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SPAETH (le chanoine BALTHASAR), né en 1764, dans un village de la Bavière, fut dès son enfance destiné à l'état ecclésiastique, et fit en conséquence de très-bonnes études. Entraîné par son goût pour la science archéologique, il eut à peine assuré son existence par un canonicat dans la cathédrale de Munich qu'il entreprit de longs voyages en Grèce et en Italie. Il y forma de nombreuses et riches collections d'antiquités, et, revenu dans sa patrie, il en fit la description dans de très-bons ouvrages qu'il a publiés. Il légua par son testament au gouvernement bavarois, qui en disposa en faveur de l'école royale des beauxarts et autres établissements publics de Munich, toutes ses collections d'antiquités et sa riche bibliothèque. Ce digne et savant ecclésiastique mourut à Munich dans le mois de juin 1846.

Z.

SPAGNA (JUAN DE ESPAGNA OU LE), peintre, connu plus particulièrement en Italie sous le nom de Giovanni Spagnuolo, quitta de bonne heure l'Espagne, sa patrie, pour aller étudier sous la direction de Pierre Pérugin. La plupart des disciples étrangers de ce maître repassèrent les monts et allèrent répandre sa manière dans les différentes contrées de l'Europe. Le Spagna ne voulut pas quitter l'Italie, et il avait formé le projet de se fixer à Pérouse; mais les tracasseries que lui suscitèrent plusieurs de ses compatriotes, jaloux de sa réputation, le décidèrent à aller s'établir à Spolète où ses talents et surtout sa conduite lui firent obtenir le droit de cité. Il a laissé dans cette

ville, ainsi que dans Assise, des preuves nombreuses de sa capacité. Il a su, mieux qu'aucun des élèves du Pérugin, rappeler la couleur aimable de son maître. On voit encore dans la chapelle des Anges, près d'Assise, où mourut saint François, le tableau dans lequel il a peint les portraits de quelques-uns des compagnons de ce saint. Aucun autre élève du Pérugin, non plus, excepté Raphaël auquel personne ne peut être comparé, n'a peint le portrait avec autant de supériorité que le Spagna qui travaillait encore en 1524. P-s.

SPALDING (CHARLES-AUGUSTEGUILLAUME), historien, né le 10 février 1760, en Pomeranie, fit ses premières études et son droit à Greifswald et fut nommé référendaire, puis conseiller de justice à Berlin. Il obtint sa retraite avec une bonne pension en 1823, après quarante ans de service, et se livra dès-lors tout entier à ses travaux littéraires qui lui ont fait en Allemagne une grande réputation. Il mourut le 5 septembre 1830. Ses ouvrages publiés sont: I. Précis historique sur Pierre-leGrand, roi de Castille, Berlin, 1797. II. Histoire des rois chrétiens de Jérusalem, 1803, 2 vol. in-8°. III. Guerre du Canada, 1821. IV. Conquête de Naples par Conradin. Z.

SPANHEIM (GEORGES, Comte de) naquit sur la fin du IXe siècle, et fut rétabli par l'empereur Otton, en 938, dans le comté de Spanheim, que ses ancêtres avaient possédé à titre de souveraineté. Cette illustre maison étendit sa domination pendant plusieurs sièces sur cette partie de l'Allemagne qui avoisine la rive gauche du Rhin, et posséda à diverses époques, et dans ses différentes branches, les comtés et duchés de Spanheim, Heinsberg, Vianden, Veldenz,

Chini, etc. Un grand nombre d'autres terres et seigneuries, parmi les quelles celle d'Arimont, fut le partage d'une branche cadette, transplantée en France en 1640, et connue de nos jours sous le nom de comte de Schonendall ou plutôt Schonthal d'Arimont. On présume que les comtes de Berlaimont et les princes et ducs de Loss-Corswarem, aux Pays-Bas, sont issus des Spanheim par les femmes; mais la plupart des biens considérables de cette maison sont passés par succession dans celles de Nassau-Saarbruck, Nassau-Dillenbourg; celles d'Autriche, de Bade, de Bavière et de Birkenfeld, comtes palatins du Rhin. Sainte Hildegarde, née en 1098, était de la maison de Spanheim. Le comte de Spanheim mourut en 952, et fut inhumé dans l'église paroissiale de Malmédi, aut tombeau de ses ancêtres.

Z.

