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Bouillon, dans le recueil des Pièces curieuses et nouvelles, tant en prose qu'en vers, La Haye, 1694, in-12, t. II, cinquième partie, p. 559, 561. C'est ce qu'ignoroit l'éditeur des OEuvres diverses de La Fontaine, qui a donné cette lettre, t. II, p. 56, et qui l'indique comme inédite. Les lecteurs familiers avec La Fontaine, auront remarqué, dans cette épître, ce vers

Honoré par les pas, éclairé par les yeux,

qui se retrouve dans la fable des Deux Pigeons.

17 Contes et Nouvelles en vers, de M. de La Fontaine, chez Claude Barbin, in-12, Paris, 1671. A la suite du privilége, on voit que ce volume a été achevé d'imprimer le 27 janvier 1671. 18 Ibid., p. 148-211. Ceux qui sont familiarisés avec La Fontaine, remarqueront encore dans Climène ce vers,

Il nous faut du nouveau, n'en fût-il plus au monde,

qui se retrouve aussi dans une fable.

19 Fables nouvelles et autres Poésies de M. de La Fontaine, chez Claude Barbin, Paris, 1771, in-12 de 184 pages. A la suite du privilége, on lit que ce volume a été achevé d'imprimer le 12 mars 1671; et, par une lettre de Mmc de Sévigné, nous voyons qu'il avoit paru en avril 1671, ainsi que celui des contes.

20 Fables nouvelles et autres Poésies, in-12, 1671, p. 12 21 Ibid., p. 128.

22 Ibid., p.. 132.

23 Ibid., p. 136. Il faut, je crois, aussi rapporter au temps de la première jeunesse de La Fontaine, une élégie amoureuse pour un prisonnier, dont le nom désigné par les initiales L. C. D. C., nous est inconnu, et que l'éditeur des OEuvres posthumes, a publiée, p. 234 à 241.

24 Lettres de Madame de Sévigné, Paris, 1818, in-8°, t. II, p. 349, lettre 232; t. II, p. 41, lettre 140; elle est datée du 27 avril 1671; et p. 50, lettre 142: elle est datée du 6 mai 1671; t. II, p. 352, lettre 233, en date du 9 mars 1672.

25 Ouvrages de Prose et de Poésie des sieurs Maucroix et de La Fontaine, Paris, in-12, 1685, p. 133.

26 On savoit depuis long-temps que ce recueil étoit de M. de Loménie, comte de Brienne; ce n'est pas seulement l'abbé Goujet,

Chauffepié et Saint-Marc qui l'assurent, mais aussi d'Olivet, qui avoit les moyens d'être bien informé, et qui s'explique à cet égard de la manière la plus formelle dans l'Histoire de l'Académie française, in4 p. 314. Cependant le savant Boissonade a encore ajouté une preuve de plus, en publiant dans le Journal des. Débats, du mardi 9 juin 1812, un passage des mémoires manuscrits de Brienne, qui lui a été communiqué par M. Adry, ainsi conçu : « Il (M. de Brienne) ne laissa pas de s'occuper utilement dans sa retraite de Saint-Magloire, puisque, outre les institutions de Thaulère, etc., ce fut encore lui qui eut soin de rassembler les pièces de vers, qui sont dans le recueil que M. de La Fontaine, son ami particulier, se chargea, à sa prière, de dédier à M. le prince de Conti, à la considération duquel et par l'ordre de sa vertueuse mère, il entreprit cet ingrat et fatigant travail, qu'il intitula Recueil de Poésies, etc. Le privilége lui fut accordé sous le nom supposé de Lucile Hélie de Brèves, parce qu'il se nomme Louis Henri de Brienne. » Cette dernière raison est si ridicule, et les phrases, qui précèdent, si mal construites, que si ces mémoires ne sont pas autographes, je pense qu'ils ne sont pas de Louis de Brienne, mais de quelqu'un de sa maison, qui n'a pas toujours été bien informé ; car j'ai quelques raisons pour croire que Lucile Hélie de Brèves étoit un personnage réel. M. Boissonade assure (toujours probablement d'après l'autorité de M. Adry) que la préface de ce livre est de M. Lancelot, alors* précepteur du jeune prince de Conti, et non pas de M. Nicole, comme l'avance Mathieu Marais. Toujours est-il vrai alors que plusieurs personnes (au moins deux) avoient coopéré à ce recueil, et que La Fontaine n'avoit pas besoin de licence poétique pour dire:

Ceux qui par leur travail l'ont mis en cet état.

