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apprend que, lorsqu'il convertit La Fontaine, il logeoit sur la paroisse Saint-Roch, et que, peu de temps après, il alla sur la paroisse Saint-Eustache. M. d'Hervart, qui demeuroit rue Plâtrière, étoit en effet sur la paroisse Saint-Eustache. D'ailleurs, il y a plusieurs passages dans cette lettre qui prouvent que La Fontaine habitoit encore avec Mme de La Sablière et dans la réponse à Saint-Evremond, p. 219, il parle de MTM de La Sablière comme de quelqu'un avec qui il demeuroit, et à qui il communiquoit toutes les lettres qu'il écrivoit à Londres, et qu'il en recevoit.

52 OEuvres de Saint-Evremond, t. VI, p. 73.

53 Bayle, Nouvelles de la République des Lettres, mars 1684, deuxième édition, Amsterdam, 1686, in-12, p. 20; mais il est douteux que le livre dont parle Bayle ait été connu de Descartes, qui méditoit beaucoup, et lisoit peu.

54 Plato, in Timæo, t. III, 68, b-c.A-B, Plutarch., de Placit. Philos., liv. IV, cap, xm. Stobeus, Eccles. phil., p. 35. Lucret. de Natur. rerum, liv. IV, v. 754, 794. Voyez Dutens, Recherches sur l'origine des découvertės attribuées aux Modernes, t. I, p. 181, chap. vi.

55 Waller mourut le 21 octobre 1687, suivant Johnson (The Works of the English poëts, édit. 1790, t. II, p. 44). Dans Saint-Evremond, OEuvres, t. V, p. 224, il est dit le 31 octobre. Cette différence n'est peut-être qu'apparente, et provient de l'ancien et du nouveau style. La réponse de La Fontaine à la lettre de Saint-Evremond, qui lui apporta cette nouvelle, est du 15 décembre 1687.

56 OEuvres posthumes de M. de La Fontaine, p. 99-105, et dans les OEuvres de Saint-Evremond, t. V, p. 219.

57 OEuvres posthumes, p. 118; OEuvres de Saint-Evremond, t. V, p. 235.

58 Bussy-Rabutin, Amours des Dames illustres de notre siècle, in-12, Cologne, 1681. A la page 361, on trouve la déroute et l'adieu des filles de joie de la ville et des faubourgs de Paris, avec leurs noms, leur nombre, les particularités de leur prise, et de leur emprisonnement. Page 374, on lit:

Voilà nos plaisirs qui sont morts,
Et nous en sommes aux remords.

Adieu, promenades de Seine,
Chaillot, Saint-Cloud, Ruel, Surenne.
Ah! que nous allons lein d'Issy,
De Vaugirard et de Passy!

Mais c'est où le destin nous mène.
Adieu, Pont-Neuf, Samaritaine,
Butte Saint-Roch, Petits-Carreaux,
Où nous passions des jours si beaux;
Nous allons en passer aux iles;
Puisqu'on ne nous veut plus aux villes,
Il nous faut aller au désert.

Et page 380:

Ainsi donc adieu le métier;
Toutes les sociétés cessent
Quand les associés se laissent;
Et tel cas arrive ici : car
Cloris part pour Madagascar.

Defita s'y prend comme il faut;
Bourgeois, voilà ce que vous vaut
Un magistrat de cette sorte,
Et qui n'y va pas de main morte.

........

Faisons le tirage, et comptons
Combien sont nos brebis galeuses :
Les listes sont assez nombreuses
Pour les envoyer en troupeau

Paître dans le Monde Nouveau.

Ce petit poëme a été aussi inséré dans l'édition de 1754, t. II, p. 109-151. Cette pièce est suivie de la requête des filles d'honneur persécutées, à M. D. L. V. Par ces initiales, Bussy-Rabutin désignoit M de La Vallière. Alors le même homme auroit osé bassement implorer les bienfaits de Louis XIV, qu'il outrageoit par des libelles anonymes: mais cette piéce est-elle de Bussy? 59 La Harpe, Cours de Littérature, édit. de l'an vii, t. VII, in-8°, p. 287.