SPELTA (ANTOINE-MARIE), littérateur italien, qui prenait le titre d'historiographe du roi d'Espagne, était né à Pavie le 19 mai 1559, suivant Baillet (Jug. des Sav., V, 138, édit. in-4o), et six ans plus tôt, c'est à-dire en 1553, suivant Moréri. Ces deux écrivains ajoutent qu'il mourut dans sa ville natale en mars 1632. Tout ce qu'ils nous apprennent de lui, sur le témoignage du Ghilini (Teatro d'uom. letter.), c'est qu'il cultivait, avec un certain succès, la poésie latine (1), mais qu'il ne réussissait pas aussi bien dans la poésie italienne. Du reste, ils ne disent point si les vers de Spelta, dans l'une et l'autre langue, ont jamais vu le jour. Ils se taisent également sur ses autres ouvrages en prose. Voici les titres abrégés de quatre de ces derniers,

(1) « On trouvait dans ses vers latins de

la douceur et de la gravité tout à la fois.»

qui ont été imprimés : I. Vite de' Vescovi di Pavia, Pavie, 1597, in-4°. II. Aggiunta alla Storia di Pavia del Breventano, Pavie, 1602, in-4° (voy. BREVENTANO, V, 565). III. Historia de' fatti notabili occorsi nell' universo, ed in particolare del regno de' Goti, de' Longobardi, de' Duchi di Milano, etc., Pavie, 1603, in-4o. C'est la seconde édition de cette histoire estimée et peu commune. La première avait été aussi imprimée à Pavie, en 1597, in-4°, et l'auteur avait publié, en 1602, un Supplément, même ville, même format. IV. La Saggia pazzia, etc., Pavie, 1606, in-4o; espèce de facétie assez curieuse, plusieurs fois réimprimée, et traduite en français par L. Garon (voy. ce nom, LXV, 157), et par J. Marcel (consultez le Manuel du libraire, art. Spelta, et no 25267 de la table méthodique). On cite encore les ouvrages suivants de Spelta écrits en latin, mais nous ne savons pas s'ils ont été imprimés: Epistolæ, De contexendis epistolis, Enchiridon de primordiis dicendi, Lucubrationes in obitum Benedictæ Bentivolæ uxoris suæ, Encomium de Jacobo Mainoldo senatus præside, Gratulatio de reditu Joannis Fernandi.

B-L-U

SPENCE (JOHN), célèbre philanthrope anglais. On a dit avec raison que, depuis plus d'un demi-siècle, tous nos essais de démocratie et de philanthropie ne sont qu'une imitation des Anglais. L'histoire de Spence en est une nouvelle preuve. Né vers 1740, dans une classe obscure, et n'ayant reçu qu'une éducation médiocre, cet homme commença à répandre ses doctrines à Londres en 1775. Sans bien et sans industrie, il imagina de composer des brochures, et il les publia sous le nom de Respu

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Chini, etc. Un grand nombre d'autres terres et seigneuries, parmi les quelles celle d'Arimont, fut le partage d'une branche cadette, transplantée en France en 1640, et connue de nos jours sous le nom de comte de Schonendall ou plutôt Schonthal d'Arimont. On présume que les comtes de Berlaimont et les princes et ducs de Loss-Corswarem, aux Pays-Bas, sont issus des Spanheim par les femmes; mais la plupart des biens considérables de cette maison sont passés par succession dans celles de Nassau-Saarbruck, Nassau-Dillenbourg; celles d'Autriche, de Bade, de Bavière et de Birkenfeld, comtes palatins du Rhin. Sainte Hildegarde, née en 1098, était de la maison de Spanheim. Le comte de Spanheim mourut en 952, et fut inhumé dans l'église paroissiale de Malmédi, au tombeau de ses ancêtres.

Z.

SPELTA (ANTOINE-MARIE), littérateur italien, qui prenait le titre d'historiographe du roi d'Espagne, était né à Pavie le 19 mai 1559, suivant Baillet (Jug. des Sav., V, 138, édit. in-4o), et six ans plus tôt, c'està-dire en 1553, suivant Moréri. Ces deux écrivains ajoutent qu'il mourut dans sa ville natale en mars 1632. Tout ce qu'ils nous apprennent de lui, sur le témoignage du Ghilini (Teatro d'uom letter.), c'est qu'il cultivait, avec un certain succès, la poésie latine (1), mais qu'il ne réussissait pas aussi bien dans la poésie italienne. Du reste, ils ne disent point si les vers de Spelta, dans l'une et l'autre langue, ont jamais vu le jour. Ils se taisent également sur ses autres ouvrages en prose. Voici les titres abrégés de quatre de ces derniers,

(1) « On trouvait dans ses vers latins de la douceur et de la gravité tout à la fois.»

