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A man severe he was, and stern to view;

I knew him well, and ev'ry truant knew;

Well had the boding tremblers learn'd to trace

The day's disasters in his morning face;

«Full well they laugh'd with counterfeited glee

« At all his jokes, for many a joke had he;

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Full well the busy whisper circling round,

« Convey'd the dismal tidings when he frown'd:

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Yet he was kind, or if severe in aught,

« The love he bore to learning was in fault.

« The village all declar'd how much he knew;

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'Twas certain he could write and cypher too;

Lands he could measure, terms and tides presage,

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And e'en the story ran that he could gage.

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In arguing too, the parson own'd his skill;

For e'en though vanquish'd, he could argue still,
While words of learned length and thund'ring sound

« Amaz'd the gazing rustics rang'd around,

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And still they gaz'd, and still the wonder grew,
That one small head could carry all he knew.

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But past is all his fame. The very spot,

་ Where many a time he triumph'd, is forgot.

(Note de l'auteur.)

(9) Jadis Caton enfant fut un boudeur sublime.

« Caton, dès le commencement de son enfance, tant " en sa parole qu'à son visage, et en tous ses jeux et << passe-temps, monstra tousjours un naturel constant,

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ferme et inflexible en toutes choses: car il vouloit venir à bout de tout ce qu'il entreprenoit de faire, « et s'y obstinoit plus que son aage ne portoit; et s'il se << monstroit rebours à ceux qui le cuidoient flatter, « encore se roidissoit-il davantage contre ceux qui le « pensoient avoir par menaces. Il estoit difficile à « esmouvoir à rire, et luy voyoit-on bien peu souvent la chere gaye. Les peuples d'Italie alliez des Romains pourchassoient d'avoir droit de bourgeoisie dedans Rome; pour lequel pourchas << Pompædius Sillo, estant particulierement amy de « Drusus, fut logé par plusieurs jours en sa maison, « durant lesquels ayant pris familiarité avec ses jeunes enfans, il leur dit un jour: Or sus, mes beaux « enfans, intercéderez-vous pas pour nous envers vostre «oncle, qu'il nous veuille aider à obtenir le droit de bourgeoisie que nous demandons? Cæpion, en se « souriant, luy fit signe de la teste qu'il le feroit: mais « Caton ne respondit rien, ains regarda seulement ces «< estrangers au visage, d'un regard fiché sans ciller. « Adonc Pompædius s'adressant à luy à part: Et toy, <«< dit-il, beau fils, que dis-tu ? ne veux-tu pas <« prier ton oncle de favoriser à ses hostes, comme

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ton frère? Caton ne respondit point encore pour

« cela, ains par son silence et par son regard monstra « qu'il rejettoit leur priere. A l'occasion de quoy << Pompædius l'empoignant le mit hors de la fenestre, « comme s'il l'eust voulu laisser aller, en luy disant

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NOTES DU PREMIER

CHANT.

d'une voix plus aspre et plus rude que de coustume, « et le secouant par plusieurs secousses en l'air au dehors de la fenestre: Promets - nous donc, ou « je te jetteray à bas. Ce que Caton endura, et longuement, sans monstrer de s'effroyer ni s'estonner de rien..

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« Sarpedon menoit ordinairement Caton au logis «< de Sylla, pour lui faire la cour: mais son logis en <«< ce tems-là ressembloit proprement à voir un enfer ou une geole, pour le grand nombre de prisonniers qu'on y menoit, et qu'on y gehennoit ordinairement. Caton estoit desia au quatorziesme an de son aage, et « voyant qu'on aportoit leans des testes qu'on disoit estre de personnages notables, de sorte que les assistans << souspiroyent et gemissoyent de les voir, il demanda à son maistre, comment il estoit possible qu'il ne se << trouvast quelque homme qui tuast ce tyran- là: Pour «ce, luy respondit Sarpedon, que tous le craignent encore plus qu'ils ne le haïssent. Que ne m'as-tu « doncques, repliqua -t-il, baillé une espée, afin que « je le tuasse, pour délivrer nostre pays d'une si cruelle servitude?

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PLUTARQUE, VIE DE CATON, trad. d'Axror.

DU SECOND CHANT.

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(1) Les prés, alors si beaux, de sa chère Mantoue.

Er qualem infelix amisit Mantua campum,

Pascentem niveos herboso flumine

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cycnos; etc. »

Dans ces prés, ravis à ma chère Mantoue,

cygne argenté sur les ondes se joue, etc.

VIRGILE, GEORG. L. II.

(Note de l'auteur.)

(2) Créé des prés nouveaux, et les riches sainfoins.

Le nombre extrêmement varié des plantes que l'on trouve dans les prairies naturelles; la végétation vigou. reuse des unes; la longue durée des autres, et l'avidité remarquable des animaux pour plusieurs d'entre elles, semblent avoir fait naître l'idée d'en cultiver quelquesunes séparément, et produit ce que l'on nomme prairies artificielles, qui mettent le cultivateur à portée de nourrir pendant toute l'année ses bestiaux à l'étable, où ils deviennent constamment plus beaux, et fournissent une plus grande quantité de lait.

Ces avantages étoient connus des anciens, et des Romains surtout, le premier de tous les peuples agriculteurs. Ils cultivoient, pour leurs troupeaux, la

luzerne, la vesce, les mélanges d'orge et d'avoine, le fénu-grec, l'ers, les pois, etc.

C'est par l'adoption d'une pratique aussi avantageuse que les Flamands, les Brabançons, les Suisses, les Alsaciens, les Anglois surtout, ont élevé leur agriculture à un degré de perfection inconnu au reste de l'Europe; qu'ils sont parvenus à faire succéder, sur le même sol, et toujours avec succès, un grand nombre de végétaux d'espèce et de nature différentes, et qu'ils ont établi comme la base la plus précieuse de l'économie rurale la méthode d'alterner.

De tous les végétaux propres à former des prairies artificielles, ceux qu'on estime le plus généralement, et avec raison, sont, la luzerne, le sainfoin, le trèfle, et leurs différentes espèces.

Les Romains mettoient la luzerne au premier rang des plantes fourrageuses. Ils en avoient un soin extrême. Pline assure qu'on prolongeoit sa durée jusqu'à trente ans. Olivier de Serres, dans son langage énergique, appelle la luzerne la merveille du ménage. On la coupe, dans nos contrées méridionales, jusqu'à cinq fois; et Duhamel affirme qu'un arpent de terre médiocre, employé en luzerne, après avoir été bien préparé, lui a donné jusqu'à vingt mille livres de fourrage sec. Ce produit est sans doute excessif, et sort de la proportion ordinaire; mais on peut établir comme règle générale, que la luzerne se coupe trois fois, que ces trois coupes réunies donnent environ cinq à six mille livres de

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