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5. Les Prêtres démasqués, ou des Iniquités du clergé chrétien. Londres, 1768. 6. David, ou l'Histoire de l'homme selon le cœur de Dieu. Londres, 1768. 7. Examen des prophéties qui servent de fondement à la religion chrétienne ; avec un Essai de critique sur les prophètes et les prophéties en général. Londres, 1768.

8. Lettres à Eugénie, ou Préservatif contre les préjugés. Londres, 1768,

2 vol.

9. Lettres philosophiques sur l'origine des préjugés, du dogme de l'immortalité de l'ame, etc. Londres, 1768.

10*. Théologie portative, ou Dictionnaire abrégé de la religion chrétienne, par M. l'abbé Bernier, licencié en théologie. Londres, 1768.

Réimprimé sous le même titre en 1775, 1776 et 1802. Il y a une réimpression sous le titre de Manuel théologique, en forme de Dictionnaire ; au Vatican, de l'Imprimerie du Conclave, 1785, avec un avertissement et des additions curieuses, mais qui ne sont probablement pas de d'Holbach. 11. De la Cruauté religieuse. Londres, 1769.

12. E'Enfer détruit, ou Examen raisorné du dogme de l'éternité des peines. Londres, 169.

13. L'Intolérance convaincue de crime et de folie. Cet ouvrage fait partie du volume publié par Naigeon sous le titre : DE LA Tolérance dans lA RELIGION, OU DE LA Liberté de conSCIENCE, par Crellius. Londres, 1769. 14*. Système de la Nature, ou des Lois du monde physique et du monde moral. Londres, 1770, 2 vol.

– Quelques exemplaires, aujourd'hui fort rares, renferment un Discours préliminaire très-curieux que l'auteur n'osa point publier en même temps que son ouvrage; six mois après Naigeon le fit imprimer à Londres à 25 exemplaires seulement. Il forme une feuille in-8o de 16 pages.

15. Histoire critique de Jésus-Christ, ou Analyse raisonnée des évangiles. Sans date. (Amsterdam, vers 1770).

16. Tableau des Saints, ou Examen de l'esprit, de la conduite, des maximes et du mérite des personnages que le christianisme révère et propose pour modèles. Londres, 1770, 2 vol.

17. L'Esprit du judaïsme, ou Examen raisonné de la loi de Moïse, et de son influence sur la religion chrétienne. Londres, 1770.

18*. Essai sur les préjugés, ou de l'Influence des opinions sur les mœurs et le bonheur des hommes, ouvrage contenant l'apologie de la philosophie. Londres, 1770.

Réimprimé à tort en 1822, sous le nom de Dumarsais.

19. Examen critique de la vie et des ouvrages de saint Paul. Londres, 1770. 20*. Le Bon Sens, ou Idées naturelles opposées aux idées surnaturelles. Londres, 1772.

Souvent réimprimé, mais à tort, même de nos jours, sous le nom du curé Meslier.

21. De la Nature humaine, ou Exposition des facultés, des actions et des passions de l'ame, et de leurs causes, déduites d'après des principes philosophiques qui ne sont communément ni reçus ni connus; traduit de l'anglais de Hobbes. Londres, 1772.

22*. Système social, ou Principes naturels de la morale et de la politique, avec un examen de l'influence du gouvernement sur les mœurs. Londres, 1773,

3 vol.

23. La Politique naturelle, ou Discours sur les vrais principes du Gouvernement. Londres, 1773, 2 vol.

24. La Morale universelle, ou les Devoirs de l'homme fondes sur sa nature. Amsterdam, 1776, 3 vol.

25. Éthocratie, ou le Gouvernement fondé sur la morale. Amsterdam, 1776. 26. Éléments de la morale universelle, ou Catéchisme de la nature. (Ouvrage posthume refait par Naigeon). Paris, 1790, in-18.

