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que l'épithalame fît partie de ses fables. Cette fable du Milan, du Roi et du Chasseur, fut aussi publiée dans les Œuvres posthumes , p. 125–132, comme inédite, mais avec dix-neuf vers de plus, réellement inédits. Ces dix-neuf vers ont été ajoutés à la fable douzième, livre XII, dans l'édition de 1729, t. III, p. 154-155, donnée par la compagnie de libraires, propriétaires des manuscrits des fables de La Fontaine, et qui peut-être ont trouvé ces vers dans ses manuscrits: mais, puisque La Fontaine les avoit retranchés, en publiant la fable dans le volume de 1694, il falloit les rejeter dans les variantes, comme on a fait depuis.

74 Fragments de lettres originales de MADAME CharlotteElisabeth de Bavière, in-12, 1788, t. II, p. 217. MADAME appelle la princesse de Conti, la princesse palatine, Marie-Thérèse. « Quand elle croyoit, dit-elle, passer la nuit à Versailles, et qu'il avoit tout préparé en conséquence, il la menoit à Paris ou à Chantilly, et quand elle croyoit coucher à Paris et à Chantilly, il falloit qu'elle retournât à Versailles. » Cependant MADAME avoue que la princesse a beaucoup regretté son mari, et qu'elle n'a cessé de le pleurer.

75 Caylus, Souvenirs, p. 242-245. Hénault, Abrégé chronologique, année 1697, t. II, p. 705. Dans le singulier ouvrage du marquis de Lassay, intitulé Recueil de différentes choses, deuxième partie, p. 126-137, on trouve quelques lettres relatives à cette négociation,

76 Anquetil, Louis XIV, sa Cour et le Régent, in-12, Paris, 1789, t. II, p. 248-257, et Mémoires de Saint-Simon, t. III, p. 58-66; il paroîtroit, d'après les Lettres de Mme de Sévigné, que cet événement se passa en 1694 : voyez Lettres de Sévigné, t. IX, p. 532, lettre 1207, en date du 27 août 1694. Anquetil, d'après Saint-Simon, place cette intrigue pendant la campagne de Philisbourg; mais peut-être commençoit-elle alors, et ne fut-elle découverte que cinq ans après. Duclos (Mémoires secrets sur les règnes de Louis XIV et de Louis XV, in-8°, édit. 1791, t. I, p. 32-56) est celui qui donne les détails les plus complets sur Mile Choin; il paroit que le dauphin fit avec elle un mariage de conscience; elle mourut en 1730.

77 L'abbé de Monville, Vie de Mignard, p. 70, dit à ce sujet « Le portrait de la marquise de Gouvernet, auparavant Me d'Hervart, surprit et charma les connoisseurs; ils y trou

voient la vie, que les effets surprenants, dont l'histoire a conservé le souvenir, nous donnent lieu de croire qu'avoient les tableaux des peintres grecs; on a vu souvent le perroquet de MTM de Gouvernet dire à son portrait : « Baisez-moi, ma maîtresse. »

8 Cette lettre a été imprimée, pour la première fois, avec la réponse de Vergier, dans les OEuvres posthumes, p. 143-150, probablement d'après un brouillon donné par La Fontaine; mais elle a été publiée depuis dans les OEuvres de Vergier, avec quelques lignes de plus à la fin, ce que les éditeurs n'ont pas su; voyez OEuvres de Vergier, in-8°, 1751, t. I, p. 104, ou édit. in−12, Lausanne, 1750, t. II, p. 7-10. La mort violente et prématurée de Vergier nous a privés d'une édition de ses Œuvres qu'il avoit préparée. Son manuscrit, qu'il avoit remis à Brossette, paroît avoir été perdu, et toutes les éditions de ce poëte, même celle de 1750, qui est la moins imparfaite, fourmillent d'erreurs : ainsi l'édition d'Amsterdam, de 1731, avoit daté la lettre de La Fontaine à Vergier de 1697, c'est-à-dire deux ans après la mort de La Fontaine. Dans l'édition de 1750, on a cru corriger l'erreur en mettant 1687 : les Œuvres posthumes de La Fontaine nous donnent la véritable date. Dans l'édition de Vergier, de 1750, l'Epître à Me de Beaulieu, t. II, p. 1, porte la date de 1679, comme dans l'édition d'Amsterdam: cette date est évidemment fausse, puisque cette Demoiselle n'avoit que six ans à cette époque ; il est probable que l'ordre des chiffres a été changé, et qu'il faut lire 1697. Je remarquerai ici que la terre de Boisle-Vicomte avoit appartenu à Me de Montpensier, Mémoires, t. I, p. 23-54, et t. II, p. 323.

79 OEuvres de Vergier, édit. in-12, 1750, t. II, p. 133, lettre 21, et dans l'édition d'Amsterdam, 1751, t. II, p. 44, lettre 16; il est extraordinaire que cette lettre ait échappé à tous les biographes de La Fontaine. C'est une de celles qui le peignent le mieux, et les vers en sont charmants. Remarquons que La Fontaine put passer non seulement l'été, mais aussi tout l'automne de cette année 1689, à Bois-le-Vicomte, car M. et Me d'Hervart s'y trouvoient encore au commencement d'octobre. Nous en avons la preuve dans une lettre de M. Caze, datée de Bois-le-Vicomte, le 4 octobre 1689, adressée à M11e Deshoulières, dont il étoit l'amant; il s'excuse de rester si long-temps à la campagne, en vers qui ne sont pas sans élégance.

Déjà les fougueux Aquilons
Ravagent ces bois et ces plaines;
Déjà les dépouilles des chênes
Couvrent tristement ces vallons.
Les oiseaux gardent le silence;
Et le printemps, par son absence,
A détruit tous les agréments

De ces jardins si beaux et si charmants.

