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NOTE BIOGRAPHIQUE

SUR

M. LE CTE CHARLES DE RAIGECOURT.

Né à Nancy en

É à Nancy en 1766, le comte Charles de Raigecourt était, à l'époque de la révolution, capitaine au régiment de royal-allemand; il émigra après l'affaire de Varennes, où il était employé sous les ordres de M. le marquis de Bouillé, et rejoignit les princes à Coblentz. Il fit la campagne de 1792 sous le commandement de M. le marquis d'Autichamp (aujourd'hui gouverneur du Louvre), en qualité d'officier supérieur des hommes d'armes à cheval, corps qui devait remplacer l'ancienne gendarmerie, et qui fut monté, armé et équipé aux frais des officiers.

Après le licenciement de l'armée des princes dite du centre, le comte de Raigecourt entra, en 1793, au service de l'Autriche, avec le grade de capitaine au régiment de Karaiezay. Il a fait au service de cette puissance toutes les campagnes de la révolution, en passant successivement par tous les grades supérieurs. En 1810, l'empereur lui confia le commandement de son régiment de chevau-légers (Kaiser); en 1812, il fut promu au grade de général-major, et il alla prendre le commandement du corps autrichien stationné sur la frontière de la Galicie, et qui fut chargé de recevoir les troupes polo

naises coupées et pressées par les Russes. Ces troupes, après leur désarmement, eurent alors la permission de traverser isolément les États héréditaires et de rejoindre en Saxe l'armée française.

En 1813, M. de Raigecourt assista à la bataille de Leipsick, où, le lieutenant-général commandant sa division ayant été blessé dès le commencement de l'affaire, il prit le commandement, qu'il conserva pendant toute cette campagne et pendant la campagne suivante.

Chargé, pendant l'invasion de 1814, du gouvernement et de l'administration de la 18° division militaire, il établit son quartier-général à Chaumont, où, lors de la marche de Napoléon sur Saint-Dizier, il se trouva séparé de l'armée du prince de Schwartzemberg. Sa position fut alors d'autant plus critique, que n'ayant sous ses ordres que quelques faibles détachemens de troupes de différentes armes et de différentes nations, il était chargé de protéger tout le corps diplomatique qui, après la rupture du congrès de Châtillon, s'était réuni à Chaumont. Il couvrit la retraite des plénipotentiaires, et fit la sienne sur Langres, où la nouvelle de la capitulation de Paris et la marche rapide de Napoléon sur Fontainebleau, vinrent le tirer de la position la plus difficile.

Losqu'après la paix il eut remis son administration aux autorités françaises, il vint à Paris en qualité de commissaire autrichien pour l'exécution de la convention militaire du mois d'avril. Ce fut à cette époque que le roi l'honora de la croix de Saint-Louis et de celle de commandeur de la Légion-d'Honneur.

Il revint en France en 1815, et il a commandé pendant trois ans la cavalerie autrichienne cantonnée dans

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le département du Bas-Rhin, et qui faisait partie de l'armée d'occupation.

Pendant les congrès de Laybach et de Vérone, l'empereur l'attacha en qualité de chambellan et d'adjudantgénéral à Sa Majesté le roi de Naples, qu'il accompagne en ce moment (janvier 1823), dans le voyage que ce monarque fait à Venise et à Vienne.

Au mois de juillet ou d'août 1791, M. de Raigecourt eut l'honneur de remettre aux princes français, alors à Coblentz, le morceau qu'on va lire, et qui renferme l'exposé de sa conduite dans des circonstances que son témoignage peut encore éclaircir.

(Note communiquée par la famille de M. de Raigecourt.)

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