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édition offre des pièces qu'on a retranchées de la seconde; entre autres, une épître à un officier de l'armée, rétablie dans mon exemplaire, en manuscrit. A la page 188 de cet exemplaire, l'épitaphe de La Fontaine se trouve collée comme carton, pour masquer une inscription latine. Il y a eu de ce livre une réimpression en Hollande, avec la rubrique de Paris; mais on a mis sur le titre Par le R. P. Bouhours; ce qui ne se trouve pas dans l'édition de Paris, qui, contre l'ordinaire, est plus belle que l'éd. de Hollande. L'Epitre à Simon de Troyes s'y trouve p. 145.

12 Cette épître a été, comme quelques autres pièces de notre auteur, insérée à tort dans les OEuvres posthumes, p. 60 à 65, puisqu'ainsi qu'on l'a vu dans la note précédente, elle fut imprimée du vivant même de La Fontaine.

13 Hénault, Abrégé chronologique, p. 681-685. Voltaire, Siècle de Louis XIV, chap. xv, t. XXIII, p. 174. Mémoires de M. de *** `, pour servir à l'Histoire du 18 Siècle, t. III. 14 Germain Brice, Description de la ville de Paris, édition de 1752, t. I, p. 398-434. Là ville de Paris contribua aussi à l'exécution de ce projet, et acheta plusieurs maisons (pag. 399). La Feuillade dépensa lui seul 500,000 francs, près d'un million d'aujourd'hui. La dédicace de ce monument se fit le 28 mars 1686. Cette date n'étoit sur aucune des nombreuses inscriptions qu'on y avoit placées. Germain Brice, Descript. de Paris, t. I, p. 320343. Nous voyons, dans les Mém. de Dangeau, que lorsqu'après sa convalescence, le 30 janvier 1687, le roi fit son entrée dans Paris, la place Vendôme, déjà presque achevée, se trouvoit magnifiquement illuminée (Mémoires de Dangeau, t. I, p. 197). 15 OEuvres de Louis Racine, t. V, p. 156.

16 Saint-Marc, édit. de Boileau, Paris, 1747, in-8°, t. III. p. 183, est le premier qui ait raconté cette anecdote. Il assure qu'il la tenoit d'un ami commun de Racine et de Boileau, et de celui qui se trouvoit présent au moment de la remontrance que l'on fit à La Fontaine. Il ajoute : « Hors les trois personnes que j'ai dites, qui que ce soit, de son vivant, n'a su qu'il eût composé ce conte. » C'est mettre beaucoup d'importance à une petite chose. C'est aussi de cet ami que Saint-Marc dit tenir que La Fontaine a composé le conte de la Clochette, depuis sa conversion, et nous voyons qu'il a été fort mal instruit. Au reste, quoique SaintMarc soit la seule autorité, on a, comme de coutume, dénaturé

cette anecdote, pour la rendre plus plaisante. Ainsi, quelques uns ont dit que ce conte, adressé au grand Arnauld, étoit fort licencieux, et Saint-Marc ne dit pas cela. On a ajouté encore que c'étoit un moine qui, dans ce conte, faisoit l'application des paroles de l'Evangile; Saint-Marc ne dit pas non plus qu'aucun moine figurât dans ce conte: il dit simplement qu'il s'y trouvoit une application condamnable de ce passage du Nouveau Testament: «Quinque talenta dedisti mihi, ecce alia quinque lucratus sum. »

17 De Monville, Vie de Mignard, Paris, 1750, in-12, p. 1. Mignard naquit à Troyes, en 1610. Il fut baptisé dans la paroisse Saint-Jean, à laquelle il fit présent d'un de ses tableaux, représentant le Baptême de Notre Seigneur, p. 101. *

18 De Monville, Vie de Mignard, p. 87-89.

19 De Monville, Vie de Mignard, p. 93. Cette vie, quoique écrite avec peu de talent, renferme des faits authentiques, puisque l'auteur, p. 190, déclare l'avoir composée sur les Mémoires de la comtesse de Feuquières, cette fille chérie de Mignard, qui vivoit encore lorsque de Monville écrivoit.

