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Les cantons de Saint-Jean-de-Mont, Beauvoir et Saint-Gilles, eurent pour chef de Guerres de la Fortinière.

Joly et Savin commandaient entre la route de Légé aux Sables et celle de la Roche-sur-Yon au même endroit.

Vieille vigne et les communes environnantes étaient sous les ordres de Vrignaud.

Bulkeley et Saint-Pal s'étaient créés chefs de l'arrondissement de la Roche-sur-Yon et de tout

le pays entre cette ville et le Lay.

Charette, par son ambition et ses intrigues, parvint à se rendre maître de tout le

Machecoul.

pays.

Machecoul fut la première victime de l'insurrection de la basse Vendée. Comptant à peine une centaine de citoyens armés pour sa défense, cette ville fut enveloppée et envahie, le 10 mars, par de nombreux attroupemens de révoltés de différentes communes. Il y périt plusieurs patriotes, les autres furent jetés dans des cachots où ils furent moins heureux qu'à Montaigu. Le comité sanguinaire de Machecoul, loin de les protéger, les fit massacrer presque tous. Il n'en restait plus qu'une vingtaine, lorsque les républicains s'emparèrent de cette ville au mois d'avril suivant.

Je me bornerai à retracer le passage suivant du rapport fait par le commandant Wielland qui

le premier entra dans Machecoul, et qui fut ensuite sacrifié à Noirmoutier.

<< On compte, dit Wielland, que l'on a égorgé à Machecoul près de quatre cents patriotes de la ville et des environs. On les garrottait ensemble et on les fusillait. Toute la ville était dans la désolation. Aux mouvemens de reconnaissance que ses habitans témoignaient à nos frères d'armes, se mêlaient les larmes les plus amères de regret de nous voir arriver si tard (1)..... »

Challans.

Après la prise de Machecoul, Challans n'avait aucun moyen de résistance, les administrateurs prirent le sage parti de se retirer aux sables d'Olonne, suivis des patriotes des environs.

Saint-Gilles, la Roche-sur-Yon.

Il en fut ainsi des petites cités de Saint-Gilles et de la Roche-sur-Yon.

Noirmoutier.

L'île de Noirmoutier fut livrée le 18 mars aux insurgés. La patache armée de six canons resta en leur pouvoir.

Pornic.

Le 27 mars, la place de Pornic fut envahie par

(1) J'épargne au lecteur des détails qui font frémir d'horreur et d'indignation. Il suffit d'ajouter que ces massacres se sont prolongés pendant plus d'un mois.

les insurgés, malgré une forte résistance. Mourain, commandant la garde nationale de Paimboeuf en rendit compte le lendemain au ministre, qui lui répondit : Cet événement, tout malheureux qu'il est, prouve la valeur des troupes qui défendaient ce poste. Pornic fut bientôt repris par les patriotes.

§ II. Dispositions prises par les administrations pour arrêter les progrès de l'insurrection. Affaire du général Marcé au pont Charon; sa colonne mise en déroute. Il est remplacé par le colonel Boulard, nommé général de brigade provisoire. La ville des Sables résiste à deux attaques.

-

Tout le territoire de la Vendée, à l'exception du district de Bressuire, était au pouvoir de l'armée catholique. Tous les fonctionnaires publics, tous les patriotes étaient recherchés, poursuivis, fusillés ou jetés dans les fers. Leurs familles, leurs habitations, leur fortune, étaient à la merci du vainqueur. Tel fut le triomphe, tant vanté par les historiens, de toute la population des bourgs et des villages lancée sur de petites cités sans défense.

L'insurrection avait éclaté en même temps sur les deux rives de la Loire, dans la Bretagne et dans le Poitou.

Nantes se trouvait menacé de tous les côtés, et n'avait, pour se défendre, qu'une partie de sa garde nationale. Il ne lui restait de communication que par mer. Le général Canclaux, employé

dans le Finistère sous les ordres du général Labourdonnaye, accourut à son secours avec queldétachemens de troupes de ligne. Il parvint

ques

en peu de temps à dissiper les rassemblemens de la rive droite, secondé par l'adjudant-général Beysser, et Nantes put respirer un instant.

Angers n'était séparé des rebelles que par la Loire, sa garde nationale était sa seule ressource.

Saumur, réduit également à sa garde nationale peu nombreuse, avait cependant moins à craindre, parce que l'insurrection ne s'était pas étendue au delà du Layon. Un événement qui fut attribué à la malveillance, l'explosion du magasin à poudre, vint bientôt augmenter l'effroi répandu dans ces contrées. Cette nouvelle fut annoncée dans la séance de la Convention du 25 mars.

Niort et Fontenay, chefs-lieux des départemens des Deux-Sèvres et de la Vendée, étaient plus éloignés du danger.

Luçon et les Sables d'Olonne attendaient des secours du général Verteuil qui commandait à la Rochelle.

Haute Vendée.

Angers et Saumur n'avaient ni généraux, ni troupes. L'administration départementale forma de suite un conseil de défense, et créa une commission civile chargée d'organiser à Doué un corps d'armée pour couvrir Saumur. Cette commission, à laquelle se réunirent bientôt des commissaires

des départemens environnans, commença ses opérations le 17 mars. Le commandant de la garde nationale de Saumur (Cotel-Bazile), élu par ses frères d'armes, fut nommé général en chef; il eut! pour lieutenans généraux, Villemet, ancien officier de carabiniers, et Baudin, ancien officier. On nomma également des adjudans généraux, un payeur, des médecins et chirurgiens; enfin, on donna à un rassemblement, formé à la hâte, le nom d'armée de Saumur.

Les administrations firent un appel aux départemens environnans, et l'on vit bientôt arriver une foule d'hommes, la plupart tirés des campagnes, sans armes ou mal armés, conduits par des officiers de leur choix, sans aucune connaissance militaire, sans expérience et surtout sans subordination. Tels furent à cette époque les bataillons destinés à combattre les Vendéens. On les réunit sur différens points, et l'on compta de cette manière un grand nombre d'armées : celle de SaintLambert sur le Layon, couvrant les ponts de Cé et Angers; celle de Doué, couvrant Saumur ; celle de Thouars et Bressuire, dans le département des Deux-Sèvres ; celles de Parthenay, Niort, Fontenay, Luçon, les Sables, etc., etc. On trouvait tout autour de la Vendée des armées et point de soldats.

Le vieux général Wittinghof, requis par le département de Maine-et-Loire de prendre des ren

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