On doit aussi à d'Holbach le dernier chapitre du Militaire philosophe, ou Difficultés sur la religion proposées au P. Malebranche, ouvrage refait et publié par Naigeon. Londres, 1768, et les ouvrages suivans, insérés dans le Recueil philosophique, ou Mélanges de pièces sur la religion et la morale. Londres, 1770, 2 vol. Dans le tome premier : Réflexions sur les craintes de la mort. Dans le tome second: Dissertation sur l'immortalité de l'ame. Dissertation sur le suicide. PROBLÈME IMPORTANT: La religion est-elle nécessaire à la morale et utile à la politique? Extrait d'un livre anglais de Tindal, qui a pour titre :

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LE CHRISTIANISME AUSSI ANCIEN QUE le monde.

Il a refait l'Antiquité dévoilée par ses usages (Londres, 1766, in-4o), sur le manuscrit qu'a laissé Boulanger. Presque toutes les notes qui se trouvent au premier livre des Lettres de Sénèque, traduites par Lagrange, sont du baron d'Holbach.

§ II. OUVRAGES SCIENTIFIQUES.

1. L'Art de la verrerie de Neri, Merret et Kunckel; traduit de l'allemand. Paris, 1752.

2. Minéralogie, ou Description générale des substances du règne minéral, traduit de l'allemand de Wallérius. Paris, 1753, 2 vol.

3. Introduction à la minéralogie; traduit de l'allemand de J.-F. Henkel Paris, 1756, 2 vol.

4. Chimie métallurgique, dans laquelle on trouvera la théorie et la pratique de cet art; traduit de l'allemand de Gellert. Paris, 1758, 2 vol.

5. Essai d'une histoire naturelle des couches de la terre; traduit de l'allemand de Lehmann. Paris, 1759.

6. L'Art des mines; traduit de l'allemand de Lehmann. Paris, 1759, 3 vol.

7. OEuvres de M. Henkel; traduites de l'allemand (en société avec Charas), contenant la Pyritologie, ou l'Histoire naturelle de la Pyrite, le Flora saturnisans, etc. Paris, 1760, 2 vol.

8. OEuvres métallurgiques de Jean Christian Orschall, traduites de l'allemand. Paris, 1760.

9. Recueil des Mémoires les plus intéressans de chimie et d'histoire naturelle, contenus dans les Actes de l'Académie d'Upsal et dans les Mémoires de l' Académie de Stockholm, traduits de l'allemand et du latin. Paris, 1764.

Une partie seulement de ces Mémoires a été traduite par le baron d'Holbach. 10. Traité du soufre; traduit de l'allemand de Stahl. Paris, 1766.. 11. L'Agriculture réduite à ses vrais principes; traduit de l'allemand de Wallérius. Paris, 1774.

§ III. OUVRAGES DIVERS.

1. Lettre à une dame d'un certain age sur l'état présent de l'opéra. En Arcadie, aux dépens de l'Académie Royale de Musique, 1752, in-8o.

2. Arrêt rendu à l'amphithéâtre de l'Opéra, contre la musique française. 1752. 3. Les Plaisirs de l'imagination, poëme en 3 chants, par M. Akenside; traduit de l'anglais, Amsterdam, 1769.

4. On trouve dans les Variétes littéraires, sous le nom du baron d'Holbach, la traduction en prose d'un Hymne au Soleil, et d'une Ode sur la Vie humaine; la première de ces pièces passe pour être de sa composition. On lui doit l'article Prononciation des langues, dans l'ENCYCLOPÉDIE MÉTHODIQUE: Dictionnaire de Grammaire. Il a travaillé avec Diderot et Pechmėja à la partie philosophique de l'Histoire de Raynal, et a fourni à la première Encyclopédie, sous le voile de l'anonyme, un grand nombre d'articles de philosophie, de politique et d'histoire naturelle. Enfin, on avait attribué au baron d'Holbach la version allemande de l'Histoire ancienne de Russie de Lomonossow, traduite en français par Fidous, 1768, mais cela n'est pas certain.

On voit en rapprochant les dates de publication des ouvrages de d'Holbach, la direction qu'a prise cet esprit judicieux pour arriver aux doctrines de philosophie positive, auxquelles il a consacré ses derniers travaux.

