives de la Littérature et des Arts, t. I, p. 46.

35 Ménagiana, édit. 1715, t. II, p. 85.

36 Poésies diverses de M. Colletet; in-12, Paris, 1656, p. 315:

Le ciel qui te fit blonde, un jour te verra noire ;

et p. 363:

L'Aurore aux cheveux blonds sur nos plaines reluit,
Telle brille Claudine à la perruque blonde.

Ce recueil des poésies de Guillaume Colletet a été publié par François Colletet son fils, et il a été oublié dans l'indication des œuvres de ce poëte dans l'article Colletet de la Biographie universelle, t. IX, p. 261: ce fut, du vivant même de son père que François Colletet publia le recueil dont nous parlons. François Colletet, dans son Abrégé des Annales de Paris, 1664, in-12, p. 413, nous apprend que Guillaume Colletet mourut le 10 février 1659, jour de saint Guillaume son patron; il avoit et étoit né le 12 mars 1598.

62 ans,

37 Dans l'ouvrage intitulé le Cabinet des Muses, in-12, Paris, 1668, on trouve trois ou quatre pièces sous le nom de Claudine une, pag. 183, adressée à Colletet le fils, qui est un véritable madrigal : elle le traite de mon cher fils; et lui, dans sa réponse, de même intitulée épigramme, qui est aussi un madrigal, il l'appelle belle maman; la pièce est intitulée : à Mademoiselle Colletet. Il y a encore d'autres pièces de vers de Claudine, p. 186, 3og et 311 du même recueil.

38 « Omnium venustatum coagulum Claudinam tuam » coram intueri videor cùm Musas intueor. » Epistola viri Ct. Nicolai Heinsii ad V. C. Gulielm. Colletetum, dans le Recueil de Poésies diverses de Colletet, p. 307.

39 Voyez le Ménagiana, t. III, p. 84.

40 Les stances et les madrigaux ont été imprimés pour la première fois dans le recueil publié par La Fontaine, intitulé: Fables nouvelles et autres Poésies de M. de La Fontaine; in-12, Paris, 1671. Le sonnet et le premier madrigal sont relatifs à un portrait que le peintre Gilbert de Sève avoit fait de Mlle Claudine. Dans le Cabinet des Muses, pag. 309, on trouve diverses pièces de vers sur le même sujet, un madrigal sous le nom de Claudine, et une réponse sous le nom de Sève, qui est

de

intitulée épigramme, mais qui est un véritable madrigal. Il paroît qu'alors on employoit le mot épigramme dans la signification que lui donnoient les Grecs, pour signifier toute pièce de vers peu d'étendue, et ne renfermant qu'un trait ou une pensée. 41 Cette pièce qui a dû être composée vers 1658, fut publiée pour la première fois par La Fontaine, en 1685, dans le Recueil des ouvrages de Prose et de Poésie du sieur de Maucroix et de La Fontaine, p. 99 à 104; elle est sans aucun intitulé du mot épître ou autre, mais précédée seulement de ces lignes de prose, que, dans toutes les éditions subséquentes, on a réimprimées inexactement :

« M.............. ayant dit que je lui devois donner pension pour le >> soin qu'il prenoit de faire valoir mes vers, j'envoyai quelque » temps après, cette lettre-ci à M................ »

Cette lettre paroît donc adressée à Fouquet lui-même. D'Olivet, dans son édition de. Poésies diverses de notre auteur, l'a réimprimée avec négligence (t. I, p. 19-22); il a passé ce vers :

Car menus vers sont en vogue à présent;

ce qui est d'autant plus surprenant que le vers précédent :

Ne dites point que c'est menu présent,

se trouve sans rime. Aussi, tous les éditeurs qui l'ont suivi, et qui n'ont pas remonté à l'édition originale, ont cru qu'il y avoit un vers d'omis, et l'ont remplacé par des points. C'est dans l'édition in-8°, 1818, t. VI, p. 41, et dans l'édition dite compacte, in-8°, 1817, t. I, p. 305, qu'on a fait adresser par La Fontaine cette épître à Mme Fouquet. Dans l'édition stéréotype d'Herhan, OEuvres diverses de La Fontaine, in-18, p. 35, et dans l'édition stéréotype de Didot, t. I, p. 12, on n'a point commis cette faute.

Ce qui confirme que cette épître est de 1658, c'est ce vers :

Vienne l'an neuf, ballade est destinée.

L'an neuf peut aussi dans cet endroit signifier le nouvel an; mais cela prouve qu'on approchoit de l'année 1658, et on ne pourroit reculer cette épître à la fin de 1659.