60 Dans les OEuvres de Voiture (édit. in-12, Paris, 1677, t. I, p. 255, Lettre 123, au comte de Guiche), on trouve cette pensée : « Sans mentir, Monsieur, la fortune est une grande trompeuse! et pour l'ordinaire, elle nous vend bien chèrement

les choses qu'elle semble nous donner. » La Fontaine a dit :

Il lit au front de ceux qu'un vain luxe environne
Que la fortune vend ce qu'on croit qu'elle donne.

61 Ces vers furent imprimés d'abord, un peu différemment, t. II, p. 123 des OEuvres diverses, édition de 1729, et dans les OEuvres posthumes, p. 118; mais la vraie leçon se trouve rétablie dans l'errata, à la fin du volume, d'après les OEuvres de SaintEvremond, imprimées à Londres, t. V, p. 235. C'est encore un fait ajouté à ceux qui prouvent que La Fontaine corrigeoit beaucoup ses ouvrages. Il semble aussi démontré, d'après cela, que Me Ulrich a possédé les brouillons même de la main de La Fontaine, ou des copies qui n'avoient pas encore subi toutes les corrections de l'auteur.

62 Voyez la fable de la Goutte et de l'Araignée, liv. III, fable vin, Fables choisies, édit. 1668, in-4°, p. 114.

63 Il est facile de déterminer la date de ces deux lettres; il est parlé, dans la seconde, du retour du prince d'Orange en Angleterre, comme d'un bruit qui couroit. Le prince d'Orange mit à la voile le 30 octobre, et ne débarqua en Angleterre que le 15 novembre 1688: ces lettres sont donc de septembre et d'octobre 1688. Voyez Hénault, t. II, p. 684, et Misson, Mémoires d'un Voyageur en Angleterre, 1698, in-12, p. 152.

64 L'abbé Servien et le marquis de Sablé étoient tous deux fils d'Abel Servien : celui-ci, lorsque le roi l'eut fait surintendant, dépensa de grandes sommes pour embellir Meudon, qu'il avoit acheté du duc de Guise. Il y joignit Fleury et quelques autres villages pour agrandir le parc. Il acquit aussi le marquisat de Sablé, en Anjou. Il avoit épousé une veuve, qui avoit un fils de son premier mariage, appelé le marquis de Vibray : il eut encore trois enfants d'elle, le marquis de Sablé, l'abbé de Servien, qui étoit camérier d'honneur du pape, et la duchesse de Sully. Voyez Mémoires de M. de *** , pour servir à l'Histoire du dix-septième siècle, t. I, p. 87, et Mme de Sévigné, Lettres, t. I, p. 55, lettre 29, et Menagiana, t. III, p. 351. Sur le libertinage et les mœurs cyniques du marquis de Sablé, et de l'abbé Servien, voyez Bussy-Rabutin, Histoire amoureuse des Gaules, et surtout Duclos, Mémoires secrets sur les règnes de Louis XIV et de Louis XV, édit. 1791, in-8°, t. I, p. 291.

L'abbé Servien fut mis en prison à Vincennes en 1714, pour quelques aventures par trop scandaleuses. Voltaire lui adressa alors une épître charmante, Œuvres de Voltaire, t. XIII, p. 6. L'abbé Servien mourut en 1716. Ce que Duclos dit de lui nous fait assez deviner quelle fut la cause de sa détention à Vincennes. 65 Dans la première édition des Variétés amusantes de M. Sablier, 1765, in-12, t. II, p. 111, il est dit : « On sait que Mme Hulrich (a), amie de La Fontaine, donna un recueil de ses Œuvres posthumes; mais elle oublia d'y mettre quelques pièces qu'elle a depuis communiquées à l'abbé G., qui les écrivit luimême à la suite de son La Fontaine. » Quel est cet abbé G? Est-ce l'abbé Goujet ? M. Sablier ne dit même pas qu'il tient ces pièces de l'abbé G., et quoique l'épître à M. de Niert qu'il reproduit, renferme plus de quarante vers inédits, il a mis si peu d'importance à cette découverte, qu'il a retranché cette épître dans la seconde édition de ses Variétés, la croyant déjà entièrement imprimée. IP a aussi retranché le passage sur Me Ulrich, que nous venons de titer; c'est le seul que j'aie trouvé relatif à cette dame, et qui semble indiquer qu'elle ne s'est pas cachée sous un faux nom.