Les seize fables de La Fontaine, qui se trouvent dans ce recueil, sont toutes dans la première édition des fables qui parut en 1668, et les autres morceaux de La Fontaine se retrouvent, soit dans la Psyché, imprimée en 1669, soit dans le recueil de 1671. D'Olivet nous dit (Histoire de l'Académie, p. 314) que ce recueil de poésies chrétiennes parut en 1771, et sans cette assertion il nous seroit difficile de déterminer l'époque à laquelle il a été publié ; car en l'examinant, on voit avec évidence qu'il a été plusieurs

fois annoncé, comme nouveau, par le libraire, et qu'on en a réimprimé les titres. L'exemplaire de la Bibliothèque du Roi que j'ai sous les yeux, porte sur le frontispice la date de 1679, et le nom du libraire est Jean Cauterot; mais dans ce même exemplaire, le privilége accordé à Pierre Lepetit, imprimeur, est du 3 avril 1669, et il est ajouté qu'il fut achevé d'imprimer le 20 décembre 1670. J'ai acquis depuis un exemplaire de ce livre, qui est semblable en tout à celui de la Bibliothèque du Roi, sauf les titres qui portent la date de 1682; le nom de La Fontaine se trouve sur tous les titres. J'ai encore un second exemplaire avec la date de 1679, mais avec un frontispice gravé, qui porte Poésies diverses, et au bas est la date de 1663. Ce frontispice a été probablement gravé pour un autre recueil de même genre. Dans le tome I, et après la page 418, qui paroît avoir terminé le volume, puisqu'elle porte, fin des poésies chrétiennes, il y a des stances chrétiennes de l'abbé Testu, qui continuent le volume jusqu'à la page 424. Ces stances n'ont pas été imprimées en même temps que le reste, puisqu'elles portent une permission d'imprimer, du lieutenant de police La Reynie, en date du 20 décembre 1678. Aussi cette pièce manque dans quelques exemplaires. De même, dans le tome II, après la page 424, où se trouve le mot fin, le volume se continue par quatre feuillets, non paginés, qui contiennent les extraits des endroits changés dans les ouvrages de Malherbe; mais, comme le privilége est au revers du dernier feuillet, on doit croire que cette addition a été imprimée aussi en 1670. Mathieu Marais (Hist. de la vie et des ouvrages de La Fontaine, p. 55, ou p. 73 de l'édit. in-18) assure que c'est La Fontaine qui fit ces changements aux vers de Malherbe. Nous avons de Louis-Henri de Loménie un petit voyage assez intéressant, dont la dernière édition, donnée par Charles Patin, en 1662, in-8°, est accompagnée d'un frontispice, et d'un portrait, dessiné par Le Brun, d'une carte et d'un vocabulaire géographique par Sanson. Loménie avoit été jusqu'en Laponie, et a donné le premier, je crois, une figure des cabanes des Lapons, vide L. H. Lomenii Itinerarium, in-8°, Parisiis, 1662, p. 43. Ce voyage a probablement été écrit par Blondel, son précepteur. Louis-Henri Loménie de Brienne n'avoit alors que dixsept ans, ainsi qu'on l'apprend par les premières lignes; et à la fin on nous dit qu'il ne fut de retour que le 19 novembre 1665 (voyez

p. 72). Il n'a donc pu, comme on l'a assuré, se retirer à la congrégation de l'Oratoire en 1663. M. Chaudon et M. Tabaraud ont donné des articles très-détaillés sur ce personnage, avec la liste de ses ouvrages, tant imprimés que manuscrits. Voyez Nouveau Dictionnaire historique, huitième édition, Lyon, 1804, in-8°, t. VII, p. 259; la Biographie universelle, t. XXIV, p. 650.

27 Solvet, Etudes sur La Fontaine, deuxième partie, p. 66. Le poëme de la Captivité de Saint-Malc fut imprimé à Paris, chez Barbin, en 1673, et forme un in-8° de 50 pages; ce volume est rare. On prétend que La Fontaine fut obligé de supprimer cette première édition, parce que, dans la souscription de l'épître dédicatoire, il donnoit au cardinal de Bouillon le titre d'altesse sérénissime; et en effet, dans le seul exemplaire que nous ayons encore vu, ce mot sérénissime est effacé, et l'on a écrit à la main éminentissime. (Voyez, Chardon de La Rochette, dans l'Histoire de la vie et des ouvrages de La Fontaine, de Mathieu Marais, p. 56.) Mais cette raison est frivole, car il suffit de mettre un carton, sans supprimer l'édition. La seconde édition de ce poëme est dans le tome III des OEuvres de La Fontaine, in-4a, 1726, p. 441, dans laquelle on a supprimé, je ne sais pourquoi, la dédicace au cardinal de Bouillon; mais cette dédicace est dans les OEuvres diverses, édit. 1729, in-8°, t. I, p. 194, où se trouve la troisième édition de ce poëme.

