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I never could make much of the subject of real relations in nature. But in whatever

juger et sentir ne sont pas la même chose. Par la sensation, les objets s'offrent à moi séparés, isolés, tels qu'ils sont dans la Nature; par la comparaison, je les remue, je les transporte, pour ainsi dire, je les pose l'un sur l'autre, pour prononcer sur leur différence ou sur leur similitude, et généralement sur tous leurs rapports. Selon moi, la faculté distinctive de l'être actif, ou intelligent est de pouvoir donner un sens a ce mot, est. Je cherche en vain dans l'être purement sensitif cette force intelligente, qui super. pose, et puis qui prononce; je ne la saurois voir dans sa nature. Cet être passif sentira chaque objet séparément, ou même il sentira l'objet total formé des deux, mais n'ayant aucune force pour les replier l'un sur l'autre, il ne les comparera jamais, il ne les jugera point.

"Voir deux objets à la fois, n'est pas voir leurs rapports, ni juger de leurs différences; appercevoir plusieurs objets les uns hors des autres, n'est pas les nombrer. Je puis avoir au même instant l'idée d'un grand bâton et d'un petit bâton sans les comparer, sans juger que l'un est plus petit que l'autre, comme je puis voir à la fois ma main entière sans faire le compte de mes doigts. Ces idées comparatives, plus grand, plus petit, de même que les idées nuériques d'an, de deux, &c, ne sont certainement pas

way we determine with respect to them, whether they are absolutely true in nature,

des sensations, quoique mon esprit ne les produise, qu'à l'occasion de mes sensations.

"On nous dit que l'être sensitif distingue les sensations les unes des autres par les différences qu'ont entr'elles ces mêmes sensations: ceci demande explication. Quand les sensations sont différentes, l'être sensitif les distingue par leurs différences : quand elles sont semblables, il les distingue parce qu'il sent les unes hors des autres. Autrement, comment dans une sensation simultanée distingueroit-il deux objets égaux? Il faudroit nécessairement qu'il confondît ces deux objets, et les prît pour le même, sur-tout dans un systême où l'on prétend que les sensations représentatives de l'êtendue ne sont point étendues.

"Quand les deux sensations à comparer sont apperçues, leur impression est faite, chaque objet est senti, les deux sont sentis; mais leur rapport n'est pas senti pour cela. Si le jugement de ce rapport n'étoit qu'une sensation, & me venoit uniquement de l'objet, mes jugemens ne me tromperoient jamais, puisqu'il n'est jamais faux que je sente ce que je

sens.

"Pourquoi donc est-ce que je me trompe sur le rap. port de ces deux bâtons, sur-tout s'ils ne sont pas

or are only the creatures of the mind, they cannot exist in nature after the same man

paralleles? Pourquoi, dis-je, par exemple, que le petit bâton est le tiers du grand, tandis qu'il n'en est que le quart? Pourquoi l'image, qui est la sensation, n'est-elle pas conforme à son modele, qui est l'objet ? C'est que je suis actif quand je juge, que l'operation qui compare est fautive, et que mon entendement, qui juge les rapports, mele ses erreurs à la vérité des sensations qui ne montrent que les objets.

Ajoutez à cela une réflexion qui vous frappera, je m'assure, quand vous y aurez pensé; c'est que si nous étions purement passifs dans l'usage de nos sens, il n'y auroit entr'eux aucun communication; il nous auroit impossible de connoître que le corps que nous touchons, et l'objet que nous voyons sont le meme. Qu nous ne sentirions jamais rien hors de nous, ou il y auroit pour nous cinq substances sensibles, dont nous n'aurions nul moyen d'appercevoir l'identité.

"C 'Qu'on donne tel ou tel nom à cette force de mon esprit qui rapproche et compare mes sensations; qu'on l'appelle attention, méditation, réflexion, ou comme on voudra; toujours est-il vrai qu'elle est en moi et non dans les choses, que c'est moi seul qui la produis, quoique je ne la produise qu'à l'occasion de l'impression que font sur moi les objets,

ner that they exist in the human mind. The forms of things in nature are manifold; they only become one by being united in the same common principle of thought. The relations of the things themselves as they exist separately and by themselves must therefore be very different from their relations as perceived by the mind where they have an immediate communication with each other. The things themselves can only have the same relation to each other that the ideas of things have in different minds, or that our sensible impressions must have to one another before we refer them to some inward conscious principle. Without this connection between our ideas in the mind there could be no preference of one thing

Sans etre maître de sentir ou de ne pas sentir, je le suis d'examiner plus ou moins ce que je sens.

Je ne suis donc pas simplement un être sensitif et passif, mais un être actif et intelligent, et quoi qu'en dise la philosophie, j'oserai prétendre à l'honneur de penser, &c."-EMILE, beginning of the third, or end of the second volume.

to another, no choice of means to ends, that is, no voluntary action. Suppose the ideas or impressions of any two objects to be perfectly distinct and vivid, suppose them moreover to be mechanically associated together in my mind, and that they bear in fact just the same proportion to each other that the objects do in nature, that the one is attended with just so much more pleasure than the other, and is so much more desirable, what effect can this of itself have but to produce a proportionable degree of unthinking complacency in the different feelings belonging to each, and a proportionable degree of vehemence in the blind impulse, by which I am attached to each of them separately and for the moment? If there is no perception of the relation between different feelings, no proper comparison of the one with the other, there may indeed be a stronger impulse towards the one than there is towards the other in the different seats of perception which they severally affect, but there can be no reasonable attachment, no preference of

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