C'est en étudiant l'histoire naturelle des couches de la terre, qu'il aperçut d'abord et l'un des premiers, l'évidente contradiction qu'il y a entre les notions géologiques aujourd'hui les plus certaines, et les assertions fondamentales de nos textes sacrés. C'est par l'observation rigoureuse des faits qu'il parvint ensuite à opposer les idées naturelles aux idées surnaturelles, puis à démontrer l'inutilité du dogme de l'immortalité de l'ame et de l'existence de Dieu pour l'établissement de la morale; et enfin, la dégageant de toute donnée théologique et métaphysique, à ne plus fonder le bonheur que sur les rapports humains.

AVRIL.

Paris, avril 1789.

pre

C'EST le lundi 2 mars que fut représenté pour la mière fois, sur le Théâtre Italien, Raoul Barbe-Bleue, drame en trois actes mêlé d'ariettes, de MM. Sedaine et Grétry. Le Conte de Perrault qui en a fourni le sujet est

assez connu.

Cet ouvrage était annoncé depuis long-temps, et la réputation de l'auteur semblait devoir en garantir le succès; mais il n'a pas été aussi complet que M. Sedaine pouvait l'espérer. On a bien reconnu dans ce drame la touche originale de son talent, cet art qu'il possède si bien, de trouver des effets de théâtre absolument nouveaux dans les conceptions les plus simples comme dans les plus hardies; mais celle-ci a paru en général plus bizarre qu'intéressante; il était en effet presque impossible que la manière dont M. Sedaine a conçu et présenté le caractère d'Isaure pût intéresser sur la scène. Au tort d'une curiosité si indiscrète, et qui dans le Conte est la seule cause de ses malheurs, fallait-il donc ajouter celui d'une coquetterie capable de lui faire préférer à l'amant le plus tendre, à celui à qui elle vient de jurer une fidélité à toute épreuve, des plumes et des diamans? Comment s'attendrir sur son sort lorsqu'on n'a pu se défendre de souhaiter qu'une inconstance si basse par son motif fût justement punie, mais d'une manière sans doute moins cruelle que celle qu'emploie Barbe-Bleue pour corriger la curiosité de ses femmes? Non-seule

ment l'inconstance d'Isaure repousse l'intérêt que devrait inspirer cette jeune personne, elle rend presque ridicule l'amour que lui conserve Vergi et tout ce qu'il lui fait entreprendre pour une femme qui trahit, pour ainsi dire au même instant, et l'amant qu'elle adorait et l'époux riche qu'elle lui a préféré. Nous avons observé qu'il paraissait peu vraisemblable que Raoul ignorât qu'Anne, cette sœur chérie de sa femme, fût morte; mais ce qui a paru plus inconcevable encore, c'est que Vergi, en s'introduisant sous un habit de femme dans le château de Raoul, n'ait pas eu la précaution si naturelle de se munir à tout événement d'une dague ou d'un poignard qu'il était si facile de cacher sous ses habits de femme; c'est une négligence qu'on est surtout étonné d'avoir à reprocher à M. Sedaine, car on sait que personne n'a porté plus loin que lui l'attention à ne pas s'écarter de la vérité, jusque dans les détails les plus minutieux. Le soin qu'il a eu de motiver les épreuves cruelles auxquelles Racul a condamné ses femmes par les prédictions qu'on lui avait faites, empêche que cette cruauté ne soit aussi ridiculement atroce que dans le conte. Il faut louer aussi la manière dont l'auteur a préparé le déguisement de Vergi, en rapportant la première impression que ce jeune homme a faite sur le cœur d'Isaure, à sa ressemblance avec sa sœur Anne; mais ce qui est surtout bien digne d'éloge, c'est l'effet prodigieux que M. Sedaine a su tirer de la situation où se trouve la femme de Barbe-Bleue lorsqu'elle a ouvert le fatal cabinet, situation qui devient plus déchirante encore par le retour de son amant à qui elle montre avec effroi le sort affreux qui l'attend pour avoir dédaigné ses conseils. On doit également savoir beaucoup de

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