66 Hume's History of England, cap. LXXI, t. VIII, p. 275, édition de Cadell, 1782; Voltaire, Siècle de Louis XIV, chap. xv, t. XXIII, p. 174.

67 Sur cette campagne, voyez Anquetil, t. II, p. 227, Voltaire, Siècle de Louis XIV, chap. xvi, t. XXIII, p. 199.

68 Sur le siége de Philisbourg, voyez les Mémoires de M.***, pour servir à l'Histoire du dix-septième siècle, p. 313-317; Lettres de Montmorenci, in-12, 1806, p. 125, lettre 22, en date du 11 novembre; Caylus, Souvenirs, p. 224. MTM de Maintenon, lettre 30, au comte Géran, du 4 novembre 1688, t. 1, p. 168, dit : « Nous sommes ici dans une grande allégresse : Philisbourg est pris. Monseigneur sera désormais appelé Louisle-Hardi; le roi est dans une joie inexprimable. » Cette lettre est curieuse; on y découvre toute la fatale influence de Louvois. Voyez aussi Mémoires de Dangeau, t. I, p. 234. Mathieu Marais dit que Philisbourg fut pris le 1" novembre ; j'ai préféré la date donnée par Hénault; elle est confirmée par les écrits du

ין

(a) Ce nom est écrit Ulrich dans les Œuvres posthumes.

temps: voyez Pontier, Continuation du Cabinet des Grands, 1689, in-12, p. 336.

69 Bayle, Lettres choisies, édit. 1714, t. II, p. 729, lettre 91, en date du 13 octobre 1701; elle est adressée à Mathieu Marais, celui-là même qui est auteur de l'Histoire de la Vie de La Fontaine.

70 Cabinet des Muses, in-12, Paris, 1668, p. 172. L'éditeur des OEuvres de La Fontaine, in-8°, 1817, t. I, p. 350, dit que Neuf-Germain étoit un poëte obscur, qui n'est connu que par ce vers de Boileau:

Suivre chez l'épicier Neuf-Germain et La Serre.

Il se trompe : ce poëte étoit fort célèbre dans son temps, et Bayle n'a pas dédaigné de lui consacrer un assez long article dans son dictionnaire, t. III, p. 2085.

du

nom,

71 Voyez OEuvres posthumes, p. 161-164; il y a une variante importante sur la Ballade, dans Mathieu Marais, p. 108. Il relève, p. 107, une faute du premier vers de cette Ballade, faute qui se retrouve aussi dans l'édition de Hollande des Œuvres posthumes de La Fontaine, que cite Bayle à l'article MAROT. 72 Marie-Thérèse de Bourbon, fille aînée de Henri, troisième prince de Condé, et d'Anne de Bavière, fut mariée, par dispense du pape, à Versailles, le 29 juin 1688. Elle étoit née en 1666. Voyez Anselme, Histoire générale de la Maison de France, t. I, p. 347, in fol., 1726, et les Mémoires de Dangeau, t. I, p. 228, sous la date du 29 juin 1688. Champfort, dans Solvet (Etudes sur La Fontaine, p. 206); M. Guillon (La Fontaine et tous les Fabulistes, t. II, p. 382,) et les éditeurs de l'édition des OEuvres de La Fontaine (in-8°, 1817,, t. I, p. 280) ont tous cru qu'il s'agissoit, dans le prologue de la fable xu du livre XII, du mariage du premier prince de Conti (qui alors étoit mort), avec Me de Blois, fille de Mme de La Vallière. Adry avoit déjà réfuté cette erreur dans le La Fontaine de Barbou, édit. 1806, p. 414.

73 Cet épithalame fut imprimé pour la première fois dans les OEuvres posthumes, p. 121. La fable intitulée le Milan, le Roi et le Chasseur, qui a dû être composée après (livre XII, fable x11), a été publiée par La Fontaine lui-même, dans le recueil de Fables choisies, de 1694, p. 53: donc il ne vouloit pas

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