Bibliotheque des mémoires relatifs a l'histoire de France, Volum 11

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Firmin-Didot, 1878
 

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Passatges populars

Pàgina 252 - L'armée était partagée en deux corps : l'avant-garde , de six mille hommes de troupes choisies , occupait , sur la rive droite de la Meuse , sur les hauteurs de Vau , un camp qui aurait exigé quarante mille hommes. Le corps d'armée, composé de dix-sept mille hommes , était campé à trois lieues en arrière sur les hauteurs qui dominent Sedan.
Pàgina 298 - Nous y voici , et vous n'êtes pas tant à plaindre que ces Prussiens que vous voyez devant vous , qui sont quelquefois quatre jours sans pain , et qui mangent leurs chevaux morts. Vous avez du lard , du riz, de la farine; faites des galettes : la liberté les assaisonnera. » Un jour que le pain manquait depuis deux jours , on vint l'avertir qu'il y avait de grands murmures. Il attendait le convoi : il apprit dans l'instant qu'il était embourbé à deux lieues du camp , et qu'il ne pouvait arriver...
Pàgina 177 - N'adresse point au ciel une plainte importune; El , quel que soit le cours de ton sort incertain , Apprends de moi que l'infortune Est le creuset du genre humain. En 1786, le comte d'Artois, étant à Cherbourg , a copié dans son porte-feuille ce distique , dont on peut s'appliquer le but moral même ailleurs qu'en prison, dans les calamités méritées, ou non méritées, qui accablent notre chétive existence. Si ces Mémoires tombent sous sa main, il pourra se rappeler ce distique.
Pàgina 216 - Cette armée était si drôlement comLes projets de cette descente étaient vagues et très-mal combinés , ou plutôt il n'y en avait point de réels. M. de Maurepas, le plus criminel de tous les ministres , et l'un des principaux auteurs de tous les maux de la France , plaisantait toute la journée sur la descente , disant qu'elle n'existait que dans la culotte de M.
Pàgina 456 - C'était à l'époque où la faction de la Gironde était dans toute sa force, ayant à ses ordres les jacobins, maîtresse de Paris par Pétion, influençant l'assemblée, et ayant la majorité dans le conseil. Cette faction voulait détruire peut-être à coups de sabre les feuillants , abattre la cour, et probablement commencer l'exécution de son projet républicain. Ainsi c'est...
Pàgina 182 - Favier au château de Doulens. Ségur fut dans un fort dans les Pyrénées ; et le comte de Broglie resta à Ruffec. Telle fut la fin de la grande affaire de la Bastille, qui n'était qu'une intrigue niaise de cour, où Dumouriez a joué le rôle du page de Louis XIV , qu'on fouettait pour corriger son maître. Il n'y avait dans cette affaire ni conjuration , ni secret , ni mystère. S'il ya eu quelque intrigue à Paris , Dumouriez, qui était à deux cents lieues, l'a ignorée. Sa mission était...
Pàgina 41 - donc vous qui allez négocier avec les Corses , » sans ordre et sans permission , et qui revenez » déguisé en capucin ? ». Piqué de cette ridicule apostrophe , il croit que le ministre est devenu fou , il regarde autour de lui , il voit les plats courtisans jouer l'indignation , il ne se déconcerte pas , et répond : « Il ya trois jours que j'arrive de Mar» seille ; voyez mes cheveux : si je m'étais dé» guisé en capucin , ils n'auraient pas eu le temps
Pàgina 159 - semble que dans ce charmant séjour on ajoute » la fine plaisanterie à l'hospitalité. » Ce propos fut rapporté par le geôlier , et à cette occasion il apprit qu'on tenait un gros registre dans lequel on insérait tous les discours des malheureuses victimes du despotisme ministériel. Cela devait faire un livre bien bizarre. A neuf heures un aide-major vint le chercher avec un sergent et quatre invalides , et le mena dans la chambre du conseil , sans qu'il pût obtenir réponse à aucune de...
Pàgina 78 - L'armée était indisciplinée, servait mal : ce général avait une réputation terrible d'austérité; ceux qui avaient servi sous lui, ou dans son commandement de Thionville, ou à l'armée, ou dans...
Pàgina 116 - Note de l'éditeur. ) des moyens de repousser les intrigues par les intrigues; et ce soin, qui dans toutes les cours prend la moitié du temps et les trois quarts des facultés morales des ministres, nuit toujours aux vraies affaires. Une autre circonstance avait contribué à rendre la correspondance encore .plus froide. La cour de Varsovie, dirigée par l'ambassadeur russe, avait voulu élever une confédération contre celledeBar, quand elle l'avait vue devenir confédération générale, et former...

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