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Dangeau, t. I, p. 200, etc.; le Journal des Audiences même, t. IV, p. 189, qui devroit être une autorité certaine, écrit aussi Brion; mais j'ai consulté plusieurs années de l'Etat de la France (c'étoit l'Almanach royal d'alors), et ce nom est constamment écrit Briou, comme dans le père Anselme et dans La Fontaine; dans l'Etat de la France, pour 1692, in-12, t. II, p. 573, on trouve, pour second président de la cour des aides, Charles de Briou, baron de Survilliers, sieur de La Chapelle, ci-devant conseiller au Parlement de Rouen.

7 Voyez Anselme, Histoire généalogique de la Maison de France, t. IV, p. 1728.

8 Fragments de lettres originales de MADAME, Charlotte Elisabeth de Bavière, 1788, in-12, t. I, p. 48-55, n° 55.

9 MADAME, Fragments de Lettres, t. I, p. 49-50. C'est à la p. 51 que MADAME parle de l'intrigue de Me de La Force avec Baron; et à ce sujet, je transcrirai une anecdote que M. Van-Praët a extraite d'un recueil manuscrit, formé par M. de Brienne, qui se trouve à la Bibliothèque du Roi. « La célèbre Me de La Force, parmi toutes ses galanteries, connues de tout le monde, en a eu une avec Baron le père, qui fit beaucoup de bruit. Un jour, après avoir passé la nuit avec elle, il étoit sorti de grand matin pour éviter le scandale; mais, ayant oublié de lui dire quelque chose qui étoit très-pressé, il retourna chez elle à son lever, et, comme il étoit fort familier, il entra dans la chambre où elle étoit encore au lit, sans se faire annoncer. La Demoiselle se crut obligée de se fâcher, parce qu'elle avoit auprès d'elle deux prudes qui auroient pu s'en scandaliser; en sorte que, prenant un ton sérieux, elle demandą brusquement à Baron, de quel droit il se donnoit les airs d'entrer si familièrement chez elle et dans sa chambre. Baron, piqué de la réprimande, répondit froidement : Je vous demande excuse, c'est que je venois chercher mon bonnet de nuit, que j'avois oublié ici ce matin. »

10 MADAME, Fragments de Lettres, p. 51. Le nom de Briou est encore, dans ce livre, converti, par les éditeurs, en Brion et Brillon.

11 Mémoires de Dangeau, t. I, p. 202, en dat● du 14 mai 1687. On a écrit Brion à tort.

12 Mémoires de Dangeau, t. I, p. 210, en date du 8 décembre 1687. Le nom est bien écrit Briou.

13 Mémoires de Dangeau, t. I, p. 217, à la date du 17 janvier 1688.

14 Nicolas Nupied, Journal des principales audiences du Parlement, avec les principaux jugements qui ont été rendus, in-folio, Paris, 1733, t. IV, p. 189, chap. xxvi, en date du 15 juillet 1689.

15 MADAME (t. I, p. 48), après avoir dit que le parlement cassa le mariage de M de La Force, ajoute : « Je ne conçois pas comment ses parents, et le roi lui-même, ont pu souffrir cela, après avoir pourtant consenti à cette alliance. »

16 Le prince de Conti a rempli les intentions de La Fontaine ; et il est remarquable que cette lettre fut imprimée pour la première fois dans les OEuvres diverses, t. II, p. 142, en 1729, c'està-dire cinq ans après la mort de Mile de La Force, encore n'y mit-on que les initiales des noms, de La Force et de Briou; la note qui décèle ces noms a été ajoutée dans des éditions postérieures. Mathieu Marais (Histoire de la Vie et des Ouvrages de La Fontaine, p. 109, ou p. 145 de l'in-18), qui écrivoit vers 1725, c'est-à-dire peu de temps après la mort de M11 de La Force, se garde bien de la nommer ; il la désigne seulement par ces mots : « Une fille de haute naissance eut un procès pour un mariage, en 1688, etc. » En effet, le procès commença en cette année, mais il ne fut jugé que l'année d'ensuite. Mathieu Marais dit que l'épître de La Fontaine n'a jamais été imprimée; mais il ajoute : « Il ne peut plus y avoir de secret dans une affaire si publique, et dont les plaidoyers, imprimés avec privilége, font partie des œuvres d'un des plus célèbres avocats du parlement, et sont entre les mains de tout le monde ; cette personne est morte en mars 1724. » J'ignore quel étoit l'avocat dont parle ici Mathieu Marais. Aidé de M. Van-Praët, j'ai fait des recherches à la Bibliothèque du Roi, sans pouvoir trouver les plaidoyers désignés dans ce passage.