Je ferai remarquer que La Fontaine (t. I, p. 100 des Ouvrages des sieurs de Maucroix, etc.) avoit écrit assinée pour rimer

avec année. D'Olivet a corrigé assignée, les autres éditeurs ont suivi cette leçon, et suivant nous, à tort. La Fontaine et les poëtes de son temps se permettoient de changer l'orthographe des mots d'après la prononciation, et d'ajouter ou de retrancher une syllabe dans un mot pour la commodité de la rime et de la mesure; c'est ainsi que dans une même fable (celle du Villageois et de la Fourmi), La Fontaine écrit fourmis comme on l'écrivoit de son temps, et fourmi comme on l'écrivoit avant lui; dans l'épître au duc de Bouillon, citée plus haut, p. 342, il a écrit parêtre pour rimer avec être; et Boileau se permet de retrancher une syllabe à chèvre-feuille, et écrit chèvre-feuil, pour faire entrer ce mot dans la mesure de son vers, et pour faire rimer avec Auteuil. Dans un autre endroit, nous verrons La Fontaine écrire le sine pour le signe, et dans un vers d'une de ses pièces intitulée l'Illusion comique, Corneille écrit appas par appût, substituant un s à un t, pour rimer avec pas.

J'ai cru la comédie au point où je l'ai vue ;
J'en ignorois l'éclat, l'utilité, l'appas,

Et la blâmois ainsi ne la connoissant pas..

Cette dernière observation est de M. le comte François de Neufchâteau dans l'Esprit de Corneille. J'ai remarqué encore nombre d'exemples de ce genre. Aujourd'hui cela n'est plus permis, et il n'y a qu'une seule langue pour la poésie et pour la prose. Il n'en est pas de même pour les poëtes anglais et italiens. Voyez ci-après, p. 356.

42 Le mot pleiger se trouve dans le Dictionnaire de l'Académie française, dernière édition, mais il n'est plus entendu ; il est vrai que beaucoup d'autres mots très-intelligibles, très-usités et très-français, ne se trouvent pas dans ce dictionnaire : cela fait compensation. Les Anglais ont conservé ce mot to pledge.

43 Fables nouvelles et autres Poésies de M. de La Fontaine, 1671, in-12, p. 99. Naigeon (Notice de La Fontaine, p. lxxj), qui n'a pas su remonter à la source, croit que cette épitaphe a été imprimée pour la première fois dans les OEuvres posthumes, pag. 276; c'est là seulement que cette pièce porte le titre d'Epitaphe de M. de La Fontaine; dans le recueil de 1671 La Fontaine l'avoit intitulée : Epitaphe d'un Paresseux. C'est dans l'édition des Contes, faite en 1696, à Amsterdam,

qu'on la trouve, t. II, p. 241, avec des fautes qui se sont perpétuées jusque dans les éditions des Fables et des Contes données de nos jours, comme dans celle des Contes, de Firmin Didot, t. II, p. 224. C'est à tort que Bruzen La Martinière (Nouveau Recueil des Epigrammatistes français, Amsterdam, 1720, in-12, t. II, p. 329.) a cru que La Fontaine avoit écrit cette petite pièce après une grande maladie. Dès l'an 1656, La Fontaine vendit à son beau-frère Louis Héricart, sa ferme de Damar, et reçut en échange une somme d'argent et le bien de Châtillon. (Voyez Mém. de Coulanges, p. 497). La Fontaine, après avoir vendu sa charge, vendit sa maison de Château-Thierry à Antoine Pintrel, son ami, le 2 janvier 1676, pour une rente de 300 liv.; et, par un autre acte, en date du 9 novembre de la même année, il transporta cette rente à Jannart: au moyen de ce transport, la dette de La Fontaine envers Jannart se trouva réduite à la somme de 6,000 liv. Jannart prend, dans ces actes, le titre de substitut du procureur-général au parlement : la femme de La Fontaine intervient, mais comme séparée de biens d'avec son mari: ce fut elle qui toucha l'argent comptant qui se trouvoit stipulé dans l'acte de vente; La Fontaine n'en eut rien; ainsi il n'exagère pas quand il dit qu'il mangeoit le fonds avec le revenu. Ces actes font partie des minutes qui sont en la possession de M. Nasse, notaire à Château-Thierry. J'en dois les copies au zèle éclairé de M. du Temple, maire de ChâteauThierry, pour tout ce qui intéresse les belles-lettres.

44 Ce madrigal ou impromptu sur le mariage de Me d'Aumont a paru pour la première fois dans la Vie de La Fontaine par Mathieu Marais, 1811, in-12,. p. 125; et p. 163 de l'édition in-18; et ensuite, dans l'édition des OEuvres in-8°, 1814; et t. VI, p. 49 de l'édition de 1818.

45 OEuvres diverses de La Fontaine, in-8°, 1729, t. I, p.38. Fouquet fut marié deux fois, et c'est à sa seconde femme, Marie-Madeleine de Castille-Villemareuil, que les deux petites pièces de vers de La Fontaine sont adressées. Elle eut de Fouquet quatre enfants : une fille, mariée à Crussol d'Uzès, marquis de Monsalez, et trois fils, Nicolas Fouquet, comte de Vaux, mort en 1705; Armand, qui se fit oratorien; Louis, marquis de Belle-Isle, qui fut père du maréchal de Belle-Isle. Mme Fouquet étoit, si l'on en croit l'abbé de Choisy, fière et insolente : « la

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