20 Ce poëme, intitulé la Gloire du Val-de-Grâce, se trouve réimprimé à la suite de la Vie de Mignard, p. 191.

21 De Monville, qui écrivoit en 1750, dit en note, p. 88, en parlant de l'hôtel d'Hervart : « Feu M. d'Armenonville, gardedes-sceaux, a acquis ce vaste hôtel, et y a fait de nouveaux embellissements; le comte de Morville, son fils, chevalier de la Toison d'Or, l'occupe aujourd'hui. » Et l'on sait que c'est cet hôtel d'Armenonville que le gouvernement a acquis depuis, pour y mettre l'administration des Postes. La Vie de Mignard, par l'abbé de Monville, a été réimprimée en Hollande, Amsterdam, 1731, in-12.

22 Pet. Dan. Huetii E. A. Commentarius, de rebus ad eum pertinentibus, in-12, 1718, p. 271-362-366-367. D'Olivet, notice sur Huet, en tête du Huctiana, p. 15, édit. 1722. Huet fut d'abord nommé évêque de Soissons, en 1685 il permuta avec l'abbé de Sillery, nommé évêque d'Avranches, en 1686: Huet se démit de ce dernier évêché en 1699; le roi, pour le dédommager, lui donna l'abbaye de Fontenay, aux portes de Caen.

23 Nouveaux Mémoires de Dangeau, dans l'Essai sur

l'établissement monarchique de Louis XIV, par Lemontey, p. 25, au 11 septembre 1686.

24 Cette petite pièce a été imprimée pour la première fois dans les OEuvres posthumes, p. 66.

25 Cette lettre en date du 6 juin 1686, a été insérée pour la première fois, t. III, p. 317 de l'édition des OEuvres diverses de La Fontaine, in-8°, 1729. Il se pourroit qu'il y eût erreur dans la date; car, ainsi que nous l'avons déjà dit, La Fontaine avoit vendu sa maison à Pintrel, par acte passé devant Jorel et Delaulne, notaires à Château-Thierry, le 6 janvier 1676. Je crois devoir insérer ici textuellement une note qui m'a été fournie sur cette maison par un architecte distingué qui l'a examinée avec attention, et qui en a fait plusieurs dessins : « La maison de Jean de La Fontaine, située près de l'ancien collége, à l'extrémité de la rue qui porte maintenant son nom, présente un assez joli édifice, construit probablement vers la fin du seizième siècle. Occupée par le père de La Fontaine, qui remplissoit, à Château-Thierry, la charge de maître des eaux et forêts, elle devoit être à cette époque une des plus considérables de la ville, comme elle en est encore une des plus remarquables par le style. Elle est composée d'un corps-de-logis principal, situé entre cour et jardin, décoré de trois ordres d'architecture irréguliers dans quelques parties, ainsi qu'on le remarque fréquemment dans les constructions de cette époque. La porte d'entrée, élevée sur un perron à double rampe, est décorée d'un chambranle orné de moulures, et d'une frise en palmettes d'assez bon goût. (Voyez ta gravure qui est en tête des Nouv. OEuvres diverses de Jean de La Fontaine. ) L'aile de bâtiment à droite est terminée sur la rue par un pavillon plus élevé dans lequel la tradition veut que La Fontaine travailloit ordinairement. Ce pavillon a été démoli, il y a quelques années, jusqu'à la hauteur du reste du bâtiment. La cour est fermée sur la rue par une porte cochère, décoréė en dedans et en dehors d'une arcade et de deux pilastres, surmontés d'un fronton. Cette maison, située au pied de la montagne que couronne la forteresse, et près des promenades champêtres et variées qui entourent Château - Thierry, offroit la position la plus agréable, et jouissoit de la vue magnifique que présentent les ruines vastes et pittoresques de l'ancien châteaufort. »>

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Dans cette lettre datée de Château-Thierry, que La Fontaine a écrite à Racine, on voit qu'après avoir poussé jusqu'à l'abus le goût pour l'érudition on faisoit dès ce temps parade à la cour de son ignorance.

Ronsard est dur, sans goût, sans choix,
Arrangeant mal ses mots, gâtant par son françois
Des Grecs et des Latins les grâces infinies.
Nos aïeux, bonnes gens, lui laissoient tout passer,
Et d'érudition ne se pouvoient lasser.

Cet auteur a, dit-on, besoin d'un commentaire :
On voit bien qu'il a lu, mais ce n'est pas l'affaire;
Qu'il cache son savoir, et montre son esprit.

Malherbe de ces traits usoit plus fréquemment;
Sous lui, la cour n'osoit ouvertement
Sacrifier à l'ignorance.

