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726733-129

HISTOIRE

MILITAIRE

DE LA FRANCE.

HUITIEME PÉRIODE.

(DU 10 AOUT 1792 AU 8 JUILLET 1815.)

DE LA RÉPUBLIQUE A LA SECONDE RESTAURATION.

CONSEIL PROVISOIRE EXÉCUTIF, du 10 août au 20 septembre 1792. CONVENTION NATIONALE, du 21 septembre 1792 au 27 octobre 1795. Généraux en chef. Dumouriez; Luckner; Kellermann; Custine; Biron; Montesquiou; Anselme; Servan; Labourdonnaye; Beurnonville; Valence; Dampierre; Lamarche; Kilmaine; Houchard; Beauharnais; Delaage; De Flers; Dagobert; Pérignon; Moncey; Jourdan; Carlen; Berruyer; Aubert-Dubayet; Kléber; Marceau ; Canclaux; Léchelle; Rossignol; Ronsin; Chalboz ; Santerre ; Labarollière; Hoche; Pichegru; Brunet; Dugommier; Dumerbion; Schérer; Moreau; Moraux; Michaud; Alexandre Dumas; Turreau; Vimeux; Muller; Cartaux; Charbonnier.

:

DIRECTOIRE Laréveillère-Lépeaux; Rewbell; Le Tourneur; Barras; Carnot, du 27 octobre 1795 au 11 novembre 1799.

En 1797, Le Tourneur est remplacé par Barthélemy.

La même année, Barthélemy et Carnot sont remplacés par Merlin (de Douai) et François (de Neufchâteau).

En 1798, François (de Neufchâteau) est remplacé par Treilhard.

En 1799, Rewbell est remplacé par Sieyès, et Treilhard par Gohier. La même année, Merlin et Laréveillère sont remplacés par Moulins et Roger-Ducos.

1792. Révolutions

Généraux en chef. Jourdan; Moreau; Bonaparte; Beurnonville; Augereau; Joubert; Berthier; Brune; Championnet ; Macdonald; Masséna; Hoche; Bernadotte; Muller; Desaix; Kléber; Hédouville. CONSULS TEMPORAIRES: Bonaparte; Sieyès; Roger-Ducos, du 10 novembre au 13 décembre 1799.

Bonaparte; Cambacérès; Lebrun, du 13 décembre 1799 au 3 août 1802.
CONSUL A VIE: Napoléon Bonaparte, du 3 août 1802 au 18 mai 1804.
DEUXIÈME ET TROISIÈME CONSULS TEMPORAIRES : Cambacérès;
Lebrun.

Généraux en chef. Masséna; Berthier; Moreau; Augereau; Brune;
Leclerc; Murat; Lannes; Soult; Ney; Davoust; Mortier; Marmont;
Menou.

EMPEREUR Napoléon.

Maréchaux. Berthier; Murat; Moncey; Jourdan; Masséna; Auge-
reau; Bernadotte; Soult; Brune; Lannes; Mortier; Ney; Davoust;
Bessières; Kellermann; Lefebvre; Pérignon; Sérurier; 1804, les
quatre derniers: maréchaux honoraires. Victor, 1807; Oudinot;
Macdonald; Marmont, 1809; Suchet, 1811; Gouvion-Saint-Cyr,
1812; Grouchy, 1815.

Généraux en chef. Junot; Savary; Decaen; Dupont; Duhesme;
Joseph Bonaparte; Reynier; Sébastiani; Jérôme Bonaparte; Ponia-
towski; Vandamme; Eugène Beauharnais; Bonnet; Reille; Gérard;
Drouet d'Erlon; Foy; Grenier; Rapp; Clausel; Maison; Lecourbe;
Lamarque.

Premiers inspecteurs généraux d'artillerie. Songis; Lariboissière;
Sorbier.

:

Premiers inspecteurs généraux du génie. Marescot; Dejean.