28 Montenault, Vie de La Fontaine, in-folio, p. xiv. 29 Quand on a lu le récit déchirant de la mort d'Henriette d'Angleterre, dans l'histoire de sa vie, par Me de La Fayette, qui se trouvoit présente, on est convaincu que cette princesse a été empoisonnée (Histoire de Madame Henriette d'Angleterre, p. 167 à 220). Les révélations faites à ce sujet par Saint-Simon (OEuvres complètes, édit. 1791, t. III, p. 36 à 45), ne laissent malheureusement guère lieu de douter que cet horrible complot n'ait été ourdi par le chevalier de Lorraine, et exécuté par ses agents : tous les Mémoires du temps, même les plus réservés, ne nous ont point laissé ignorer les amours infâmes de MONSIEUR avec le chevalier de Lorraine, beau comine on peint les anges, dit Choisy (Mémoires pour servir à l'histoire de Louis XIV, p. 360), mais aussi vil qu'il étoit beau. Henriette obtint de Louis XIV qu'il fût exilé de là sa haine et son crime. Nous avons examiné ce point d'histoire avec

attention, et nous croyons que les preuves sont décisives; mais ce sujet tient trop peu à la vie de La Fontaine, pour que nous nous étendions davantage. Voltaire, nous le savons, a soutenu l'opinion contraire; mais il n'avoit pas sous les yeux les mémoires qu'on a publiés depuis. D'ailleurs, il y a deux moyens qui, en histoire, dispensent de la peine d'examiner; c'est de croire tout, ou de douter de tout: Voltaire employa souvent le dernier.

30 Perrault, contemporain de La Fontaine, qui a fait paroître son livre des Hommes illustres, en 1696, l'année d'après la mort de ce poëte, et d'Olivet, le plus ancien de ceux, qui, après Perrault, ont écrit de La Fontaine, disent tous les deux que MTM de La Sablière a gardé notre poëte chez elle près de vingt ans. La lettre du père Pouget, d'accord avec la date de la mort de Me de La Sablière, démontre que La Fontaine ne passa définitivement et entièrement chez M. d'Hervart qu'en 1695. Ainsi donc La Fontaine n'a dû entrer chez Mme de La Sablière, qu'en 1673, ou deux ou trois ans environ après la mort de MADAME, qui eut lieu en 1670. Les embarras pécuniaires de notre poëte augmentèrent lorsqu'il eut perdu sa charge de gentilhomme de cette princesse. Voyez Perrault, Hommes illust., Paris, 1696, in-fol., p. 84. D'Olivet, Hist. de l'Acad., t. II, p. 279. Il paroîtroît que La Fontaine conserva sa charge auprès de la duchesse d'Orléans Elisabeth Charlotte de Bavière, qui épousa Philippe de France, duc d'Orléans, le 16 décembre 1671; car dans l'acte de vente de sa maison de Château-Thierry, en 1676, La Fontaine prend encore le titre de gentilhomme servant de la duchesse d'Orléans.

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32 Maucroix, OEuvres posthumes, 1715, in-12, p. 368. 33 Il paroit même que ce fut elle qui fit la réputation de Sauveur. Voyez Fontenelle, Eloge de Sauveur, dans les Œuvres diverses, in-folio, La Haye, 1729, t. III, p. 222.

34 Voyez l'excellent article GASSENDI, dans la Biographie universelle, t. XVI, p. 522, par M. Dégérando. Dans celui de BERNIER, t. IV, p. 304, j'ai oublié un fait assez important, que je ne connoissois pas, c'est la prétendue cause de sa mort, telle qu'elle est rapportée dans les Mémoires de Louis Racine, t. V, p. 124, édit. de Le Normant.

35 Nous citerons une chanson charmante, imitée d'Horace, qui fut improvisée, par Chaulieu, dans un souper chez M" de

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