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a remis à l'éditeur de ses OEuvres diverses: cependant nous avons remarqué quelques différences entre cette édition et les autres si l'on en croit la Bibliothèque des Théâtres, t. VIII, p. 41, le Florentin fut imprimé, à Paris, la même année qu'il fut joué. La troisième pièce du recueil est Ragotin : la quatrième Je vous prends sans vert. Comme on ne s'étoit pas encore avisé d'attribuer à La Fontaine la Coupe enchantée, le libraire Moetjens n'a point inséré cette pièce dans son recueil, et, pour pouvoir former un volume, il a joint aux quatre autres pièces une cinquième, intitulée le duc de Montmouth, tragédie par Vaernewyck, que le hasard, dit-il, lui a fait rencontrer. Moetjens, dans sa préface, prie ceux qui auroient encore des pièces de théâtre de La Fontaine en manuscrit, de les lui envoyer, afin, dit-il, de ne laisser rien perdre des productions d'un des plus beaux esprits de ce siècle. Beauchamp cite une édition du Théâtre de La Fontaine, faite à Leyde, en 1716, que je n'ai pas encore vue; mais Moetjens, dans la sienne, n'a compris ni les opéras, ni l'Eunuque, les seules des pièces de théâtre que La Fontaine ait avouées, et fait imprimer de son vivant. M. Desprez, dans la notice sur La Fontaine, qui est en tête de l'édition compacte, 1817, in-8°, p. 7, dit qu'il a lu dans une lettre de Jean-Baptiste Rousseau, non encore imprimée, que le Florentin, la Coupe enchantée et Je vous prends sans vert, trois comédies indignes de La Fontaine, doivent être rendues à Champmeslé ce témoignage nous paroît décisif pour les deux dernières pièces je crois que Jean-Baptiste Rousseau a été mal informé pour la première. Il est certain, d'après le factum de Furetière, que La Fontaine avoit composé une comédie, et parmi celles qu'on lui a attribuées, c'est la seule qui porte le cachet de son style. Il y eut encore une autre édition de Pénélope, avec le nom de La Fontaine, Leyde, chez Pierre Ramler, 1766, voyez Biblioth. du Théâtre-Français, t. III, p. 42; cette pièce fut représentée, pour la première fois, le 22 janvier 1684; Histoire du Théâtre-Français, t. XII, p. 405. L'abbé Saint-Genest fit imprimer sa tragédie avec son nom, et dit dans la préface: « Pénélope vient d'être imprimée en Hollande, sous le nom de M. de La Fontaine. Je pourrois me tenir honoré de ce qu'on a bien voulu l'attribuer à un auteur si célèbre; mais j'ai beaucoup à me plaindre des négligences et des défauts qui défigurent cette impression. »

60 OEuvres de M. de Champmesté, 1742, in-12, p. 575620. Cette édition des œuvres de Champmeslé est une réimpression de celle qui parut en 1735.

61 OEuvres diverses de M. de La Fontaine, t. III, p. 381. Saint-Marc, dans son édition de Boileau, t. III, p. 183, dit positivement que l'édition des OEuvres diverses de La Fontaine a été publiée par les soins de l'abbé d'Olivet. Dans un recueil, imprimé en Hollande, intitulé, Pièces dramatiques, choisies et restituées par M. ***, Amsterdam, in-12, 1754, p. 329-370, on trouve le Florentin, que l'on attribue sur le titre et dans la préface au sieur de Champmeslé.

62 Une fois in-8° en trois vol., 1729, et quatre fois in-12, Paris, 1744, chez Nyon, quatre vol. Leyde, 1744, trois vol. Paris, chez Huart, 1750, trois vol., et Paris, 1758, quatre vol. chez Leclerc. J'ai vu toutes ces éditions; mais j'ajoute d'après le Dictionnaire de Chauffepié qui la cite (Nouveau Dictionnaire historique, t. II, p. 70 de la LETTRE F. article de La FONTAINE) une édition des OEuvres diverses de La Fontaine, La Haye, 1729, qui est probablement in-8°, et la réimpression de la première, donnée à Paris.

