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Asséyons-nous au pied de cet ormeau,.

De cet ormcau qu'un jeune lierre embrasse.

L'arbre a souffert l'amour de l'arbrisseau,

Et maintenant il en a plus de grâce.

Sois douce à son exemple, unissons-nous comme eux,
Mêlons nos ris, nos chants, tout, jusqu'à nos haleines
Regarde au fond des eaux, dans les airs, dans les plaines
Tous les enfans du ciel assemblés deux à deux. !

Des amoureuses tourterelles
S'entre-baiser est tout l'emploi,
Et les sauvages hirondelles
Cessent bientôt d'être cruelles.

ALICE.

Les oiseaux deviennent époux
Aussitôt qu'il leur plaît de l'être.
Il n'en est pas ainsi de nous,
Et nous avons besoin du prêtre.

LEWIN.

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Il est si loin! Le bocage est si près! are wond

ALICE

Tu m'obtiendras à l'autel, ou jamais.

LEWIN.

Qu'importe un oui, pourvu qu'on soit aimée?

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Choy 375494 162 J

ALICE co sebitngich are 7

Je veux garder ma bonne renommée; 5107 (59 40

Et toi, méchant, tu souffrirais

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Que ton Alice méprisée og anong lo♬ el tij
A ses compagnes désormais

Servît de fable et de risée!

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LEWIN.

Peux-tu me croire un semblable dessein?seqOIa£ Foi d'amoureux qui n'est pas un volage, iyi siboyens Foi de berger, je mettrai dès demain

ob tes supie A notre amour le sceau du mariage.iso 150 ',

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Puisqu'à tous deux c'est notre envie,
Nous tenant ainsi par la main,

› Dire au prêtre qu'il nous marie?

LEWIN.

*1

Ahj'y consens.. Je mets sous ton pouvoir
Ma main, mon cœur, tout mon humble héritage.
Adieu, bosquet, nous reviendrons te voir,
Moi plus ardent, Alice moins sauvage.

ENSEMBLE.

Que d'autres soient jaloux des trésors et des rangs!
Un coin de terre est un royaume",
Lorsqu'il rassemble deux amans.

Nous serons heureux sous le chaume;
Les heureux valent bien les grands.

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ÉPIGRAMME sur la nomination des juges de Sparte attribuée au Peuple à l'exception du Roi Agis.

Si contre ses sujets avec tant de fracas

Un Roi perdit jadis sa cause, non sans honte,
Vous demandez comment advint un tel mécompte,
Oyez, voici comme arriva le cas :

Le peuple avait pour lui quatre cents avocats,
Et le Roi pas un pour son compte."

Le vendredi 30 avril on a donné sur le Théâtre de l'Opéra la première représentation d'Antigone, tragédie lyrique de M. de Marmontel. La musique est de M. Zingarelli.

Cet ouvrage n'a eu aucun succès y et c'est essentiellement au choix du sujet qu'on en doit imputer la chute. Un peuple persuadé que ceux

qui n'avaient pas obtenu la sépulture erraient éternellement sur les bords de l'Achérom, pouvait admirer et plaindre le dévouement d'Antigone, mais l'intérêt qui résulte de ce préjugé re ligieux est absolument nul pour nous. Comment nous intéresser durant trois actes à savoir si Polynice sera enterré ou non ? La seule manière de nous attacher encore au fonds pathétique dont cette situation peut paraître susceptible, c'était de donner plus de développement à l'amour d'Antigone pour Hémon; cette passion qui sera de tous les temps, de tous les peuples, sait tout animer, même un article de foi d'uné religion qui n'est plus la nôtre; nous lui devons à la vérité. l'idée des Limbes, mais ces Limbes malheureusement ne trouvent guère plus de croyance aujourd'hui que les bords redoutés du Styx.

1

Quant à la musique d'Antigone, elle laisse con. cevoir de grandes espérances. Le récitatif du principal rôlé a paru d'un bout à l'autre parfaitemént bien fait, il porte l'empreinte d'un trèsbeau talent et décèle une connaissance profonde de toutes les ressources de l'art. On eût désiré plus de variété dans les airs; mais ce défaut ne tient-il pas encore à la couleur trop uniforme du poëme ? Cet opéra n'a éu que deux représentations.

Le Couvent, ou les Fruits du Caractère et de l'Éducation, comédie en un acte, en prose, re. présentée pour la première fois au Théatre de la

Nation le 16 avril, est de M. Laujon, Secrétaire des commandemens de Monseigneur le Prince de Condé, l'auteur de l'Amoureux de quinze ans, des Soubrettes, etc.,

p

.

Il y a dans ce petit drame beaucoup d'inutilités, beaucoup de longueurs, mais comment n'y en aurait-il pas dans des scènes où l'on a voulu peindre au naturel le ton et le caquetage du Couvent? L'ensemble a fait plaisir, et beaucoup de détails ont été vivement applaudis. Tous les rôles ont été parfaitement rendus, celui de la Seur Saint-Ange par mademoiselle Contat, celui de mademoiselle de Fierville par madame Petit-Vanhove, celui de madame Sincère par mademoiselle Raucour; madame Suin et madame Belcourt n'ont pas moins contribué au succès de l'ouvrage, la première dans le rôle de la Mère Prieure, l'autre dans celui de la Sœur Tourière.

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Grâce à la vérité de l'exécution, on eût dit que -ce n'étaient pas les spectateurs qu'on transportait au Couvent, mais le Couvent même qu'on avait transporté au Théâtre.

La Bonne Mère, comédie en un acte, en prose, représentée pour la première fois au Théâtre itadien le lundi 22 mars, est imprimée depuis longtemps dans le Recueil des œuvres de M. le che valier de Florian; nous pouvons donc nous dispenser d'en faire l'analyse; nous observerons seulement qu'il y a dans ce petit ouvrage un mélange d'intérêt et de gaieté si doux, si naif, si.

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