17 MADAME, Fragments, p. 52.

18 Voyez Chaulieu, Epître au nom de Me de La Force à Mme d'Aligre de Boislandri, t. II, p. 219, édit. de Cazin, 1777, in -18.

19 Bayles Lettres choisies, édit. de 1724, in-12, t. II, p. 555 et 556.

20 Annales de la Cour et de Paris, 1759, in-12, t. I,

p. 92 et 93. Cet ouvrage est de Sandras de Courtilz, et le fit mettre à la Bastille : à la page 85, il parle de l'aventure de M11 de La Force avec le marquis de Nesle, dont le nom est défiguré par l'imprimeur en celui de Nesse, et celui de Briou en Brion.

21 Tout le monde est d'accord sur l'époque de la mort de M" de La Force; mais il n'en est pas de même sur l'époque de sa naissance. M. de La Borde, dans sa notice, le Dictionnaire de Chaudon, la Biographie universelle, la font naître en 1650, et lui donnent 74 ans quand elle mourut alors elle auroit eu trente-sept ans lorsque commença son intrigue avec le président Briou. Le père Anselme, Histoire généalogique de la Maison de France, t. IV, p. 1728, dit que Me de La Force mourut à l'âge de soixantedix ans ; et nous avons préféré cette autorité comme plus probable, puisqu'au moins elle n'auroit eu que trente-trois ans lorsqu'elle fut mariée au fils du président Briou. Celui-ci se remaria une seconde fois, et n'eut point d'enfants.

22 D. Clément, Art de vérifier les Dates, t. I, p. 345. Benoist Odescalchi, ou Innocent XI, fut élu pape le 21 septembre 1676, et mourut le 12 août 1689. La lettre de La Fontaine est du 18 août 1689; mais en six jours de temps la nouvelle de la mort du pape n'avoit pu parvenir à Paris. La France avoit cherché à traverser la nomination d'Odescalchi. Ce qui concerne les affaires de l'Eglise de France avec ce pape se trouve exposé avec beaucoup de clarté et de talent dans la Vie de Bossuet par le cardinal de Beausset, t. II, liv. vi, p. 94 à 230. Bayle, qui ne manque jamais une occasion de dire du mal des papes, a cité des fragments de la lettre de La Fontaine dans son article INNOCENT XI, t. II, p. 1549, de la troisième édition de son dictionnaire. Me Deshoulières (OEuvres, édit. de 1764, t. I, p. 167) surpasse tout le monde en flatteries excessives, au sujet de la révocation de l'édit de Nantes. La Motte même, le sage La Motte, a loué cette mesure...

23 M. Geoffroy avoue que tout le monde fit, dans le temps, l'application de ces vers à Innocent XI et à Louis XIV; et, quoi qu'en dise ce commentateur, telle fut l'intention de Racine.

24 Hume's History of England, édit. in-8°, London, 1782, t. VIII, p. 319. Ce fut le 13 février 1689, vieux style. Voyez Misson, Mémoires d'un Voyageur en Angleterre, 1698, in-12, p. 166-172.

25 Jacques II débarqua à Kingsale, en Irlande, le 17 mars 1689. Les Irlandais n'avoient pas vu de roi dans ce royaume, depuis Henri II. Voyez les Mémoires du maréchal de Berwick, t. I, p. 47 ct 54; et Bishop Burnet's History of his own time, édit. in-12, Edinburgh, 1755, t. IV, p. 26. Misson, Mémoires, p. 171-172-178.

26 Hume's History, édit. de 1782, t. VIII, p. 175, 218, 283 et 302. Burnet, Hist. of his own time, édit. de 1753, t. III, p. 50, 52, 68, 136, 259 et 267.

27 Hume's History, VII, 512; VIII, 11, 63, 78, 86, 87, 88, 97, 205, 226, 283, 313. Burnet, III, 136, 214, 216, 254, 294, 296 et 297; IV, 5.

