Mémoires d'outre-tombe, Volums 1-2

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Eugène et Victor Penaud frères, 1849
 

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Frases i termes més freqüents

Passatges populars

Pàgina 240 - Tout aurait été silence et repos, sans la chute de quelques feuilles, le passage d'un vent subit, le gémissement de la hulotte; au loin, on entendait les sourds mugissements de la cataracte de Niagara, qui, dans le calme de la nuit, se prolongeaient de désert en désert, et expiraient à travers les forêts solitaires.
Pàgina 262 - sera tôt ou tard le sort de nos jargons modernes, débris du grec et du latin. Quelque corbeau envolé de la cage du dernier curé franco-gaulois, dira, du haut d'un clocher en ruine, à des peuples étrangers à nos successeurs : « Agréez « ces derniers efforts d'une voix qui vous fut « connue: vous mettrez fin à tous ces dis
Pàgina 182 - et, transporté subitement dans le passé, je revis ces campagnes où j'entendis si souvent siffler la grive. Quand je l'écoutais alors, j'étais triste de même qu'aujourd'hui; mais cette première tristesse était celle qui naît d'un désir vague de bonheur, lorsqu'on est sans expérience ; la tristesse que j'éprouve actuellement vient de la connaissance des choses
Pàgina 212 - les premiers sauvages que j'aie vus de ma vie. Ils étaient une vingtaine, tant hommes que femmes, tous barbouillés comme des sorciers, le corps demi-nu, les oreilles découpées, des plumes de corbeau sur la tête et des anneaux passés dans les narines. Un petit Français, poudré et frisé, habit vert-pomme, veste de
Pàgina 161 - relation avec la plante exilée, sans sympathie de réminiscence et de volupté. Dans ce parfum non respiré de la beauté, non épuré dans son sein, non répandu sur ses traces, dans ce parfum changé d'aurore, de culture et de monde, il y avait toutes les mélancolies des regrets, de l'absence et de la jeunesse.
Pàgina 172 - Toutes les voiles étaient pliées. Le globe du soleil, prêt à se plonger dans les flots, apparaissait entre les cordages du navire au milieu des espaces sans bornes : on eût dit, par les balancements de la poupe, que l'astre radieux changeait à chaque instant d'horizon.
Pàgina 216 - purs comme la neige nouvelle, il y avait harmonie entre nos récréations et nous. Ce fut dans une de ces promenades, que Lucile, m'entendant parler avec ravissement de la solitude, me dit : « Tu devrais peindre tout cela. » Ce mot me révéla la Muse; un souffle divin passa sur moi. Je me mis à bégayer
Pàgina 15 - de chemins et de villes, quinze ou vingt « grandes tables, un jeu continuel, des bals « éternels, des comédies trois fois la semaine, « une grande braverie : voilà les États. J'oublie « trois ou quatre cents pipes de vin qu'on y
Pàgina 211 - Lucile était grande et d'une beauté remarquable, mais sérieuse. Son visage pâle était accompagné de longs cheveux noirs ; elle attachait souvent au ciel ou promenait autour d'elle des regards pleins de tristesse ou de feu. Sa démarche, sa voix, son sourire, sa physionomie avaient quelque chose de rêveur et de souffrant.
Pàgina 13 - de nos États pour votre peine d'être « Bretonne. M. de Chaulnes arriva dimanche « au soir, au bruit de tout ce qui peut en faire « à Vitré : le lundi matin il m'écrivit une lettre; « j'y fis réponse par aller dîner avec lui. On « mange à deux tables dans le même lieu ; il

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