UNIVERSELLE, PAR CÉSAR CANTU, SOIGNEUSEMENT REMANIÉE PAR L'AUTEUR, CHEZ FIRMIN DIDOT FRÈRES, ÉDITEURS, IMPRIMEURS DE L'INSTITUT DE FRANCE, RUE JACOB, 56. - 1848. UNIVERSELLE. LIVRE XVII. DIX-SEPTIEME ÉPOQUE. SOMMAIRE. Conséquences de la paix d'Utrecht, Philippe V. L'Empire, Charles VI. Guerre de la succession d'Autriche, la Prusse, paix d'Aix-laChapelle. Frédéric II, guerre de sept ans. La France, la Corse, Louis XV. - Mœurs. Littérature philosophico-sophistique. Sciences sociales, philanthropie, améliorations. Suppression des jésuites. La Turquie, la Perse.- La Russie.- La Pologne.-Catherine II.- La Suède. - Le Danemarck.- La Grande-Bretagne. - Colonies anglo-américaines. — L'Inde. Angleterre, littérature anglaise. — Marie-Thérèse et Joseph II. Esprit et littérature en Allemagne. - Philosophie. — Espagne. - Portugal. – États généraux. - Corps helvétique. — Italie. - Les réformes. - Italie, derniers faits. Littérature italienne. Érudition, archéologie, numismatique. Beaux-arts. Musique et pantomimique. Sciences. Louis XVI. Préludes de la révolution. CHAPITRE PREMIER. CONSÉQUENCES DE LA PAIX D'UTRECHT. PHILIPPE V. La paix d'Utrecht n'introduisait dans le droit public aucun principe général; cependant tous les traités subséquents se référérent à cette paix, attendu que le maintien en importait à ceux auxquels il avait profité, surtout à l'Angleterre dont il avait consolidé la grandeur, comme le traité de Westphalie avait consolidé celle de la France. La lignée protestante, reconnue alors, regardait le traité d'Utrecht comme sa seule garantie, et fondait ses idées d'é. quilibre européen sur son alliance avec l'Autriche : c'était, disait T. XVII. 1 |