28 On disoit l'oue pour l'oie, quand ce proverbe a été fait. 29 Debrett's Peerage, 1819, t. I, p. 47; et Bishop Burnet's History of his own time, édit. in-12, Edinburgh, 1753, t. III, p. 203 et 250; et t. IV, p. 6. William Bentinck, comte de Portland, fit son entrée à Paris, comme ambassadeur extraordinaire, le 9 mars 1698; je trouve cette date dans les œuvres d'un poëte anonyme (OEuvres diverses du sieur D**, avec un recueil de Poésies choisies de M. B***, in-12, Amsterdam, 1714, deux vol. ). Au t. II, p. 351, on trouve des quatrains relatifs à cet ambassadeur: il paroît d'après ces quatrains, que le bruit de la mort de Guillaume s'étoit repandu et accrédité.

30 Le duc de Portland actuel est Henri Cavendish-ScottBentinck; il a succédé à son père en 1809. Son fils aîné est Guillaume-Henri, marquis de Titchfield. Lord Bentinck, qui a figuré dans ces derniers temps dans l'Inde et en Sicile, est le frère cadet du duc de Portland.

31 The King's chief personal favour, lay between Bentinck and Sidney; the former was made earl of Portland and groom of the stole, and continued for ten years to be entirely trusted by the King; but he could never bring himself acceptable to the english nation. Burnet's History of his own time, t. IV,

p. 6.

32 On faisoit même aussi courir le bruit que le prince d'Orange étoit pris. Voyez une lettre de l'abbé de Brosses au comte de Bussy, en date du 20 juillet 1689. Lettres de Bussy-Rabutin, t. VII, P. 7 et 11.

33 Cette lettre fut publiée, pour la première fois, dans les

OEuvres posthumes, p. 177 et 188: elle est datée de Paris, 18 août 1689.

34 Hénault, Abrégé chronologique, t. II, p. 687. BussyRabutin, Lettres, édit de 1727, t. VII, p. 41.

35 Saint-Simon, OEuvres complètes, t. XI, p. 115 à 145. Anquetil, Louis XIV, sa Cour, etc., t. II, p. 128 et 245. 56 Choisy, Mémoires pour servir à l'Hist. de Louis XIV, P. 246.

37 Lettres de Mme de Maintenon, édit. de Léopold Collin, t. I, p. 142. Seignelay est un de ceux que Chaulieu, dans son épître au chevalier de Bouillon, retrouve avec le plus de plaisir aux Champs-Elysées, t. I, p. 25.

Dans un bois d'orangers qu'arrose un clair ruisseau,
Je revois Seignelay, je retrouve Béthune,
Esprits supérieurs, en qui la volupté

Ne déroba jamais rien à l'habileté,

Dignes de plus de vie et de plus de fortune.

38 Cette épître a paru, pour la première fois, dans les OEuvres posthumes, p. 204 à 215.

39 Pour tous les détails des affaires mentionnées dans cette épître, voyez encore Hénault, Abrégé chronologique, t. II, p. 687. Voltaire, Siècle de Louis XIV, ch. xv1, p. 196 à 224.

40 Saint-Marc (Poésies de Saint-Pavin et de Charleval, p. 6), et l'auteur des Annales Poétiques (t. XXIX, p. 255), disent que Gaspard de Fieubet perdit sa femme en 1686; et en cela ils ont été suivis par l'auteur de l'article FIEUBET, dans la Biographie universelle, t. XIV, p. 510; mais Fieubet ne se retira pas aux Camaldules de Grosbois aussitôt après la mort de sa femme, comme semblent le dire les auteurs que je viens de citer. La date de cette retraite est donnée par les Mém. de Dangeau, t. I, p. 376, au 9 juillet 1691: Mathieu Marais, p. 116, dit aussi que ce fut en 1691 que Fieubet se retira aux Camaldules; ce qui coïncide bien avec la date de l'épître de La Fontaine au duc de Vendôme.

41 Saint-Marc, dans l'avertissement des Poésies de Saint-Pavin et de Charlevat, 1769, in-12, p. 8, cherche à disculper SaintPavin du soupçon d'athéisme. Ce qu'il y a de certain, c'est que ce fut toujours un excellent homme, et que dans les derniers temps de sa vie il se convertit, et devint très-pieux. Il mourut au mois

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