65 Théâtre de La Fontaine, édit. stéréotype de MM. Didot, 1812, in-18, on y trouve Ragotin; la Coupe enchantée, mais on y cherche en vain Astrée, Daphné, Galatée et Climène: l'avertissement de cet étrange volume est un feuilleton du Journal de l'Empire, par M. Geoffroy, en date du 24 août 1811, sur l'autorité duquel l'éditeur s'appuie, et qui renferme presqu'autant d'erreurs que de lignes. M. Geoffroy commence ainsi : « Je m'étonne que dans l'édition des OEuvres diverses de La Fontaine, donnée par Maucroix, etc. » Maucroix est mort en 1708; la première édition des OEuvres diverses de La Fontaine est de 1729, et jamais Maucroix n'a été l'éditeur d'aucune des OEuvres de La Fontaine; c'est au contraire La Fontaine qui a fait les fonctions d'éditeur des OEuvres de Maucroix, puisqu'il a écrit une préface pour quelques unes. Geoffroy parle de la pièce du Veau perdu et retrouvé, comme s'il l'avoit lue. Jamais cette pièce, qui a été composée par Champmeslé, sur deux contes de La Fontaine, n'a été imprimée. Elle fut jouée le 22 août 1689, pour la première fois, et elle a été inscrite sous le nom de Champmeslé dans les registres de la comédie. Les frères Parfaict l'ont

à tort attribuée à La Fontaine. Voyez Histoire du ThéâtreFrançais,t. XIII, p. 145, et Petite Bibliothèque des Théâtres, t. VIII, p. 43.

64 Nouvelle République des Lettres, seconde édition septembre 1685, p. 1018, ou première édition, p. 1006. Œuvres de Bayle, in-fol., t. IV, p. 374 et 375.

65 Ouvrages de Prose et de Poésie des sieurs Maucroix et de La Fontaine, t. I, p. 6. Cette fable, et les autres que renferme ce livre ont depuis été insérées par La Fontaine dans le recueil qu'il publia en 1694; et ses commentateurs, qui n'ont pas fait attention qu'elles avoient été imprimées plus de dix ans auparavant, ont cru qu'il les avoit composées dans les derniers temps de sa vie.

66 Voltaire, Dictionnaire philosophique, au mot FABLE, t. LI, p. 246, édit. in-12. Voltaire, dans ce morceau, s'est montré sévère envers notre fabuliste, comme dans plusieurs autres endroits de ses écrits. Ce qu'il dit, que Boileau n'a jamais compté La Fontaine parmi ceux qui faisoient honneur à ce grand siècle, est faux et démenti par les écrits du temps, et fondé seulement sur un passage du Boloana de Montchenay, dont j'ai parlé ailleurs.

67 Ouvrages de Prose et de Poésie des sieurs de Maucroix et de La Fontaine, t. I, p. 146.

68 Ce ne fut qu'en 1674 que son rang fut définitivement réglé. Il obtint rang au Parlement, devant tous les pairs, même ecclésiastiques, et après M. le duc du Maine : ce fut cela surtout qui excita la colère du duc de Saint-Simon, et qui lui a fait tracer un portrait hideux et satirique du duc de Vendôme.

69 Il ne faut croire ni tout le mal que Saint-Simon (OEuvres complètes, t. XII, p. 111-123) a dit du duc de Vendôme, ni tout le bien qu'en a dit Voltaire, dans son Siècle de Louis XIV. Pour juger de la licence qui régnoit dans ces sociétés, il faut lire les Poésies de Chaulieu, et l'Epître xш de Voltaire, adressée au prince de Vendôme, grand-prieur de France, t. XIII, p. 32-35, de l'édit. in-12, de Kehl. Voyez aussi Recueil de Pièces de vers, adressé à M. le duc de Vendôme, Paris, in-12, 1711. Ce volume est de Palaprat. Le cynisme des mœurs avoit commencé avant la Régence. Lorsque la dépravation augmenta, on devint plus scrupuleux sur ce qui concernoit les filles publiques. Voltaire,

t. XIII, p. 15, dans son Epitre à l'abbé de Servien, qui pleuroit la mort de sa maîtresse, lui écrivoit, en 1715, ces vers qui, plus tard, eussent été de mauvais ton:

Quelques femmes toujours badines,
Quelques amis toujours joyeux,
Peu de vêpres, point de matines,
Une fille, en attendant mieux;
Voilà comme l'on doit sans cesse
Faire tête au sort irrité;

Et la véritable sagesse

Est de savoir fuir la tristesse

Dans les bras de la volupté.