Mais celle de qui la présence
Embelliroit le plus affreux séjour,

Fait régner dans ces lieux les Grâces et l'Amour;
Et le printemps sans cette belle

Ne vaut pas l'hiver avec elle.

« Vous n'aurez pas beaucoup de peine à juger par ces derniers vers, que je suis encore à Bois-le-Vicomte, où l'on célèbre la fête de Me d'Hervart, etc. Voyez les OEuvres de Mme Deshoulières, in-12, 1764, t. II, p. 204.

80 OEuvres de Vergier, édit. 1750, t. 1, p. 159, ou t. I, p. 44, Epître y de l'édition d'Amsterdam,

81 Ibid., p. ix de la préface; Mathieu Marais, p. 107, dit qu'il fut assassiné le 22 août 1720; je ne sais lequel a raison. L'auteur de la Vie nous semble mériter cependant plus de confiance. J'ai lu, dans des journaux manuscrits du temps, que le bruit couroit alors que Vergier avoit été assassiné pour avoir composé une pièce de vers contre le régent. C'est une des mille et une calomnies que l'on répandoit contre un prince qui fut foible et dissolu, mais nullement barbare.

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DU LIVRE SIXIÈME.

1 CAYLUS, Souvenirs, p. 65; Sévigné; Lettres, t.VII, p. 331, Lettre 884, en date du 12 août 1685; voyez encore Dangeau, ț. I, p. 106-119-179; et Anquetil, t. II, p. 250-257. Martin Lister, qui vit la princesse de Conti en 1698, dit qu'elle étoit une des femmes de France les plus belles et les plus gracieuses. Voyez Lister, a Journey to Paris, in-8°, London, 1699, p. 196.

2 La Fontaine, OEuvres posthumes, p. 186. Mathieu Marais dit que ce songe est du carnaval de 1689, et que La Fontaine l'avoit fait en deux façons: Mathieu Marais avoit les deux versions; on n'en connoît plus qu'une; voyez Histoire de la Vie de La Fontaine, p. 110, ou 144 de l'édit. in-18.

3 Cette pièce a été imprimée, pour la première fois, dans les Œuvres posthumes, p. 169-176. Cependant ma citation n'est pas d'après les éditions imprimées, mais d'après une copie manuscrite, qui se trouve dans un Recueil de Pièces en vers et manuscrites, sur la Politique et la Littérature, depuis l'année 1690, jusques et compris 1723, en huit vol. in-4°, qui appartient à M. le baron Delessert, de l'Académie des Sciences de l'Institut, t. I, p. 233. J'ai donné, dans la dernière édition des OEuvres de La Fontaine, les autres variantes de cette copie; l'intitulé de cette épître, dans le manuscrit, est Lettre de M. de La Fontaine à M. le duc de Vendôme, dont il est le pensionnaire. C'est à Louvois qu'on doit attribuer principalement l'horrible exécution militaire du Palatinat: voyez Duclos, Mémoires secrets sur les règnes de Louis XIV et de Louis XV, édit. in-8°, 1691, p. 174-176.

4 Pour ce qui concerne Chaulieu, on peut consulter les divers éloges, que M. de Saint-Marc a mis en tête des Œuvres de ce poëte, 2 vol. in-12, Paris, 1757; son article par M. Michaud, dans la Biographie universelle, t. VIII, p, 294; et une

notice sur Chaulieu, en tête des poésies de cet auteur, édition stéréotype d'Herhan, qui, selon M. Michaud, est de M. Fauriel. Chaulieu naquit à Fontenay, en 1639, et mourut au Temple, le 27 juin 1720, à l'âge de 81 ans ; il étoit abbé d'Aumale, prieur de Saint-Georges dans l'île d'Oléron, de Poitiers, de Chenel, et de Saint-Etienne; Voltaire a introduit l'abbé de Chaulieu dans le Temple du Gout, par les vers suivants :

Je vis arriver en ce lieu

Le brillant abbé de Chaulieu,
Qui chantoit en sortant de table;
Il osoit caresser le dieu

D'un air familier, mais aimable.
Sa vive imagination

Prodiguoit, dans sa douce ivresse,
Des beautés sans correction,

Qui choquoient un peu la justesse,
Et respiroient la passion.

5 bis Les auteurs de l'Histoire littéraire des Femmes françaises, t. II, p. 307, lettre 13, qui ont consacré plus de soixante pages in-8° à Me de La Force, ont dit, p. 308, que sa vie n'offroit aucun détail intéressant, et ils se contentent de parler de ses ouvrages; le Dictionnaire de Chaudon, et la Biographie universelle, t. XV, p. 248, ne donnent que la liste de ses ouvrages. M. de La Borde, dans la notice sur Me de La Force qu'il a mise en tête de son Histoire secrète de Bourgogne, n'a donné non plus aucun détail : enfin, dans les collections des causes célèbres, que j'ai parcourues, je n'y ai point trouvé cette cause, qui méritoit bien, par sa singularité, d'y figurer: aidé dans mes recherches par la complaisance de M. Van-Praët, l'un des conservateurs de la Bibliothèque du Roi, je l'ai enfin découverte dans le Journal des Audiences, où elle étoit comme ensevelie, parce qu'il y a erreur de date dans tous les auteurs qui ont parlé de la rupture de ce mariage.

6 Le père Anselme, Histoire générale de la Maison de France, in-folio, t. IV, p. 1728, donne bien la date de l'information, et non celle du jugement; les auteurs de dictionnaires et les éditeurs de La Fontaine ont confondu l'information avec le jugement. De plus, dans la plupart des livres, même dans le Dictionnaire de la Noblesse, t. IV, p. 49, on a écrit Brion, au lieu de Briou; la même faute existe dans les Mémoires de

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