qui ont été imprimés: I. Vite de' Vescovi di Pavia, Pavie, 1597, in-4°. II. Aggiunta alla Storia di Pavia del Breventano, Pavie, 1602, in-4° (voy. Breventano, V, 565). III. Historia de' fatti notabili occorsi nell' universo, ed in particolare del regno de' Goti, de' Longobardi, de' Duchi di Milano, etc., Pavie, 1603, in-4o. C'est la seconde édition de cette histoire estimée et peu commune. La première avait été aussi imprimée à Pavie, en 1597, in-4°, et l'auteur avait publié, en 1602, un Supplément, même ville, même format. IV. La Saggia pazzia, etc., Pavie, 1606, in-4o; espèce de facétie assez curieuse, plusieurs fois réimprimée, et traduite en français par L. Garon (voy. ce nom, LXV, 157), et par J. Marcel (consultez le Manuel du libraire, art. Spelta, et no 25267 de la table méthodique). On cite encore les ouvrages suivants de Spelta écrits en latin, mais nous ne savons pas s'ils ont été imprimés: Epistolæ, De contexendis epistolis, Enchiridon de primordiis dicendi, Lucubrationes in obitum Benedictæ Bentivolæ uxoris suæ, Encomium de Jacobo Mainoldo senatus præside, Gratulatio de reditu Joannis Fernandi.

B-L-U.

SPENCE (JOHN), célèbre philanthrope anglais. On a dit avec raison que, depuis plus d'un demi-siècle, tous nos essais de démocratie et de philanthropie ne sont qu'une imitation des Anglais. L'histoire de Spence en est une nouvelle preuve. Né vers 1740, dans une classe obscure, et n'ayant reçu qu'une éducation médiocre, cet homme commença à répandre ses doctrines à Londres en 1775. Sans bien et sans industrie, il imagina de composer des brochures, et il les publia sous le nom de Respu

blica spencionea, située dans le monde des féeries, entre Utopia et Océana. Dans ce rêve politique, Spence établit exactement le principe de la constitution française de 1793, et ceux qui n'en furent plus récemment qu'une vaine imitation. « L'universalité des citoyens forme, ditil, le peuple souverain. Il y a, comme on le voit, identité non-seulement dans le sens, mais dans les termes. Spence, plus franc que nos niveleurs, manifesta hautement des principes que ses imitateurs n'ont pas eu le temps de proclamer Toute propriété foncière particulière, disait

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il, est un abus qu'il faut abolir pour toujours. Le sol ne peut appartenir qu'au peuple souverain, à la république. Personne ne peut posséder ⚫ en propre un seul pouce de terrain. Toutes les terres doivent être affermées par baux temporaires d'un an à vingt; le produit doit être dis«tribué également à toutes les familles. Spence admettait le droit de propriété particulière pour les meubles, l'argent, etc., mais il se flattait que sa loi agraire maintiendrait toutes les fortunes dans une extrême médiocrité. La force des riches, disait-il, est dans les grands domaines fonciers, comme celle de « Samson était dans ses cheveux. Si - les Philistins, au lieu de se borner à couper les cheveux à Samson, l'avaient scalpé à la manière indienne, ses cheveux n'auraient pas repoussé, ses forces ne seraient pas revenues. Ne commettons pas « la même faute des Philistins, scalpons les riches! Cette expression et quelques autres de la même force valurent à Spence une poursuite judiciaire. Le vertueux lord Kengon, touché d'une fausse pitié, ne le condamına qu'à un an d'emprisonnement

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et à une amende de 20 liv. sterling. Sorti de prison, Spence se vit entouré d'une foule de fanatiques de la plus basse populace, et se mit à rédiger, pour cette classe de lecteurs, un pamphlet périodique auquel il donna le titre de Pig's meat, c'est-àdire nourriture des cochons, probablement par allusion à une expression échappée à Burke, qui avait qualifié le bas peuple de multitude cochonne (swinish multitude). Pour colporter cet écrit, il acheta une voiture d'osier, semblable à celle dans laquelle nous avons vu, en 1814, colporter le fameux Mémoire de Carnot. Monté sur ce char, Spence parcourut l'Angleterre pendant deux ans; mais, ne trouvant de soutien que parmi des mendiants comme lui, il finit ses jours dans une extrême misère. Il avait semé les dents du dragon, disait-il. En effet, la graine lève aujourd'hui, chez nous et en Angleterre; plusieurs milliers de petits artisans relisent encore ces écrits, et on les réimprime, on les colporte. L'auteur y conserve encore des admirateurs. La secte spencenienne existe en Angleterre, elle a même des rapports dans les pays étrangers, et l'on ne peut pas douter qu'elle n'ait eu de l'influence sur ce qui s'est passé récemment chez nous. - SPENCE (William), président de la Société d'agriculture d'Holderness, possédait près de Hull de vastes domaines sur lesquels il résidait. Il s'est beaucoup occupé d'histoire naturelle, d'économie politique, et il a essayé de combattre, dans quelques brochures, les préjugés qui existent en faveur du commerce et des manufactures au préjudice de l'agriculture. Quoique ses opinions fussent développées avec beaucoup d'art, elles ne firent pas une grande impression. Il

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