70 Anet est situé au confluent de la rivière de l'Aure avec celle de l'Eure, près de Dreux. La terre d'Anet fut érigée en principauté en faveur du duc de Vendôme qui y reçut le dauphin, en 1686, et y fit alors représenter l'opéra d'Acis et Galatée, de Campistron, le dernier qui fut mis en musique par Lully. Voyez Expilly, Dictionnaire géographique de France, in-fol., t. I, p. 178. Dangeau, dans ses Mémoires, t. I, p. 167, au 6 septembre 1686, évalue à quatre ou cinq mille pistoles la dépense que le duc de Vendôme fit à Anet lorsqu'il reçut le dauphin; mais La Fare, mieux instruit, Œuvres diverses du marquis de La Fare, édit. 1750, p. 204, dit que cette fête coûta 100,000 livres ; ce qui fait près de 200,000 francs d'aujourd'hui. Ce fut La Fare et Chaulieu qui en eurent l'idée.

71 Ouvrages de Prose et de Poésie des sieurs de Maucroix et de La Fontaine, t. I, p. 98.

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74 Vie de Saint-Evremond, par Des Maizeaux, en tête de ses OEuvres, édit. in-12, 1755, t. I, p. 183-184.

75 OEuvres de Saint-Evremond, t. I, p. 178.

76 Voyez La Fare, p. 129.

77 On peut lire le détail de ces biens dans les OEuvres de Saint-Evremond, édit. 1758, t. VIII, p. 272.

78 OEuvres de Saint-Evremond, passim, et surtout le tome VIII.

79 Vie de Saint - Evremond, dans ses OEuvres, t. I, p. 164-166, et Epître à Mme la duchesse de Mazarin, sur la Bassette, t. IV, p. 522. Il paroît que la duchesse de Mazarin,

après avoir eu pour dot vingt-cinq millions de biens, mourut insolvable. Saint-Evremond, après sa mort, écrivit au marquis de Canaple « L'intérêt de ce qu'elle me devoit n'a aucune part à mes regrets. Quand je songe que la nièce et l'héritiere de M. le cardinal de Mazarin a eu besoin de moi pour subsister, je fais des réflexions chrétiennes qui serviront à mon salut, si elles sont inutiles à mon paiement. » Œuvres de M. de Saint-Evremond, t. VI, p. 261.

80 La duchesse de Mazarin répétoit souvent, lorsqu'elle avoit des contrariétés ou des chagrins, ce beau vers d'une des fables de La Fontaine :

Sur les ailes du temps la tristesse s'envole.

Voyez Saint-Evremond, t. VI, p. 261.

81 Saint-Simon en a tracé un portrait affreux, mais piquant. Il avoue qu'il étoit son ennemi, et qu'il l'avoit récusé dans une cause (t. X, p. 73-83). On peut être certain du moins que `tout le bien qu'il en dit est exact; le reste est réfuté par M de Sévigné, et par les mémoires du temps. Voyez Sévigné, Lettres, t. IV, p. 40, lettre 421, en date du 13 octobre 1675. Mais il est certain que Harlay étoit dur et caustique; et Louis Racine dit que Bernier s'affligea tellement d'une raillerie que lui avoit faite Harlay, qu'il en mourut. Voyez Louis Racine, t. V, p. 124. Si je n'ai pas fait mention de cette particularité dans l'article BERNIER, que j'ai écrit dans la Biographie universelle, c'est que j'ai considéré comme peu probable que le philosophe Bernier n'eût pas la fermeté de supporter une raillerie. Peut-être ai-je eu tort. L'homme est si étrange, si inégal; l'âge, l'état de sa santé, et mille autres causes, le rendent si différent de lui-même. Il faudroit pour en juger, bien connoître les circonstances du fait, et Louis Racine ne les a point rapportées.

82 Ouvrages de Prose et de Poésie des sieurs Maucroix et de La Fontaine, t. I, p. 7 de l'épître dédicatoire. Ce volume fut achevé d'imprimer le 28 juillet 1685. Il a été réimprimé en Hollande, en 1688, selon Titon du Tillet, p. 510.

83 Une lettre de Mule de La Fontaine, petite-fille du fabuliste, à Fréron, insérée dans l'Année Littéraire, année 1758, t. II, p. 11, que nous avons déjà citée, donne des détails sur la famille de La Fontaine. Charles-Louis de La Fontaine, petit

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