I. RÉPUBLIQUE.

1. CAMPAGNE DE 1792.

4. OPÉRATIONS EN CHAMPAGNE.

Les Girondins, au 10 août, se crurent les victointérieures. rieux ils recueillirent en effet les premiers fruits de CONVENTION. la victoire; ils dirigèrent l'assemblée dont la majorité royaliste venait d'être dispersée; ils donnèrent à leurs amis les ministères et le commandement des armées. Mais ces brillants orateurs, dont les idées constitutionnelles n'étaient pas arrêtées formellement, n'avaient fait qu'exciter des passions qu'ils ne pouvaient maîtriser. Ils s'inspiraient à la tribune des souvenirs de la Grèce et de Rome, ils prenaient pour règle de leur

politique du moment les sentiments d'humanité professés par la philosophie du XVIIIe siècle; mais ils étaient supplantés, dans l'opinion populaire, par la commune de Paris, composée d'hommes plus ardents, plus positifs, plus exaltés par les circonstances. Ceuxci proclamaient hautement qu'on ne pouvait repousser l'ennemi extérieur qu'en comprimant violemment les ennemis intérieurs ; quelques-uns alliaient le salut du pays à des plans de régénération sociale dans lesquels la proscription des dissidents occupait une large place. Au moment où la nouvelle de l'investissement de Verdun consternait Paris, ils préludèrent par le massacre des royalistes, dont la journée du 10 août avait encombré les prisons : les Girondins firent entendre de vaines et éloquentes protestations; ils n'eurent plus d'espoir que dans la Convention nationale, convoquée par le gouvernement insurrectionnel pour remplacer l'assemblée législative et constituer la France. Les élections les y appelèrent tous, mais elles Ꭹ firent entrer leurs adversaires de la commune, qui siégèrent sur les bancs les plus élevés de l'extrême gauche et prirent le nom de Montagnards.

Dès la première séance, la Convention abolit la royauté, proclama la république et donna une forte majorité à la Gironde qui resta en possession du pouvoir exécutif. Les succès des armées semblèrent l'affermir, elle se crut assez puissante pour combattre à la fois la coalition et le parti extrême qui, dans ses idées, compromettait la révolution par des excès. Elle répudia donc volontairement l'assistance des clubs et des démocrates; elle se mit dans la position où ellemême avait placé Louis XVI: celle de ne pouvoir vivre que par des victoires.

Cependant, elle perdit du terrain au sein de l'assemblée; elle ne put ni empêcher, ni diriger le procès

2 et 3 sept.

1792

21 sept. 1792 république).

(an er de la

du roi; elle laissa, dans cette grave circonstance, une majorité nouvelle se former hors de son influence; elle s'opposa vainement à la création du tribunal révolutionnaire; enfin les désastres de ses généraux favoris 31 mai 1793. achevèrent de la perdre; une insurrection la renversa; ses chefs, ses partisans furent proscrits, et la Montagne, qui déjà régnait dans Paris, s'empara du gouvernement ou en d'autres termes d'une dictature absolue. De ces crises naquit le pouvoir le plus énergique qui jamais ait fait mouvoir les hommes.

Constitution

du pouvoir exécutif.

10 avril 1793.

A peine le trône fut-il renversé que l'assemblée constitua un conseil exécutif provisoire pour surveiller l'exécution des lois; la diversité et la force des événements n'ayant pas tardé à démontrer son insuffisance, il fut remplacé par douze, puis par seize comités.

Les comités militaires les plus importants furent ceux du commandement central de la force armée de Paris, de défense, de sûreté générale, du mouvement des armées de terre, et de salut public. Ces comités pris dans le sein de l'assemblée avaient un nombre de membres proportionné à leur importance et se renouvelaient à des époques différentes. Il est inutile de rappeler la variété des attributions et des pouvoirs dont chaque comité fut saisi; il suffit de savoir qu'ils furent tous absorbés par le comité de salut public, composé des neuf plus fortes têtes militaires de la Convention, qui prit la direction des armées et ne laissa aux autres que des détails d'exécution.

La création de ce comité remonte au moment d'exaspération et de méfiance que firent naître la défection de Dumouriez et les revers qui l'avaient précédée ou suivie.

Peu après sa première formation, il fit décréter l'envoi à chacune des armées, de trois représentants investis de pouvoirs illimités.

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