Heureusement pour la gloire du grand siècle, que la mode de sacrifier à l'ignorance étoit bornée à la cour, et n'avoit pas encore gagné les auteurs.

26 Louis Racine, Mémoires sur la Vie de Jean Racine, t. V, OEuvres, p. 157, édition de Le Normant, in-8°, 1808.

27 Pelisson, Histoire de l'Académie Française, édit. in-4°, 1729, t. I, p. 36-44. Voyez aussi la Vie de Conrard, dans les Mémoires d'Ancillon, Amst., 1709, in-12, p. 2 et p. 112.

28 D'Olivet, Hist. de l'Acad. Franç., in-4°, 1729, t. II, p. 36. 29 Voyez Factum pour messire Antoine Furetière, abbé de Chalivoy, contre quelques uns de MM. de l'Académio Française, Amsterdam, in-12, 1685; Second Factum, Amsterdam, 1686. Il y a une édition à Paris de ce Second Factum, quoique portant l'indication d'Amsterdam, et pour fleuron une sphère armillaire; Troisième Factum, servant d'apologie, etc. Amsterdam, 1688. Recueil de plusieurs Vers, Epigrammes, et autres Pièces qui ont été faites entre M. l'abbé Furetière et MM. de l'Académie Françoise, Amsterdam, 1687. Plan et dessin du Poëme allégorique des Couches de l'Académie, par M. A. Furetière, Amsterdam, 1687. Recueil des Pièces du sieur Furetière et de MM. de l'Académie Françoise, Paris, 1686, imprimé en Hollande avec l'indication de Paris. Les Preuves par écrit des faits contenus au procès de M. Fure

tière, in-12, Amst., 1688. Ce volume a été imprimé à Paris. On a recueilli la plupart de ces ouvrages, en 1694, 2 vol. in-12, Amsterdam, sous ce titre : Nouveau Recueil des Factums du procès contre défunt M. l'abbé Furetière, etc.

30 Mathieu Marais, Histoire de la Vie et des Ouvrages de La Fontaine, p. 82, ou p. 108 de l'édit. in-18, réfute ce conte. Je remarquerai que Boileau a pu être aussi de l'avis de l'exclusion de Furetière, mais il ne fut pas présent à la séance. D'Olivet, t. II, p. 41 de l'Histoire de l'Académie Françoise, a donné la liste de tous ceux qui votèrent. Voyez aussi sur Furetière le Bolæana, t. V, p. 48 de l'édition de Boileau, par Saint-Marc. 31 OEuv.d'Et. Pavillon, in-12, Amst. (Paris) 1750, t. I, p. 143. 32 Second Factum, édition 1686, p. 20; Troisième Factum, édit. 1688, p. 28; dans l'édition de 1694, t. I, p. 291364-495-498, et Fureteriana, in-12, Paris, 1696, p. 138; on trouve aussi ce trait dans l'ouvrage intitulé Livre sans Nom, in-12, Paris, 1695, p. 131, et l'auteur le raconte tout différemment que Furetière : Montenault (Fables de La Fontaine, in-fol., , p. xxiv) enchérit encore, et le rapporte d'une tout autre manière; il dit que La Fontaine arriva pour dîner chez ce même ami, à l'enterrement duquel il avoit été, et qu'il avoit amené avec lui plusieurs convives: mais, le portier lui ayant dit que son maître étoit mort depuis huit jours, La Fontaine lui avoit répondu froidement « Je ne croyois pas qu'il y eût si long-temps. Quelle absurdité! Et comment des hommes sensés peuvent-ils ajouter foi à de pareils contes? Dans le Livre sans Nom, La Fontaine va huit jours après la mort de cet ami demander à la nièce comment il se portoit.

33 Recueil de plusieurs Epigrammes, et autres pièces qui ont été faites contre M. l'abbé Furetière, et MM. de l'Académie Françoise, Amsterdam (Paris), 1687, p. 8.

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34 La Fontaine, OEuvres posthumes, p. 227. Ce sonnet avoit déjà paru en 1688, dans le recueil intitulé: Les Preuves par écrit, etc., p. 56 de la seconde pagination; mais il y est sans nom d'auteur.

55 Sévigné, Lettres, t. VII, p. 382-389, no 902 et 903, en date des 8 et 14 mai 1686.

56 Fables morales et nouvelles, par M. Furetière, abbé de Chalivoy, Paris, 1671, in-12, p. 6 de l'avertissement.

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